Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) au Maroc, a réussi, mardi, à démanteler une cellule terroriste affiliée à l’organisation dite “Etat Islamique” (EI) composée de quatre extrémistes, qui s’activaient dans la commune rurale de Sidi Zouine relevant de la région de Marrakech-Safi.Les opérations de recherche sur le terrain et le suivi technique ont permis de recueillir des renseignements précis sur le projet terroriste du chef de cette cellule qui envisageait de mettre œuvre les agendas des organisations terroristes internationales pour attaquer des cibles et des sites à l’intérieur du Royaume, indique un communiqué du BCIJ.
Cet individu planifiait de rejoindre les camps de l’organisation de l’Etat Islamique dans la région du Sahel après avoir tissé des liens avec un dirigeant au sein de cette organisation portant la nationalité d’un Etat étranger et résidant à l’étranger, précise-t-on de même source.
Les investigations menées ont révélé que “l’émir” de cette cellule terroriste a mis à profit ses compétences dans le domaine de la soudure pour fabriquer des armes blanches et des engins explosifs. Il a effectué des tests pour la confection et l’utilisation de ces matières explosives, avant d’acquérir des produits chimiques qui entrent dans la fabrication de ces engins dans un local commercial à Marrakech et ce dans le cadre de la préparation de son projet terroriste à l’intérieur du Royaume.
Après le parachèvement des opérations d’embrigadement et de mobilisation et l’adhésion complète à ce projet terroriste, les membres de la cellule ont décidé de passer à l’étape d’exécution des plans destructeurs ayant fixé comme cibles instantanées des établissements vitaux et des sites sécuritaires, outre l’identification de personnes à tuer à l’aide de l’arme blanche, selon le modus opérandi propre au groupe terroriste Daech, ajoute le communiqué.
Les recherches et investigations ont révélé que les membres de cette cellule terroriste comptaient sur l’embrigadement d’enfants dans le but de diffuser et de généraliser la pensée extrémiste.
Les perquisitions et le ratissage technique effectués dans les domiciles des individus interpellés et dans un local annexe au domicile suspect principal ont permis la saisie d’armes blanches de différentes tailles, de matériels informatiques, d’une machine de soudure et de substances chimiques suspectées d’être utilisées dans la fabrication d’engins explosifs.
Les mis en cause ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les ramifications régionales et internationales des membres de cette cellule terroriste.