La situation de l’économie nationale, la gestion déléguée des services publics et les enjeux du lancement d’une application permettant la vente du mouton en ligne sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’opinion+, qui revient sur la situation de l’économie nationale, écrit que cela fait très longtemps que l’on n’a pas vu une croissance de l’économie nationale en berne et une inflation au plus haut niveau, en raison d’une flambée infinie des cours des matières premières et des goulets d’étranglement des chaînes mondiales de production et d’approvisionnement.
Un contexte économique tendu qui devrait situer l’inflation du Royaume à 5,3%, mais dont le niveau domestique reste largement inférieur à celui des partenaires et concurrents commerciaux du Maroc, estime le quotidien.
Contrairement aux heures sombres des années 1980 et 1990 qui avaient vu le Maroc se faire imposer les douloureux Programmes d’Ajustement Structurel, aujourd’hui, le problème n’émane pas d’une inflation domestique héritée de la spirale des salaires et des prix et d’un cycle défectueux de performances économiques internes, mais d’une inflation importée majoritairement de la zone euro, constate-t-il.
Le maintien du statu quo du taux directeur demeure, dans le cas du Maroc, l’option la plus optimale en termes de rentabilité, surtout dans la perspective d’une décélération de l’inflation en 2023, estime-t-il.
+L’Economiste+, qui revient sur la gestion déléguée des services publics, écrit que vu les défaillances constatées dans ce genre de contrats conclus dans le secteur du transport urbain, à Casablanca et Kénitra auparavant et aujourd’hui à Marrakech, les sociétés régionales multiservices ayant un statut de SA et un actionnariat public pourraient représenter un modèle approprié pour régler la situation.
Car le modèle de gestion déléguée se heurte à des carences importantes en termes de planification, engendrant un manque d’efficacité dans le suivi et le contrôle des contrats concernés, puisqu' »on confie la gestion, sans véritablement maîtriser le métier », relève l’éditorialiste.
Plusieurs pistes d’amélioration ont été proposées depuis 2015, telles que la réalisation d’études préalables sur le mode de gestion le plus approprié, l’encouragement de l’émergence d’acteurs nationaux et la préparation à l’avance de la fin des contrats, mais elles “sont restées lettre morte, au grand dam des usagers”, regrette-t-il.
+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur les enjeux du lancement de la plateforme E-commerce «My Anoc Market» de vente du mouton, écrit que les Marocains sont en mesure aujourd’hui d’acheter le mouton de l’Aïd à travers une marketplace lancée par le ministère de l’agriculture.
Plus de transparence dans les transactions et pour les prix, cette «appli» en sera certainement un vecteur, mais elle permettra surtout d’agrandir considérablement le volume de l’offre en la rendant moins localisée et plus nationale, relève la publication.
Ce qui ne manquera pas d’avoir des retombées sur le niveau des prix en faveur du consommateur final, estime-t-il.
Comme dans d’autres activités et expériences, la réduction du champ d’intervention du facteur humain réduira mécaniquement certaines mauvaises pratiques qui nuisent au marché comme la spéculation, la surenchère, note-t-il.
Et enfin, les ressources économisées grâce au digital pourraient et devraient être réallouées et mieux exploitées pour l’amélioration générale des chaînes de valeur, suggère-t-il.