La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) annonce avoir perdu deux soldats lundi 7 mars dans l’explosion d’un engin improvisé près de Mopti, une région du centre du Mali pas épargnée par les violences jihadistes.« Ce matin, un convoi logistique de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti. Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus, quatre autres ont été blessés », a rapporté dans un tweet le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, sans préciser la nationalité des victimes.
El-Ghassim Wane, chef de cette mission onusienne, a de son côté « condamné vigoureusement cette attaque », dans un communiqué lundi, avant d’appeler les « autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques ». Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, poursuit sa mission de maintien de paix dans ce pays malgré l’annonce du départ de la force antiterroriste française Barkhane.
Cet incident survient au moment où dans la même région, dans le village de Mondoro précisément, près de trente de militaires maliens ont été tués vendredi dans une attaque de leur camp par des groupes armés terroristes. L’ampleur du carnage a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours qui a pris fin hier lundi. La riposte des militaires a toutefois permis de « neutraliser » soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre).
Même si l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade », les attaques djihadistes continuent d’être enregistrées dans des localités du pays comme à N’Tahaka, à Gao, dans le nord.
Lundi matin, l’armée malienne a déclaré avoir essuyé de nouveaux assauts de groupes terroristes, auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages. Le bilan provisoire faisait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué de l’armée.