Deux personnes sont mortes à Libreville dans un mouvement de contestation contre les mesures restrictives contre le coronavirus.Ce mouvement dénommé la « révolution des casseroles » a viré au drame à Libreville dans la nuit du 18 février. Deux « révolutionnaires » ont perdu la vie lors du deuxième acte de la manifestation.
Chaque soir à 20h 00, les Gabonais sont invités à se mettre devant les portes ou fenêtres et à taper sur une casserole durant cinq minutes.
Ce mouvement non violent a été lancé pour protester contre les mesures gouvernementales visant à endiguer la propoagation du coronavirus.
« Dans des circonstances non encore élucidées, deux personnes à Libreville ont subi des blessures par balles et en ont succombé », a dit le général de brigade Serge Hervé Ngoma, lors d’une déclaration relayée sur les réseaux sociaux.
Dans vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux des victimes entourées de badauds et parents en pleurs circulent, entraînant une vague d’indignation de l’opposition.
Le Procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête pour élucider ces bavures. « Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un véhicule de type Toyota Prado a été vu sur les lieux avec des personnes portant des cagoules et qui ont ouvert le feu » relate certaines sources.
Des autopsies vont être pratiquées sur les corps des victimes et un point sur l’avancée de l’enquête sera fait en temps utile indique le Procureur de la république.