Paris, 15 avril 2025 – Sous les voûtes sereines du siège de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) à Paris, les 15 et 16 avril 2025, la réunion restreinte du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA), orchestrée par le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), a réuni des acteurs clés de la sécurité alimentaire régionale. Parmi eux, le Président de la Commission de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), Abdoulaye Diop, accompagné du Commissaire Mahamadou Gado, a porté avec gravité l’engagement de l’Union face à l’insécurité alimentaire qui étreint le Sahel et l’Afrique de l’Ouest. En effet, cette rencontre, marquant le 40e anniversaire du RPCA, s’inscrit comme un jalon dans la quête d’une résilience alimentaire durable, dans une région où les crises climatiques, sécuritaires et économiques s’entrelacent avec une complexité croissante.
Diop et Gado à l’OCDE : L’UEMOA mobilisée contre l’insécurité alimentaire croissante
Par ailleurs, la participation d’Abdoulaye Diop à cette réunion illustre l’ambition de l’UEMOA de jouer un rôle pivot dans la coordination des réponses aux défis alimentaires. Aux côtés de Mahamadou Gado, Commissaire en charge des Politiques Économiques et de la Fiscalité Intérieure, le Président Diop a incarné une vision d’intégration régionale où la solidarité devient le socle de l’action collective. Le RPCA, créé en 1984 sous l’égide de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS, s’est imposé comme une plateforme unique, conjuguant expertise technique et dialogue politique pour anticiper et juguler les crises alimentaires. En 2025, alors que la région fait face à une insécurité alimentaire touchant des millions de personnes, cette réunion restreinte a revêtu une urgence particulière.
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RPCA : 40 ans de vigilance face à la menace alimentaire en Afrique de l’Ouest
Les débats se sont articulés autour de l’analyse des données agro-pastorales récentes et des projections pour la saison 2025-2026. La production céréalière, bien qu’en légère hausse dans certains pays, reste précaire face aux aléas climatiques et aux conflits qui entravent l’accès aux terres. Abdoulaye Diop, dans son allocution, a salué la pérennité du RPCA, louant son rôle comme un « phare consensuel » pour la prise de décision. Il a appelé à une synergie accrue entre les États, les organisations régionales et les partenaires internationaux, insistant sur la nécessité d’investir dans des systèmes agricoles résilients et inclusifs.
Sahel en Étau : L’UEMOA dresse un tableau sombre des risques alimentaires 2025-2026
Le Sahel et l’Afrique de l’Ouest traversent une période de turbulences multiples. Les chiffres de 2024 indiquaient déjà que plus de 38 millions de personnes pourraient nécessiter une assistance alimentaire d’urgence en 2025, un chiffre aggravé par les déplacements de populations et l’instabilité dans des zones comme le nord du Mali ou le bassin du lac Tchad. L’UEMOA, représentant huit pays ouest-africains, s’efforce de promouvoir des politiques harmonisées pour contrer ces vulnérabilités. La présence de Mahamadou Gado, expert en politiques économiques, a permis d’aborder des questions cruciales comme le financement des initiatives de résilience et l’accès aux marchés pour les petits producteurs.
Le RPCA, co-animé par le CSAO et le CILSS, a également mis en lumière des outils novateurs, tels que les bases de données géospatiales pour surveiller les dynamiques agricoles et urbaines. Ces instruments, évoqués lors des sessions parisiennes, visent à doter les décideurs d’une vision précise des besoins, tout en favorisant des interventions rapides et ciblées. La réunion a aussi permis de réaffirmer l’importance de l’Alliance Globale pour la Résilience (AGIR), lancée en 2012, qui encourage les États à élaborer des plans nationaux pour réduire la dépendance aux aides d’urgence.
Paris, Carrefour des Espoirs : L’UEMOA face aux défis persistants de la faim au Sahel
En somme, La réunion restreinte du RPCA, par sa densité et sa portée, a offert un espace de réflexion rare, où les impératifs d’urgence se mêlent à des visions de long terme. L’UEMOA, sous l’impulsion d’Abdoulaye Diop, s’affirme comme un acteur incontournable, portant un message d’unité et de pragmatisme. Mais le chemin reste semé d’embûches : comment concilier croissance agricole et équité sociale ? Comment garantir l’accès à une alimentation nutritive dans des zones marquées par l’instabilité ? Et surtout, comment transformer les engagements en réalités tangibles pour les millions de Sahéliens confrontés à la faim ?