Comme en juin, lors des élections locales, le Conseil épiscopale Justice et paix (CEPJ-Togo) ne sera peut-être pas observateur de l’élection présidentielle de 2020, mais la conférence des Evêques du Togo ne compte pas en rester là. Malgré le refus du gouvernement de l’accréditer il y a quelques mois en tant qu’observateur, les évêques comptent bien peser de tout leur poids pour la « transparence » et « le respect de la volonté des citoyens » du prochain scrutin.
Du 15 au 18 octobre dernier, la conférence des évêques du Togo (CET) a tenu une session ordinaire dans la ville de Dapaong, au nord du pays. Cette session, la 122ème qu’ont tenus ces derniers, s’est largement appesantie sur le prochain scrutin présidentiel qui doit se tenir entre février et mars 2019. Deux points principaux sont à retenir du message publié par la CET.
D’abord, les tensions qui se profilent à l’horizon, au fur et à mesure que s’approche la date fatidique de l’élection présidentielles de 2020. Cette élection, à en croire les Evêques, n’est pas à l’abri des mouvements sociaux à l’instar de ceux qu’a connus le Togo il y a quelques années. C’est la raison pour laquelle, la CET a dans son message, « invité tous les acteurs de la prochaine élection présidentielle à conduire le processus dans la paix, la transparence, la justice et le respect de la volonté des citoyens ».
L’autre point non moins important est relatif à l’engagement politique des chrétiens au Togo. La Conférence des Evêques a en effet déploré « la démission des chrétiens dans l’engagement politique de notre pays ». La CET semble bien connaître la cause de Cette démission. Cette dernière trouve son origine dans la « mauvaise compréhension du terme « politique ».
En ce qui concerne le scrutin présidentiel de 2020, tout porte à croire que les Evêques du Togo ne resteront pas passifs. Même si la CEPJ-Togo n’a pu être accrédité en Juin 2019 pour les locales, les Evêques pourront jouer un rôle déterminant dans l’observation du prochain scrutin. Rendez-vous dans quelques mois donc !