Le gouvernement veut promouvoir les « champions » nationaux en matière de protection de l’environnement, a indiqué jeudi à Abidjan le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assis.M. Assis s’exprimait à l’ouverture de la 3e édition des Journées africaines de l’écologie et des changements climatiques, prévues du 21 au 23 octobre 2021, autour du thème « Comment produire et développer nos territoires sans détruire ».
« Le gouvernement, dans sa quête de détecter des talents, a l’intention d’instituer les champions nationaux, c’est pourquoi nous avons commencé à identifier tous les champions nationaux qui se sont illustrés par leurs talents et qui œuvrent pour la protection de l’environnement », a-t-il dit.
Il s’est félicité de ce que les activités qui se feront au cours de ces journées permettront de faire « avancer une prise de conscience générale à la sauvegarde de notre environnement commun », menacé par des actions néfastes.
C’est aussi, ajoutera-t-il, « une opportunité pour les acteurs et porteurs de projets locaux qui bénéficieront durant ces trois jours de rudiments nécessaires susceptibles de leur permettre de mieux orienter leurs différentes actions en matière de protection de la biodiversité ».
Il a rappelé que les journées ont été instituées comme un cadre d’échanges et une plateforme, où les acteurs partagent leurs expériences de lutte contre les changements climatiques dans les collectivités.
M. Jean-Luc Assis a souligné le rôle des collectivités territoriales, en tant qu’acteurs essentiels dans la transition écologique et la lutte contre les effets des changements climatiques pour l’atteinte du développement durable aux côtés des États africains.
Les collectivités territoriales, soutiendra-t-il, devraient offrir des solutions par « la prise en compte des problématiques de développement de nos territoires pour mieux amorcer la transition écologique » qui s’avère nécessaire à travers les bonnes pratiques, respectueuses de l’environnement et des technologies vertes.
Ces Journées africaines de l’écologie et du climat ont enregistré la participation de structures qui ont présenté des solutions sur la préservation de l’environnement à travers des standards dressés pour la circonstance.
M. Alain Constant N’Guessan, responsable des activités et services industriels chez Nestlé Côte d’Ivoire, a exposé des technologies utilisées par la firme agroalimentaire qui ambitionne d’atteindre zéro net carbone à l’orée de 2050.
Déjà, à l’horizon 2025, la frime s’engage à faire un rabattement de 25% de ses gaz à effet de serre et faire 100% d’électricité renouvelable sur ses sites industriels, et 8% de réduction sur ses consommations d’énergie entrant dans la transformation des matières premières en produits finis.
A l’orée 2030, le groupe veut atteindre 50% de rabattement d’émission de gaz à effet de serre, avant l’atteinte en 2050 du zéro net carbone. Sur le site de production de Nescafé à Marcory, dans le Sud d’Abidjan, il utilise des technologies qui réduisent sa consommation d’énergie.
Avec ses technologies développées en interne, la filiale réalise sur ce site une consommation réduite de gaz. Selon M. Nguessan, elle utilise la biomasse pour la production de vapeur et réalise 70% de l’énergie issue de marc de café contre 30% de gaz naturel.
M. Roger Ménard, directeur du Bureau du Québec à Abidjan, a fait savoir que le Québec, engagé dans les actions de lutte contre le changement climatique, va remplacer les ressources en hydrocarbures importées, par de l’énergie renouvelable et propre via l’hydroélectricité.
Le Québec est le premier pays au monde à avoir mis sur le marché, il y a quelques jours, une ambulance électrique. Il compte réduire fortement les énergies fossiles et ce dans l’optique de promouvoir l’énergie verte.