Les autorités kenyanes déclarent que le pays est placé en état d’alerte maximale, au lendemain du double attentat à la bombe dans la capitale ougandaise, Kampala, qui a fait au moins six morts.Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement kenyan, Cyrus Oguna, a appelé à la vigilance face à des activités suspectes qui pourraient avoir des conséquences sur la sécurité.
Les forces de sécurité kenyanes sont mises en état d’alerte en prévision d’une attaque d’Al-Shabaab, la secte militante islamiste qui mène une insurrection de plus de dix ans en Somalie voisine.
L’état d’alerte renforcé au Kenya s’inscrit dans le contexte de la chasse à l’homme de trois terroristes emprisonnés qui se sont évadés de la prison de haute sécurité de Kamiti, dans la banlieue de Nairobi.
L’un des trois fugitifs en fuite a été identifié comme étant Mohamed Ali Abikar, qui purgeait une peine de 41 ans après l’attaque de 2015 à l’Université de Garissa qui avait fait 148 morts. Les deux autres échappés étaient emprisonnés pour des crimes liés au terrorisme.
Par le passé, le Kenya a été la cible d’attaques sanglantes de la part d’Al-Shabaab, qui s’oppose à ses efforts de maintien de la paix dans le cadre de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM).
Les insurgés somaliens n’ont pas caché leur ferme intention de « punir » tous les pays qui fournissent des troupes à la force de maintien de la paix de l’AMISOM, notamment le Kenya et l’Ouganda.
Le groupe Al-Shabaab, qui a fait allégeance à l’Etat islamique (EI), a revendiqué l’attentat à la bombe perpétré le mois dernier dans un bar de Kampala, au cours duquel une serveuse a tuée, et des dernières explosions qui ont secoué le centre-ville, près du siège de la police. Parmi les personnes tuées dans les explosions de mardi à Kampala figurent trois kamikazes présumés.