Plus de dix organisations de la société civile ivoirienne ont salué, mercredi à Abidjan, lors d’une conférence de presse, le consensus qui a prévalu entre le gouvernement ivoirien et l’opposition à l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée mardi dernier.
« Les signataires de la présente déclaration prennent acte du contenu du rapport final qui reflète fidèlement l’essentiel des questions discutées et validées d’accord partie. Ils (les signataires) saluent l’esprit qui a prévalu lors de ces échanges et adressent leurs vives félicitations à tous les participants du dialogue politique », a indiqué Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) au nom de ces organisations qui ont elles aussi participé à ce dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition.
Poursuivant, ces acteurs de la société civile ivoirienne ont fait plusieurs recommandations relativement à la phase trois de ce dialogue politique. Les signataires de cette déclaration, a dit M. Kouma, invitent les partis politiques ayant différé leurs signatures, à les apposer sur le rapport final exhortant les acteurs politiques à poursuivre et prioriser cette dynamique de dialogue pour vider tout contentieux ou problème d’ordre national.
Dans la foulée, il a annoncé qu’une vaste campagne de promotion de la paix et de la cohésion sociale sera menée dans toutes les villes du pays, notamment, les villes qui ont été le théâtre d’affrontements communautaires.
En outre, ces organisations de la société civile ivoirienne ont promis de mettre en place un « comité de suivi du dialogue politique ».
De son côté, Dr Arsène Néné Bi de Actions pour la promotion des droits humains (APDH) dont l’organisation est signataire de cette déclaration, a appelé l’opposition ivoirienne à faire une «communication solennelle » pour annoncer la levée du mot d’ordre de désobéissance civile dans le pays.
Une dizaine d’organisation de la société civile ivoirienne ont paraphé cette déclaration. Il s’agit entre autres, de la CSCI, de Actions pour la promotion des droits humains ( APDH), de l’observatoire ivoirien des droits de l’homme ( OIDH) et de la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral en Côte d’Ivoire ( POECI).
Du 21 au 29 décembre 2020, une session du dialogue politique, a été présidée par le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko. Ce dialogue pouvoir-Opposition qui a réuni l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens a été sanctionné par plusieurs points d’accords entre les parties prenantes dont la tenue des prochaines élections législatives en mars prochain.
Le rapport final de ce dialogue politique a été signé par 25 entités dont 12 de la société civile et 13 des groupements ou partis politiques à l’exception des plateformes politiques proches des ex-présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo qui ont décidé de différer leur signature.