La société civile a diligenté une étude sur les enjeux de la migration dévoilée lors d’un Forum des organisations de solidarités internationales issues des migrations (Forim), à Abidjan.Les résultats de cette étude ont été présentés lundi par Mme Mariam Doukouré, consultante et représentante de la Convention de la société civile de la Côte d’Ivoire (Csci). L’organisation, au regard des enjeux, veut collaborer avec l’Etat dans l’élaboration de sa politique sur l’immigration.
La Convention de la société civile ivoirienne (Csci), dans l’optique de constituer une référence dans la politique d’élaboration du cadre migratoire en Côte d’Ivoire, a initié avec ses partenaires une cartographie des Organisations de la société civile ivoirienne (Osc) exerçant sur le territoire.
Il ressort de cette étude que 29 OSC ont été identifiés avec leurs différents besoins et difficultés qui se matérialisent par le manque de financement, l’accompagnement dans la rédaction et la gestion de projets ainsi qu’à leur mode restreint de gouvernance.
« En Côte d’Ivoire, malgré l’importance de l’enjeu migratoire, il n’existe pas de politique nationale de migration », a déclaré Mme Mariam Doukouré comme un enjeu de l’étude, saluant l’initiative de l’Etat ivoirien qui a lancé depuis quelques temps l’élaboration d’une politique dans ce sens.
Cette démarche est « accompagnée par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’idée c’est de voir dans quelle mesure les OSC peuvent graviter dans cet écosystème des acteurs et puissent aussi jouer leur part en matière de migration », a-t-elle ajouté.
Pour Mme Doukouré, il est impérieux pour une meilleure politique intégrée de la migration en Côte d’Ivoire, de promouvoir un dialogue soutenu entre l’Etat et les OSC, mais également un suivi dans l’élaboration des différents programmes et un appui qualitatif des bailleurs de fonds.
Le coordonnateur de la Csci, M Mahamadou Kouma, a indiqué que cette cartographie des Osc devrait permettre d’outiller les acteurs en termes de données, afin d’être plus efficaces dans les actions à mener et conformément à la politique de suivi de l’action gouvernementale et des politiques publiques.
« Pour nous, c’est important les questions de gouvernance qu’elles soient d’ordre politique, économique et singulièrement celles relatives à la migration demeurent centrales », a dit le coordonnateur du Csci.
Pour lui, à travers cette restitution de l’étude sur la cartographie des OSC intervenant sur les questions migratoires la société civile elle-même est interpellée afin d’exercer ses fonctions clés liées à la représentation et à la défense des intérêts des migrants.
L’OSC recommande davantage d’intégration sociale, en augmentant les capacités et la volonté des pouvoirs publics à prendre en compte leurs intérêts dans le cadre de la fourniture du service public, et en mettant à leur disposition des informations utiles.
Le partenariat entre la Csci et le Forim porte notamment sur le projet de Coopération régionale des politiques migratoires mis en œuvre dans 7 pays africains et dont la composante 2 est consacrée aux organisations de la société civile.