Le Maroc et Israël signent un accord de coopération énergétique

Un accord de coopération scientifique multidisciplinaire sur les questions énergétiques a été signé, jeudi au Centre pour l’énergie et le développement durable à Tel Aviv, entre l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’Université israélienne de Bar Ilan.L’accord porte sur la mise en place d’une plateforme de recherche pour la coopération académique avec la participation des deux institutions universitaires, notamment dans les domaines liés aux énergies propres, y compris l’hydrogène, le recyclage, l’énergie solaire et la transmission d’énergie.

S’exprimant à cette occasion, la ministre israélienne de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton a déclaré que le Maroc et Israël établissent des relations de coopération fructueuses dans divers domaines politique, culturel, économique et touristique, signalant que cet accord contribuera à renforcer la coopération dans le domaine de la recherche universitaire et scientifique, afin de tirer davantage parti des potentialités dont disposent les deux pays.

Elle a également souligné l’importance de l’accord pour développer des solutions dans le domaine des énergies vertes et faire en sorte que les systèmes universitaires s’intéressent davantage aux questions environnementales qui constituent des enjeux importants pour l’avenir.

Shasha-Biton a, de même, signalé que dans le cadre de l’importance accordée par Israël aux questions environnementales et climatiques, des réformes éducatives ont été introduites cette année, faisant de l’enseignement des questions environnementales un sujet obligatoire tout au long du parcours scolaire, et ce dans le but de faire de la lutte contre le changement climatique un engagement et une responsabilité sociétale.

De son côté, le chef du bureau de liaison du Maroc en Israël, Abderrahim Bayoudh, s’est félicité de la signature de cet accord qui s’ajoute aux nombreux autres conclus récemment par les deux pays dans plusieurs domaines tels que l’agriculture et la technologie.

Il a également salué le dynamisme de la coopération universitaire entre les deux pays, rappelant le colloque organisé en novembre dernier sur la loi juive, qui a connu un grand succès et ouvert la voie à plusieurs rencontres sur le sujet qui ont été organisées au Maroc.

Pour sa part, Hicham El Habti, président de l’UM6P, a estimé que cet accord représente une opportunité importante pour les universitaires marocains de travailler avec leurs homologues israéliens afin de développer les relations universitaires entre les deux pays.

Il a ajouté à cet égard que l’Université Mohammed VI Polytechnique offrira l’opportunité aux jeunes diplômés des deux pays de travailler ensemble, notant que la recherche scientifique dans le domaine de l’énergie est d’une importance majeure, étant donné que « l’énergie est l’avenir, et par conséquent, nous concentrerons nos efforts sur l’approfondissement de la coopération universitaire dans ce domaine ».

Quant à Ari Zaban, président de l’Université Bar-Ilan, il a mis l’accent sur l’importance de l’accord vu qu’il concerne principalement le secteur de l’énergie, faisant observer que le monde consomme chaque année 175.000 téraoctets de pétrole, ce qui signifie qu’il brûle 273 millions de barils chaque jour, soit 190.000 barils par minute.

Il a ajouté que la dioxine de carbone que le monde envoie dans l’atmosphère est estimée à 35 gigatonnes chaque année, soit 66 kilotonnes par minute d’émissions, ou l’équivalent de ce que 4.400 poids-lourds peuvent contenir en carbone qui est émis chaque minute dans l’atmosphère.

« Nous détruisons l’univers, donc l’énergie est le grand défi que nous avons aujourd’hui », a-t-il dit, notant que « l’énergie constitue aujourd’hui un grand défi de la guerre en Europe, mais elle peut être une cause de paix. Cet accord signé avec les universitaires marocains vise ainsi à développer des solutions scientifiques à ce problème ».

 

Sénégal : le téléphone mobile au service d’une pêche durable

L’objectif global est d’utiliser cet outil pour améliorer la gestion durable des ressources halieutiques et la résilience des communautés.Les pêcheurs, mareyeurs et transformateurs de produits halieutiques au Sénégal manquent d’informations concernant le sous-secteur de la pêche. Pour inverser la tendance, le projet « Feed The Future » (Initiative alimentaire pour l’avenir) communément appelé « Dekkal Geej » (en langue wolof) met en contribution les téléphones mobiles.

« Le travail consiste à utiliser le téléphone mobile pour informer, sensibiliser mais également former à distance les acteurs du métier de la pêche », a expliqué Assane Thiam, chargé de l’engagement et du changement de comportements dudit projet, financé sur cinq (2019-2024) par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais).

S’exprimant en marge d’une conférence-bilan sur l’utilisation des téléphones mobiles dans la pêche durable, à travers l’outil dénommé « Ligne verte », M. Thiam a affirmé que le premier travail portait sur un sondage pour demander aux acteurs les types d’informations dont ils avaient besoin, alors que le second concernait la mise en place d’un numéro téléphonique gratuit utilisé actuellement par 1400 acteurs de la pêche.

« Avec ce numéro, nous avons trois rubriques, à savoir la ligne verte qui développe des thèmes d’actualités concernant les problèmes de l’heure (Covid-19, changement climatique, éducation financière, pétrole et gaz offshore…). La 2e rubrique permet aux acteurs de partager des actualités sur la pêche artisanale et d’échanger les expériences réussies. Quant à la 3e rubrique, elle porte sur la formation à distance grâce au téléphone mobile dans les langues nationales et/ou le français sur des thèmes comme le plaidoyer et l’éducation financière », a-t-il poursuivi.

Pour Alassane Sarr, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, « dans un contexte marqué par une baisse importante de la production halieutique due principalement à la surpêche, conjuguée aux effets des changements climatiques, nous devons être beaucoup plus résilients ».

« (…) la surexploitation des ressources halieutiques met en péril la sécurité alimentaire. Consciente de ces enjeux, l’USAID a mis en place le projet Dekkal Geej, avec pour objectif global d’améliorer la gestion durable des pêches en vue d’une résilience des communautés de pêcheurs », a souligné M. Sarr.

Au terme de sa phase d’exécution, le projet Dekkal Geej veut créer un système de gestion des pêches durable, équitable et inclusif au Sénégal. Ce qui se traduira par la conservation de la diversité biologique, la régénération des stocks prioritaires, le renforcement de la résilience des communautés et de la sécurité alimentaire, et une contribution accrue au PIB et au niveau de vie des populations.

Sénégal : le projet « Small Business Act » apprécié par la Banque Mondiale

Dans le cadre des réformes préalables à un financement de la Banque Mondiale sous forme d’appui budgétaire à l’État du Sénégal, un atelier de préparation s’est récemment tenu avec les différentes parties prenantes pour échanger sur le contenu et la faisabilité technique des réformes avant leur soumission aux autorités.L’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a présenté, à cette occasion, les actions réalisées et envisagées conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale. Ces actions sont prises en charge dans le cadre d’un projet dénommé « Small Business Act » et mis en place par Saër Niang, le Directeur Général de l’ARMP.

Ce projet vise à faire de la commande publique un cadre d’amélioration des conditions économiques et sociales des femmes et un levier d’employabilité et de promotion des jeunes. Il comporte trois volets à savoir la formation, l’appui technique et l’adoption de mesures législatives et réglementaires favorables aux femmes et aux jeunes.

L’État du Sénégal, dans sa volonté d’améliorer les conditions socioéconomiques des femmes et des jeunes, a pris certaines mesures fortes dont la loi sur l’économie sociale et solidaire. C’est dans ce cadre global qu’il faut inscrire ce projet tendant à promouvoir l’accès de cette frange de la population aux marchés publics et aux contrats de partenariat public privé.

Sur le volet formation, en 2021, l’ARMP a formé 888 femmes dans le domaine des marchés publics. Elles sont désormais outillées à préparer, soumissionner et gagner des marchés. S’agissant des jeunes, le Directeur Général de l’ARMP prévoit un programme global de formation de 1000 diplômés pour leur donner la qualité d’assistant en passation de marchés publics et 1000 GIE, PME et entrepreneurs jeunes.

Les jeunes assistants en passation des marchés publics formés à l’Institut de Régulation des Marchés publics (Irmap) sont mis à la disposition du secteur privé et des autorités contractantes pour les assister dans la gestion des marchés publics.

Pour faciliter l’insertion des jeunes assistants dans le secteur privé, l’ARMP a signé une convention de partenariat avec la Direction de l’emploi. Cette dernière s’est engagée à accompagner le secteur privé dans la prise en charge de la rémunération des assistants en passation de marchés publics. Des correspondances sont adressées aux différentes organisations patronales pour inviter les entreprises privées à recruter parmi ces jeunes formés par l’Irmap.

En ce qui concerne la réglementation, des mesures favorables à l’accès des femmes et des jeunes à la commande publique sont déjà prises en compte dans le décret 2020 n°14-43 du 27 octobre 2021 portant application de la loi sur les contrats de partenariat public privé. L’article 24 dudit décret précise que pour bénéficier d’un régime préférentiel et pour participer aux procédures de contrats de partenariat public privé en deçà de 5 milliards F CFA, 50 % du personnel d’exécution et d’encadrement doivent impérativement être de nationalité sénégalaise ou communautaire.

Par rapport à la promotion des femmes dans la commande publique, il est prévu à l’article 29 du décret une marge de préférence de 2 % applicable aux entreprises dont l’actionnariat majoritaire est détenu par des femmes. Dans ce même cadre et conformément aux engagements de l’État du Sénégal vis-à-vis de la Banque Mondiale, il est envisagé de réserver 8 % au moins des marchés aux entreprises dirigées par les femmes. Les autorités contractantes devront indiquées dans leur rapport annuel le nombre de marchés attribués aux entreprises dirigées par des femmes.

Sénégal : la croissance sera affectée par l’inflation (BM)

La croissance de l’économie sénégalaise devrait s’établir à 4,8 % cette année contre 6,3 % en 2021 selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM).L’économie sénégalaise continue de faire les frais de la Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine. Dans son nouveau rapport consacré à la situation économique du pays, la Banque mondiale informe que les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022.

Selon ce document, la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021 pour atteindre 6,1 % (3,3 % pour le PIB par habitant) s’établira à 4,8 % (2,1 % pour le PIB par habitant).

« La politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable aux risques budgétaires », a averti Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

A en croire M. Henry, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix, notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures.

Le thème du millésime 2022 du rapport sur la situation économique porte sur l’entreprenariat, et plus particulièrement sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance.

Le chapitre passe en revue l’impact de la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penche sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

Pour ce faire, les experts de la BM invitent les autorités à une meilleure compréhension des écosystèmes entrepreneuriaux. Cela permet, d’après eux, de mieux orienter l’allocation de ressources publiques pour les soutenir.

Sénégal : lancement officiel de la Communauté Lionstech Invest

Lionstech ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.Les investisseurs locaux et internationaux font de plus en plus confiance aux jeunes entrepreneurs africains. De janvier à mai 2022, les start-ups du continent noir ont réalisé une levée de fonds record pour un total de 2,7 milliards de dollars contre un total d’environ 1,2 milliard de dollars sur la même période en 2021. Cela représente une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année.

Cette manne financière est cependant inégalement répartie. Les jeunes pousses anglophones se taillent ainsi la part du lion au détriment des start-ups francophones. Partant de ce constat, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), en partenariat avec l’Ambassade de France ainsi que d’autres acteurs de l’écosystème numérique, a officiellement lancé la communauté Lionstech Invest.

Celle-ci ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel au sein de l’écosystème pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.

La communauté Lionstech Invest s’appuiera ainsi sur 4 grands piliers. Le premier est une enveloppe de 2 millions d’euros portée par la DER/FJ et l’Ambassade de France au Sénégal, en plus des opportunités de co-investissement, pour des financements directs aux start-ups/PME innovantes à fort potentiel de croissance et d’impacts.

Le deuxième pilier concerne des programmes d’accélération et des ressources d’experts proposées par les partenaires pour accompagner la montée en puissance de l’écosystème, notamment sur le sujet de l’investissement.

La plateforme digitale Euroquity de Bpifrance et ses services sur mesure est le troisième pilier de ce projet. Elle vise à faciliter les mises en relation entre les start-ups et les écosystèmes en Europe et en Afrique, notamment avec les investisseurs locaux et internationaux.

Le quatrième et dernier pilier consistera à des évènements premium au Sénégal et des délégations Lionstech Invest à l’international pour mettre en visibilité les pépites de l’écosystème, réseauter, s’informer et rester à l’affût des tendances.

Militaires ivoiriens détenus au Mali : « soutien total » de Paris à Abidjan

Le ministre français de l’Intérieur M. Gérald Darmanin, a traduit mardi à Abidjan le « soutien total » de son pays à la Côte d’Ivoire, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara.M. Gérald Darmanin a dit être venu apporter un message de salutation amical de la part de Emmanuel Macron, le président de la République française, au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Ils ont ensuite évoqué la question de la stabilité régionale.   

Le ministre français de l’Intérieur a indiqué avoir parlé de « la situation difficile qui se déroule aujourd’hui sur le Mali », avant de déclarer que « notre soutien est total auprès du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour ces soldats qui sont aujourd’hui emprisonnés ».   

Il a visité ce même jour l’Académie de lutte contre le terrorisme à Jacqueville (Sud), pour lequel « la Côte d’Ivoire et la France sont très engagés et pour lequel (les deux pays veulent) continuer à aider évidemment pour la stabilité de l’Afrique » et de la région ouest-africaine. 

Après avoir relevé l’excellence et la qualité des relations d’amitié entre Paris et Abidjan, il a souligné que sa visite à Abidjan et celles de bien d’autres autorités françaises avant lui, visent notamment à consolider chaque jour davantage cette coopération. 

Le ministre français de l’Intérieur a rencontré dans l’après-midi le ministre d’Etat, ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet. A sa sortie d’audience, il n’a fait aucune déclaration à la presse. En dépit des appels de l’ONU et de la Cedeao à libérer les 46 soldats ivoiriens, Bamako soutient qu’ils sont des  « mercenaires », ce qu’Abidjan réfute.  

Nigeria : la Banque centrale relève son taux d’intérêt

La Banque centrale du Nigeria (CBN) a augmenté son taux de politique monétaire (TPM) à 15,5% afin de contrôler l’inflation croissante dans le pays.Le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, a déclaré aux journalistes après la réunion du Comité de politique monétaire (CPM), mardi à Abuja, que les membres du CPM « ont voté à l’unanimité pour augmenter le TPM à 15,5% ».

« Le comité a également décidé de maintenir le corridor asymétrique de +100 à 700 points de base autour du TPM et d’augmenter le ratio de réserve de trésorerie (CRR) à un minimum de 32,5 %, tout en conservant le ratio de liquidité à 30 % », a-t-il ajouté.

Selon le gouverneur, avec le dernier taux d’inflation d’août dernier de 20,52 %, les membres du comité ont décidé à l’unanimité de relever le taux directeur afin de réduire l’écart de taux d’intérêt et de maîtriser l’inflation.

M. Emefiele a également expliqué que l’étude de recherche de la banque centrale a montré qu’une fois que l’inflation dépasse 13%, elle retardera la croissance et « nous avons vu l’inflation au cours des quatre derniers mois évoluer de manière si agressive au Nigeria ».

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Maroc: La banque centrale décide de relever le taux directeur à 2%

Le Conseil de la banque centrale du Maroc réuni ce 27 septembre a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2% tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.Le Conseil de la banque centrale du Maroc  a tenu ce mardi 27 septembre sa troisième session de l’année 2022. Lors de cette réunion, il a analysé les développements de la conjoncture internationale et relevé qu’elle reste marquée profondément par l’impact de la pandémie et les implications de la guerre en Ukraine, à travers notamment la persistance du renchérissement des produits énergétiques et alimentaires, ainsi que des perturbations des chaines d’approvisionnement.

Le Conseil a noté que l’économie continue de pâtir de cet environnement externe défavorable et des répercussions d’une sécheresse particulièrement sévère, avec une nette décélération de la croissance et une forte accélération de l’inflation. Cette dernière continue d’être alimentée par des pressions d’origine externe, mais les dernières données disponibles montrent une large diffusion vers les
prix des produits non échangeables. Par rapport à ses prévisions de juin, la banque centrale table désormais sur un niveau d’inflation
nettement plus élevé en 2022, suivi d’un ralentissement moins marqué en 2023.

Pour prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2 % tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.

Les données relatives aux huit premiers mois de l’année indiquent que l’inflation a poursuivi son accélération pour atteindre 8% en août après 7,7% en juillet, 6,3% en moyenne au deuxième trimestre et 4% au premier. Elle est tirée essentiellement par le renchérissement des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants. De surcroît, les données disponibles dénotent une diffusion de plus en plus large de la hausse des prix. En effet, sur les 116 sections de biens et services qui composent le panier de référence de l’indice des prix à la consommation, 60,3% ont connu une augmentation de plus de 2% en août contre 42,2% en janvier.

Tenant compte de ces évolutions, les projections de Bank Al-Maghrib tablent désormais sur une accélération de l’inflation à 6,3% sur l’ensemble de l’année, contre 1,4% en 2021, avant de revenir à 2,4% en 2023. Portée par la hausse des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, sa composante sous-jacente passerait de 1,7% à 6,3% en 2022, puis décélérerait à 2,5% en 2023.

Au niveau national, la croissance économique marquerait, selon les projections de la banque centrale , un net ralentissement cette année à 0,8%, résultat d’un recul de 14,7% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles. En 2023, elle s’accélérerait à 3,6% en lien avec la hausse prévue de 11,9% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux. Les activités non agricoles continueraient en revanche de ralentir, leur rythme devant revenir à 2,5%.

Sur le plan des comptes extérieurs, la forte dynamique des échanges devrait se poursuivre cette année avec une hausse des exportations de 34%, tirée essentiellement par les ventes du phosphate et des dérivés qui atteindraient 144,5 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) et celles du secteur automobile qui se situeraient à près de 100 milliards. En 2023, un recul des exportations de 1,1% serait enregistré, avec la baisse relative des cours du phosphate et des dérivés. En parallèle, les importations ressortiraient en progression de 34,5% en 2022, sous l’effet de l’alourdissement de la facture énergétique à 135,1 milliards de dirhams et de l’accroissement des achats des demi-produits à 167 milliards. En 2023, elles diminueraient de 4,6%, en lien principalement avec les replis prévus des cours des produits pétroliers et des approvisionnements en blé.

Bénéficiant, pour leur part, de la réouverture des frontières et de la régression notable de la pandémie au niveau mondial, les recettes voyages connaîtraient une nette amélioration à 79,8 milliards de dirhams cette année et se stabiliseraient à ce niveau en 2023.

Tenant compte des performances enregistrées depuis le début de l’année, les transferts des MRE devraient continuer de progresser pour totaliser près de 100 milliards de dirhams sur l’ensemble de l’année avant de revenir à 92,4 milliards en 2023.

Dans ces conditions, le déficit du compte courant se situerait à l’équivalent de 3,2% du PIB en 2022, avant de s’alléger à 1,9% en 2023. Concernant les IDE, les recettes avoisineraient l’équivalent de 3,2% du PIB annuellement sur les deux prochaines années. Au total, et sous l’hypothèse notamment de la concrétisation des financements extérieurs prévisionnels du Trésor, les avoirs officiels de réserves s’établiraient à 343,7 milliards de dirhams à fin 2022 et à 360,7 milliards à fin 2023, assurant ainsi une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services.

Pour ce qui est des conditions monétaires, la forte appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro, induite notamment par la divergence des rythmes de resserrement des politiques monétaires de la FED et de la BCE, se reflète sur le taux de change effectif nominal du dirham. Après une hausse de 2,1% en 2021, ce dernier devrait enregistrer une légère baisse sur l’ensemble de l’année avant de s’apprécier de 1,7% en 2023.

Tenant compte des niveaux d’inflation domestique inférieurs à ceux des pays partenaires et concurrents, ce taux ressortirait en dépréciation en termes réels de 1,8% en 2022 avant de s’apprécier de 0,4% en 2023. Sur le même registre, les évaluations trimestrielles réalisées par Bank Al-Maghrib continuent de montrer l’absence de signes de désalignement du dirham par rapport aux fondamentaux de l’économie nationale.

Quant aux taux débiteurs, ils ont connu une quasi-stabilité au deuxième trimestre de 2022 recouvrant notamment un recul de 18 points de base (pb) pour les crédits à la consommation ainsi que des hausses de 29 pb pour ceux à l’équipement et de 30 pb pour les prêts immobiliers destinés aux entreprises. S’agissant du besoin de liquidité des banques, il se creuserait à 85,1 milliards de dirhams à fin 2022 et à 89,6 milliards à fin 2023. Concernant le crédit bancaire au secteur non financier, il devrait augmenter de 4% en 2022 et de 3,6% en 2023.

Au niveau des finances publiques, l’exécution budgétaire au titre des huit premiers mois de l’année fait ressortir une amélioration de 24,5% des recettes ordinaires, portée principalement par l’augmentation des rentrées fiscales.

En parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de 13,1% reflétant en particulier la hausse de la charge de compensation. Tenant compte notamment de la progression attendue des recettes fiscales, de la mobilisation des ressources au titre des financements spécifiques ainsi que de l’évolution prévue de la charge de compensation, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB en 2021 à 5,5% en 2022 avant de s’atténuer à 5,0% en 2023.

Accords parfaits autour de la phase 2 du Complexe industrialo-portuaire de Kribi

Le Port Autonome de Kribi (PAK) et Kribi Conteneurs Terminal (KCT) ont procédé le 26 septembre 2022 à la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs du Port en eaux profondes de Kribi.Les parties ont dressé le bilan des réalisations de KCT depuis sa mise en service en 2017 et ont défini les modalités de financement de la 2ème phase du projet du Complexe industrialo-portuaire de Kribi. Cette dernière va se concrétiser à la fin du 1er semestre 2024 par l’aménagement d’un nouveau quai de 715 mètres, d’un terre-plein de plus de 30 hectares, et par l’acquisition de 5 nouveaux portiques de quai et de 15 portiques de parc.

Outil de connectivité, le port de Kribi sera ainsi en mesure de tripler les capacités du terminal à conteneurs pour atteindre le seuil du million de conteneurs manutentionnés (EVP) et de confirmer son statut de hub de référence au service de l’économie du Cameroun et de la sous-région. Il va accroître le vivier d’emplois et de compétences, et améliorer le développement des services sociaux en faveur des populations.

En effet, au-delà des infrastructures portuaires, des investissements industriels et logistiques ont été réalisés à Kribi. Ils vont bénéficier de l’impact positif des réalisations de la 2ème phase des investissements projetés dans le cadre de l’avenant signé entre le Port Autonome de Kribi et KCT.

« Nous sommes très satisfaits de la signature de cet avenant et nous réitérons notre volonté de nous investir dans ce port qui est un outil logistique régional de 1er ordre. Nous sommes enthousiastes pour les perspectives de développement qu’offre le complexe industrialo-portuaire. Je recommande à tous ceux qui ne se sont pas encore positionnés à Kribi de se hâter pour participer à cette belle aventure logistique au service de l’écosystème socio-économique » a indiqué Serge Agnero, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics pour le Golfe de Guinée.

Grâce à 500 hectares d’espaces aménagés, le Port dispose déjà d’une plateforme de référence pour les industriels investis dans la production (cimenterie, minoterie) et la transformation locale (coton, cacao, noix de cajou…). Des entrepôts logistiques au service de la connectivité maritime du complexe industrialo-portuaire sont par ailleurs fonctionnels. Moteur de la connectivité africaine, le Port de Kribi disposera aussi à terme d’une autoroute connectée à la ville d’Edéa.

« La signature de cet avenant confirme l’ambition commune que l’autorité portuaire et les actionnaires du Terminal à conteneurs portent pour le développement du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Avec la croissance continue des volumes enregistrés cette année, le terminal de Kribi s’affirme comme la principale porte d’entrée des marchandises pour le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique. Les investissements de la phase 2 vont donc permettre de renforcer cette dynamique au bénéfice des acteurs économiques locaux » a précisé Olivier De Noray, Président du conseil d’administration de KCT et Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

À PROPOS DE KRIBI CONTENEURS TERMINAL

Constitué d’un groupement d’actionnaires camerounais, de Bolloré Ports, CMA CGM, CHEC, Kribi Conteneurs Terminal (KCT) est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. L’entreprise qui emploie 300 collaborateurs camerounais, réalise chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.  KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal facilite l’essor du commerce régional et accélère la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement.

CONTACTS PRESSE :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com 

Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Kribi Conteneurs Terminal

T +237 698 00 75 23 – eric.kongou@bollore.com

OCP acquiert 50% du spécialiste espagnol de la nutrition animale GlobalFeed

Le groupe marocain OCP a signé un accord définitif en vertu duquel OCP acquiert initialement 50% de GlobalFeed S.L. auprès de Fertinagro Biotech S.L., producteur espagnol d’engrais.Cette opération contribuera à la stratégie d’OCP visant à croître sur le marché des phosphates pour aliments de bétail, en élargissant géographiquement sa présence et en proposant un portefeuille de produits diversifié et innovant, indique lundi un communiqué de l’OCP parvenu à APA.

« Cette acquisition confirme l’objectif d’OCP de se diversifier dans les phosphates et de devenir un acteur leader dans le secteur de l’alimentation animale, en répondant à la demande croissante et en élargissant ses offres avec des produits durables de spécialité et customisés », a déclaré Marouane Ameziane, Managing Director Specialty Products and Solutions du Groupe OCP, cité par le communiqué.

De son côté, Javier Martin, PDG de GlobalFeed, a indiqué que « cette alliance encore plus étroite avec OCP permettra d’accélérer nos capacités industrielles et la croissance de notre marché en offrant aux éleveurs, un meilleur accès à nos technologies de pointe et aux alternatives de nutrition à base de phosphate les plus fiables du marché ». Cette prise de participation demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations des instances réglementaires, précise le communiqué.

GlobalFeed qui opère dans le segment de la nutrition animale, fabrique et distribue une large gamme de produits, y compris des produits de commodité à base de phosphate et des solutions premium et à haute valeur ajoutée destinées à plusieurs espèces. La Société possède des unités de production flexibles situées à Huelva, en Espagne, d’une capacité de 200.000 tonnes pour les produits à base de phosphates et 30.000 tonnes pour les produits à base de sulfate de fer et bénéficie d’une large présence commerciale à l’international.

Maroc: Le Conseil de la concurrence pour la révision du cadre et du mode de régulation des marchés du carburant

Le Conseil de la concurrence du Maroc a recommandé dans un avis, publié lundi, de revoir d’urgence, en priorité et en profondeur, le cadre et le mode de régulation des marchés de gasoil et de l’essence.Dans cet avis n°A/3/22 sur la flambée des prix des intrants et matières premières au niveau mondial et ses conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux pour le cas des carburants (Gasoil et Essence), le Conseil a recommandé de reprendre et de revoir d’urgence et en profondeur ce cadre et ce, en vue de l’assouplir et de le rendre compatible avec les contraintes et les réalités des marchés, tout en conservant et en renforçant les fonctions régaliennes de contrôle et de sécurité du pays.

L’étude a montré que les activités économiques liées aux marchés du gasoil et de l’essence, sont toujours régies par des textes désuets, voire obsolètes, qui datent des années 70 du siècle dernier et ce, malgré les bouleversements qui ont marqué les marchés de ces produits, a-t-il fait remarquer.

Et de poursuivre: « A cet égard, il y a lieu de signaler qu’une tentative a été menée, en 2015, pour revoir ce cadre et ce, par la promulgation d’une nouvelle loi portant le n° 67.15 qui est restée inappliquée en l’absence de ses textes d’application. Or, c’est ce cadre légal et réglementaire qui définit les mécanismes de régulation de ces marchés en déterminant non seulement les conditions d’accès, mais aussi les modes de fonctionnements opérationnels depuis l’importation jusqu’au stockage et la livraison à la station-service ».

Parallèlement, le Conseil de la concurrence a préconisé d’assouplir davantage les conditions d’accès aux marchés du gasoil et de l’essence en amont et en aval en accélérant la mise en œuvre des recommandations émises par le Conseil en 2019.

Il s’agit notamment de réduire le nombre des intervenants, notamment le ministère en charge de l’énergie et les communes, dans le processus d’octroi des agréments et des autorisations nécessaires et ce, en mettant en place un guichet unique et éviter ainsi, un double processus d’autorisation.

Il est aussi question de prévoir clairement au niveau des schémas directeurs d’aménagement urbain les zones qui pourraient être réservées aux activités de stockage des produits pétroliers afin de donner une meilleure visibilité aux investisseurs intéressés et de leur éviter de recourir à chaque fois à la procédure de dérogation auprès des autorités locales compétentes.

Le conseil a insisté également sur le remplacement du régime des agréments en vigueur aux stations-service par un simple système déclaratif et substituer ainsi, le contrôle ex ante de l’activité des stations-service par un contrôle ex post de ces derniers, outre l’encouragement des investissements dans les capacités de stockage par des tiers indépendants, dont le métier principal est le stockage des produits pétroliers en imposant à ces derniers de mettre leurs infrastructures au profit des distributeurs en gros ou des importateurs des produits raffinés contre rémunération de leurs services.

Dans cet avis, le Conseil de la Concurrence a, aussi, recommandé de revoir le cadre légal et réglementaire régissant les relations contractuelles entre les sociétés de distribution et les stations-service, d’encourager les opérateurs des marchés du gasoil et de l’essence à utiliser les instruments de couverture des risques et d’étudier l’opportunité de maintenir et de développer une activité du raffinage au Maroc.

De plus, il s’agit d’étendre le régime fiscal appliqué actuellement aux secteurs protégés, au marché de la distribution des produits pétroliers tout en instaurant une taxe exceptionnelle sur les surprofits des sociétés d’importation, de stockage et de distribution du gasoil et de l’essence.

Le conseil a préconisé d’écarter tout retour éventuel à la subvention directe de ces produits et instaurer en lieu et place des aides directes aux populations les plus vulnérables et des allégements fiscaux adéquats au profit des classes moyennes, et d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie pour une transition énergétique.

Les analyses menées dans le cadre de cet avis et les conclusions qui en découlent, permettent d’émettre un certain nombre de recommandations visant essentiellement à rendre les marchés du gasoil et de l’essence plus concurrentiels et ce, en tenant compte de la réalité économique structurelle de ces marchés et de celle de l’économie du pays qui n’est pas un producteur du pétrole.

C’est une caractéristique fondamentale, qui sous-tend l’ensemble des propositions du Conseil, et qui visent à rendre ces marchés plus transparents et contestables, c’est-à-dire mieux ouverts à une concurrence réelle par les prix entre les opérateurs de ces marchés. Il s’agit de l’une des meilleures voies qui est à même de garantir un approvisionnement régulier des marchés en ces produits à des prix économiquement raisonnables.

Sénégal : une nouvelle initiative pour l’accès des PME au crédit

Le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) et la Banque pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BCI) ont récemment signé un partenariat visant à accompagner des start-ups.La convention signée, jeudi dernier, entre le BMN et la BCI-Sénégal a pour objet de permettre à des entreprises clientes de BCI et éligibles au Programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers nécessaires à l’amélioration de leur organisation/gestion et au renforcement de leur compétitivité.

Elle vise également à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme du BMN l’accès aux financements bancaires pour le développement de leurs activités. Ces dernières pourront ainsi bénéficier d’une garantie comprise entre 50% et 70% du montant de leur crédit.

Cette facilité a été rendue possible grâce à une garantie de portefeuille mise à la disposition de la BCI-Sénégal par le Fonds africain de garantie (FAG), filiale de la Banque africaine de développement (Bad).

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

Affaire 46 soldats ivoiriens : une mission de la Cedeao attendue au Mali

La Cedeao a décidé à New-York de l’envoi incessamment d’une mission de Haut niveau composée des chefs d’état du Ghana, du Sénégal et du Togo au Mali en vue de la libération des soldats ivoiriens détenus.Cette décision a été prise à l’occasion d’un Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation en Guinée et au Mali, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  

La Conférence qui a « condamné avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens », a dénoncé « le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire », demandant « la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali ».

Les chefs d’Etats ont exprimé avec « regret le maintien en incarcération des 46 soldats restant, malgré tous les efforts de médiation entreprises par la région ». Ils ont salué les initiatives diplomatiques des chefs d’Etat de la Cedeao qui ont conduit à la libération le 3 septembre 2022 de trois femmes soldates.

La Côte d’Ivoire a saisi la Cedeao sur cette affaire. Au cours du Sommet, la Conférence a examiné le mémorandum présenté par le président de la Commission de l’organisation sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.   

 La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte a demandé en contrepartie extradition de personnalités malienne de la Côte d’Ivoire.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Le Cameroun rejoint l’Africa Finance Corporation (AFC)

Parmi les projets qui seront développés, il y a la modernisation des routes et la création d’unités de transformation des produits agricoles.En devenant le 36e État membre de l’Africa Finance Corporation (AFC), le Cameroun œuvrera avec la Corporation sur des infrastructures clés afin d’approfondir l’intégration, de permettre le remplacement des importations et de développer la capacité manufacturière et industrielle pour qu’elle représente 40 % du PIB, dans le cadre du programme Vision 2035 du gouvernement. Àce jour, l’AFC a alloué plus de 300 millions de dollars au Cameroun afin de tirer profit des ressources naturelles du pays, notamment le maïs, le manioc, le coton, le cacao, le pétrole et le gaz, ainsi que les métaux de transition énergétique tels que le cobalt et le nickel.

« Nous nous engageons à travailler avec l’AFC pour construire de façon rapide et durable des infrastructures de soutien essentielles qui contribueront au développement du Cameroun », a déclaré le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute. 

Ayant pour mission de solutionner les défis les plus urgents du continent, l’AFC a investi plus de 10 milliards de dollars US au cours des 15 dernières années, en profitant de son accès unique aux marchés de capitaux mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies régionales et transformer les vies. Grâce à son approche d’investissement écosystémique, l’AFC a élaboré et financé des projets tels que la première zone industrielle neutre en carbone en Afrique, la zone économique spéciale de Nkok, qui a fait du Gabon le plus grand exportateur de bois de placage au monde, rapportant 1 milliard de dollars de recettes d’exportation annuelles et créant plus de 30 000 emplois. Avec un investissement de 150 millions de dollars, l’approche est en train d’être adaptée par la plateforme Arise au Bénin et au Togo pour générer respectivement 750 millions et 2 milliards de dollars US en PIB supplémentaire.

Au cours des quatre dernières années, l’AFC s’est associée à 17 pays supplémentaires, auxquels se sont joints cette année l’Angola et la Tunisie. Les avantages pour les pays membres comprennent une augmentation de la part des investissements, un accès privilégié aux solutions de structuration et de prêt de l’AFC, une réduction des coûts de la dette des projets, ainsi que les services de conseil et de développement de projets offerts par la Corporation. En tant que la plus grande économie au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), l’adhésion du Cameroun étend la présence de l’AFC à plus de la moitié de l’Afrique centrale, regroupant le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Gabon.

« Nous sommes ravis d’accueillir le Cameroun en tant que membre de l’AFC. L’élargissement rapide de notre adhésion est un signe de confiance dans nos collaborations passées et démontre un intérêt pour les partenariats et les initiatives, qui stimuleront davantage le développement économique et joueront un rôle essentiel dans le renforcement des infrastructures clés », a affirmé le président et chef de la direction de l’AFC, Samalia Zubairu.

Les projets qui sont actuellement en train d’être explorés par l’AFC et le Cameroun comprennent la modernisation et l’entretien des routes pour stimuler le commerce dans la région, et le financement d’installations de transformation agricole pour soutenir l’exportation de graines de coton et de soja.

En 2018, l’AFC a réalisé un investissement dans la Société hydroélectrique de Nachtigal (Nachtigal Hydro Power Company), une centrale électrique de 420 MW qui permettra d’augmenter de 30 % la capacité installée du Cameroun et de faire baisser le coût de la production d’électricité. Quatre ans plus tôt, la Corporation a soutenu la modernisation et l’expansion de la Société Nationale de Raffinage (SONARA), la raffinerie nationale du Cameroun.

Le gouvernement camerounais mise sur les partenariats public-privé pour aider à construire des infrastructures susceptibles de créer davantage de possibilités de valorisation et d’avoir un impact réel sur sa population diversifiée.

« Ayant déjà investi 300 millions de dollars dans notre pays, l’AFC a fait ses preuves en matière de fourniture d’infrastructures de base. Nous avons hâte de solidifier nos relations existantes », a conclu le Premier ministre Ngute.

Sénégal: 620 milliards f cfa mobilisés contre l’inflation (ministre)

Le Sénégal n’est pas épargné par la flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité, selon Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME).Pour lutter contre l’inflation née de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement sénégalais a pris beaucoup d’initiatives. A part l’exécution du Programme de résilience économique et sociale (PRES) doté d’un fonds de riposte dénommé « Force Covid-19 » d’un montant de 1000 milliards f cfa en vue de soulager les ménages et les entreprises, l’Etat a fait des efforts sur le plan fiscal pour soutenir le secteur privé. 

« Et dans l’optique de renforcer la protection sociale et de soutenir les ménages, le gouvernement a dégagé une enveloppe de 620 milliards f cfa, soit : 300 milliards de subvention au carburant, à l’électricité et au gaz au 30 septembre 2022 ;157 milliards de renonciation aux recettes fiscales pour éviter le renchérissement des prix du riz, du blé, du maïs, du sucre et de l’huile ; 120 milliards de revalorisation des salaires des agents publics ; 43 milliards de transfert d’argent en soutien à 543.000 familles vulnérables », a expliqué Abdou Karim Fofana, nouveau ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises  (PME). 

Ouvrant la 21e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) portant sur le thème de « la résilience du tissu économique sénégalais », M. Fofana a soutenu que le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage avec l’appui du secteur privé et des entreprises pour réussir la relance et s’adapter à ce monde de crise, soulignant que « les entreprises sont la solution à ce défi ».

Pour Mbagnick Diop, président du Meds, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins tant sur le plan politique, économique et social. « La résilience de notre trajectoire de croissance a des conséquences significatives à la fois sur le plan économique et social. A long terme, les économies les plus prometteuses sont celles qui ont la capacité de faire face aux aléas économiques, humains, techniques ou financiers », a-t-il dit.

Côte d’Ivoire : la DGAMP affectataire de bandes de fréquences maritimes

La Direction générale des affaires maritimes et portuaires (DGAMP) gère désormais, dans le secteur maritime en Côte d’Ivoire, les fréquences radioélectriques pour les bateaux battant pavillon ivoirien.La DGAMP a acquis ces prorogatives à la suite d’une signature de mémorandum d’entente mercredi avec l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques (AIGF). Le document a été signé par les deux directeurs généraux de ces entités publiques.  

Selon M. Yacouba Coulibaly, directeur général de l’AIGF, il était temps d’avoir une convention entre l’AIGF et la DGAMP pour pouvoir assurer la sécurité dans le secteur maritime et contrôler le Golfe de Guinée afin de contrer les actes de piraterie.

Ce mémorandum devrait permettre de développer des stations côtières. M. Yacouba Coulibaly a relevé que dans ce contexte, l’AIGF et la DGAMP auront « une responsabilité commune » sur l’assignation des fréquences maritimes et celle des identités dans le service maritime mobile.

Les deux structures s’emploieront également à faire la collecte et l’échange des données, la facturation et le recouvrement des redevances, l’autorisation des stations radioélectriques et l’inspection des navires. L’accord prévoit aussi le renforcement des capacités du personnel des deux entités.  

Le colonel Julien Kouassi Yao, directeur général par intérim des affaires maritimes et portuaires, a soutenu qu’en tant que structure agissant dans le domaine maritime et surtout en matière de sécurité, de recherche et de sauvetage, il était « important » de faire ce mémorandum.

« Avant, nous n’étions pas affectataire de fréquences radioélectriques, maintenant nous le sommes.  Et en tant qu’affectataire de fréquence (…)  Cela nous permettra à terme de recenser au mieux tous les acteurs du secteur maritime et des transports maritimes qui utilisent des fréquences pour communiquer », a-t-il dit.   

Pour optimiser le contrôle des fréquences maritimes, « il est tout à fait indiqué que nous puissions savoir qui sont ceux qui utilisent les fréquences, comment ils les utilisent et à quelle fin », a ajouté l’officier des affaires maritimes.  

L’AIGF est le gestionnaire national des bandes de fréquences en Côte d’Ivoire. Avec ce partenariat, l’agence va désormais « attribuer les fréquences à la DGAMP » qui elle, va les gérer dans son secteur et les assigner aux différents opérateurs et utilisateurs.  

L’affectation des bandes de fréquences par la DGAMP concerne seulement les navires battant pavillon ivoirien. Les navires battant pavillon étranger, eux, sont régis notamment par d’autres dispositions internationales.

Environ 80% du commerce mondial se fait par voie maritime. De ce fait, la sécurité de la navigation s’avère capitale pour la survie de l’économie bleue, ainsi que celle de la radiocommunication, qui permet aux navires de connaître leurs routes et de lancer des appels de détresse ou signaler leur position.

Investissements: l’Ethiopie a reçu 3,31 milliards $ en 2022

L’Ethiopie a recueilli environ 3,31 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) au cours de l’année fiscale éthiopienne 2021/2022 qui s’est terminée le 7 juillet.La Commission éthiopienne des investissements (EIC) a indiqué que 168 investisseurs ont obtenu des licences d’investissement au cours de l’exercice 2021/2022, dont 100 dans le secteur manufacturier, 62 dans le secteur des services et six dans le secteur agricole.

L’EIC a également informé que le pays d’Afrique de l’Est a obtenu 202,5 millions de dollars grâce aux exportations de produits des parcs industriels au cours de l’exercice 2021/2022. Les recettes d’exportation ont augmenté de 24,4 millions de dollars américains par rapport à l’exercice 2020/2021.

Ces dernières années, l’Ethiopie s’est lancée dans des activités de construction et de mise en service de parcs industriels, dans le cadre d’une vaste stratégie économique visant à faire du pays un centre de fabrication légère en Afrique d’ici à 2025.

Ghana : hausse du taux de croissance économique au 2e trimestre

L’économie ghanéenne a cru de 4,8% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre de cette année.Le statisticien du gouvernement du Ghana, le professeur Samuel Kobina Annim, a indiqué que la croissance est boostée principalement par les secteurs de l’industrie manufacturière, des cultures et du cacao.

Le professeur Annim a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse mardi à Accra que le taux de croissance trimestrielle réelle provisoire du Produit intérieur brut (Pib), y compris le pétrole et le gaz, montre une augmentation par rapport aux 4,2% enregistrés au cours de la même période en 2021.

Il a expliqué que sans le pétrole et le gaz (Pib non pétrolier), le taux de croissance pour la période était estimé à 6,2%, contre le taux de croissance de 6,6% enregistré au deuxième trimestre de 2021.

Selon lui, le PIB réel a augmenté de 1,1% au cours du trimestre sous revue, après correction des variations saisonnières, ce qui indique une augmentation de 0,2 point de pourcentage par rapport à ce qui a été enregistré au premier trimestre de cette année.

Les sous-secteurs des mines et carrières, de l’information et de la communication, et de l’éducation faisaient également partie des principaux moteurs de la croissance du Pib enregistrée au deuxième trimestre.

En ce qui concerne les parts sectorielles du Pib, les services sont est restés le plus grand secteur de l’économie ghanéenne au deuxième trimestre 2022, avec une part de 45,8% du Pib aux prix de base, tandis que les parts de l’industrie et de l’agriculture étaient respectivement de 32,1% et 22,1%.

Les cinq sous-secteurs qui se sont contractés au cours du trimestre sont les activités de services professionnels, administratifs et de soutien, -11,0% ; l’immobilier, -5,7% ; l’eau, -2,7% ; l’électricité, -2,2% et la sylviculture et l’exploitation forestière, -0,2%.

Au Congo Bollore Transport & Logistics accompagne Les Artistes locaux pour recycler ses capsules de Café

Le 15 septembre 2022, Bolloré Transport & Logistics Congo a conclu un partenariat avec l’entreprise
artisanale « JULITA GORGEOUS » pour la mise à disposition des capsules de café usagées. Celles-ci
sont transformées localement en bijoux, objets de décoration et/ou art de la maison.Des bacs de collectes ont été posés sur chaque site et une campagne de sensibilisation a été menée auprès des employés. Les capsules usagées sont récupérées toutes les fins de semaine pour êtreé vidées avant remise à JULITA, artiste congolaise engagée dans le recyclage depuis plusieurs années(papier, bois, capsules diverses, etc). 

Ces capsules de café deviendront de magnifiques pièces finies vêtues d’une esthétique hors du commun.« Depuis plusieurs années, nous travaillons pour réduire notre empreinte carbone par la consommation responsable, le recyclage des déchets et la valorisation des produits artisanaux. 

Notre partenariat avec Julita Gorgeous pour le recyclage des capsules de cafés est un pas dans ce sens. Nous sommes prêts à nous associer à d’autres artisans pour recycler d’autres types de déchets » soutient Patricia EKEYMISSE, Responsable Régionale Communication et Développement Durable.

« Le partenariat avec Bolloré Transport & Logistics Congo me permet d’accroître les intrants pour produire régulièrement des bijoux et des objets de décoration respectueux de l’environnement et à la portée de toutes les bourses. C’est un bel exemple de promotion de l’artisanat. Je remercie vivement Bolloré Transport & Logistics Congo pour cet engagement » précise Jacqueline MOTE, Chef d’entreprise JULITA GORGEOUS.Le marc de café récupéré dans les capsules est remis aux pépinières pour servir d’engrais, de même que les sachets de thé. L’entreprise recycle également les papiers usagés qui sont broyés et destinés à l’emballage de colis lors des expéditions. Dans cette même démarche, Bolloré Transport & Logistics Congo a conclu des partenariats avec les entreprises locales pour la valorisation de ses huiles usagées.

À propos de Bolloré Transport & Logistics au CongoPrésent au Congo dans le transport et la logistique, Bolloré Transport & Logistics compte 1500collaborateurs congolais à travers ses agences et ses filiales portuaires et logistiques. Implanté à PointeNoire, Brazzaville et Dolisie, l’entreprise déploie des systèmes de management QHSE reposant sur des référentiels reconnus tels que l’ISO 4500. Bolloré Transport & Logistics s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, la réinsertion sociale, la préservation de l’environnement et l’accompagnement humanitaire.

Fièvre aphteuse : vers l’abattage de 10.000 bovins au Botswana

Les autorités veulent circonscrire cette maladie animale virale dans le district du Nord-Est, près de la frontière avec le Zimbabwe.La fièvre aphteuse se propage dans le district du Nord-Est du Botswana. À ce jour, quelque 19.000 bovins ont contracté le virus responsable de la maladie animale.

Pour éviter la multiplication des foyers de contamination, Molebatsi Molebatsi, le ministre adjoint de l’Agriculture, a déclaré mardi que près de 10.000 bovins devraient être abattus.

En août dernier, à la suite d’une épidémie de fièvre aphteuse, le Botswana a été contraint de suspendre les exportations de mammifères bi-ongulés (bovins, ovins, caprins et porcins), de viande fraîche et de produits animaux bruts. De plus, le gouvernement a suspendu les mouvements de bétail à l’intérieur du pays.

Tout cela constitue un coup dur pour le Botswana, l’un des principaux exportateurs de viande bovine vers l’Union Européenne (UE) où il bénéficie d’une franchise de droits de douane et de quotas.

L’année dernière, les exportations de bœufs vers l’UE ont rapporté environ 20 millions de dollars américains au Botswana. La fièvre aphteuse, une maladie animale virale, est non transmissible à l’Homme.

Bolloré Railways Participe Au Salon Innotrans

Bolloré Railways, à travers ses deux filiales Sitarail et Camrail, participe du 20 au 23 septembre 2022
au salon InnoTrans qui se tient au parc d’exposition de Berlin. L’entreprise saisira cette opportunité pour
aller à la rencontre des acteurs mondiaux du secteur ferroviaire et avancer dans ses projets de
modernisation des lignes de chemin de fer dont elle est concessionnaire.Société binationale opérant entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail investit plus de 15 millions d’euros par an pour moderniser ses infrastructures et participer au développement économique et socialdes pays qu’elle traverse. En 2022, elle a notamment fait l’acquisition d’une nouvelle bourreuse – niveleuse – dresseuse d’une valeur de 3 millions d’euros destinée à l’entretien et à la maintenance du chemin de fer entre les deux pays.

Au Cameroun, Camrail investit chaque année plus de 18 millions d’euros pour la modernisation de la voie ferrée et des ateliers ainsi que l’acquisition d’équipements et de matériel roulant. En 2019 et 2021, plus de 15 millions d’euros ont ainsi été investis pour étendre le parc de locomotives de neuf nouveaux modèles General Electric. 

En 2022, la société a annoncé s’être engagée aux côtés de l’État duCameroun pour réhabiliter 567 km de voies sur 6 ans.« Bolloré Railways poursuit ses investissements pour moderniser les réseaux ferroviaires qu’il opère enAfrique subsaharienne. Nous travaillons actuellement sur de nouveaux projets avec la réhabilitation de nouvelles lignes au Cameroun et la modernisation du réseau Sitarail avec l’objectif de fluidifier le passage frontalier des marchandises, améliorer la traçabilité et renforcer la sécurité. » a déclaré Eric Melet, Directeur général de Bolloré Railways. 

À propos de Bolloré Railways

Spécialiste de la construction et de l’exploitation de chemin de fer en Afrique, Bolloré Railways gère et développe deux concessions : Sitarail et Camrail. Concessionnaire de l’exploitation du réseau ferroviaire entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, Sitarail emploie environ 1 500 collaborateurs et transporte en moyenne 200 000 voyageurs ainsi que 1 000 000 de tonnes de fret chaque année. Depuis1999, Camrail est concessionnaire des chemins de fer du Cameroun. 

La société transporte en moyenne 575 000 passagers et 1 500 000 tonnes de fret par an. Avec 1 500 employés directs, 4 000 personnels de la sous-traitance, Camrail développe par ailleurs une politique volontariste des ressources humaines.

Transports aériens: un partenariat entre l’Ethiopie et le Nigeria

Ethiopian Airlines a été choisie comme principal investisseur et partenaire de la nouvelle compagnie aérienne nationale du Nigeria.Nigeria Air est déjà en chantier depuis un certain temps et s’approche lentement d’un lancement complet, en attendant le soutien de partenaires.

Selon un document consulté par APA, le gouvernement fédéral du Nigeria a officiellement choisi Ethiopian Airlines comme partenaire de la compagnie aérienne tant attendue.

L’accord prévoit une participation de 49% pour la compagnie aérienne, à laquelle s’ajoute une participation de 5% du gouvernement, le projet devant être privé-public.

La compagnie aérienne éthiopienne s’en tient notamment à sa politique de ne pas investir de liquidités dans une nouvelle activité. En lieu et place, elle s’appuiera sur ses prouesses techniques, l’abondance d’avions et ses compétences en matière de gestion pour créer Nigeria Air dans les années à venir.

Entre-temps, Ethiopian Airlines a lancé le 18 septembre 2022 des vols directs vers la capitale jordanienne, Amman, à partir de son hub d’Addis Abeba.

La compagnie aérienne assurera des vols trois fois par semaine à destination d’Amman et ces vols seront assurés par des Boeing 737, a indiqué la compagnie dans un communiqué.

« L’inclusion d’Amman dans la carte des routes éthiopiennes portera à 13 le nombre de villes que nous desservons au Moyen-Orient », a déclaré Mesfin Tasew, Directeur général d’Ethiopian Airlines, lors de la cérémonie d’inauguration.

Leader de l’aviation continentale, Ethiopian Airlines se taille la part du lion dans le réseau panafricain de transport de passagers en exploitant la flotte la plus jeune et la plus moderne vers 130 destinations internationales sur les cinq continents.

Mozambique : le Fmi approuve le programme de relance économique

Le Fonds monétaire international (Fmi), va allouer une enveloppe de 63,8 millions de dollars US au Mozambique pour renforcer ses politiques économiques et financières, a annoncé mardi l’institution de Bretton Woods.L’accord sur la Facilité élargie de crédit (FEC) est l’aboutissement des discussions entre les autorités mozambicaines et une délégation du Fmi dirigée par Alvaro Piris qui était dans le pays la semaine dernière.

« L’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités mozambicaines sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la première revue du programme dans le cadre de l’accord ECF », a indiqué M. Piris dans un communiqué.

L’accord doit être approuvé par le conseil d’administration du Fmi en décembre, ce qui permettrait le décaissement des 63,8 millions de dollars.

M. Piris a déclaré que l’économie mozambicaine continuait de se redresser, le produit intérieur brut réel ayant augmenté de 4,6% en glissement annuel au deuxième trimestre de 2022.

Portée par des améliorations dans les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture, il s’agit de la plus forte croissance économique enregistrée par le pays depuis le troisième trimestre de 2018.

La hausse des prix mondiaux des produits de base a soutenu un rebond notable des exportations, mais a également fait grimper les coûts des denrées alimentaires, du carburant et du transport.

Principalement alimentée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la hausse connexe des prix mondiaux des carburants et des denrées alimentaires, l’inflation annualisée a atteint 12,1% en août, son niveau le plus élevé depuis septembre 2017.

Flux financiers illicites: l’Afrique mise sur l’entraide judiciaire

Le continent noir perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an à cause des Flux Financiers Illicites (FFI).L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que 1600 milliards de dollars américains sont perdus chaque année en raison des Flux Financiers Illicites (FFI) provenant notamment de la criminalité transnationale organisée.

Le continent noir, avec des pays majoritairement en développement, perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an dans les FFI selon le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique. De nombreux pays  sont ainsi privés de ressources qui auraient pu servir à financer les services sociaux de base tels que la santé, l’éducation…

« Il est clair donc que l’atteinte de nos objectifs de développement durable, passe inéluctablement par notre obligation de lutter contre les flux financiers illicites d’origine très souvent criminelle aussi bien par la prise de mesures préventives que par la répression des faits constitutifs d’infractions notamment de corruption, de trafics de tout genre, d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et surtout la confiscation des avoirs y résultant ou leur recouvrement », a déclaré la Secrétaire général du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall.

Mme Tall présidait l’ouverture de l’atelier sur la collaboration des parties prenantes pour la mise en œuvre de la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (Capar, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 19 au 22 septembre 2022.

Face à l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il engendre, la magistrate a souligné la nécessité de mettre en place des institutions efficaces, de structures nationales, régionales et internationales.

Ainsi, a-t-elle indiqué, les actions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à travers la mise en œuvre des normes du Groupe d’Action Financière (Gafi), peuvent, à défaut de les juguler, être de puissants leviers pour les atténuer considérablement.

Par ailleurs, pour lutter contre l’évasion fiscale, l’échange d’informations entre pays est crucial, a relevé Mme Tall. « Si des efforts fort remarquables sont en train d’être faits dans le cadre du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, ils devraient être renforcés davantage dans le sens de rendre systématiques ces échanges », a-t-elle dit.

De même, a plaidé la SG du département de la Justice, la répression de la corruption internationale devrait être accentuée et les pays ne disposant pas d’un arsenal juridique ou institutionnel dans ce sens, devraient, sans délai, s’y investir.

Poursuivant, Aissé Gassama Tall a fait savoir que les pays ayant déjà été évalués par rapport à l’application de la Convention des Nations unies contre la Corruption, devraient instamment mettre en œuvre les recommandations issues de cette évaluation. Et ceux, n’ayant pas encore fait l’évaluation, se soumettre à un tel exercice et le cas échéant, se conformer à cette Convention.

Toutes ces actions devraient permettre, selon elle, le recouvrement d’avoirs illicites y compris leur rapatriement dans leurs juridictions d’origine afin de contribuer à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et générer des ressources additionnelles aux pays en voie de développement.

La nécessaire collaboration judiciaire  

Le phénomène des FFI est une problématique mondiale. Aucun pays ne peut le combattre tout seul, d’où le recours à l’entraide judiciaire qui peine cependant à se matérialiser. « Sur la foi des informations qui nous sont parvenues, relativement à notre juridiction, les échanges d’information à travers le Réseau ARIN WEST AFRICA sont quasi-inexistantes au plan sous-régional et international et ce, malgré l’identification de la plupart des points focaux des pays qui le composent », a regretté l’ancien Agent Judiciaire de l’Etat.  

Or, a-t-elle soutenu, l’accès direct aux fichiers centralisés et le pouvoir de communication constituent la pierre angulaire d’un système efficace de facilitation du dépistage et la saisie des avoirs criminels.

C’est pourquoi, en plus des demandes d’entraide pénale internationale classiques qui sont des canaux puissants de neutralisation des avoirs issus de la criminalité transnationale organisée, Mme Tall a invité les procureurs à se rapprocher de plus en plus en signant par exemple des Memorandums of Understanding (MoU) ou en développant une plateforme d’échanges d’informations entre eux.

Nigeria : hausse de 20% de l’inflation en août

L’inflation a atteint la barre des 20% en août 2022, reflétant la cherté de la vie à laquelle sont confrontées les familles et les entreprises nigérianes.Le Bureau national des statistiques (NBS, sigle anglais) explique qu’il s’agit de la plus forte inflation depuis octobre 2005, le coût des denrées alimentaires atteignant 23,12% en glissement annuel, soit une augmentation de 2,82% par rapport aux 20,30 du mois d’août 2021.

En glissement mensuel, l’inflation a atteint 20,52% en août, contre 19,64% en juillet, poursuit le dernier rapport sur l’Indice des prix des produits de base (IPC) du NBS qui mesure la variation mensuelle moyenne des prix des biens et services.

Selon le NBS, le taux d’inflation a augmenté de 3,52 points de pourcentage par rapport au taux enregistré en août 2021, qui était de 17,01%. Cela signifie qu’en août 2022, le niveau général des prix a augmenté de 3,52% par rapport à août 2021.

La variation en pourcentage de l’IPC moyen pour la période de 12 mois se terminant en août 2022 par rapport à la moyenne de l’IPC pour la période de 12 mois précédente était de 17,07%, soit une augmentation de 0,47% par rapport aux 16,60% enregistrés en août 2021.

Gazoduc Nigéria Maroc : Signature d’un mémorandum entre la CEDEAO, le Nigéria et le Maroc

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Nigéria et le Maroc ont signé ce jeudi 15 septembre à Rabat un mémorandum d’entente pour confirmer leur volonté de concrétiser le mégaprojet de Gazoduc Nigéria-Maroc.Un Mémorandum d’Entente a été signé ce jeudi 15 septembre entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest »CEDEAO », représentée par M. Sediko Douka, Commissaire Infrastructure, Energie et digitalisation, la République Fédérale du Nigéria, représentée par Mallam Mele Kolo Kyari, Président Directeur Général de la National Nigerian Petroleum Company Limited « NNPC » et le Royaume du Maroc, représenté par Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines « ONHYM ».

Selon un communiqué conjoint des trois parties, ce Mémorandum d’entente confirme l’engagement de la CEDEAO et l’ensemble des pays traversés par le gazoduc à contribuer à la faisabilité de cet important projet qui une fois achevé, fournira du gaz à l’ensemble des Pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra également une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable, souligne le même communiqué. 

 Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement. Le projet permettra ainsi de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.  

Ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc, et sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.

Ce projet stratégique participera à l’amélioration du niveau de vie des populations, à l’intégration des économies de la sous-région et à l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement en gaz durable et fiable.

Le gazoduc aura également des retombées économiques considérables sur la région, en exploitant une énergie propre qui respecte les nouveaux engagements du continent en matière de protection de l’environnement.

Le projet permettra de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.

La Gambie paralysée par une grève des transporteurs

Une grève nationale des transports publics gambiens a pratiquement paralysé le trafic pour des milliers d’usagers dans et autour des communes urbaines du pays, a constaté APA mercredi à Banjul.Depuis lundi 12 septembre 2022, les chauffeurs commerciaux ont répondu au mot d’ordre de grève lancé par le Syndicat des transports de Gambie (GTU) en raison d’un grand nombre de problèmes non résolus qui, aux yeux du syndicat, résultent de la passivité du gouvernement.

Selon le président du Syndicat des transports, Omar Ceesay, certains de leurs griefs sont la hausse du prix du carburant, l’augmentation des péages sur le pont de la Sénégambie dans la ville frontalière de Farafenni et la prolifération des postes de contrôle sur toutes les routes carrossables du pays.

Depuis juillet dernier, le prix du carburant à la pompe a augmenté de 69,52 dalasi à 78,76 dalasi pour l’essence et de 64,78 dalasi à 73. 78 pour le diesel, ce qui a poussé les transporteurs à doubler les tarifs pour les passagers qui se plaignent d’avoir à supporter une partie du poids de ces « augmentations insensées ».

De la capitale Banjul à la commune peu peuplée de Bakau, en passant par la métropole urbaine de Serrekunda et ses environs, les voyageurs désemparés ne savent plus où donner de la tête face à la pénurie de véhicules commerciaux pour les emmener au travail ou les aider dans leurs activités commerciales ou sociales.

Leur seule source d’espoir est constituée par quelques chauffeurs de taxis qui ne semblent pas rentrer dans le rang comme l’a ordonné le GTU pour amener le gouvernement à négocier et à réviser les tarifs des carburants qui ont « bâillonné » leur activité.

Ils profitent de la crise causée par la grève pour tripler les tarifs pour les passagers bloqués qui n’ont d’autre choix que de payer pour arriver à leur destination.

Pendant ce temps, le ministère des Transports, des Travaux publics et de la Communication campe sur ses positions, insistant sur le fait que le syndicat des transports devrait envisager de mettre au pas ses chauffeurs qui ont l’habitude de doubler les tarifs bien au-delà de ceux fixés par l’Etat.

En raison de la crise, la Gambia Transport Service Corporation, qui a mis en service une cinquantaine de nouveaux bus en juin 2022, est entrée dans la danse, élargissant sa rotation et fournissant davantage de minibus pour transporter les usagers sur des routes où elle ne s’était jamais aventurée.

Cependant, ces bus n’ont jusqu’à présent pas suffi pour mettre fin aux difficultés de déplacement des citoyens, dont beaucoup critiquent le syndicat des transports. Les détracteurs du syndicat des transports accusent Ceesay et ses acolytes de « sabotage économique criminel ».

Nombreux sont ceux qui, sans avoir de sympathie pour les grévistes, affirment que la seule réponse du gouvernement à leur action est de fournir davantage de flottes de transport pour résoudre l’éternelle crise à laquelle sont confrontés quotidiennement les Gambiens.