Dans le cadre de la série de dialogues sur l’Afrique 2024, le Secrétaire exécutif Claver Gatete a mis en lumière un défi crucial pour le développement du continent : la nécessité d’une éducation en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM). Avec seulement 25 % des étudiants de l’enseignement supérieur en Afrique engagés dans les disciplines STEM et les femmes ne représentant que 30 % de cette population, l’appel à l’action est clair et urgent.
L’Afrique se trouve à un carrefour. Pour naviguer dans l’économie mondiale en rapide évolution, marquée par l’automatisation et l’intelligence artificielle, l’investissement dans l’éducation STEM et la recherche et développement (R&D) est impératif. Les plateformes numériques et l’IA ne sont pas seulement des outils de progrès, mais des catalyseurs essentiels pour améliorer les résultats éducatifs et l’accès à l’apprentissage.
Cependant, un obstacle majeur demeure : un déficit de financement de l’éducation de plus de 70 milliards de dollars. Ce gouffre financier représente un frein significatif à la réalisation des objectifs nationaux d’éducation et à la promotion d’opportunités d’apprentissage tout au long de la vie. Sans une action immédiate, les pays risquent de ne pas atteindre leurs cibles éducatives pour 2030, comme le souligne le rapport de l’UNESCO.
La solution réside dans une collaboration transnationale et un engagement renouvelé des gouvernements africains, des partenaires du secteur privé et des organisations internationales telles que l’Union Internationale des Télécommunications et la Banque mondiale. Ensemble, ils doivent combler ce déficit et libérer le potentiel de millions de jeunes Africains.
En cette année de l’Union africaine dédiée à l’éducation, il est temps d’agir. L’avenir de l’Afrique dépend de sa jeunesse et de sa capacité à innover. L’éducation STEM n’est pas seulement un choix, mais une nécessité pour un continent prêt à façonner son propre avenir.