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Changement de garde à la Cour constitutionnelle togolaise

Djobo-Babakane Coulibaley a solennellement embrassé le leadership de la Cour Constitutionnelle le dernier dimanche d’avril, peu de temps après avoir…

Djobo-Babakane Coulibaley a solennellement embrassé le leadership de la Cour Constitutionnelle le dernier dimanche d’avril,

Djobo-Babakane Coulibaley a solennellement embrassé le leadership de la Cour Constitutionnelle le dernier dimanche d’avril, peu de temps après avoir été désigné par la voie d’un décret présidentiel. La transition officielle des pouvoirs, orchestrée par le ministre des Droits de l’homme, Pacôme Adjourouvi, signale un tournant décisif dans la pérennité des institutions nationales.

Transmission de pouvoir dans la haute institution

Lors de la cérémonie empreinte de gravité, Kouami Amados-Djoko, qui occupait jusqu’alors la présidence par intérim de l’éminente institution, a cédé sa place à Djobo-Babakane Coulibaley, qui succède à Abdou Assouma, dont le décès est récent. « En prenant possession de mon poste, je suis conscient des devoirs et des charges qui m’incombent, car une juridiction constitutionnelle est naturellement le théâtre de défis majeurs, étant donné son implication directe dans la gestion et la transmission du pouvoir politique », a admis le président entrant lors de son discours.

Un contexte électoral crucial

Par ailleurs, l’investiture de Djobo-Babakane Coulibaley coïncide avec une période charnière, précédant un scrutin législatif et régional imminents. En ce début de semaine, environ 4,2 millions de citoyens togolais convoquent leurs représentants pour l’élection de 113 députés et, pour la première fois dans l’histoire de la nation, pour élire 179 conseillers régionaux qui siégeront au Sénat.

La Cour constitutionnelle : pilier de l’intégrité électorale

La Cour, composée de neuf membres et renouvelable une fois tous les six ans, reste le bastion de la Constitution et joue un rôle prépondérant dans le déroulement des élections. Chargée de veiller à la régularité du scrutin, d’arbitrer les contestations électorales et de confirmer les résultats, ses prérogatives sont essentielles pour garantir la légitimité des élus et l’adéquation des procédures avec les lois en vigueur.

Enfin, Djobo-Babakane Coulibaley assume ses responsabilités à un moment où l’anticipation est palpable, alors que la nouvelle constitution, ratifiée par les législateurs, attend sa promulgation par le Chef de l’État, suite à un renvoi pour une seconde lecture.

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