Nuremberg, 13 février 2025 — Depuis le 11 février, Nuremberg, épicentre mondial de l’agroécologie, vibre au rythme de la délégation togolaise, venue inscrire son sillon dans le fertile terreau du salon BIOFACH. En effet, loin d’une simple vitrine commerciale, cette participation, orchestrée avec une rigueur stratégique, incarne l’ambition d’un pays déterminé à hisser son agriculture biologique au firmament des échanges globaux.
Sous la houlette d’un visionnaire : une délégation en symbiose à BIOFACH 2025
Dirigée par M. Féou, architecte du développement du secteur privé, la délégation a déployé une mosaïque d’acteurs aguerris, tous unis par un fil conducteur : dépasser les attentes. Soutenue par le CETEF-Togo 2000, cette phalange a transformé le stand national en un laboratoire d’idées et de saveurs, où chaque produit narre une histoire de terroir et d’innovation.
ProComp : le souffle institutionnel derrière l’Audace
Par ailleurs, cette odyssée économique ne serait qu’un vœu pieux sans l’appui conjoint de l’Allemagne et de l’Union européenne, matérialisé par le programme ProComp. Piloté par la GIZ, ce levier opère une alchimie subtile entre compétitivité locale et intégration aux chaînes de valeur mondiales. En structurant les filières, en optimisant les processus, ProComp agit tel un propulseur, permettant ainsi aux entreprises togolaises de s’affranchir des limites géographiques.
Panorama d’une offre bio : entre tradition et modernité
En plus, le stand togolais, conçu comme un écosystème sensoriel, dévoile une gamme de produits dont la quintessence rivalise avec les standards les plus exigeants :
- Le soja, dont la renommée transcende désormais les frontières européennes et asiatiques, s’impose comme un ambassadeur protéinique.
- Les fruits déshydratés (mangue, ananas), véritables concentrés de soleil, séduisent les palais en quête d’exotisme sain.
- La noix de cajou, joyau d’une filière en mutation rapide, incarne la montée en puissance d’un secteur jadis artisanal.
- Le gingembre et le beurre de karité, aux vertus polyvalentes, dialoguent autant avec les industries alimentaires que cosmétiques, illustrant une polyvalence rare.
- Le miel et les arachides, sublimés par des méthodes de production irréprochables, achèvent de convaincre les marchés bio émergents.
Chacun de ces produits, certifié par des labels internationaux, témoigne d’une adhésion sans faille aux principes agroécologiques, où la durabilité n’est pas un slogan, mais un héritage.
Au-delà des étalons : l’art de la connexion stratégique
L’enjeu ne se limite pas à exhiber des denrées. Les rencontres B2B, véritables colonnes vertébrales de l’événement, permettront aux exportateurs togolais de tisser des liens pérennes avec des acheteurs européens. Ces dialogues, parfois techniques, souvent prospectifs, posent aussi les jalons d’accords symbiotiques, où qualité rime avec mutualisation des savoirs.
Une graine semée pour les moissons futures
En s’imposant à BIOFACH 2025, le Togo ne va pas simplement vendre des produits ; il plantera les germes d’une reconnaissance internationale. Cette démarche, à la fois pédagogique et ambitieuse, révèle une économie en transition, où l’agriculture biologique devient un vecteur de souveraineté et de rayonnement.
En somme, dans ce ballet complexe de diplomatie économique qui fermera ses rideaux le 14 février prochain, chaque poignée de main, chaque contrat participe à réécrire le récit d’un pays résolument tourné vers l’avenir. Ainsi, sous les néons de Nuremberg, le Togo offre au monde une leçon d’audace : celle de croire que la petite échelle peut, par la qualité et la persévérance, s’inviter à la table des géants.