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L’INPIT en quête d’un sphinx graphique : L’appel aux alchimistes de l’image

Lomé, le 17 février 2025 – Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements a lancé une odyssée…

Le Ministère de l’Industrielance un concours national ouvert à tous les Togolais pour créer un nouveau logo pour INPIT

Lomé, le 17 février 2025 – Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements a lancé une odyssée créative sans précédent : doter l’Institut national de la propriété intellectuelle et de la technologie (INPIT) d’un logo capable d’incarner sa métamorphose. Ce concours, ouvert jusqu’au 10 mars à 18 H GMT, n’est pas une simple quête esthétique, mais un rituel symbolique où chaque courbe et chaque pixel devra traduire la dualité protection-innovation, pilier de l’institution.

L’INPIT : du scribe juridique au gardien de l’immatériel

Fondé en 2001 sous l’égide de la loi N° 2001-015, l’INPIT se mue aujourd’hui en phare de la lutte contre la contrefaçon et de la promotion des brevets. En effet, structuré comme un pont herméneutique entre le Togo, l’OAPI et l’OMPI, il orchestre depuis deux décennies une symphonie juridico-technique pour protéger les idées, ces semences invisibles de l’économie. Sa nouvelle identité visuelle devra être un kaléidoscope reflétant à la fois :

– La vigilance (protection des titres industriels)

– L’Élan (développement technologique)

– L’éclosion (émergence nationale)

… Le tout interdit de recourir aux armoiries républicaines, un interdit créatif qui pousse les participants à puiser dans l’abstraction.

Mécaniques du défi : entre palettes et contraintes

Par ailleurs, le concours, véritable laboratoire démocratique du design, impose un cadastre précis :

  1. Éligibilité : ouverte à tout Togolais, sans distinction de genre, une ouverture rare dans un secteur souvent élitiste.
  2. Technicalités :

– Logo lisible en couleur et noir-blanc, apte à une existence autonome (sans texte d’appui).

– Dossier incluant formulaire, pièce d’identité et œuvre en haute définition (formats vectoriels privilégiés).

  1. Récompenses : une bourse créative de 800 000 FCFA pour le lauréat et 200 000 FCFA pour le finaliste, des sommes symboliques reflétant ainsi la valeur accordée à la propriété intellectuelle.

Enjeux subliminaires : au-delà du pictogramme

En plus, ce logo n’est pas un simple emblème, mais un sésame géopolitique. En modernisant son image, l’INPIT cherche à :

  • Séduire les investisseurs : une identité visuelle dynamique pour incarner le Togo des réformes, 15ᵉ mondial en création d’entreprises (Doing Business 2020).
  • Lutter contre l’obsolescence symbolique : remplacer l’iconographie datée par une grammaire graphique en phase avec l’ère numérique.
  • Fédérer les créateurs locaux : offrir une tribune aux designers togolais, souvent invisibilisés au profit de consultants internationaux.

Processus : une alchimie sous surveillance

Un comité de suivi, composé des directeurs de la coopération des deux entités (INPIT et ministère), veillera également à la transparence du processus. Leur mandat :

  • Décrypter les intentions : évaluer comment chaque proposition traduit les ADN institutionnels (protection, technologie, émergence).
  • Déjouer les pièges : vérifier l’absence de plagiat ou d’usage détourné de symboles nationaux.
  • Garantir l’équité : appliquer une grille de critères objectifs mêlant originalité, adaptabilité technique et pertinence sémantique.

Perspectives : quand le logo devient manifeste ?

D’ailleurs, ce concours transcende le design : c’est un acte politique. En confiant aux citoyens le soin de redessiner une institution clé, le Togo réactive une tradition participative souvent éclipsée par les sphères bureaucratiques. Le futur logo deviendra un drapeau silencieux brandi dans les couloirs de l’OMPI, les rapports économiques, et peut-être… les tribunaux anti-contrefaçon.

L’appel des pixels engagés

En somme, alors que la date limite approche, Lomé bruisse de potentiels : étudiants en art ajustant leurs palettes graphiques, ingénieurs reconvertis en virtuoses du vectoriel, collectifs urbains mêlant symboles ewé et futurisme digital. Dans chaque esquisse, c’est une vision du Togo de demain qui s’écrit en courbes, en contrastes, en idéaux encapsulés.

Pour plus de précisions, veuillez consulter le lien.

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