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Migrations: la Grèce s’attend au « ferme soutien » de l’UE pour protéger ses frontières

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'attend au "ferme soutien" de l'Union européenne, selon une source gouvernementale, lors de sa…

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s’attend au « ferme soutien » de l’Union européenne, selon une source gouvernementale, lors de sa rencontre mardi avec les dirigeants européens à la frontière gréco-turque où des milliers de migrants se sont rués dans la zone tampon avec la Turquie.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue, avec les présidents du Conseil et du Parlement européens, Charles Michel et David Sassoli, à Alexandroupolis, chef-lieu du département frontalier d’Evros, avant une déclaration commune prévue à 15H30 locales (13H30 GMT), au poste frontalier de Kastanies, selon les services de Kyriakos Mitsotakis.

Le vice-président de la Commission, Margaritis Schinas, le Premier ministre croate Andrej Plenković et son ministre de l’Intérieur Davor Božinović, doivent également participer à cette réunion, selon la même source.

Kyriakos Mitsotakis s’attend au « ferme soutien » de ses partenaires européens, a indiqué à l’AFP une source gouvernementale.

Ursula von der Leyen a déjà exprimé lundi « le soutien entier » de l’Europe à la Grèce. « Le défi que doit relever la Grèce est un défi européen », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse à Bruxelles lundi.

L’Union européenne a annoncé que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, se rendait à Ankara mardi et mercredi pour des discussions de « haut niveau » sur la situation dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

Kyriakos Mitsotakis s’est entretenu lundi au téléphone avec le président américain Donald Trump de la situation à la frontière gréco-turque. Ce dernier a exprimé « son soutien à la Grèce et l’a encouragé à protéger ses frontières », selon une source gouvernementale.

Depuis que la Turquie, en quête d’un appui en Syrie, a annoncé vendredi l’ouverture de ses frontières avec l’Europe, des milliers de migrants et réfugiés ont afflué dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie réclamant leur passage en Europe.

Qualifiant d' »invasion » et de « menace asymétrique » ce déplacement massif de migrants, le gouvernement conservateur grec a décidé de renforcer la sécurité du poste frontalier de Kastanies avec d’importantes forces de l’armée et de la police, qui ont fait usage à plusieurs reprises ces derniers jours de gaz lacrymogènes pour repousser les migrants.

« Entre samedi et lundi soir 24.203 tentatives d’entrées illégales ont été évitées, 183 personnes ont été arrêtées », s’est félicité le gouvernement dans un communiqué.

Toutefois, de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme ont mis en garde l’Europe et la Grèce contre la violation des droits des demandeurs d’asile.

Lotte Leicht, directrice de la section européenne de Human Rights Watch, a appelé mardi l’UE à « prendre des mesures efficaces à la frontière gréco-turque qui respectent le droit à l’asile et à la dignité des gens ».

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