Après s’être doté en 2015 d’une Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Haplucia), le Togo veut renforcer davantage son dispositif avec cette fois-ci un nouvel organe purement répressif.
En campagne électorale dans les Plateaux ce weekend, le Président de la République et candidat du parti Unir, Faure Gnassingbé l’a annoncé dans une intervention sur le contrôle des finances publiques. « Nous avons mis en place des institutions à cet effet, pour contrôler les organes de l’État. Pour la prévention de la corruption, il y a la Haplucia. Nous allons compléter le dispositif avec un organe qui sera chargé aussi de la répression », a-t-il déclaré.
La mise en place de cette institution, lorsqu’elle interviendra, accentuera la volonté du Togo de lutter plus durement contre les crimes économiques qui gangrènent toutes les couches de la société.
Des mesures et réformes ont déjà été prises (mise en place de numéros verts 8277 / 1014 pour dénoncer les actes de corruption, obligation de déclaration de biens et d’avoirs pour les hautes personnalités, politique de tolérance zéro, activités de sensibilisation de la Haplucia), mais les efforts du Togo peinent à se traduire notamment dans les classements internationaux (une place perdue en 2019 dans Transparency International).
Une étude sur l’état des lieux de la corruption au Togo avait été également annoncée par le président de la Haute autorité, Wiyao Essohana. Pour rappel, la Haplucia a principalement compétence pour investiguer et rassembler des preuves, pas pour juger.