Les lycéens de Yoto en quête de sérénité : une immersion dans l’antidote à la violence

Du 11 au 13 février dernier, la préfecture de Yoto s’est muée en un véritable laboratoire de réflexion citoyenne. Plus de 3500 élèves des lycées de Tabligbo ville 1, Amoussimé et Ahépé se sont ainsi rassemblés dans le cadre d’une initiative inédite, orchestrée par le ministère des Droits de l’Homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les institutions de la République. Portée par la direction de la prévention des conflits, cette opération vise à disséquer les racines de la haine et de la violence pour fortifier le vivre-ensemble et tisser une cohésion sociale pérenne.

L'initiative éducative révolutionnaire de Yoto a vu plus de 3500 lycéens s'unir pour déconstruire les fondements de la haine Décryptage des racines de l’hostilité

Durant ces journées intensives, les séances animées par Mᵐᵉ Pauline DOKOU, directrice de la Prévention des conflits, et son collaborateur M. Koffi AMOUZOUE sont distinguées par leur approche méthodique et érudite. Aux côtés de M. Komi DJANTE, directeur préfectoral de l’Action sociale de Yoto, ainsi que de proviseurs et d’enseignants mobilisés, les intervenants ont invité les participants à repenser, en des termes novateurs, les concepts de haine et de violence. Ainsi, loin d’une simple transmission de savoir, ils ont magistralement exposé l’importance d’éviter toute incitation à l’agressivité sous toutes ses formes : discrimination, quête du gain facile ou stigmatisation, en usant d’un lexique d’une rare élégance.

Par la suite, dans une démarche résolument dialectique, les orateurs ont exploré avec finesse les causes insoupçonnées de l’hostilité. Ils ont mis en exergue la consommation de substances illicites, la précarité affective issue d’un contexte familial instable et l’exclusion de l’autre, invitant chacun à une introspection critique. À travers des échanges interactifs, les élèves ont recensé la multiplicité des facettes de la violence : qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou morale, chaque manifestation a été décryptée pour en souligner les conséquences délétères.

Artisans du changement : initiatives participatives et solidaires à Yoto

Loin de se contenter d’un enseignement magistral, cette rencontre s’est distinguée par son approche participative. En effet, les élèves ont formulé des stratégies concrètes pour contrer l’érosion du vivre ensemble en recourant à des débats structurés et à des mises en situation. Ces ateliers interactifs ont permis d’envisager des alternatives éthiques face aux sirènes du gain immédiat, incitant les jeunes à devenir les artisans d’un changement salutaire dans leur environnement.

Dans un élan de solidarité interinstitutionnelle, les proviseurs ont unanimement salué cette initiative, soulignant la nécessité de prolonger ces actions de sensibilisation. Ils ont exhorté les élèves à diffuser ces enseignements au sein de leurs communautés, convaincus que la transmission de ces valeurs est la clef d’un avenir harmonieux.

En définitive, cette immersion éducative exemplaire s’inscrit dans une dynamique de prévention proactive des conflits et de promotion d’une culture de la paix. En incitant les jeunes à sonder les origines de l’hostilité et à adopter des conduites constructives, l’initiative de Yoto se présente non seulement comme un vecteur de transformation sociale, mais aussi comme une pierre angulaire pour bâtir une société résiliente et solidaire. L’espoir réside dans la continuité de ces actions qui, si elles se perpétuent, offriront à la jeunesse et à l’ensemble de la communauté les moyens d’ériger un avenir apaisé et durable.

Togo : le baccalauréat blanc national, une innovation pédagogique structurante

Alors que les systèmes éducatifs africains cherchent à s’affranchir des modèles hérités de l’ère coloniale, le Togo opère une mue audacieuse. Sous l’impulsion du ministre Dodzi Komla Kokoroko, le pays instaure un « baccalauréat blanc national » (BAC 2), prévu du 24 au 27 mars 2025. Cette initiative, bien plus qu’une simple répétition générale, se veut un levier stratégique pour redéfinir les contours de l’évaluation scolaire.

Baccalauréat blanc : Un simulacre pédagogique à grande échelle

Le BAC 2 togolais n’est pas un énième galop d’essai. Conçu comme un reflet académique, il reproduit scrupuleusement les conditions du baccalauréat officiel, de la distribution des sujets à la rigueur des corrections. Les élèves de terminale, plongés dans un environnement d’examen authentique, doivent affronter des épreuves calibrées pour refléter le niveau d’exigence cardinal attendu. L’objectif est d’éradiquer la psychologie de la surprise, souvent responsable des contre-performances.

Mais l’innovation ne s’arrête pas aux candidats. Les enseignants, transformés en archéologues des lacunes, sont invités à décortiquer les copies pour identifier les failles cognitives récurrentes. Ces données, compilées en cartographies de compétences, serviront à ajuster les méthodes pédagogiques, passant d’un enseignement frontal à une approche corrective-proactive.

Une réforme curriculaire en mode satellite

Ce bac blanc s’inscrit dans une refonte plus large des programmes scolaires visant à substituer aux savoirs encyclopédiques des compétences transférables. Le gouvernement togolais mise sur une évaluation formative plutôt que sommative, où chaque erreur devient un tremplin pour l’apprentissage. Une philosophie résumée par un adage local revisité : « Ce n’est pas la chute qui compte, mais la manière de redresser le pas. »

Si l’expérience porte ses fruits, le dispositif pourrait s’étendre aux classes de première dès 2026, créant ainsi un continuum évaluatif sur deux ans. Une perspective saluée par les acteurs éducatifs, qui y voient un antidote au bachotage intensif, souvent synonyme de savoirs évanescents.

Un laboratoire éducatif pour la sous-région

Le Togo, petit par la taille mais ambitieux par la vision, entend ainsi préfigurer une mutation éducative ouest-africaine. En transformant l’évaluation en outil de progression plutôt qu’en sanction, le pays défie les modèles traditionnels où le baccalauréat fonctionne comme un filtre social impitoyable.

Si cette transformation prometteuse suscite l’enthousiasme, il convient de rester prudent quant à sa capacité à surmonter les défis logistiques, la formation des correcteurs, l’harmonisation des barèmes et les résistances culturelles. Il est toutefois indéniable que l’initiative inspire d’autres démarches analogues.

L’école comme chantier d’avenir

En instaurant ce bac blanc national, le Togo ne se contente pas de préparer des élèves à un examen. Il esquisse une école où l’échec n’est plus une fatalité, mais une étape vers la maîtrise. Une leçon qui, au-delà des salles de classe, rappelle que l’éducation est moins une course qu’un art de bâtir des fondations solides. Et dans ce domaine, le pays montre qu’il a plus que jamais la main pédagogique.

 

L’UL ouvre ses portes : 45 000 étudiants prennent leur envol

Lomé, le 22 octobre 2024 – C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour les étudiants de l’Université de Lomé (UL). Après une rentrée pédagogique marquée par les préparatifs, les cours ont obligatoirement repris le lundi 21 octobre, marquant ainsi le début de la nouvelle année universitaire.

Près de 45 000 étudiants répartis dans les différentes filières sont concernés par cette rentrée. Pour ces jeunes s’ouvre une période rythmée par les cours, les examens et les activités extrascolaires.

Une mobilité étudiante renforcée

Un événement important marque également cette nouvelle année universitaire : la réalisation de la mobilité étudiante entre l’Université de Lomé et l’Université de Kara. Un accord signé le mois dernier permet désormais aux étudiants des deux établissements de suivre une partie de leur cursus dans l’autre université. Cette mesure, qui facilite l’aménagement des parcours académiques, est une première dans l’histoire de l’enseignement supérieur togolais.

Près de 45 000 étudiants ont fait leur rentrée à l'Université de Lomé, qui ouvre de nouvelles perspectives grâce à un nouveau partenariat Les enjeux de cette nouvelle année

Cette rentrée universitaire intervient dans un contexte marqué par la digitalisation de l’enseignement, la recherche de nouveaux partenariats, etc. Les autorités universitaires ont mis en place plusieurs mesures pour répondre à ces enjeux et offrir aux étudiants les meilleures conditions d’apprentissage.

Les réactions des étudiants

Les étudiants, quant à eux, se montrent enthousiastes à l’idée de cette nouvelle année universitaire.

« Je suis très contente de reprendre les cours », confie Angèle Akakpo, étudiante en faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) de LOME. « Cette année, je compte m’investir davantage dans mes études et profiter de toutes les opportunités qui s’offrent à moi. »

Si les perspectives sont encourageantes, de nombreux défis restent à relever. L’université devra notamment faire face à la croissance démographique des étudiants, à la modernisation des infrastructures et à l’adaptation aux nouveaux modes d’apprentissage. Mais grâce à l’engagement de tous les acteurs, il est certain que l’Université de Lomé continuera de rayonner et des anciens les futurs dirigeants du Togo.

 

Une nouvelle génération d’enseignants prêts à transformer l’école

Lomé, le 7 octobre 2024 – C’est un tournant majeur pour l’éducation au TOGO ! Samedi dernier, les six Écoles normales de formation des professeurs d’écoles (ENFPE) (Adeta, Dapaong, Mango, Notsè, Sotouboua et Tabligbo) du pays ont célébré la réussite de leur toute première promotion. 2579 jeunes diplômés, forts de deux années d’une formation intensive, sont désormais prêts à investir les classes et à façonner l’avenir de nos élèves.

En effet, cette cérémonie riche en émotions a marqué l’aboutissement d’un projet ambitieux du gouvernement visant à renforcer le corps enseignant. Pendant leur cursus, ces futurs enseignants ont retenu d’un enseignement axé sur les pratiques pédagogiques innovantes, les préparant ainsi à relever les défis d’un monde en constante évolution.

« Nous sommes fiers de voir ces jeunes talents prêts à s’engager au service de l’éducation nationale », a déclaré le ministre de l’Éducation, prof. Komla Dodzi KOKOROKO. « Leur formation a été conçue pour les doter des outils nécessaires pour accompagner chaque élève dans son parcours scolaire et l’aider à développer tout son potentiel. »

2579 enseignants fraîchement diplômés sont prêts à investir les classes. Focus sur une formation de qualité et un avenir prometteur.Recrutement d’enseignants : un concours pour une intégration rapide

Soucieux de faciliter l’insertion professionnelle de ces nouveaux diplômés, le Ministère a organisé un concours de recrutement dès le mois dernier. Une démarche qui témoigne de la volonté politique de valoriser le métier d’enseignant et de garantir une relève qualifiée.

Une dynamique qui se poursuit

Alors que cette première promotion s’apprête à intégrer le système éducatif, l’aventure se poursuit pour les ENFPE. Une deuxième promotion est actuellement en formation et le recrutement pour la troisième est déjà ouvert. Cette dynamique témoigne de l’ambition du gouvernement d’avoir, sur le long terme, des enseignants de qualité capables de répondre aux besoins éducatifs de notre pays.

En misant sur une formation initiale solide et en facilitant l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, le TOGO pose les fondements d’un système éducatif plus performant. Cette réussite est le fruit d’une collaboration étroite entre les ENFPE, les autorités éducatives et les partenaires techniques et financiers.

En bref, la formation de ces enseignants est un investissement majeur pour l’avenir du pays. Il est désormais essentiel de créer les conditions nécessaires pour qu’ils puissent exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles et ainsi contribuer pleinement au développement du Togo.

BAC II:  L’attente est terminée pour les candidats au Togo

L’attente est enfin terminée pour les candidats au baccalauréat deuxième partie (BAC II) au Togo. L’Office du Baccalauréat, chargé de l’organisation de cet examen crucial, a publié les résultats tant attendus.

Selon un communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur, les résultats sont  disponibles depuis le samedi 13 juillet 2024 à 17h00 dans les centres d’examen. Cette annonce marque un moment décisif pour des milliers de candidats, clôturant une période d’études et de préparation intenses.

Les épreuves orales débutent ce lundi 15 juillet, ajoutant une étape supplémentaire à cet examen crucial pour l’avenir des étudiants togolais.

Résultats BAC 2024 et procédure de réclamation

L’Office du Baccalauréat a mis en place une procédure claire pour les candidats au BAC II souhaitant contester leurs résultats. Voici les informations importantes à retenir :

Documents requis :

  • Une demande manuscrite s’adresse au Directeur Général de l’Office du Baccalauréat (formulaire disponible auprès de l’Office)
  • Une copie du relevé de notes du candidat
  • Une enveloppe timbrée portant l’adresse du candidat
  • Un reçu de versement de 3 000 francs, payable au Service Comptabilité de l’Office du Baccalauréat

Détails du dépôt des réclamations pour les candidats :

  • Dates : Du 22 juillet au 2 août 2024
  • Lieu : Direction Générale de l’Office du Baccalauréat, Lomé
  • Horaires : Jours ouvrables de 7h à 17h30

Les candidats et leurs familles peuvent désormais se concentrer sur la prochaine étape, qu’il s’agisse de préparer les épreuves orales ou de contester les résultats.