Les services des impôts en Côte d’Ivoire ont collecté au cours de l’année 2020 un montant de 2346,5 milliards de Fcfa sur un objectif de 2295,9 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 102%.
Ce résultat, obtenu en dépit de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19, a été dévoilé par le directeur général des impôts, Sié Abou Ouattara, lors d’une présentation jeudi, aux journalistes, de l’annexe fiscale portant budget de l’année 2021.
En valeur absolue, il ressort « un excédent de 50,6 milliards Fcfa, a-t-il relevé, avant d’ajouter que la crise sanitaire de Covid-19 a causé une perte de 525 milliards Fcfa au niveau des services des impôts et de la douane.
M. Ouattara a toutefois souligné que « ces chiffres sont provisoires parce qu’il y a un certain nombre d’informations qui doivent se faire, (notamment) des opérations en écriture au niveau du trésor et qui devraient venir bonifier ces données ».
Cette performance « aurait pu être meilleure si on n’avait pas connu une situation difficile avec la pandémie de Covid-19 », mentionnant que l’agrégation de ce facteur n’a pas permis à l’administration fiscale d’exercer pleinement ses prérogatives.
Des services, dira-t-il, n’ont pratiquement pas travaillé dans des secteurs qui étaient les leurs, compte tenu de la pandémie. En outre, le gouvernement avait pris des mesures d’exonération et de suppression de certaines taxes.
Sur un exercice de 12 mois, « tous les services des impôts ont travaillé peut-être quatre à cinq mois », a-t-il poursuivi. Pour soutenir le budget-programme, les autorités ont réintroduit l’Impôt minimum forfaitaire (IMF), suspendu l’année précédente dans le cadre d’une réforme fiscale.
Les prévisions pour l’exercice 2021 en termes de mobilisation des impôts ont été arrêtées par l’Etat. La direction générale des impôts devra mobiliser 2738,9 milliards de Fcfa pour le compte du budget-programme estimé à 8 621,1 milliards de Fcfa.