Les journalistes ivoiriens ont été invités, mardi à Abidjan, à plus de professionnalisme dans l’exercice de leur métier, lors d’un atelier organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) pour expliquer le rôle des médias en période électorale, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Deux communications ont meublé cet atelier qui a enregistré en plus des journalistes, la présence de l’Autorité nationale de la presse ( ANP, régulateur de la presse imprimée et numérique), de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA, régulateur de l’audiovisuelle), de la Commission d’accès à l’information d’intérêt public et aux documents publics (CAIDP) et plusieurs organisations du secteur des médias en Côte d’Ivoire.
Interpellé par un journaliste sur les récurrentes convocations de certains acteurs des médias par la brigade de recherche de la gendarmerie ivoirienne, Samba Koné, le président de l’ANP a fait savoir que chaque fois qu’un journaliste est convoqué par cette brigade, son institution a toujours été à ses côtés.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’un journaliste soit menacé, mais en même temps, nous demandons que les journalistes soient professionnels», a exhorté M. Koné.
« La tenue d’élections crédibles en 2020 (cette année) en Côte d’Ivoire constitue un défi. La presse aura donc un rôle important dans les semaines à venir», a dit auparavant Sindou Bamba, le secrétaire exécutif du CNDH dans un exposé sur le thème, «le rôle des médias dans la promotion et la protection des droits de l’homme en période électorale ».
De son avis, les journalistes doivent s’approprier le cadre légal de la presse et des élections et éviter d’inciter à la violence pendant cette période électorale.
Dans la même veine, Sidonie Amoikon, la secrétaire générale de l’ANP, a présenté dans une autre communication les enjeux et les défis de la loi de 2017 portant régime juridique de la presse en Côte d’Ivoire.
Selon elle, cette loi protège la liberté de la presse et la liberté d’expression en période électorale. Profitant de cette tribune, Mme Amoikon a expliqué que l’ANP qui œuvre à la liberté de la presse, «ne travaille pas qu’à charge, mais elle travaille aussi à décharge ».