La gestion de la pandémie de coronavirus, dont les répercussions sur l’économie nationale sont multiples, les relations Maroc-Chine et la situation épidémiologique dans le Royaume, sont les sujets principaux traités par la presse quotidiens et hebdomadaire parue ce samedi.+Challenge+ souligne la nécessité de convaincre et non de contraindre les non-vaccinés, compte tenu de « la faiblesse de nos capacités hospitalières ».
Pour la publication, « si nous réussissons à engager réellement » la protection sociale et si la couverture médicale fonctionne, l’hôpital public serait sauvé.
Il estime par ailleurs que le système bancaire « fait de son mieux » pour relancer l’économie, mais « on ne peut pas demander aux banques de fragiliser à l’extrême leur équilibre financier ».
+Finances News Hebdo+ estime que l’économie nationale a su se montrer résiliente malgré les coups durs subis, dont la dernière en date concerne la suspension des liaisons aériennes à destination du Maroc.
Mais, on ne peut pas s’accommoder durablement d’une situation dans laquelle les opérateurs, sans aucune visibilité, sont incapables de se projeter, et où tout le potentiel de l’économie nationale ne peut s’exprimer à cause des restrictions.
Sauf que le mode de gestion de la pandémie jusque-là privilégié par les autorités « nous oblige justement à accepter cette réalité : la santé des citoyens d’abord, l’économie ensuite », constate l’hebdomadaire.
« Un arbitrage discutable » certes, car la facture économique et sociale est lourde, mais le choix inverse n’aurait pas été acceptable pour la population, explique-t-il.
+La Nouvelle Tribune+ écrit que cette année a été incontestablement difficile, mais depuis la rentrée d’octobre, l’optimisme recommençait à être de mise grâce à une conjoncture sanitaire en très nette amélioration d’une part, et d’autre part du fait des résultats des dernières élections.
Mais, le variant Omicron risque de venir gâcher la fête à tous les niveaux… De la croissance de +6,3% annoncée par le FMI pour le Maroc, à l’attaque des chantiers colossaux de l’Education, de la Santé et de la redistribution sociale, tous les scenarii risquent d’être dégradés si ce nouveau variant, pourtant objectivement moins létal que les précédents, impose un nouveau repli sur soi, relève le journal.
+Al Ittihad Al Ichtiraki+ se fait l’écho d’une déclaration de l’Ambassadeur de Chine au Maroc, Li Changlin qui a affirmé que les relations entre le Maroc et la Chine sont marquées du sceau d’un partenariat stratégique enrichi par de nouveaux contenus.
« La coopération sino-marocaine se porte bien. Le partenariat stratégique qui lie les deux pays a été enrichi par de nouveaux contenus », a dit le sdiplomate chinois dans une interview à la presse.
Au niveau politique, les deux Chefs d’Etat ont échangé des lettres et messages, alors que la confiance politique mutuelle s’est davantage consolidée, a ajouté l’Ambassadeur, soulignant que la coopération en matière de lutte contre la Covid-19 a été exemplaire.
La Chine a livré au Maroc, avant l’échéance, la totalité des vaccins « Sinopharm », a-t-il rappelé, relevant que le projet de mise en seringue des vaccins anti-covid-19 démarrera tout prochainement.
+Assabah+ estime que la quatrième vague du Covid-19, impulsée par le variant Omicron, a déjà démarré au Maroc. Dans quatre semaines, c’est-à-dire fin janvier, ce variant sera dominant dans le pays et sa propagation va encore continuer jusqu’à atteindre son pic.
Selon le quotidien, si les citoyens sont pleinement engagés et respectent scrupuleusement les mesures de sécurité sanitaire de base, port du masque, distanciation et lavage fréquent des mains, cette vague devrait perdre progressivement en ampleur jusqu’à fin février où l’épidémie va commencer à régresser.
En attendant, poursuit-il, le ministère de la Santé est déjà en état d’alerte. Il se prépare à la propagation massive et rapide du virus et donc à une forte pression sur le système de santé durant les quatre semaines à venir. C’est ainsi que les services centraux du ministère ont donné leurs directives aux directions régionales et aux staffs dirigeants des CHU et des autres établissements hospitaliers pour se mettre en alerte en perspective d’une affluence importante des cas positifs en situation critique.
Le Maroc compte actuellement environ 5.132 lits dans les services de réanimation. Et à la date de jeudi dernier, ils étaient occupés à hauteur de 1,8%. C’est cet indice qui renseigne, estime la publication, sur la solidité du système de santé. A mesure qu’il augmente, le risque d’un effondrement du système de santé devient de plus en plus réel.
Actuellement, affirme le quotidien, citant des sources de la Commission scientifique et technique, le Maroc traverse une phase transitoire de l’épidémie. Nous sommes au début de la propagation d’un nouveau variant et nous ne pouvons pas encore distinguer clairement les deux variants Delta et Omicron. Nous n’avons donc pas encore de chiffres précis et instantanés de la propagation d’Omicron, puisque le processus de séquençage, lancé à chaque détection d’un cas positif, prend entre quatre et cinq jours.