Le développement des Provinces du Sud et les enjeux de la hausse du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’évolution fulgurante qu’ont connue les provinces du sud, abandonnées par le colonisateur, il y a 50 ans, dans un état de délabrement et d’indigence patent, est une démonstration de la force de l’attachement du Maroc à son histoire, ses racines légitimes et son héritage sociétal, culturel, humain.
Car contrairement aux ennemis et imposteurs, pour le Maroc le Sahara n’est pas une question de domination et de possession ou non d’un bout de territoire mais une question bel et bien existentielle et identitaire, explique le journal.
C’est là que réside véritablement la force qui a permis à la nation, toutes catégories confondues, de maintenir intacte la foi en sa cause et de la transmettre avec la même intensité à travers les générations, ajoute-t-il.
Plus que pour célébrer une date anniversaire historique et importante, fêter le 6 Novembre de chaque année l’événement fondateur de la Marche Verte est le symbole du renouvellement perpétuel de la foi du Maroc en ses origines et son identité comme l’avaient fait, en 1975, les 350.000 Marocaines et Marocains venus des quatre coins du pays, souligne-t-il.
Même son de cloche chez +L’Économiste+, qui souligne que quiconque foule cette région constate de lui-même les grandes avancées en matière de développement des infrastructures de base, soulignant que les visiteurs nationaux comme étrangers peuvent prendre conscience des profondes métamorphoses des villes du Sahara marocain au point que Dakhla est désormais sur les tablettes du tourisme mondial.
Cet essor a visiblement eu un effet positif sur ces populations, qui l’ont montré à l’occasion des différentes élections dont la participation a enregistré des taux très élevés dépassant parfois les 70%, relève le journal.
Cela montre qu’elles adhèrent massivement au processus démocratique enclenché par le Maroc, un processus politique qui a fait émerger des élites locales, qui prennent en charge les destinées de ces provinces, note le quotidien.
Conscients que le futur du Sahara marocain est entre leurs mains, ces mêmes responsables politiques jouent leur rôle en tant que représentants légitimes de ces populations, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur les enjeux de la hausse du taux directeur, écrit que cette mesure pourrait aggraver les risques d’un repli de l’activité à un moment de grande incertitude, du moment que la hausse du taux directeur déterminera le coût de l’emprunt (à la hausse), ce qui aura un impact négatif sur la demande de crédit et, par ricochet, sur la croissance.
Une telle mesure entraînerait certainement une décrue de l’activité, surtout de certains secteurs tels que l’immobilier, dont les marges de manœuvre rétrécissent avec les nouvelles mesures du PLF-2023, relève la publication.
Pour les experts du FMI et du Conseil économique, social et environnemental, ce scénario est inévitable et n’incite nullement au désancrage des anticipations des agents économiques par rapport à l’évolution des prix.
Ainsi, les banques devront fixer de nouvelles conditions d’emprunt aux entreprises et aux particuliers, mais ceci reste peu probable du fait des nouvelles pressions financières imposées par le PLF 2023.
Mais, pour l’instant, les concertations entre la Banque centrale et les banquiers vont dans le sens du compromis, car après tout, l’enjeu aujourd’hui est d’éviter la surchauffe, contenir l’inflation et accompagner la relance, estime-t-il.