La capacité de production du nouvel ouvrage de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal est estimée à 140 mégawatts.C’est un jour important pour les pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Ce samedi 3 décembre, sera inauguré au Mali le barrage hydroélectrique de Gouina, situé dans l’arrondissement de Diamou, à 45 kilomètres de Kayes. La cérémonie sera co-présidée par le Colonel Abdoulaye Maïga, Amadou Ba, Mohamed Bilal Messaoud et Bernard Gomou, respectivement premier ministre du Mali, du Sénégal, de la Mauritanie et de la Guinée Conakry.
D’une capacité de 140 mégawatts (MW), précise un communiqué du gouvernement malien, l’ouvrage a été financé grâce à un prêt contracté solidairement par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal auprès de la banque chinoise de promotion des exportations (EXIMBANK).
La pose de la première pierre de ce projet a été effectuée en décembre 2013, mais les travaux ont officiellement démarré en novembre 2016.
L’infrastructure est située sur le fleuve Sénégal, avec une hauteur de barrage de 19 mètres, une longueur de 1371 mètres et une capacité de stockage de 136 millions de mètres cubes et est reliée à la société de gestion de l’électricité de Manantali (SOGEM) qui produisait déjà 260 mégawatts à partir de Manantali et de Féllou. La production de 140 mégawatts par le nouvel ouvrage inauguré ce samedi accroît la capacité d’approvisionnement au bénéfice des pays membres.
« Depuis le démarrage du premier groupe de la centrale hydroélectrique de Manantali au d’octobre 2001, l’OMVS a délivré aux sociétés d’électricité des trois Etats membres une énergie propre et bon marché à hauteur de 53% pour le Mali, 33% pour le Sénégal et 15% pour la Mauritanie, grâce à deux lignes à haute tension interconnectées d’environ 1500 km », indique en décembre 2021 l’OMVS. L’organisation précise que « l’énergie de Manantali a servi à alimenter d’abord les capitales Bamako, Dakar et Nouakchott et les autres villes secondaires comme Kayes, Matam, Podor, Dagana, Rosso, Boghé, Kaédi etc ».
Créée en 1972 par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, l’OMVS a enregistré l’adhésion de la Guinée en 2006.