Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

L’Ouganda, nouvelle cible des terroristes ?

Six personnes ont été tuées, mardi matin à Kampala, dans deux explosions attribuées par le gouvernement à des terroristes.Carnage dans les rues, suspension du Parlement et craintes croissantes en matière d’insécurité sont quelques-unes des questions que se posent les Ougandais ordinaires.

Le mois dernier, une explosion dans un restaurant du centre-ville de Kampala a tué une serveuse et le groupe Etat islamique a rapidement revendiqué l’attaque.

Les deux explosions de ce mardi ont secoué le centre-ville et un endroit situé à plusieurs mètres du bâtiment du parlement, qui est adjacent au quartier général de la police de Kampala.

Six personnes ont été tuées

Des témoins oculaires font état de voitures en flammes, des scènes apocalyptiques de blessés transportés dans les hôpitaux et le hurlement intermittent des sirènes d’urgence dans toute la ville.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé, Ainebyoona Emmanuel, plus de 20 personnes sont soignées pour des blessures liées aux explosions qui font fait six morts (bilan provisoire). Quatre des victimes sont dans un état critique.

Les autorités affirment que ces « attentats à la bombe » portent les marques du terrorisme et plusieurs analystes soulignent qu’il est très peu probable que le gouvernement tourne son regard au-delà des militants islamistes comme cerveaux potentiels de cette dernière attaque.

Les troupes ougandaises faisant partie intégrante d’une force hybride de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie voisine, le gouvernement estime que la secte islamiste Al-Shabaab et ses alliés d’Al-Qaïda pensent avoir une raison de prendre Kampala pour cible.

La Force de défense du peuple ougandais (UPDF) compte plus de 6.000 soldats de la paix en Somalie.

En janvier dernier, l’armée ougandaise avait affirmé avoir engagé et tué 189 combattants d’Al-Shabaab lors d’une opération majeure visant à les débusquer de leurs cachettes dans le sud de la Somalie.

Il est possible que les islamistes souffrent encore de ces lourdes pertes infligées dans leurs rangs et qu’ils aient prévu de se venger de l’Ouganda en frappant le cœur de sa capitale deux fois en l’espace de quelques semaines.

Les insurgés somaliens n’ont pas caché leur intention de « punir » tous les pays contributeurs de troupes à la force de maintien de la paix AMISOM, qui ont endigué l’avancée de ses militants ces dernières années.

Le Kenya, l’un de ces pays contributeurs de troupes, a été pris pour cible à plusieurs reprises par Al-Shabaab dans le passé, avec des conséquences mortelles.

« L’Ouganda se retrouve dans une situation similaire à celle du Kenya avec Al-Shabaab », explique à APA un observateur.

Al-Shabaab, qui mène une insurrection de plus de dix ans pour renverser le gouvernement de Mogadiscio et introduire un islam rigoriste, estime que le fait de porter son conflit dans ces pays « obligera ces derniers à repenser leur ingérence dans les affaires intérieures de la Somalie ».

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Nigeria : l’inflation tombe à 15,99% en octobre

Le taux d’inflation du Nigeria a baissé pour le septième mois consécutif.Le Bureau national des statistiques (NBS) a annoncé que le taux d’inflation du Nigeria pour le mois d’octobre a chuté pour se retrouver à 15,99% en glissement annuel.

Le rapport mensuel de l’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, révèle que le chiffre d’octobre contraste avec les 16,63% enregistrés en septembre 2021.

Le document montre que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la Classification de la consommation individuelle par objet (COICOP) qui ont donné l’indice global.

« En glissement mensuel, l’indice global a augmenté de 0,98% en octobre 2021, soit un taux inférieur de 0,17% à celui enregistré en septembre 2021 (1,15%) », indique le Bureau national des statistiques (NBS).

La variation en pourcentage de l’IPC composite moyen pour la période de douze mois se terminant en octobre 2021 par rapport à la moyenne de l’IPC pour la période précédente est de 16,96%, soit 0,13 point de pourcentage par rapport au taux de 16,83% enregistré en septembre 2021.

Le taux d’inflation urbain a augmenté de 16,52% (en glissement annuel) en octobre 2021 contre 14,81% enregistré en octobre 2020, tandis que le taux d’inflation rural a augmenté de 15,48% en octobre 2021 contre 13,68% en octobre 2020.

Selon le rapport, en glissement mensuel, l’indice urbain a augmenté de 1,02% en octobre 2021, en baisse de 0,19 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en septembre 2021 (1,21%), tandis que l’indice rural a également augmenté de 0,95% en octobre 2021, en baisse de 0,15 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en septembre 2021 (1,10%).

Il a ajouté que la variation moyenne en glissement annuel sur 12 mois de l’indice urbain est de 17,53% en octobre 2021. Le NBS a expliqué que ce chiffre est supérieur à celui de 17,41% enregistré en septembre 2021, tandis que le taux d’inflation rural correspondant en octobre 2021 est de 16,39%, contre 16,26% en septembre 2021.

Quand Macky Sall est lu dans le monde arabe

Le célèbre chroniqueur égyptien Souleymane Juda est impressionné par la version arabe du livre du président Macky Sall, « Le Sénégal dans le cœur ».En février 2017, le sommet gouvernemental, dont l’organisation à Dubaï est supervisée par le ministre Mohamed El Kerkawi, a annoncé que la ministre sénégalaise de la Santé avait remporté le prix du meilleur ministre du monde.

 Sa victoire a porté un « message » au reste des ministres de la Santé de la région et de l’étranger, chacun d’entre eux bénéficiant de son expérience pour qu’il soit au rendez-vous avec le prix lors d’une prochaine session !

 Il y a quelques jours, j’ai lu le livre du président sénégalais Macky Sall « Le Sénégal au cœur », et j’ai compris pourquoi son ministre de la Santé était la meilleure détentrice de ce portefeuille. Depuis sa prise de fonction en 2012, le président sénégalais s’est fixé des priorités sur le niveau des dépenses publiques au premier rang desquelles figurent la santé et l’éducation. Il alloue 7 % du PIB à l’éducation, et se concentre sur deux choses. : l’enseignant et le manuel scolaire. Quant à l’enseignant, le président Macky Sal adhère à la célébration de la Journée des enseignants chaque année, et insiste à y assister quelles que soient ses préoccupations. Il remet personnellement des prix annuels aux enseignants qui se distinguent par leurs compétences !

 En Egypte, la constitution actuelle consacre 6 % du produit national brut aux dépenses d’éducation. Le Président Abdelfattah Al-Sisi avait annoncé trois priorités : la santé, l’éducation et la culture !

 Le livre « Mémoires de Sall » a été publié à Casablanca par le Centre culturel du livre, traduit par le professeur Imam Hassan Seck et révisé par le professeur Abdallah Mohamedi! Et Le jour de l’élection de Macky Sall, il était le quatrième président du pays depuis son indépendance. Il a été précédé par les présidents : Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, et Abdoulaye Wade !

 Dans son livre, il raconte comment sa mère a vendu ses bracelets de cheville pour payer ses études au collège, et lorsqu’il est passé au stade secondaire, elle a vendu ce qu’elle portait dans ses mains et sur son cou en or et en argent pour que son fils poursuive ses études ! Cela est le cas en Egypte pour beaucoup de mères qui se démerdent pour enseigner leurs enfants. Il s’agit, certes, d’un comportement humain instinctuel plus qu’un comportement sénégalais ou égyptien !

 Le président Macky Sall, diplômé d’ingénieur géologue, se décrit comme un libéral avec une orientation sociale, ce qui signifie qu’il s’occupe des gens simples et défend leur cause ! En témoigne, le fait qu’il réside dans sa propre maison, et refuse d’élire domicile au palais présidentiel !.. Et parce qu’il est africain dans l’âme, il estime que la délivrance du continent africain passe par le passage aux États-Unis d’Afrique! … Ce rêve le caresse chaque fois qu’il réalise que les 54 pays de notre continent sont riches et ne leur manquent que d’incarner le rêve du président Sall !

Afrique : Cyril Ramaphosa prône un changement de paradigme économique

Le président sud-africain soutient que le continent noir doit se libérer de son cantonnement à l’exportation de matières premières pour enfin amorcer son industrialisation.L’Afrique est immensément riche de ses ressources naturelles et misérable en raison de l’utilisation qu’elle en fait. Une condition dont les dirigeants africains, acculés de toutes parts par les urgences, ne peuvent plus se complaire.  

« Nous ne pouvons plus avoir une situation dans laquelle les ressources africaines ajoutent de la valeur et fournissent des emplois à d’autres économies alors que nombre de nos concitoyens vivent dans la pauvreté », a fustigé Cyril Ramaphosa.

Le chef de l’Etat sud-africain s’exprimait, hier lundi, à l’ouverture de la 2e édition de la Foire commerciale intra-africaine qui se tient du 15 au 21 novembre à Durban dans le KwaZulu-Natal. Pour le successeur de Jacob Zuma, le rééquilibrage de la balance commerciale du continent, qui exporte essentiellement des matières premières et importe  des produits finis, est un impératif.

« En encourageant le commerce entre les pays africains, par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), nous renforcerons la base industrielle du continent pour produire des biens pour nous-mêmes et pour les autres », a déclaré Ramaphosa.

À en croire le président de la nation arc-en-ciel, la Covid-19 a mis en évidence la fragilité des économies africaines. La pandémie, a-t-il expliqué, a démontré les dangers de la dépendance excessive de l’Afrique par rapport au reste du monde en matière de nourritures, de médicaments et d’autres produits essentiels.

Selon une étude de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ce continent importe environ 94 % de ses besoins en médicaments et produits pharmaceutiques pour un coût annuel de 16 milliards de dollars américains.

Pour inverser la tendance, Cyril Ramaphosa a plaidé pour « l’investissement dans les infrastructures et le renforcement des capacités des institutions africaines ». Dans cette dynamique, l’effectivité de la libre circulation des biens à travers la Zlecaf devrait accélérer la croissance et créer ainsi des opportunités pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les grandes sociétés.

Il est temps que le commerce intra-africain prenne son envol. « C’est essentiel si nous voulons modifier les relations commerciales déséquilibrées », a affirmé le président sud-africain. La Foire commerciale intra-africaine, organisée en collaboration avec la Banque africaine d’import-export, fournit une plateforme pour partager des informations sur le commerce, les investissements et le marché. Ce rendez-vous permet aux acheteurs et vendeurs, aux investisseurs et aux pays de se rencontrer, de discuter et de conclure des accords commerciaux.

Coopération militaire avec la Russie : l’UE cible le Mali et Wagner

En réponse à la coopération militaire nouée entre la Russie et le Mali, l’Union européenne prépare des sanctions contre les autorités maliennes et la société militaire privée russe « Wagner ».L’Union européenne ne voit pas d’un bon œil le rapprochement entre Moscou et Bamako. A travers un « consensus » entre les 27 Etats membres lundi, des sanctions seront prises contre le « la société paramilitaire russe Wagner » annonce le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell lundi 15 novembre.

« Il y a un consensus pour prendre des mesures restrictives contre ce groupe. Elles seront décidées dès que le travail technique aura été achevé. Des propositions spécifiques pour désigner des individus et des entités vont être évaluées », a déclaré M. Borrell à l’issue d’une réunion des ministres européens des affaires étrangères à Bruxelles.

L’Europe des 27 s’est aussi mis d’accord, pour adopter un cadre légal de sanctions contre la junte au pouvoir au Mali pour non-respect de la durée de la transition, après les nouvelles sanctions prises le 8 novembre dernier par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Lors d’une récente visite à Moscou la capitale russe, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, avait évoqué les grands axes de la coopération militaire entre son pays et la Russie. « Une relation qui est censée défendre l’intégrité territoriale et la souveraineté du Mali » dit-il. Le chef de la diplomatie malienne en avait profité pour nier tout contrat avec Wagner, précisant que la relation entre le Mali et la Russie est une « relation d’État à État ».

Mais cette proximité entre les deux pays fait grincer des dents du côté du quai d’Orsay qui prévient Moscou contre tout déploiement de « mercenaires russes » dans la bande sahélo-saharienne. Un tel acte serait « inacceptable », estime Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française a expliqué que les sanctions qui seront prononcées contre le groupe Wagner ayant recours au mercenariat, vont s’étendre aussi à toutes les sociétés qui travaillent directement avec elle.

Considérée par certains détracteurs de Moscou comme le bras armé de la Russie, la société militaire privée est accusée de servir les intérêts de la Russie à l’étranger. Elle s’est distinguée notamment en Syrie, au Venezuela, au Soudan, Madagascar, au Mozambique, en Libye, et en République centrafricaine entre autres. Dans ce dernier pays, l’Organisation des Nations unies l’accuse de « harcèlement et de violences contre des civils ». Un groupe d’experts de l’Organisation onusienne a même appelé le gouvernement centrafricain à « mettre fin à toutes relations » avec la société militaire privée russe.

L’Islam selon Macky Sall

Quand le célèbre chroniqueur égyptien Souleymane Juda est impressionné par le livre du président Macky Sall, « Le Sénégal dans le cœur ».Bien que 95% de la population sénégalaise soient musulmans, le président Macky Sall n’aime pas qu’on qualifie le Sénégal de « pays musulman ».

Une telle qualification, estime le chef de l’état sénégalais, donnerait l’impression aux non musulmans de se trouver à l’extérieur du parapluie qu’est l’Etat, dont la vocation est de réunir tout le monde sous son ombre, sans exclusive.

Tel est le sens du livre, « Le Sénégal dans le cœur », écrit par le président Macky Sall et publié récemment à Casablanca, au Maroc, par le Centre culturel du livre, dans lequel tout un chapitre traite de « l’Islam éclairé » que connait ce pays, situé au sud de la Mauritanie, à l’extrémité de l’Afrique de l’ouest, sur les bords de l’océan Atlantique.

On raconte que le président sénégalais recevait plusieurs moutons de sacrifices, sous forme de cadeaux, venus des différentes régions du Sénégal, destinés à être distribué aux populations lors de la fête d’Al Adha, qu’on appelle au Sénégal la Grande fête, exactement comme on l’appelle en Egypte, où l’on appelle encore la fête d’El Fitr la petite fête.

Il était arrivé une fois, alors qu’il était ministre, qu’il avait distribué des moutons de sacrifice au personnel travaillant avec lui.

Il apprendra par la suite qu’une personne avait été exclue de cette distribution, et voulant en savoir les raisons, quelqu’un lui glissa à l’oreille que le nom que portait cette personne n’est pas un nom musulman.

Une révélation qui a fortement indisposé Macky Sall qui a répondu à la personne à l’origine de l’information que l’Aid El Kébir avait un sens familial et social, plus qu’un sens religieux.

Il est indécent, a encore dit Macky Sall, qu’une personne soit privée de quelque chose dans sa société à cause de son nom, c’est tout simplement inhumain.

Macky Sall, ayant obtenu deux moutons de sacrifice, a fait venir la personne qui a été exclue du partage et lui a demandé de choisir entre le mouton et sa valeur financière, celui-ci, étant célibataire, a choisi le prix du mouton.

Par ce geste d’extrême simplicité, Macky Sall a voulu révéler son choix, celui de s’adonner à la pratique d’un Islam éclairé plus que le fait d’en parler.

Il a rappelé le fait que le prophète Mohamed, paix et salut sur lui, avait été un intermédiaire équilibré dans tout, car après avoir fraternisé les migrants venus de la Mecque et Al Ansar (population locale de Médine), a initié « la charte de Médine » qui instituait ce qui ressemblait à un principe de la citoyenneté pour les populations de Médine, y compris les juifs même s’ils n’ont pas apprécié à sa juste valeur cette charte.

Mais c’est une autre histoire.

Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

eSwatini : Amnesty exige la libération des manifestants

Amnesty International a demandé mardi au gouvernement d’eSwatini de libérer les militants politiques arrêtés lors des manifestations pour la sauvegarde de la démocratie au cours des derniers mois et de cesser de recourir à une force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques.Dans une pétition, le groupe de défense des droits a exigé « la fin de la répression du droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».

« Que tous les manifestants pacifiques arrêtés par la police royale d’eSwatini sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, notamment la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public, soient libérés et toutes les accusations portées contre eux soient abandonnées », indique la pétition.

Plus de 1.000 manifestants auraient été arrêtés et détenus de manière arbitraire. Certains d’entre eux ont été libérés par la suite, mais beaucoup sont toujours détenus pour avoir enfreint la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public.

Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 200 autres hospitalisées depuis que les militants pour la défense de la démocratie sont descendus dans la rue en juin pour réclamer des réformes politiques.

« Le Premier ministre Cleopas Dlamini doit immédiatement ordonner à la police royale et à l’armée d’eSwatini de cesser d’utiliser des balles réelles et des gaz lacrymogènes, ainsi que toute autre forme de force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques ».

Les manifestations ont été déclenchées par la mort mystérieuse d’un étudiant en droit de 25 ans, Thabani Nkomonye, en mai, qui aurait été victime de la violence policière.

Les manifestants, menés par de jeunes militants, exigent des réformes démocratiques dans cette dernière monarchie absolue d’Afrique où le militantisme politique est réprimé depuis des années.

Côte d’Ivoire: des cadres de la Sicogi visés par une enquête mais « pas en état d’arrestation »

La Société ivoirienne de gestion immobilière (Sicogi) précise que des cadres de l’entreprise publique sont visés par une enquête mais « pas en état d’arrestation » comme relayés par des médias en ligne, dans une note.

« Contrairement à ce qui est dit dans la presse en ligne ces dernières 24h, la Sicogi informe que certains de ses cadres font l’objet d’une enquête policière actuellement par la police nationale », indique la note. 

Toutefois, souligne la société « les personnes concernées ne sont pas en état d’arrestation », tout en rassurant que « des informations actualisées seront données à la fin de cette enquête de la police dès que possible ». 

Interpellés par la police, ces agents ont été entendus sur les chefs d’accusation qui leurs sont reprochés. Des médias en ligne citent notamment : le « DGA, le Daaf, le directeur du foncier, le chef de service technique et des travaux, le chef du service financier et un caissier ». 

Duel du Coupé-décalé A’Salfo et Le Molare à un concert de Magic System à Abidjan

A’Salfo, lead vocal du groupe Magic System a livré lundi soir un duel du coupé-décalé avec Le Molare, un adepte de ce style musical, lors d’un concert des magiciens au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

A l’appel de A’Salfo à le rejoindre, Le Molare monte sur scène, devant des milliers de personnes, en liesse. Après quelques pas, très enlevés de Manaja et Tino, A’Salfo et Le Molare égrainent des postures du coupé-décalé, au grand bonheur du public. 

Les fans, déjà très éveillés, reprennent en chœur les titres exécutés par les quatre magiciens A’Salfo, Tino, Manaja et Goudé, sous les parfaits accords des instrumentalistes, dans une ambiance féerique. 

Le groupe parcourt son répertoire, fourni de 162 chansons, et offre des notes plongeant les fans dans la nostalgie. À la surprise de tous, apparaissent sur scène deux masques « Zaouli ». Tino et Manaja, des paillettes à la ceinture, esquissent des pas au rythme des tambours. 

Avec des chansons telles que « Premier Gaou », ayant tracé la carrière du groupe, ou encore « Amoulanga », A’Salfo a prodigué des conseils aux jeunes afin de se battre pour réussir. Pour lui « les plus belles victoires sont celles que l’on remporte après les difficultés ».

Aujourd’hui, « être à Abidjan (après avoir fait de grandes scènes dans le monde), c’est jouer avec ceux qui nous ont vu grandir », a déclaré A’Salfo, qui a par ailleurs exhorté les Ivoiriens, à l’occasion de la Journée nationale de la paix, à consolider davantage la cohésion sociale.

Cette messe du Zouglou, rythme musical pratiqué par le groupe Magic System, marque l’apothéose de deux concerts dont le premier a eu lieu le 12 novembre 2021, devant un public VIP dans un hôtel de la place. 

Avant ce concert, le groupe a initié des activités socio-culturelles. A’Salfo et ses amis ont organisé deux rencontres d’échange avec des jeunes, fait un don de sang et un tournoi de football Coupé-décalé contre Zouglou pour renforcer la cohésion entre artistes. 

Ce concert intervient six mois après la sortie de l’album du groupe Magic System dénommé « Envolée Zougloutique ». Il a enregistré la présence de plusieurs autorités et diplomates, dont l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann.  

Ethiopie : l’Onu crée un fonds d’urgence humanitaire

Le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, a annoncé lundi la création d’un fonds de 40 millions de dollars destiné à soutenir l’aide humanitaire vitale et la protection des civils en Ethiopie.M. Griffiths a déclaré que des millions de personnes dans le nord de l’Ethiopie « vivent sur le fil du rasoir, alors que la crise humanitaire s’aggrave et s’étend ».

De retour d’une visite en Ethiopie, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence a déclaré que les besoins augmentent dans tout le pays et que les fonds aideraient les organisations d’aide à atteindre certaines des personnes les plus vulnérables.

Les femmes, les garçons et les filles continuent de faire les frais du conflit, mais leurs besoins en matière de protection restent sous-financés.

Dans les régions somaliennes et oromiennes de l’Ethiopie, touchées par la sécheresse, les fonds supplémentaires permettront de soutenir une réponse rapide et une action anticipée.

Les agences de secours fourniront de l’eau potable pour prévenir les maladies d’origine hydrique et atténuer le risque d’épidémie de choléra. Les agences aideront également les communautés pastorales à préserver leur bétail.

Selon le chef des opérations humanitaires de l’Onu, 25 millions de dollars du fonds total ont été obtenus auprès du Central Emergency Response Fund (CERF), tandis que les 15 millions restants ont été alloués par l’Ethiopia Humanitarian Fund (EHF), basé dans le pays.

Cette nouvelle allocation porte le soutien du CERF à l’Ethiopie cette année à 65 millions de dollars, faisant de ce pays le deuxième plus grand bénéficiaire des fonds du CERF en 2021. Le soutien du FHE cette année s’élève désormais à quelque 80 millions de dollars.

Cependant, les opérations humanitaires dans tout le pays font face à un déficit de financement de 1,3 milliard de dollars, dont 350 millions de dollars pour la seule région du Tigré.

Sénégal : Locales 2022 et économie au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par les rejets de listes de l’opposition pour les élections locales de janvier 2022.« Les préfets refusent le Yewwi des Cours d’appel », titre L’Observateur, parlant ainsi de la situation de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple en wolof). Elle avait pourtant obtenu gain de cause auprès de ces juridictions après le recours de plusieurs de ses listes pour les élections locales du 23 janvier prochain par l’administration territoriale.

De plus, le journal informe d’une « rencontre entre le préfet de Saint-Louis (nord) et le gouverneur pour un probable pourvoi en cassation » alors que le mandataire national de YAW, Déthié Fall, prévient : « On ne se laissera pas faire ».

« YAW joue sa dernière carte à la Cour suprême », indique Vox Populi, soulignant que les listes de cette coalition ne sont pas encore réhabilitées dans certaines localités. D’après L’AS, « la Cour suprême (est) l’ultime espoir » de YAW à Kédougou (est), Diourbel (centre), Tivaouane Peul, entre autres.

Par ailleurs, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) est « en phase de survie », selon Sud Quotidien qui évoque avec l’analyste politique Jean-Charles Biagui les contestations post-investitures, les listes parallèles « non autorisées » et les risques de vote sanction.

Le quotidien national Le Soleil se focalise sur « ce qui fait courir les candidats » aux élections de maires au Sénégal là où Walf Quotidien indique que le coût du loyer est « la nouvelle arme de séduction » de Macky Sall.

Sur un autre sujet, ce journal note que « la police menace les encagoulés » et « dit basta » dans L’AS. Ce quotidien précise que ce sont les gardes rapprochés des politiciens, s’identifiant parfois avec la tenue des forces spéciales, qui sont « dans le viseur de la justice ».

Sur la seconde Loi des finances rectificative (LFR) de l’année 2021 adoptée hier par l’Assemblée nationale, le Témoin rapporte que « les dépenses prennent l’ascenseur, les recettes à la peine ».

Dans Vox Populi, « le ministre des Finances justifie la création de la SOGEPA SN » face aux limites de l’agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat (AGPBE). Pour Abdoulaye Daouda Diallo en effet, « 67 % des bâtiments appartenant à l’Etat sont vétustes, (avec) des coûts d’entretien lourds (et des) difficultés à (les) réhabiliter ».

Célébration de la Journée nationale de la paix en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a commémoré, lundi, la 25e édition de la Journée nationale de la paix (JNP) autour du thème, « la Côte d’Ivoire face aux défis de la cohésion nationale et de la paix ».

Les festivités officielles de cette commémoration se sont déroulées à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative du pays en présence de plusieurs membres du gouvernement, de présidents d’institution et de diplomates.

La libation de la chefferie traditionnelle, les prières et les bénédictions conduites par les représentants des chrétiens et des musulmans ont constitué le premier acte de cette célébration présidée par le ministre d’Etat, ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, représentant le premier ministre, Patrick Achi.

 Ils ont tour à tour non seulement invité la classe politique à privilégier l’intérêt supérieur de la nation, mais également les populations à être des chantres de la paix et de la cohésion sociale.

Le défilé des forces vives composées notamment d’élèves, d’étudiants, d’ONG, de planteurs et autres acteurs de la société civile au son de la fanfare a été le deuxième tableau de cette cérémonie. Au plan artistique, Bohou Mamadou, NGuess Bon Sens, Yodé et Siro  ont égaillé les participants rassemblés à la ‘’Place Jean Paul II » de la ville en revisitant des tubes à succès.  

Le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Bertin Kouadio Konan dit KKB a présenté dans un discours chargé d’histoires et d’émotions son rêve aux ivoiriens. « Mon rêve est que demain, aucun ivoirien ne tire sur un autre ivoirien », a-t-il dit, souhaitant que « nous vivions ensemble comme auparavant, dans un pays stable, en paix ».

« La tolérance, telle est en démocratie, l’hymne qui devrait vibrer en nous, avant, pendant et après les consultations électorales pour ensemencer notre quête permanente d’un vivre-ensemble harmonieux, cohérent et fécond » a poursuivi le ministre KKB. Pour lui, « la paix doit être un bréviaire à réciter nuit et jour » après le « feu mortifère et dévastateur » que le pays a connu.

« La paix n’a pas de couleur, d’odeur (…) », a-t-il insisté, relevant que le processus de paix et de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire « n’est rien d’autre que l’expression d’une volonté » du président Alassane Ouattara.  

A ce propos, il a cité les élections législatives de mars 2021 qui se sont déroulées sans violences, le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo de la Cour pénale internationale (CPI), le retour de la quasi-totalité des exilés, la réintégration des exilés non encore à la retraire dans leurs corps professionnels.

Enfin, KKB a salué la volonté « inébranlable » du président Alassane Ouattara « à promouvoir la paix », car, a-t-il expliqué, « sans la paix, il ne peut y avoir de développement ».

Dans le même élan, le ministre d’Etat, Téné Birahima Ouattara a invité les ivoiriens à s’accepter dans leurs différences et leurs diversités pour faire de la nécessité de la paix et de la cohésion sociale, la priorité.

« En dépit des turbulences et des vicissitudes qui sont le lot des nations qui se fraient le chemin vers le développement, la Côte d’Ivoire tient bon, notre pays est débout et continue d’être un pôle d’attractivité », a expliqué le ministre d’Etat.

Selon  lui,  « cette performance récente, nous la devons » au Président Alassane Ouattara qui en plus de marcher dans le sillon tracé par nos illustres devanciers a imprimé sa marque personnelle, son aura particulière, son génie singulier ».  

Un planting d’arbres dans la cours de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix et un recueillement sur le caveau de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la Côte d’Ivoire indépendante ont mis un terme à cette commémoration officielle qui a été précédée d’un forum scientifique et de séances de prière à la Grande mosquée de Yamoussoukro et à la Basilique. La Journée nationale de la paix a été instituée en Côte d’Ivoire le 07 mars 1996 par décret.

La Cedeao profile à Abidjan sa stratégie contre le terrorisme dans le Golfe de Guinée

Les chefs d’État-major de la marine des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), réunis à Abidjan, profilent leur stratégie de lutte contre la piraterie maritime et la menace terroriste dans le Golfe de Guinée.

Cette réunion qui se déroule sur deux jours, la première des chefs d’État-major de la marine des pays de la Cedeao, a été ouverte par le secrétaire permanent de l’action de l’Etat en mer de Côte d’Ivoire, Abdoulaye Fofana, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense. 

« La menace terroriste est réelle et vous avez les statistiques qui ne mentent pas, mais il y a aussi beaucoup d’actions positives qui sont faites pour repousser les terroristes », a déclaré le général Francis Béhanzin, commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao. 

La rencontre intervient en prélude à la réunion des chefs d’Etat-major généraux des armées de l’organisation pour voir la situation de la sécurité maritime. Selon le général Béhanzin, elle vise à  « rectifier ce qui ne va pas et aller à l’assaut de la piraterie maritime et la pêche illégitime ».  

Le Golfe de Guinée est actuellement très menacé par la piraterie et des bandes terroristes opérant dans le Sahel qui envisagent de joindre le bout de la mer. Cette session vise à définir des actions de sécurité maritime au niveau des États.  

Au niveau de la Cedeao, les chefs d’État ayant déjà adopté une stratégie de sécurité maritime depuis 2014, cet exercice devrait permettre la mise en place de structures pour gérer la sécurité maritime.  

Dans ce contexte, la Commission des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao, a mis en place le Sous-comité des chefs d’Etat-major de la marine. La réunion regroupe également des États enclavés, qui ont d’ailleurs des eaux territoriales sur lesquelles ils font la sécurité.

M. Abdoulaye Fofana, a indiqué que la Côte d’Ivoire s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie globale qui est menée au niveau de la Cedeao et du golfe de Guinée. L’Etat ivoirien, dans sa stratégie, s’active à renforcer ses organes de sécurisation de l’espace maritime.  

Le Contre-amiral Célestin Nguessan Kouamé, chef d’Etat-major de la marine ivoirienne, a fait observer que depuis quelques années, le Golfe de Guinée est « victime de menaces très complexes impactant considérablement la gouvernance de nos États ».

Une action régionale prise à Yaoundé indique qu’il doit avoir un centre régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest et des centres par zone de sécurité maritime. Et ce, en vue de préserver l’économie bleue au niveau du Golfe de Guinée. 

Maroc/Tanger Med : le passage portuaire totalement dématérialisée

Les formalités du passage portuaire à l’import et à l’export pour les activités conteneurs et camions TIR au niveau du port Tanger Med, sont entièrement dématérialisées, à compter de ce lundi 15 novembre.Les opérateurs peuvent remplir les formalités du passage portuaire en ligne et déposer électroniquement tous les documents nécessaires auprès des services chargés de la gestion des activités Import-Export, précise un communiqué de Tanger Med.

Les utilisateurs peuvent accéder à ce service à partir du « Port Community System » de Tanger Med www.tangermedpcs.com  accessible sur smartphones, tablettes et ordinateur, et offrant déjà une palette de services opérationnelles telles que la traçabilité des unités Fret, la facturation à distance et le paiement en ligne, est-il précisé.

Par ailleurs, Tanger Med indique que la dématérialisation totale du passage portuaire deviendra « obligatoire » à partir du 15 février 2022. Durant sa phase de test en 2021, Tanger Med a accompagné plusieurs opérateurs qui se sont inscrits dans cette démarche participative de digitalisation pour traiter toutes leurs formalités en ligne.

« La dématérialisation totale du passage portuaire à l’import et à l’export permet de fluidifier les opérations, de garantir un niveau de sécurité élevé des flux de marchandises, et de répondre aux attentes des clients pour le renforcement de la digitalisation, de la transparence et de la prédictibilité au service de la compétitivité logistique », ajoute la même source.

Et d’ajouter que Tanger Med continuera à assurer l’accompagnement de l’ensemble des opérateurs désirant bénéficier de ce nouveau service, à travers des sessions de formation ainsi qu’un support de proximité pour réussir cette phase de transition.

Casablanca: Saisie d’une grande quantité de marchandises prohibées et de contrebande

La Brigade marocaine des Douanes a procédé à la perquisition de deux magasins à Casablanca et à la saisie d’une grande quantité de marchandises prohibées et de contrebande, selon l’Administration des Douanes et impôts indirects (ADII). »Dans le cadre de ses missions stratégiques visant à contribuer à la protection de la santé publique et à lutter contre la contrebande et la fraude commerciale, la Brigade Nationale des Douanes a procédé à la perquisition de deux magasins à Casablanca le dimanche 14 novembre 2021 et ce, sous la supervision des structures de l’Administration Centrale et en collaboration avec les Directions Régionales des Douanes de Tanger Méditerranée et de Casablanca-Settat », indique l’ADII dans un communiqué.

L’opération s’est soldée par la saisie de grandes quantités de marchandises prohibées et de contrebande dont notamment 260.000 bouteilles d’oxyde nitreux, réputé pour être utilisé comme stupéfiant nocif pour la santé, ainsi qu’un grand nombre de téléphones mobiles, des ordinateurs, des vêtements divers (pantalons, chemises) et 10 zodiacs utilisés pour le trafic de stupéfiants et l’immigration clandestine, précise la même source.

Des investigations sont toujours en cours pour découvrir les différentes circonstances de l’opération et identifier l’ensemble des auteurs et complices en vue de les traduire en justice, fait savoir l’ADII, ajoutant que cette opération a été réalisée sous le contrôle du Parquet.

Maroc : la Marine royale porte secours à 331 candidats à la migration clandestine

Des garde-côtes de la Marine Royale opérant en Méditerranée et en Atlantique ont porté secours durant la période allant du 12 au 15 novembre courant, à 331 candidats à la migration irrégulière, dont 248 subsahariens, 80 marocains, 02 asiatiques et 01 soudanais, en difficultés à bord de différentes embarcations de fortune, indique une source militaire, citée par l’agence de presse marocaine.Les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine royale, avant d’être acheminées aux ports les plus proches du Royaume, puis remis aux éléments de la Gendarmerie Royale pour les procédures administratives d’usage, précise-t-on.

Chaque semaine, voire chaque jour, de nombreux candidats à la migration clandestine sont secourus par les éléments de la Marine marocaine. La distance entre le Maroc et l’Espagne n’est que de 14 km.

De nombreux candidats qui veulent rejoindre l’Europe y voient une porte d’entrée privilégiée et rapide.

Le Sénégal peaufine sa feuille de route pour la CM12

Le Sénégal usera de tous les moyens à sa disposition pour défendre ses intérêts lors des négociations à la douzième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (CM12), a fait savoir, lundi à Dakar, la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta.Aminata Assome Diatta s’est voulue un peu plus claire quant à la mission de la délégation sénégalaise devant se rendre à Genève (Suisse) pour participer à la CM12 prévue du 30 novembre au 3 décembre 2021 au siège de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

« En cette période où se profilent des mutations de tout genre notamment celle de pandémie de la Covid-19, il nous incombe d’adopter des stratégies et positions de négociations fortes sur toutes les disciplines où le Sénégal estime avoir des intérêts significatifs. (Cela) en vue d’obtenir un résultat positif, dans le souci de maintenir les efforts de relance de notre économie », a indiqué la ministre du Commerce.

Mme Diatta s’exprimait à l’occasion de l’atelier du Comité national des négociations commerciales internationales sur la douzième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce.

Durant leur séjour à Genève, les négociateurs sénégalais axeront leurs efforts sur plusieurs secteurs dont la pêche. Un accord global sur les subventions devrait en effet être signé au sortir de la CM12. La mission sénégalaise devra, selon Mme Diatta, formuler des alternatives pour tirer profit de ce futur accord.

Pour ce faire, a-t-elle dit, ses collaborateurs vont plaider en faveur de l’exclusion totale du secteur de la pêche artisanale et à petite échelle du champ d’application du texte présenté par le Président du Groupe de négociation sur les règles.

L’autre domaine confié aux ambassadeurs du Sénégal est les réformes des politiques commerciales agricoles. A ce propos, l’ancienne directrice du commerce extérieur du Sénégal a noté qu’il y’a lieu de dégager des orientations dans une perspective de développement comme soutenue par le groupe africain à l’OMC.

S’agissant du troisième secteur en lien avec les services, elle a invité les uns et les autres « à analyser l’ensemble de nos stratégies afin de définir nos intérêts sur les différentes propositions, car notre économie repose essentiellement sur le secteur des services représentant plus de 60% du PIB. »

En ce qui concerne la réponse à la pandémie, Aminata Assome Diatta a exhorté ses équipes à examiner les différentes propositions et d’en formuler d’autres en tenant compte du plan de résilience adopté par l’Etat du Sénégal.

Sur le reclassement, « nous devrions, a dit la ministre, œuvrer ensemble pour évaluer les impacts économique et commercial de la sortie du Sénégal dans la catégorie des PMA. »

Elle a enfin attiré l’attention des négociateurs sur les autres domaines de négociations, à savoir le commerce électronique, le traitement spécial et différencié, les Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent le commerce (ADPIC) et les différentes discussions structurées à l’OMC.

Présidentielle en Libye: la candidature de Saïf-al-Islam compromise

Les Libyens élisent leur président le 24 décembre 2021.Le Procureur militaire libyen a envoyé une lettre à l’organe de supervision des élections pour empêcher le fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi, de se présenter à l’élection présidentielle du 24 décembre 2021.

Mohamed Gharouda a exhorté la commission électorale à ne pas traiter la candidature de Saïf pour le scrutin présidentiel, premier du genre depuis trois générations.

Le Procureur a également conseillé à la commission de ne pas autoriser le chef de guerre libyen Khalifa Haftar à se présenter à la présidence.

La commission électorale a déclaré, hier dimanche, que M. Kadhafi a soumis les documents nécessaires en tant que candidat à la présidentielle.

Mais selon la justice libyenne, Saïf al-Islam et Haftar font l’objet d’une enquête pour des actes criminels, ce qui justifie l’arrêt du traitement de leur candidature à la présidence jusqu’à la fin de l’enquête.

Saïf al-Islam Kadhafi a été accusé pour son rôle dans le meurtre de manifestants pendant le soulèvement libyen qui a fini par renverser son père en 2011. Détenu par une milice pendant six ans, il a été jugé et condamné à la peine de mort avant que celle-ci ne soit annulée.

Saïf, 49 ans, vit dans l’opulence à Zintan, une ville du nord-ouest du pays. Il est toujours considéré comme une figure discordante de la politique libyenne et sa candidature à la présidence pourrait compliquer davantage le dilemme électoral de la Libye, un pays qui peine à se débarrasser d’années de conflits internes.

Certains craignent que l’instabilité actuelle du pays, qui dure depuis dix ans après la mort de Mouammar Kadhafi, ne compromette la crédibilité du scrutin.

De nombreux défenseurs des droits de l’Homme « ne croient pas que le climat politique soit propice à la tenue d’une élection libre et équitable ».

M. Haftar est quant à lui recherché par un tribunal américain pour des actes de torture présumés en Libye.

Nigeria : décès aux USA du frère d’Aliko Dangote

Le défunt Sani Dangote était le numéro deux du groupe Dangote.Aliko Dangote, l’homme d’affaires le plus riche du Nigeria et d’Afrique, a perdu son frère et partenaire commercial, Sani Dangote, décédé aux Etats-Unis, a appris APA lundi.

La cause de son décès est tenue secrète, mais le groupe Dangote a publié un communiqué pour regretter son décès.

Des informations non confirmées affirment que Sano était malade et en phase terminale. Il était le vice-président de son frère, Aliko au sein du groupe Dangote.

La mauvaise foi des entrepreneurs, un frein à l’accès aux financements (acteurs)

La méfiance des banques à l’égard des jeunes entrepreneurs n’est pas liée à la qualité des projets mais plutôt au manque de sincérité de leurs porteurs, a soutenu le Directeur Général d’Ecobank Sénégal, Sahid Yallou.Les difficultés d’accès au capital sont souvent présentées comme un frein au développement de l’entreprenariat. Les exigences de garantie des institutions financières sont pointées du doigt. Mais pour Sahid Yallou, « si les banques ont peur d’aller à fond sur ce segment, c’est parce que les expériences passées n’ont pas laissé de bons souvenirs. Les banques ont encaissé énormément de créances douteuses ».

A l’en croire, ce qui fait le plus peur au prêteur, c’est le comportement futur du porteur de projet. « Lorsque nous faisons face à un chef d’entreprise de mauvaise foi, quelle que soit la pertinence de son projet, cela ne passe toujours pas », a-t-il expliqué vendredi dernier, lors d’un panel consacré à la question.

L’autre aspect évoqué par M. Yallou est l’asymétrie d’information qu’il y a entre le porteur de projet et le créancier. « Ce sont les deux problématiques majeures qui font qu’aujourd’hui, les banques ont cette tendance à se dire qu’elles ont 50 % de chance de voir ce crédit finir en créance douteuse. La seule alternative, c’est donc de demander une garantie immobilière. Mais cela ne devrait pas être le cas. Parce que dans l’accompagnement, la garantie ne fait pas le crédit. Ce qui fait le crédit, c’est le business », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, a fait remarquer le banquier, la problématique du financement ne doit pas être simplement celle du prêt. D’après lui, il y a aussi la participation et l’ouverture du capital. « Aujourd’hui, le système financier est dominé par l’intermédiation à savoir les banques. Et quand on interroge celles-ci sur la problématique du financement des PME, le risque est ce qui ressort tout de suite », a-t-il déploré.

Face à cette situation, des structures comme l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME) ont un rôle important à jouer. Car « elle répond à une problématique qui est celle de la connaissance du porteur de projet, son accompagnement pour sa mise aux normes, la traduction de ses idées, de son exploitation, de ses cibles, par des chiffres bien organisés », a soutenu l’ex-administrateur exécutif de la filiale d’Ecobank au Bénin.

« C’est important pour nous d’avoir ce type d’accompagnement pour alléger les procédures d’octroi de prêt », a affirmé l’ancien Directeur régional du Corporate Banking pour la zone francophone en Afrique de l’Ouest.

Une fois ces problématiques résolues, « la part de la contribution des PME dans le Produit Intérieur Brut (PIB) devrait atteindre 60 à 70 %. Un taux de croissance garanti pour l’Etat du Sénégal », a-t-il martelé.

Af’Sud : pas de funérailles nationales pour de Klerk

La famille de l’ancien président sud-africain Frederik de Klerk a annoncé qu’elle prévoyait de lui organiser des funérailles privées la semaine prochaine.La Fondation de Frederik Willem de Klerk a déclaré dimanche dans un communiqué que les Sud-africains ne pourraient pas assister aux funérailles de l’ancien dirigeant car il serait incinéré le 21 novembre prochain lors d’une cérémonie privée.

« La crémation et les funérailles de FW de Klerk auront lieu le dimanche 21 novembre. Il s’agira d’une cérémonie privée pour les membres de la famille et elle ne sera pas ouverte aux médias », a indiqué sa famille.

Selon le manuel funéraire du gouvernement, M. de Klerk avait droit à des funérailles d’Etat de Catégorie 1, réservées au président, au président élu et aux anciens présidents du pays.

La cérémonie étant fermée au public, il n’est pas confirmé que le président Cyril Ramaphosa prendrait part à la cérémonie funéraire organisée par la famille de Klerk.

M. de Klerk est décédé jeudi dernier, à l’âge de 85 ans, des suite d’un cancer du poumon. Il laisse derrière lui sa femme Elita, ses enfants Jan et Susan, et plusieurs petits-enfants. Il avait révélé le jour de son 85ème anniversaire, en mars dernier, qu’il souffrait d’un cancer du poumon.

Dans un message vidéo diffusé quelques heures après sa mort, le dernier président de l’apartheid a déclaré vouloir s’« excuser sans réserve pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a causés aux Noirs, aux Bruns et aux Indiens d’Afrique du Sud».

Libye : Saïf al-Islam Kadhafi, au nom du père

Le fils cadet de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi, est candidat à l’élection présidentielle prévue le 24 décembre prochain.Fracturée depuis 2011, la Libye a rendez-vous avec l’Histoire. Dans la foulée de l’élection présidentielle, des Législatives devraient se tenir également. Recherché par la Cour Pénale Internationale (CPI) pour des accusations de « crimes contre l’humanité », Saïf al-Islam Kadhafi marche sur les traces de son père.

Hier dimanche, il a déposé sa candidature officielle au bureau de la Haute Commission Electorale Nationale (HCEN) à Sebha, chef-lieu du Fezzan, région méridionale de la Libye. À 49 ans, Saïf al-Islam Kadhafi a complété  « toutes les conditions juridiques requises par la loi n° 1 relative à l’élection du chef de l’Etat adoptée par le parlement », a précisé la HCEN.

Vêtu d’une tenue traditionnelle lors de cet acte, le successeur désigné de Mouammar Kadhafi a demandé aux électeurs de porter leur choix sur le meilleur profil pour la Libye. Saïf al-Islam Kadhafi, détenu par une milice pendant six ans, a été condamné à mort en 2015 au terme d’un procès expéditif avant que cette peine ne soit annulée.

De l’avis de certains spécialistes, l’insécurité peut entacher la crédibilité du vote. Et pour de nombreux défenseurs des droits humains, le climat politique ne serait pas « propice » à la tenue d’une élection « libre et équitable » en Libye.

Politique, fiscal et économie au menu des quotidiens marocains

Le rôle de la diplomatie parallèle dans la défense du Sahara marocain, les enjeux de la Taxe Intérieure de Consommation sur les équipements informatiques, et la dématérialisation des services sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde le rôle de la diplomatie parallèle dans la défense de la première cause nationale, à savoir le Sahara marocain, souligne que face aux « tentatives éparpillées çà et là » menées par les adversaires pour « récupérer des voix », la diplomatie parallèle est appelée à jouer son « rôle de relais » avec d’autres milieux que ceux politiques et diplomatiques.

Le journal appelle ainsi les parlementaires marocains, qui sont également chefs d’entreprises, professionnels, professeurs, universitaires ou encore avocats, à « corriger les incompréhensions » autour de notre première cause nationale, notamment des sénateurs américains, lesquels sont des patrons d’universités et des chercheurs, et entretiennent aussi des relations professionnelles avec certains de leurs homologues marocains.

Il estime que les canaux diplomatiques parallèles peuvent parfois contribuer « plus efficacement » à « inverser des tendances et des opinions ».

+L’Opinion+, qui revient sur les enjeux de l’instauration de la Taxe Intérieure de Consommation sur les équipements informatiques, prévue par le projet de loi de finances pour 2022, écrit que cette mesure, qui serait affectée au chantier de généralisation de la protection sociale, « s’impose », étant donné que le manque à gagner sur le plan fiscal est estimé à des milliards de dirhams et que le Royaume a besoin de sécuriser des fonds devant être dédiés au recyclage de ces équipements.

Cet impôt qui varie entre 50 et 200 dirhams selon la nature du matériel à acquérir (téléphone portable, tablette, ordinateur ou télévision) donnerait également un « coup de boost » au chantier titanesque de la couverture sanitaire universelle, dont le coût annuel frôle les 51 milliards de dirhams, note le quotidien.

Il est vrai qu’à première vue cette mesure paraît mal venue, cependant, elle est partie intégrante d’un projet de loi qui se veut “équilibriste” et qui fait de la préservation du pouvoir d’achat une priorité, constate-t-il.

+L’Economiste+, qui revient sur la dématérialisation des services, devenue le dada des pays développés, écrit que le nouveau gouvernement semble lui accorder de la primauté, d’où l’intitulé du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.

Pour la publication, la nouvelle stratégie doit se baser sur une démarche participative pour accompagner les administrations à prendre conscience de deux éléments essentiels: l’externalisation de la digitalisation à des sociétés, selon des normes standardisées, et l’impératif de sensibiliser l’administration à la nécessité de dématérialiser des prestations, qui auront un impact sur les citoyens, au lieu de se limiter à se servir pour les besoins en interne.

Conflit éthiopien : Olusegun Obasanjo optimiste pour une résolution pacifique

Le Haut Représentant de l’Union africaine (UA) pour la Corne de l’Afrique estime qu’il y a une réelle chance d’arriver à la paix.En Ethiopie, le conflit dans la région du Tigré a causé des milliers de morts. La Commission de l’Union africaine (UA) s’emploie à sortir le pays de l’impasse. Dans un communiqué, publié dimanche et sanctionnant sa rencontre avec les acteurs, Olusegun Obasanjo a déclaré qu’ « un terrain d’entente » pourrait être trouvé.

« Toutes les parties ont exprimé leur souhait de paix, de sécurité et de stabilité », a affirmé l’ancien président du Nigeria. Toutefois, a précisé M. Obasanjo, les belligérants ne s’accordent pas encore sur les moyens à déployer pour atteindre cet objectif.

À en croire le Haut Représentant de l’UA pour la Corne de l’Afrique, « la guerre représente un échec de la politique. Ainsi, le dialogue reste la seule voie fiable et durable vers la paix ».

Cela passe notamment par un cessez-le-feu qui permettrait aux différentes parties de nouer le contact. Récemment, les combats entre l’armée régulière et les rebelles tigréens se sont étendus aux régions voisines de l’Amhara et de l’Afar.

Mondial 2022: l’Af’Sud soupçonne un « match truqué » et saisit la Fifa

La Fédération sud-africaine de football (SAFA, sigle anglais) a annoncé une saisine de la FIFA et de la Confédération africaine de football (Caf) pour dénoncer la « partialité » du sifflet sénégalais Maguette Ndiaye.Un sentiment d’amertume anime la fédération sud-africaine de football après la défaite dimanche à Cape Coast contre le Ghana en match éliminatoire du Mondial 2022 au Qatar. « La Fédération a décidé de déposer une plainte formelle afin que la conduite de l’officiel du match soit examinée de près par la FIFA et la Caf », a annoncé le président de l’instance, Tebogo Motlanthe, sur Twitter.

Selon les médias locaux parus ce lundi, le président de la SAFA, Tebogo Motlanthe, a déclaré que la fédération de football locale souhaiterait que la Fifa et la Caf enquêtent sur « l’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye de ses assistants El Hadji Malick Samba, Djibril Camara et le quatrième arbitre Daouda Guèye ». 

Maguette Ndiaye (34 ans), numéro un de l’arbitrage sénégalais depuis la retraite de Malang Diédhiou, avait désigné le point de  penalty en faveur du Ghana sur une « légère poussette » De Reuck sur Daniel Amartey.

« Nous soupçonnons que le match a été truqué et notre position est que cela doit faire l’objet d’une enquête. La conduite des officiels du match laisse beaucoup à désirer et nous voulons que la CAF et la FIFA mènent une enquête », a déclaré Motlanthe.

Ce penalty réussi par Andre Ayew à la 33ème minute est l’unique but de cette « finale » du groupe G. Il permet surtout aux Black Stars de coiffer les Bafana Bafana à la première place alors que les deux sélections comptent le même nombre de points (13). Les hommes de Milovan Rajevac grâce à leur meilleure attaque (7 buts marqués contre six pour l’Afrique du Sud) se qualifient aux barrages du Mondial 2022 qui se joueront au mois de mars 2022.

Rwanda : le grand bond des exportations

Les exportations du Rwanda ont augmenté de 58,8% au cours du troisième trimestre de 2021.Cette progression s’explique par la hausse des prix des produits de base, la bonne performance des activités manufacturières nationales ainsi que l’horticulture florissante, a indiqué un rapport officiel dimanche.

Lors de la réunion trimestrielle du Comité de politique monétaire de la Banque centrale dont la mission est d’évaluer les tendances économiques et les approches idéales pour maintenir la stabilité économique, il a été noté qu’au troisième trimestre, les exportations ont augmenté de 58,8% par rapport à la même période de l’année dernière avec une croissance des exportations traditionnelles de 43,1% (café, thé, minéraux) et une croissance de 47,5% des exportations non traditionnelles (produits manufacturés et horticulture).

Quant aux importations du Rwanda, elles ont augmenté de 12,7%, ce qui est largement dû à l’augmentation du coût des prix du pétrole d’environ 75%. Les importations de biens intermédiaires utilisés dans l’industrie manufacturière ont augmenté de 7%.

Les prix du pétrole brut ont fortement augmenté au niveau mondial pour dépasser les niveaux d’avant la crise de 19 ans d’environ 69,5% et devraient exercer une pression sur l’inflation au Rwanda qui est actuellement assez faible à 0,6% contre environ 0,7% enregistré au deuxième trimestre de 2021.

Thierry Kalisa, l’économiste en chef de la Banque centrale, a noté que les prix des carburants devraient encore augmenter dans les mois à venir, mais a déclaré qu’avec la base basse actuelle de l’inflation, elle devrait terminer l’année à 0,7% et 5,4% en 2022.

« Nous savons qu »il va augmenter et nous pouvons nous attendre à ce qu »il augmente jusqu’à environ la seconde moitié de l’année prochaine. L’inflation est actuellement faible, cela va exercer une pression sur notre composante d’importation, cela va influencer l’inflation en 2022, c’est ainsi qu’elle atteindra 5,4% en 2022 », a-t-il déclaré.

Les prix du carburant ayant augmenté dans le monde entier pour dépasser les niveaux d’avant la crise de 19 ans, le gouvernement a ajusté en octobre son intervention de subvention du carburant pour protéger les consommateurs rwandais contre l’augmentation du coût de la vie.

Ainsi, le prix du diesel est resté inchangé à 1.054 rwf (franc rwandais) par litre, tandis que celui de l’essence est passé de 1.088 rwf à 1.143 rwf par litre.

Soraya Hakuziyaremye, le gouverneur adjoint de la Banque centrale a noté que les subventions ont joué un rôle énorme dans le maintien d’une inflation faible pour permettre la reprise économique.

Sénégal : Macky Sall et ses opposants en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le durcissement du discours politique entre le chef de l’Etat Macky Sall et ses opposants.« L’opposition s’indigne », titre Le Quotidien à propos de la sortie de Macky Sall à Paris, disant que « personne ne peut l’intimider », des propos vraisemblablement adressés à ses opposants après les récentes et brèves manifestations suite à la convocation du maire Barthélémy Dias au tribunal.

Ainsi pour Ousmane Sonko, « Macky a peur ». « Le tigre ne crie pas sa tigritude », indique Abdoul Mbaye là où Bougane Guèye Dany estime qu’il « devrait faire preuve d’humilité ». « L’opposition tacle (donc) sévèrement le patron de Benno » Bokk Yakaar (unis pour un même espoir en wolof) après sa sortie musclée dans la capitale française sur les manifestations, note Walf Quotidien là où Vox Populi indique qu’il s’agit d’un « tir groupé de l’opposition ».

EnQuête évoque « l’équilibre de la terreur » entre le président Macky Sall et ses opposants. Le journal interroge plusieurs analystes dont le professeur Moussa Diaw qui estime que « l’opposition est dans son jeu. Le président n’a pas besoin de dire qu’il détient la force ».

Sur les élections locales du 23 janvier 2022, Walf Quotidien place « Macky entre dédit et aveu d’impuissance » après avoir déclaré également à Paris qu’il a autorisé la création de listes parallèles dans Benno. « J’ai autorisé des listes parallèles dans certaines zones pour éviter la dispersion des voix », souligne-t-il dans Sud Quotidien qui note que « Macky Sall sort du bois ».

De toute façon, « à la sortie des Locales, l’opposition sera davantage divisée et affaiblie », a soutenu dans Vox Populi le maire de Ndioum (nord) et ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne.

Dans le quotidien national Le Soleil, Macky Sall dit aux cadres sénégalais en France que « le Sénégal a besoin de l’expertise de sa diaspora ».

Sur un autre sujet, L’AS se fait l’écho du taux de prévalence du diabète et rapporte que « Saint-Louis bat le sinistre record ». Le journal note que « plus de 10 % de la population sont diabétiques » tandis qu’en Afrique, « 70 % des malades ignorent qu’ils ont le diabète ».

L’Observateur titre sur l’effectif carcéral et les conditions de détention : « C’est juste inhumain ». Le journal présente comme suit « les chiffres du scandale » dans les prisons sénégalaises : 10.352 détenus pour une capacité d’accueil de 4924 et 1,5 m2 d’espace de vie, 1150 FCFA de ration journalière.

L’Observateur termine sur une note moins triste, en football, avec la fin de parcours des Lions dans les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Vainqueurs (2-0) dimanche soir du Congo, les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly ont consolidé leur place de leader en obtenant 16 points sur 18 possibles dans leur poule. Ils attendent maintenant de connaître leur adversaire pour le match de barrage dont le vainqueur sera directement qualifié à cette compétition mondiale.

« On gagne de la confiance en direction de la CAN » prévue en janvier prochain au Cameroun, se réjouit le défenseur de Naples (série A italienne) dans Stades. Le journal sportif constate que les protégés d’Aliou Cissé, « suspendu » pour ce match, ont terminé « une Der tout en maîtrise ».