Le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a qualifié l’offensive que le gouvernement éthiopien a appelé « Opération d’application de la loi » dans sa région du Tigré de « légitime ».Le Président de la Commission de l’UA s’exprimait lors du 38ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD) qui s’est tenu dimanche à Djibouti.
A la fin du mois de novembre, le gouvernement éthiopien a revendiqué la victoire après avoir pris le contrôle de Mekele, la capitale régionale du Tigré, au terme de trois semaines de combats avec les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui administre la région depuis près de 30 ans.
« En Ethiopie, le gouvernement fédéral a pris des mesures audacieuses pour préserver l’unité, la stabilité et le respect de l’ordre constitutionnel du pays », a déclaré Mahamat.
Des chefs d’Etat d’Ethiopie, du Kenya, de Somalie, du Soudan et de Djibouti – entre autres – étaient présents lors du sommet, et l’organe régional semble avoir soutenu l’opération militaire du gouvernement fédéral dans la région du Tigré.
Cependant, le Président de l’UA a déploré les défis humanitaires que l’opération d’application de la loi a causés et il a encouragé les membres de l’IGAD à aider l’Ethiopie à résoudre le problème.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a exprimé sa gratitude pour la clarté de l’IGAD concernant l’opération militaire éthiopienne dans le nord, qui aurait été achevée après la prise de Mekele, même si la chasse aux dirigeants du TPLF en fuite se poursuit.
« J’exprime ma plus profonde gratitude aux dirigeants de l’IGAD pour avoir compris et reconnu que nos mesures d’application de la loi sont légales et légitimes, ainsi que pour avoir exprimé notre engagement à soutenir l’Ethiopie », a écrit dimanche le Premier ministre Abiy Ahmed sur ses différents comptes sociaux.
L’Ethiopie a subi des pressions de la part de la communauté internationale, notamment des médias de l’Union européenne, pour qu’elle désamorce son opération militaire et autorise le travail humanitaire dans les zones où les gens ont désespérément besoin de secours.