Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Moussa Dosso, a lancé lundi au complexe abattoir et marché à bétails de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, la Foire de la Tabaski 2020, avec un objectif de commercialisation de 100 000 petits ruminants et plus de 15 000 bovins.«Pour cette année, notre objectif de commercialisation est d’atteindre 100 000 petits ruminants et plus de 15 000 bovins», a indiqué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Moussa Dosso, lors d’une cérémonie de lancement de la Foire de la Tabaski Edition 2020.
L’année précédente, à cette même période, l’objectif de commercialisation de 80 000 petits ruminants et 14 000 bovins a été atteint, a fait savoir M. Moussa Dosso, avant d’ajouter qu’en 2018, il a été commercialisé plus de 70 000 petits ruminants et 12 000 bovins.
Des résultats réalisés grâce aux actions conjuguées des commerçants et des importateurs, s’est félicité M. Dosso, qui a salué la présence de M. Issiaka Sawadogo, le président de la Confédération des fédérations nationales des filières bétail et viande d’Afrique de l’Ouest (Cofenabvi-Ao).
Le ministre-gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a annoncé qu’en liaison avec les maires des communes, plus de six lieux ont été instaurés pour permettre aux musulmans d’aller acquérir leurs bêtes en vue du sacrifice.
Il s’agit des sites d’Adjamé situé à la « la casse », de l’espace du Carrefour Sébroko où il y a deux sites (l’un contiguë à Adjamé et l’autre à Attécoubé), ensuite le site de Yopougon, l’abattoir de Port-Bouët, puis un grand espace aménagé à Anani, a précisé M. Robert Mambé.
Cette année, soulignera-t-il, est « un début (pour le site) à Anani, mais à partir de 2021 et les années à venir, nous ferons en sorte que ce site prenne de plus en plus de d’importance dans la fête de la tabaski » en vue d’un approvisionnement massif du marché ivoirien en bétails.
La fête de la Tabaski se déroule cette année dans un contexte lié à la pandémie de la Covid-19, ce qui réduit la mobilité des acteurs de la filière bétail et viande. Pour passer les frontières, il faut surtout des autorisations particulières.
M. Dosso qui a révélé être entré en contact avec l’ambassade du Burkina Faso, a assuré que des dispositifs en vue du dépistage à la Covid-19 des acteurs de la filière en provenance de l’hinterland seront mis en place afin qu’ils ne soient pas mis en quarantaine, une fois dans leur pays.
Son département, poursuit-il, réfléchit afin que les tests de la Covid-19 se fassent notamment en Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina Faso, en accord avec le District d’Abidjan et les différents ministères impliqués pour qu’ils aillent et viennent sans difficulté.
Il a, par ailleurs, insisté sur les coûts des bêtes afin que les prix proposés aux consommateurs soient «totalement bas pour leur permettre de passer les meilleures fêtes », invitant les fédérations nationales et régionales de bétails à faire des offres « abordables et étudiées ».
La fête de la Tabaski consacre le sacrifice d’Abraham communément appelé « sacrifice du mouton ». La Côte d’Ivoire, elle, s’approvisionne principalement auprès du Mali et du Burkina Faso. L’élevage, au plan régional, constitue « au moins 30% de la masse monétaire ».