Le retour à la vie normale, les répercussions de la conjoncture mondiale sur la situation au Maroc et les enjeux du maintien inchangé du taux directeur sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Vie Eco+, qui aborde le retour à la vie normale malgré la persistance de la pandémie, constate qu’au Maroc, à l’instar de beaucoup de pays qui n’ont pas choisi la stratégie intenable du «zéro cas», la vie et les activités sociale, économique et humaine devaient inévitablement reprendre leur cours après deux années de quasi-paralysie.
Les pouvoirs publics et le gouvernement sont « résolument engagés » dans une dynamique de relance en boostant les secteurs productifs, notamment industriels, le tourisme, l’enseignement, le voyage, et l’événementiel, entre autres, estime l’hebdomadaire.
Tout est entrepris aujourd’hui pour que les opérateurs économiques, investisseurs et autres acteurs puissent retrouver rapidement le chemin de la croissance et développer leur business pour atteindre le rythme d’avant-Covid, relève-t-il.
Mais, “normalisation ne veut pas dire banalisation”, car la menace sanitaire n’est pas totalement évacuée et nécessite toujours de la vigilance, puisque la courbe de l’épidémie reprend jour après jour un profil exponentiel inquiétant, avertit-il.
+Challenge+, qui revient sur les répercussions de la conjoncture mondiale délicate sur la situation dans le Royaume, écrit qu’au Maroc, il faudrait savoir bien gérer la conjoncture, en “défendant les plus précaires sans mettre à bas les fondamentaux”, soulignant que les conditions politiques sont importantes.
“Nous avons la chance d’un système stable. Mais sa pérennité dépend de sa réaction au séisme qui est en marche!”, alerte-t-il.
Il convient donc de sauvegarder le pouvoir d’achat et de maintenir les fondamentaux tout en réformant, suggère-t-il.
C’est aussi le moment de donner le pouvoir “aux vrais politiques, ceux qui peuvent nous faire un dessein qui sera notre destin”, car “les comptables mènent dans le mur” alors que “les vrais politiques portent des espérances”, soutient-il.
+Finances News Hebdo+, qui revient sur les enjeux du maintien inchangé du taux directeur à 1,5%, écrit que la Banque centrale est restée fidèle à sa politique monétaire accommodante afin de continuer à soutenir l’activité économique.
Le taux directeur est ainsi maintenu inchangé à 1,50%, alors que dans les grandes économies, les Banques centrales ont adopté une autre attitude, à savoir augmenter les taux directeurs pour faire face à l’inflation, constate la publication.
Face à toute cette agitation, la banque centrale marocaine est donc restée sereine, justifiant ainsi ce statu quo : elle a déjà intégré dans ses prévisions l’impact des décisions prises dans le cadre de l’accord social du 30 avril 2022, et a tenu compte de la nature des pressions inflationnistes, essentiellement d’origine externe, et du retour prévu de l’inflation à des niveaux modérés en 2023, rapporte-t-il.
“C’est un choix de politique monétaire qui peut se défendre, mais résistera-t-il à cette conjoncture économique internationale particulièrement défavorable et, surtout, largement chahutée par la guerre en Ukraine ? Peut-on espérer que l’inflation reviendra à des niveaux dits normatifs à moyen terme ? Rien n’est sûr”, fait-il remarquer.
+Rissalat al Oumma+ rapporte que la Banque mondiale vient d’approuver un prêt de 250 millions de dollars en faveur du Projet de développement économique du Nord-Est marocain.
Ce financement contribuera à améliorer la connectivité des transports et à favoriser la croissance du secteur privé dans ce territoire, notamment autour du développement du complexe industrialo-portuaire de Nador West Med (NWM), selon un communiqué de la Banque mondiale, cité par le quotidien.