Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’accord social, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc et la lutte contre le blanchiment d’argent.+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que l’accord conclu à la veille du 1er mai est une « nouvelle brique très importante » dans l’édification et le renforcement du Maroc des institutions.
Preuve en est, et en plus du contenu consistant qui a fait l’objet d’accord, les parties prenantes ont décidé, sur proposition du gouvernement, d’institutionnaliser désormais le dialogue social, explique le journal, estimant que cette démarche évitera “des situations de quasi-gel”, telles que celle vues ces dix dernières années, ou encore que les rencontres entre syndicats, gouvernement et secteur privé soient occasionnelles ou imposées pour des raisons de conjoncture sociale spécifique.
Pour les travailleurs et les salariés, dans l’immédiat c’est évidemment le contenu de l’accord qui est le principal objet de grande satisfaction, mais pour les partenaires et pour le Maroc cette initiative d’institutionnalisation est probablement aussi l’avancée majeure la plus en vue, relève-t-il.
+L’Opinion+ souligne que Rabat et Abuja viennent de franchir une nouvelle étape préalable au démarrage effectif du chantier du Gazoduc Maroc-Nigeria (GMN), en décrochant une enveloppe de 14,3 millions de dollars de l’OPEC, un financement qui sera destiné à la deuxième phase de l’étude d’avant-projet détaillé du pipeline qui reliera les gisements nigérians au littoral méditerranéen du Nord du Royaume.
Après la Banque Islamique de Développement (BID), c’est au tour de l’OPEC Fund, bras de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, d’apporter son soutien au projet de gazoduc, constate-t-il.
Le GMN devrait mettre en place un catalyseur pour l’intégration et le développement économique et social de l’ensemble des 14 pays qu’il devrait traverser, y compris le Maroc, relève-t-il.
+Al Ahdath Al Maghribuia+ écrit que le gouvernement continue de renforcer les moyens de lutte contre le blanchiment d’argent. Après avoir mis en place un arsenal juridique imposant, l’Exécutif s’applique aujourd’hui à éliminer les niches exploitées par ce phénomène au demeurant très complexe. La dernière décision qu’il a prise dans ce sens, est d’imposer désormais aux voyageurs de déclarer les sommes supérieures ou égales à 100.000 dirhams.
Ainsi, ajoute le quotidien, afin de consolider sa lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le Maroc a mis en place ce nouveau dispositif qui a pris effet depuis jeudi 28 avril. Dans le cadre de ce dispositif, les voyageurs marocains et étrangers doivent désormais remplir un formulaire, à l’entrée comme à la sortie du territoire national, pour déclarer les fonds en devises aux services douaniers.
Cette obligation de déclaration, précise l’Administration des douanes dans une circulaires dont les termes ont été repris par le quotidien, concerne les effets de commerce, les moyens de paiement et les instruments financiers dont le montant est égal ou supérieur à 100.000 dirhams.
Dans cette circulaire, l’ADII a précisé le modèle de déclaration à remplir dans les postes-frontière. Le voyageur doit ainsi, entre autres, renseigner les dates d’entrée et de sortie du territoire, ainsi que la nature des fonds et le montant déclaré, en plus d’autres documents justificatifs. Toute personne ne voulant pas remplir ladite déclaration alors qu’elle en a l’obligation sera poursuivie, précise la circulaire.
En effet, selon le quotidien, des poursuites judiciaires sont prévues contre toute personne qui refuse de remplir le formulaire en question. Dans ce sens, toute infraction à cette disposition expose son auteur à des mesures pénales, conformément au Code de la Douane, en plus des sanctions prévues par la législation relative au change et par la loi relative le blanchiment d’argent et au financement du terrorisme.