Mohamed Fayed – Le parlement égyptien a approuvé, lundi à l’unanimité, la décision de mandater le président Al-Sisi pour envoyer l’armée combattre aux frontières Ouest du pays afin de défendre la sécurité nationale.L’approbation par le parlement de cette décision a eu lieu lors d’une séance tenue à huis clos de l’institution législative.
Pour rappel, le parlement basé dans l’est de la Libye qui appuie le maréchal Khalifa Haftar, a indiqué dans la nuit de lundi 13 à mardi 14 juillet qu’il permettrait une éventuelle intervention de l’armée égyptienne contre la Turquie en Libye en cas de « menace ».
« Aux forces armées égyptiennes d’intervenir pour protéger la sécurité nationale libyenne et égyptienne, si elles voient une menace imminente pour la sécurité de nos deux pays », a indiqué dans un communiqué le Parlement élu en 2014, mais divisé à l’image du pays entre pro et anti-Haftar.
Avec l’appui d’Ankara, les forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, ont engrangé d’importantes victoires depuis début juin, reprenant le contrôle de l’ensemble du nord-ouest de la Libye.
Les troupes rivales du maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen soutenu entre autres par l’Egypte, n’ont pour leur part cessé de reculer ces derniers mois, essuyant des revers sur le terrain qui ont signé l’échec de leur offensive sur Tripoli lancée en avril 2019.
La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, est déchirée par une lutte d’influence entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud. Le premier est soutenu par la Turquie, qui a des militaires sur place, et le second par l’Egypte voisine, les Emirats arabes unis et la Russie.