Le président nigérien, Mahamdou Issoufou, a ordonné le déploiement immédiat des forces spéciales de l’opération Almahaou pour sécuriser l’Ouest du pays.Il a pris cette décision au terme d’un Conseil national de sécurité suite aux attaques qui ont fait plus de 100 morts samedi dernier dans cette partie du pays.
Le Niger qui se dirige vers un second tour de la présidentielle le 21 février, doit en plus faire face au défi sécuritaire dans un contexte électoral. L’attaque des villages de Tchombangou et de Zaroumdareye qui a fait au moins 100 victimes, constitue la plus meurtrière perpétrée par des jihadistes contre des populations civiles depuis le début de l’insécurité dans cette partie frontalière avec le Mali.
Mahamadou Issoufou a pris des mesures fortes lundi en ordonnant la saturation sécuritaire de toute la zone par le renforcement exceptionnel en soldats.
Au sortir d’un conseil extraordinaire de sécurité, un déploiement immédiat de 2500 hommes des forces spéciales de l’opération Almahaou a été annoncé.
Parmi les autres mesures prises par Issoufou, l’organisation d’un forum à Ouallam sous l’égide du ministre de l’Intérieur et de tous les chefs de cantons, de villages et de tribus des deux départements de Banibangou et Ouallam. Cette flambée de la violence dans un contexte électoral, risque d’alimenter des conflits intra-communautaires, selon les autorités qui veulent prévenir tout risque d’affrontements.
Les attaques perpétrées samedi sur des villageois n’ont pas toujours été revendiquées, même si les autorités nigériennes l’attribuent à des jihadistes.
Le Niger s’apprête à élire le 21 février 2021 le successeur de Mahamadou Issoufou lors d’un second tour de la présidentielle qui opposera Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir, crédité de 33,67% et Mahamane Ousmane, son challenger qui a récolté 16,99% des voix.