Ce mardi 25 jusqu’au 26 février 2025, la capitale togolaise, Lomé, vibre au rythme d’un événement majeur : le Forum Régional de la Société Civile sur l’éducation des filles et l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisée à l’Hôtel 2 Février par le Groupe de la Banque mondiale, en collaboration avec la Fondation Brazzaville, cette rencontre ambitionne de repositionner la société civile comme un levier essentiel dans la quête d’un avenir plus équitable pour les femmes et les filles de la région.
Une plateforme pour l’action et le dialogue sur l’autonomisation féminine
En premier lieu, ce forum n’est pas une simple réunion de circonstance. Il s’inscrit dans une dynamique visant à amplifier la voix des Organisations de la Société Civile (OSC) tout en leur offrant un espace privilégié pour échanger avec les décideurs de la Banque mondiale. À cet égard, au programme : des discussions approfondies pour identifier les priorités d’action, des partages d’expériences inspirantes et la création de réseaux solides destinés à pérenniser les efforts en faveur de l’éducation des filles et de l’indépendance économique des femmes. En d’autres termes, l’objectif est clair : transformer les bonnes intentions en initiatives concrètes et mesurables.
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Qui plus est, l’événement intervient à un moment charnière pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, où les inégalités de genre restent un frein majeur au développement. De ce fait, en réunissant des acteurs de divers horizons, le forum entend poser les bases d’une collaboration renforcée entre la société civile, les institutions financières internationales et les gouvernements locaux.
Le Togo, un modèle en devenir
Par ailleurs, le choix de Lomé comme ville hôte n’est pas anodin. Le Togo se distingue ces dernières années par des progrès significatifs dans la promotion de l’égalité des sexes, appréciés à l’échelle internationale. Pour preuve, selon le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » publié par la Banque mondiale, le pays a décroché un score impressionnant de 97,5 sur 100, le réunissant en tête des nations d’Afrique subsaharienne. Ce résultat reflète des réformes audacieuses, notamment en matière d’accès des femmes à l’entrepreneuriat, à la propriété et aux opportunités économiques.
Ces avancées ne sont pas le fruit du hasard. Elles témoignent d’une volonté politique affirmée, portée par des figures comme Sandra Ablamba Johnson, Ministre et Secrétaire générale de la Présidence de la République togolaise. Lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI tenues en octobre 2024 à Washington, elle avait martelé un message fort : « Le développement de l’Afrique est inconcevable sans une implication pleine et entière des femmes, qui représentent la majorité de notre population. » Cette déclaration résonne comme un appel à l’action, alors que le Togo s’engage à faire de l’autonomisation féminine un pilier de sa stratégie nationale.
Les enjeux d’un continent en mouvement
Cependant, au-delà des performances togolaises, le forum de Lomé met en lumière une réalité régionale : l’éducation des filles et l’autonomie économique des femmes sont des catalyseurs indispensables à la prospérité collective. En effet, dans une région où des millions de jeunes filles sont encore privées d’accès à l’école et où les femmes peinent à s’extraire des cercles de précarité, les initiatives portées par la société civile apparaissent comme un complément vital aux politiques publiques.
En l’occurrence, les débats prévus durant ces deux jours aborderont des thématiques cruciales : comment lever les barrières culturelles et économiques qui limitent l’accès des filles à l’éducation ? Quels mécanismes financiers innovants peuvent soutenir l’entrepreneuriat féminin ? Et surtout, comment garantir que les engagements pris se traduisent par des changements tangibles sur le terrain ?
Un rendez-vous porteur d’espoir pour l’autonomisation féminine
En conclusion, en accueillant ce forum, Lomé ne se contente pas de jouer les hôtes. La ville se positionne comme un carrefour d’idées et d’ambitions pour une Afrique plus inclusive. Pour les participants, qu’ils soient militants associatifs, experts en développement ou représentants institutionnels, ces 48 heures représentent une opportunité rare de conjuguer leurs forces et d’imaginer des solutions adaptées aux réalités locales.
Ainsi, alors que les projecteurs sont braqués sur l’Hôtel 2 Février, le message est limpide : l’avenir de l’Afrique passe par ses femmes et ses filles. Et le Togo, fort de ses acquis et de son dynamisme, entend bien montrer la voie.