La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle en anglais) œuvre pour la tenue d’un dialogue politique en eSwatini où de violentes manifestations ébranlent la monarchie absolue.Depuis juin dernier, le roi Mswati III fait face à une révolte pro-démocratie. En eSwatini, anciennement Swaziland, les partis politiques sont actuellement interdits. Avant d’engager le dialogue, les opposants exigent notamment que les discussions se tiennent « sous l’égide d’un acteur extérieur, indépendant, et dans un lieu neutre ».
Hier mardi, le roi Mswati III et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, se sont entretenus sur les contours d’un forum de dialogue politique. Le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) sera mis à contribution pour la rédaction des « termes de référence » des futures négociations.
Pour y arriver, des travaux « préparatoires » auront lieu au cours des trois prochains mois, d’après M. Ramaphosa. L’objectif est de contourner les obstacles pour rassembler les différentes parties autour de la même table.
Chargé de la politique, de la défense et de la sécurité au sein de la Sadc, le chef de l’Etat sud-africain n’a pas indiqué de date pour le dialogue proprement dit au cours duquel toutes les pistes seront explorées pour que la crise s’estompe en eSwatini.
Dans ce pays enclavé de l’Afrique australe, des émissaires de la Sadc avaient rencontré, en octobre dernier, le roi Mswati III.