Les défaillances d’entreprises au Maroc, le déssalement de l’eau de mer et la problématique de la pollution de l’oued Oum Rabii sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur les défaillances d’entreprises au Maroc, écrit que cette année encore, les risques de défaillances d’entreprises sont toujours là, d’après des messages et préoccupations émanant de la réunion du Conseil national de l’entreprise de la CGEM.
Aujourd’hui, après les incertitudes et les chocs des crises inédites, le pays n’a d’autre choix que de vivre avec, en travaillant à débusquer la relance dans des recoins insoupçonnés et à multiplier les investissement notamment industriels et d’infrastructures, préconise le quotidien, estimant que la Charte et le Fonds Mohammed VI seront les leviers de cette dynamique.
Dans toute politique, les résultats ne se produisent pas par hasard, ils sont la somme de plusieurs actions et décisions judicieuses, qui ont permis de tenir bon, sans perdre de vue les priorités stratégiques, estime-t-il.
L’année 2023 sera encore une année à risques multiples et il faudra plus « mouiller la chemise » ensemble, public et privé, suggère-t-il, soulignant que l’enjeu est de “coordonner cette architecture” et de “rebrancher tous les câbles qui ont lâché en cours de route”.
+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au déssalement de l’eau de mer, relève que la mise en œuvre de la stratégie de dessalement de l’eau de mer avance à un rythme soutenu au Maroc. Ainsi, 400.000 mètres cubes de volume d’eau sont produits chaque jour pour une irrigation de 15.000 ha, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du jeudi 19 janvier.
Le meilleur est encore à venir. À travers ce projet de grande envergure, le gouvernement prévoit qu’environ 50% des eaux potables soient dérivées du dessalement de l’eau de l’eau de mer. Citée par le quotidien, Khadija Elmaskoune, responsable au sein du groupe Solarexport a rappelé que la plus grande station de dessalement du continent sera située à Casablanca. Cette station, qui disposera d’une capacité de 300 millions de mètres cubes d’eau, pour un investissement de 10 milliards de dirhams, sera opérationnelle à la mi-2023.
« Le recours accru aux stations de dessalement aura un impact fort sur l’agriculture, durement frappée par le stress hydrique. Les méthodes d’irrigation vont ainsi réduire leur dépendance vis à vis de la pluviométrie et permettre l’accroissement des rendements agricoles. Ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’économie nationale », souligne le quotidien.
Le grand Agadir a pris de l’avance sur ce registre. La sécurisation de l’alimentation en eau potable de la capitale du Souss et sa région est désormais basée essentiellement sur le dessalement de l’eau de mer. D’un coût global de 2,7 milliards de dirhams pour sa composante eau potable, l’unité mutualisée de dessalement de l’eau de mer de Chtouka bénéficie actuellement à une population d’environ 1,6 million d’habitants de la région.
Aujourd’hui, la capacité totale de production de la station a atteint 1700 l/s, soit près de 150.000 m3/jour de quantité d’eau dessalée produite pour l’alimentation en eau potable du Grand Agadir sur une capacité globale de 275.000 m3/jour, incluant les besoins en eaux d’irrigation (125.000 m3/jour. La station, dont les travaux ont démarré en 2018, augmentera sa capacité à terme à 400.000 m3/jour, répartie à parts égales entre les besoins en eau potable et d’irrigation.
+L’Opinion+, qui aborde la pollution de l’oued Oum Rabii, écrit que l’impact de ce drame écologique, dont les causes sont essentiellement les déchets industriels et les ruissellements agricoles contenant des pesticides et des fertilisants, est perceptible sur la biodiversité et la population des poissons, comme en témoigne l’épisode des tonnes de poissons retrouvés morts, en 2021, sur les rives de l’Oued.
La raison est que, depuis de longues années, le bilan d’inventaire et de sécurisation des biens du domaine public hydraulique est particulièrement faible, sans oublier que le recours aux mécanismes juridiques de protection a toujours été limité, estime la publication, appelant à fédérer les efforts pour sauver, non seulement ce fleuve, mais tout le domaine public hydraulique du Royaume.
Des mesures drastiques, mais nécessaires, sont également de mise, telles que l’application du principe “pollueur-payeur” sur les industries, en plus d’“une police de l’eau forte, indépendante et dotée des moyens nécessaires pour assurer son rôle de gendarme”, ajoute-t-il.