La décision est prise par la Chambre des représentants des peuples d’Ethiopie.Réunie hier jeudi lors de sa 13ème session ordinaire, elle a approuvé une résolution adoptée par le Conseil des ministres la semaine dernière désignant le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et les rebelles Shene et comme organisations terroristes.
La Chambre a approuvé la résolution avec une majorité de voix et une seule abstention.
La résolution donne au gouvernement le droit absolu de mettre en accusation les personnes et les organisations qui auraient financé, consulté et aidé de différentes manières l’organisation terroriste désormais désignée, a déclaré à APA l’expert juridique Paulos Tessema.
La Chambre a inscrit les deux organisations sur la liste des organisations terroristes du fait qu’elles « arment, entraînent et financent d’autres éléments violents en plus de se livrer elles-mêmes à des attaques ».
Dans une déclaration récente, le Premier ministre Abiy Ahmed a reproché à certains responsables gouvernementaux d’avoir des liens avec les forces rebelles qui ont été accusées d’une série de massacres de civils dans différentes parties du pays.
Le 3 novembre dernier, les forces du TPLF ont attaqué les forces de défense nationale éthiopiennes, tuant des soldats pendant leur sommeil et pillant le matériel militaire, ce qui a incité le gouvernement fédéral à lancer « une vaste opération de maintien de l’ordre ».
Le 28 novembre, le Premier ministre Abiy Ahmed avait déclaré la fin de l’offensive militaire après la chute de la capitale régionale de Mekele aux mains de l’armée fédérale.
Le TPLF était à la tête d’une coalition de quatre partis avec le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, qui a dirigé d’une main de fer cette nation de la Corne de l’Afrique pendant 27 ans.