Présidentielle 2020 : En attendant les résultats provisoires le lundi…

Les Togolais ont voté hier samedi sur toute l’étendue du territoire national et dans quelques pays . Le dépouillement des résultats des votes et leurs compilations qui se poursuivent  toujours.

Selon un communiqué  de la CENI lu sur la TVT hier, l’on aura les résultats provisoires d’ici lundi. Tout comme le chef de l’Etat sortant,  le candidat de la dynamique Mgr Kpodzro se dit confiant pour la suite.

Parrainé par le prélat, Agbéyomé Kodjo, candidat du MPDD dit avoir des résultats de la région maritime. Le candidat n’a pas encore proclamé sa victoire, mais attend les résultats du nord qui sont en train d’être chargés.

Présidentielle 2020 : fin hier lundi de la révision des  listes électorales

Prévu pour prendre fin dimanche 1er décembre 2019,  la révision électorale démarrée vendredi 29 novembre 2019 dans le cadre de  l’élection présidentielle de 2020 au Togo a finalement pris fin hier lundi sur toute l’étendue du territoire.

Tout comme le vendredi, samedi et dimanche,  les CRV ont ouvert leurs portes hier mardi à 7 heures pour permettre aux citoyens en âge de voter et désireux d’établir la carte d’électeur, de le faire. Ce sont les premiers responsables de la Ceni qui ont prolongé les opérations.

«Le président de la Ceni porte à la connaissance du public et de tout le personnel électoral que les opérations d’enrôlement sont prorogées jusqu’à demain lundi 02 décembre 2019, afin de permettre à tous les citoyens qui n’auraient pas pu se faire enrôler jusque-là, de le faire », avait informé le président de la Ceni, M. Tchambakou Ayassor.

Présidentielle 2020 : Début ce vendredi des opérations d’actualisation du fichier électoral

Aujourd’hui vendredi 29 novembre débute comme prévu les opérations d’actualisation du fichier électoral qui sera utilisé dans le cadre de l’élection présidentielle de 2020.

Hier jeudi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a donné le coup d’envoi des opérations. Dans son discours, M. Tchambakou Ayassor a donné des informations sur le processus que ce soit au Togo ou pour les Togolais vivant à l’Etranger.

La campagne concerne les citoyens togolais des deux sexes, âgés de 18 ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques et n’étant dans aucun des cas d’incapacité prévus par la loi ; les deux sexes qui ont l’âge de voter et qui n’ont pas pu s’inscrire sur les listes électorales en mai 2019 ; ceux qui auront 18 ans révolus, avant la clôture définitive des opérations de révision des listes électorales ; ceux en âge de voter qui ont perdu leur carte d’électeur ; les Togolais âgés de 18 ans révolus qui ont changé de domicile suite à une affectation, ceci en vue de leur transfert dans les nouveaux centres de recensement et de vote de leur résidence.

 

Les Togolais de l’Etranger

Pour ce qui est des Togolais de l’extérieur, le vote n’est possible que dans les pays où le Togo dispose d’une ambassade.  Des Commissions électorales indépendantes d’ambassade (CEIA) sont ouvertes aux Etats Unis d’Amérique (USA), en France, au Gabon, au Maroc, au Nigeria et en République Démocratique du Congo (RDC).

Pour se faire délivrer une carte d’électeur, un compatriote vivant à l’étranger doit fournir, en dehors de la carte d’identité et du passeport en cours de validé, la carte consulaire attestant qu’il réside depuis plus de six (06) mois dans le pays de sa résidence.

Les municipales : la CENI rappelle les conditions aux observateurs du scrutin du 15 août

Conformément au calendrier de la CENI, les élections municipales  sont prévus  ce jeudi 15 août, dans les communes Oti-Sud 1, Bassar 4, Wawa 1, Ave 2, et Zio 4, les locales du 30 juin dernier, lesquelles ont été reportées dans lesdites communes.

Pour la bonne marche et la transparence de ces élections, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) rappelle les conditions aux associations désireuses observées le scrutin.

Le président de la CENI Tchambakou Ayassor, informe que seules les associations régulièrement accréditées par la Commission, pour l’observation des élections des conseillers municipaux, sont autorisées à déployer des observateurs pour les élections partielles de ce jeudi 15 août prochain.

Togo : sans un programme commun de société, l’opposition perdra en 2020 (RCDTI)

Communiqué conjoint du 15 juillet 2019 adressé au peuple togolais. Réseau de la coordination de la diaspora togolaise indépendante (RCDTI) et collectif pour la vérité des urnes.

Le Réseau de la coordination de la diaspora togolaise indépendante (RCDTI) et CVU-TOGO-DIASPORA ont, à plusieurs reprises, rappelé au Peuple togolais que sans les réformes électorales, institutionnelles et constitutionnelles consensuelles, telles que voulues par l’ensemble du Peuple togolais et exprimées avec force par le mouvement populaire né de l’insurrection du 19 août 2017, le camp des démocrates et des progressistes ne peut aller aux élections et espérer les gagner. Les élections locales pipées en amont, au cours et en aval du scrutin viennent de donner la victoire aux partis de Faure Gnassingbé, ce sans qu’aucun observateur indépendant ait pu faire état des nombreuses irrégularités et fraudes. Il s’agit bien de partis au pluriel puisque la nouvelle approche associe le parti au pouvoir et les partis satellites.

  1. COMMENT SORTIR DU CERCLE VICIEUX DES ÉLECTIONS PERDUES D’AVANCE POUR L’OPPOSITION ?
    C’est donc tout naturellement et sans surprise que, d’après les autorités électorales togolaises, près de 3,1 millions d’électeurs togolais sans la Diaspora et de nombreux exclus, se sont engagés dans les élections locales afin d’élire des conseillers municipaux. Ces derniers à leur tour doivent, en interne, désigner en dernier ressort les maires des communes, dont le budget dépendra de l’Etat central. Il s’agit plus d’une désignation puisque les budgets de fonctionnement des futures mairies dépendent totalement du pouvoir central de Faure Gnassingbé et les partis satellites officiels et officieux ne peuvent se permettre d’aller à l’encontre des desiderata du pouvoir militaro-civilo-ésotérique du réseau du parti au pouvoir « Union pour la République » (UNIR).

Les communes togolaises sont réparties de manière inégalitaire. De nombreuses petites communes ont été créées de toutes pièces en amont par un découpage électoral inique favorisant les partis au pouvoir et leurs satellites. Le recensement unilatéral a été bâclé et a exclu de nombreux citoyens, et principalement la Diaspora togolaise. Le dépouillement du vote s’est fait sans observateurs indépendants. Il a été constaté de nombreuses invalidations de bulletins de vote et des disparitions d’urnes lors de la centralisation des résultats au niveau de la Commission électorale nationale dite « indépendante » (CENI). La Cour Constitutionnelle composée uniquement de personnalités désignées par le pouvoir en place n’ont jamais offert un semblant d’indépendance, voire parfois de clairvoyance dans leur décision systématiquement en faveur du pouvoir de Faure Gnassingbé. C’est dans cette ambiance de démocratie de façade que près de 24 partis politiques et environ 100 candidats dits « indépendants » mais financés par de l’argent public se sont présentés pour emporter le suffrage de ceux qui ont choisi d’aller voter.

En attendant les résultats des nombreuses contestations et des irrégularités flagrantes, environ 1 527 conseillers municipaux ont été élus et eux-seuls peuvent désigner les maires des 117 communes du pays. Sauf que le vote au sein des conseils municipaux sont totalement influencés par l’argent, les rapports de force et les dépendances envers le pouvoir central en termes de budget.

Rappelons tout de même que de nombreux partis politiques avaient choisi de ne pas participer aux élections sans réformes. Mais les organisations confessionnelles dans leur grande majorité ont exhorté les populations à aller aux élections locales sans réformes. Certains ont choisi de légitimer le régime de Faure Gnassingbé en allant aux élections présidentielles de 2015, puis ont choisi de ne pas aller aux élections législatives de décembre 2018, puis de rétropédaler pour aller aux élections locales de juin 2019. Chacun jugera de l’efficacité de cette stratégie.

Alors, le Togo pourra-t-il sortir du cercle vicieux des élections sans alternance résumées en 7 phases : 1. achat des consciences ; 2. Neutralisation des manifestations en démultipliant les acteurs qui crient au changement mais sont totalement dépendants directement ou indirectement du pouvoir Gnassingbé et des forces ésotériques ; 3. participation aux élections pour légitimer le système ; 4. financement informelle de certains chefs de partis politiques, d’organisations de la société civile, de responsables de bureau de vote afin d’avaliser la contre-vérité des urnes, voire d’inverser des résultats notamment le taux de participation ; 5. approbation en catimini pour valider les résultats annoncés par la CENI et la Cour constitutionnelle en feignant de porter plainte ; 6. annonce aux populations, ce avec des grands moyens de communication que le vote n’est pas transparent et ne reflète pas la vérité des urnes ; 7. sous couvert de préserver la cohésion nationale et de la paix, un renouvellement de la mystification du Peuple à prévoir lors des prochaines élections avec au passage des financements institutionnels officiels et officieux permettant de vivre sans travailler tout en faisant la « politique du perdant systématique » afin de neutraliser la lutte du Peuple et légitimer le pouvoir des forces militaires qui contrôlent le pouvoir de Faure Gnassingbé.

A ce rythme, les forces réelles de l’opposition, incapables de s’unir et d’élargir leurs soutiens sur des bases de transparence et de démocratie, perdront les élections présidentielles de 2020.

  1. RÉALITÉ DU REJET DU PEUPLE TOGOLAIS ET CONTRE-VÉRITÉ DE LA RÉALITÉ DU VOTE
    Interpellons au passage tous ceux et celles qui ont cru aux réformes prévues dans l’accord de politique global (APG) en août 2006) et entièrement validées et exigées par la feuille de route de la CEDEAO du 31 juillet 2018, lesdites réformes n’ont jamais été réalisées de façon consensuelle par le pouvoir de Faure Gnassingbé. Mais qu’importe ! La CEDEAO ne peut condamner ceux qui lui ont donné mandat de mystifier le Peuple togolais.

La réalité de la contre-vérité des urnes est que celui qui organise des élections falsifiées en amont, au cours et en aval du scrutin électoral est bien Faure Gnassingbé, le Président de l’Union pour la République, qui a remporté non seulement la majorité en nombre de conseillers municipaux mais aussi le nombre total de maires lors des élections locales du 30 juin 2019. Unir : 895 sièges sur 1490 sièges. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean Pierre Fabre serait créditée de 134 sièges. La coalition de partis politiques dite « C14 » devenue la « C7 » après des départs de certains partis de l’opposition obtient 131 sièges et les autres formations politiques dont de nombreux partis satellites dits « indépendants » se partagent le reste des sièges à pourvoir.

D’après tous les observateurs sérieux, et après avoir interdit tous les observateurs indépendants d’observer la contre-vérité des urnes, le taux de participation aux élections locales ne peut avoir dépassé les 12 % – 14 %. Il y a donc bien eu un véritable boycott de la population, tant contre le pouvoir UNIR que contre les dirigeants des partis politiques dits de l’opposition englués dans leur manque d’unité et d’opportunisme électoral. Pourtant, La Commission électorale nationale « dite » indépendante (CENI) a estimé le taux de participation à 52,46 % sans pouvoir produire l’essentiel des taux de participation établis dans les bureaux de vote. La majorité togolaise est composée aujourd’hui d’un fort taux d’abstention et de nombreux bulletins nuls.

Alors, après 32 ans sans élections locales au Togo avec tous les maires désignés par le parti au pouvoir, est-ce que la situation a véritablement changé aujourd’hui ? Certainement que oui, sauf que si un maire souhaite obtenir un budget de l’Etat pour fonctionner, il ou elle doit, de manière zélée, doit montrer des signes de ralliements, de reconnaissance et de glorification du parti UNIR afin de et prouver, ainsi que ses soutiens dans les organisations de la société civile y compris dans la Diaspora non indépendante, qu’il ou elle n’a pas pour objectif, à terme, de s’opposer réellement à la conservation du pouvoir par le clan politico-militaire et ésotérique de Faure Gnassingbé.

Le véritable problème au Togo est que l’argent distribué falsifie les comportements et promeut la contre-vérité des urnes. Ce « ruissellement » lié à des recettes budgétaires non enregistrés dans les comptes publics permettent de nombreuses dérives. Une partie importante du peuple togolais l’ignore, une autre partie s’en accommode, et une partie tente de changer la donne, sans succès pour le moment.

  1. RECOMMANDATIONS DE RCDTI ET CVU-TOGO-DIASPORA
    RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORAexhorte le Peuple togolais, tout en maintenant l’action de défiance du pouvoir, à exiger du pouvoir central des réformes consensuelles nécessaires à la vérité des urnes. Ils l’exhortent aussi à ne pas aller aux élections de 2020 sans avoir identifié les véritables neutralisateurs de la lutte du Peuple togolais. Pour ce faire, il y a lieu d’exiger les réformes électorales et prendre en compte quelques points importants :

3.1 Chaque regroupement politique souhaitant recueillir les suffrages des citoyens togolais y compris les 2,3 millions dans la Diaspora doit pouvoir présenter un Programme Commun de Société avec ses arbitrages et propositions pour l’avenir du Togo. A défaut, il sera difficile d’obtenir des adhésions, des consensus et identifier une équipe éthique pour porter ce programme commun de société et pourra rassembler et respecter le désir de mieux-être et de prospérité partagée du Peuple togolais.

3.2 Le programme commun de société devrait permettre une meilleure participation du citoyen, par une succession de conférences inclusives d’explication et d’adhésion, de prendre en considération les apports positifs des citoyens et rétablir graduellement la confiance entre le Peuple et de nouveaux et futurs dirigeants du Togo.

3.3 Le Peuple togolais doit, en âme et conscience, comprendre que les choix électoraux au Togo, reposent en d’abord sur la priorité que certains citoyens accordent à l’argent avant la vérité des urnes. Chacun se reconnaîtra ! En définitive, les élections au Togo ont un seul gagnant : la victoire de l’argent sur la vérité des urnes. Cette argent produit de la corruption et l’achat des consciences et affaiblit les luttes pour l’alternance.

3.4 Est-ce que les citoyens togolais pris individuellement et en toute indépendance et malgré les ruses et astuces du pouvoir, souhaitent offrir une chance pour l’organisation de l’unité des responsables indépendants pour une possible alternative au Togo afin que ces derniers proposent en retour un projet commun de société portant sur l’avenir du Togo et remettant le citoyen togolais au centre de la politique ?

3.5 Si la réponse est oui, alors le citoyen togolais, homme comme femme, devra apprendre à identifier les neutralisateurs de la lutte du Peuple car ces derniers, y compris ceux qui sont au pouvoir, ne lui ont jamais proposé un programme commun de société. Ce n’est donc pas étonnant que le Peuple togolais ne se retrouve pas et croupi dans les difficultés quotidiennes du fait d’investissement ne profitant qu’à ceux qui sont incapables de soutenir un audit indépendant des comptes publics.

3.6 A la lumière du projet commun de société, des personnalités éthiques pourront émerger pour porter ensemble ce programme pour l’avenir du peuple togolais et trouver les moyens humains, économiques, militaires pour inverser le rapport de force actuel qui empêche toute émergence de la vérité des urnes au Togo.

Le 15 juillet 2019.

La Direction du :

Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du

Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA)

Comité de Rédaction RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA :

Dr Yves Ekoué AMAÏZO

Jean Pierre Akoete BALIKPO

François FABREGAT

Apelete Félix KODJO

Antoine Koffi OKOUTA

Dr Antoine RANDOLPH

Source : info@cvu-togo-diaspora.org qui transmettra

Les locales : accusé des fraudes électorales, le NET répond à la coalition C14

Le Nouvel engagement togolais (NET), monte au créneau et répond à la Coalition C14. Qui l’accuse des fraudes électorales dans la commune d’Ogou 1.

Ci-dessous le communiqué de NET.

Ce mercredi 03 juillet 2019, alors que tous les acteurs ayant pris part aux élections municipales du 30 juin 2019 attendent patiemment la proclamation des résultats provisoires par la CENI, un communiqué de presse, signé par la coordinatrice du groupement de six partis dénommé c14, et aussi tête de liste dudit regroupement dans la commune d’Ogou 1, remet en cause le processus électoral dans ladite commune. Au mépris de toutes les règles de courtoisie et de bienséance, la coordinatrice de la c14 se permet de citer nommément notre parti, le Nouvel Engagement Togolais (NET), comme étant associé à des manipulations des résultats dans la commune Ogou 1.

Le NET est particulièrement surpris qu’une personne ayant exercé de si hautes fonctions dans notre pays ne prenne pas en compte les dispositions du code électoral traitant du contentieux électoral. C’est par pure pédagogie que nous demandons ainsi à la coordinatrice du regroupement de six partis appelés C14 de consulter le chapitre 10 du code électoral, traitant du contentieux des élections locales. Les articles 144 à 148 expliquent en abondance des mécanismes de recours, notamment l’article 144 qui stipule, je cite : tout candidat ou liste de candidats peut contester la régularité des opérations électorales sous la forme d’une requête adressée au président de la chambre administrative de la cour suprême dans les 48heures suivant la proclamation des résultats provisoires du scrutin.

Il faut juste se montrer patient et disposer des résultats provisoires de la CENI afin de déclencher les recours.

Le NET comprends aisément l’inconfort dans lequel se retrouve la tête de liste de la C14 dans l’Ogou 1 à l’idée qu’un jeune parti comme le nôtre fasse, au pire des cas (selon leurs propres compilations) jeu égal avec un regroupement de partis politique dont la coordinatrice conduit la liste, ou au mieux des cas (selon les chiffres de nos compilations, qui sont d’ailleurs minorées par la CELI et dont nous aussi nous étudions l’éventualité de recours) de bien meilleurs résultats. Le bon sens voudrait plutôt que la coordinatrice de la C14 aille rechercher les raisons de cet échec qui se profile, dans la défection des militants traditionnels de leur regroupement. La liste Akpaki Ogouwa du NET a su séduire, durant une campagne pragmatique et réaliste, un nouvel électorat avide d’actions et d’efficacité. Cependant, notre parti reste encore loin de ses objectifs de campagne, qui étaient d’avoir la majorité des conseillers municipaux de la commune. La bataille des derniers de la classe n’a rien de respectable.

Tout en se réservant le droit de porter cette opprobre devant les autorités judiciaires de notre pays, le NET conseille instamment à la coordinatrice de la C14 de rester digne dans la défaite, et de considérer plutôt les résultats provisoires tels que tous les états-majors des partis politiques en disposent, et qui sont tous défavorables aux partis politiques se réclamant de l’opposition, comme une réponse cinglante de nos populations sur la nécessité de changer d’approche politique. Essayer de trouver des boucs émissaires ne rendra que plus pathétique la débâcle. Pour preuve, même les résultats que prétend disposer la coordinatrice placent UNIR très largement en tête dans la commune. L’adversaire politique est le parti au pouvoir. Il ne faut pas se tromper de cible.

Politique Autrement.

Lomé, le 3 juillet 2019.

Le Président
TAAMA Komandéga

Source : www.icilome.com

 

Refus d’accréditation pour observer les municipales : ACAT-Togo demande des explications à Payadowa

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi a refusé de donner des accréditations aux observateurs des organisations de la société civile.

ACAT-Togo, a été privé d’accréditation pour  observer les élections municipales du 30 juin dernier. Une situation qui indigne ces organisations.

Ci-dessous le communiqué

Réaction de l’ACAT Togo à l’interdiction d’observer les municipales de 2019

Lomé, le 02 juillet 2019. L’ ACAT Togo a pris connaissance d’une correspondance du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales par le biais des réseaux sociaux et exprime ses stupéfactions face à une telle décision fondée sur un simple doute, sans preuves et sans aucune enquête préalable d’un département d’Etat qui pourtant dispose de moyens conséquents pour élucider des faits qui sont de nature à porter atteinte à la sûreté de l’Etat, à la sécurité des personnes et des biens et à la sauvegarde de la paix civile et sociale dans le pays.

L’ACAT Togo est une organisation de défense des droits humains, Apolitique, membre de la Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (FIACAT) ayant un Statut consultatif auprès de l’ONU, du Statut participatif auprès du Conseil de l’Europe et du Statut d’Observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, accréditée auprès des instances de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

L’ACAT TOGO est également membre du réseau SOS-TORTURE de l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) et membre à part entier de la Coalition pour une Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Elle a collaboré avec les départements d’Etat de façon sincère, franche et impartiale depuis plusieurs années sur plusieurs sujets d’intérêt national.

La présente décision du Ministre de l’Administration Territoriale d’écarter ACAT Togo de l’observation nationale des élections municipales du 30 juin 2019 est en contradiction avec l’article 8 du Code électoral et du point 4 du Guide et Code de bonne conduite de l’observateur en sa deuxième partie. Cette décision est également en flagrante contradiction avec les principes généraux pour une approche des élections fondée sur les droits de l’homme et de la démocratie.

L’ACAT–Togo sera heureux de savoir disponible le Ministre de l’Administration Territoriale à apporter les preuves des financements d’origine douteuse alléguées et les actes incriminés de notre impartialité dans les sujets d’intérêt national dans les meilleurs délais.

L’ACAT TOGO constate également le déficit de communication entre ledit ministère et la CENI, le chiffre de cinq mille cinq cent (5.500) observateurs dans ladite correspondance le prouve.

Les droits de l’homme, la démocratie, la paix, la cohésion sociale, le vivre ensemble, l’amour entre les fils et filles de la terre de nos aïeux ont été toujours la ligne de conduite de l’ACAT TOGO, s’inscrivant dans ce cadre elle reste ouverte à toute discussion pour que la lumière soit faite.

 

Togo : les noms des candidats retenus pour les élections locales sont connus

Les électeurs togolais connaissent déjà les candidats en lice pour les élections locales du 30 juin prochain.

La commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), vient de rendre publique la liste définitive.

Après les travaux de sélection de candidature effectués par la Cour Suprême, la liste des candidats dont les dossiers ont été définitivement validés pour les élections municipales du 30 juin prochain a été « publiée et affichée au siège du greffe de la Cour suprême, au siège de la CENI et dans les CELI ».

Un pas décisif vient ainsi d’être franchi dans le cadre des préparatifs pour l’organisation des élections locales prochaines.

Par ailleurs, les campagnes électorales se dérouleront sur toute l’étendue du territoire togolais du 14 au 28 juin prochain.

Togo : les élections locales :11 447 candidats en lice (CENI)

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a rendu public samedi dernier, les statistiques provisoires des élections locales.

Contre 1527 postes de conseillers municipaux à pourvoir, l’organe chargé d’organiser et de superviser les élections a enregistré 11 447 candidatures.

Il apparait que pour ces premières élections non-organisées depuis plus de 30 ans, les candidatures sont largement au-dessus des postes à pourvoir. L’institution a indiqué qu’à l’issue des révisions des listes électorales effectuées du 16 au 19 mai derniers, 335. 610 électeurs se sont fait enrôler. Et d’après les informations officielles, plus de 3,4 millions d’électeurs sont attendus aux urnes le 30 juin prochain.

« Le nombre des électeurs actuellement inscrits peut diminuer en raison du contentieux sur l’inscription des listes électorale provisoires. Cette opération débouchera sur l’édition des listes électorales définitives », a indiqué le président de la CENI, Tchambakou Ayassor.

Selon le communiqué livré par la CENI, 643 listes de candidats présentées par 18 partis politiques, 4 regroupements de partis politiques et 96 listes d’indépendants ont été enregistrés pour le compte des locales.

Les statiques ont révélé que la région maritime a enregistrée le plus grand nombre de dossiers de candidatures avec 5 566 candidats pour 476 sièges.

« A ce stade, conformément aux dispositions du code électoral, la CENI attend la validation des listes par la chambre Administrative de la Cour Suprême pour procéder, à travers les CELI, au tirage au sort en vue du positionnement des listes de candidats sur les bulletins de vote », a souligné le président de la CENI.

Il est à rappeler que les informations données par la CENI sont provisoires. Il revient à la Cour suprême de rendre publiques les listes définitives.

 

Togo : les élections locales, le gouvernement approuve les propositions de la CENI et convoque le corps électoral le 30 juin 2019

Réuni en conseil des ministres mercredi 8 mai dernier, le gouvernement a entériné les propositions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), quant au déroulement du processus électoral devant mener aux locales.

Le corps électoral est ainsi convoqué le 30 juin prochain pour les élections locales. Ces consultations, les premières depuis 32 ans, devront permettre d’élire 1527 conseillers municipaux.

La révision des listes électorales se tiendra du 16 au 18 mai prochain, en phase unique sur tout le territoire national, indique le décret. La campagne électorale sera ouverte le vendredi 14 juin à 00h00 et s’achèvera le vendredi 28 juin à 23h59.

Par ailleurs, le montant de la caution est fixé à 20 000 FCFA par candidat et réduit de moitié, 10 000 FCFA, pour les candidatures féminines.

Togo : voici l’intégralité du discours du chef de l’État Faure Gnassingbé sur l’État de la nation

Le week-end dernier, à la veille de la célébration des 59 ans de l’indépendance du Togo, le chef de l’État, Faure Gnassingbé, pour la première fois depuis son accession au pouvoir, s’est présenté devant les « députés nommés » de la nouvelle Assemblée nationale.

Dans son discours circonstance, le Prince de la Marina, comme à l’accoutumé, n’a fait que rappeler les actions menées par son gouvernement. Il est également revenu sur quelques promesses déjà énumérées dans le fameux Plan national de Développement. Lire l’intégralité de son discours.

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames, Messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames, Messieurs les députés,
Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

En prenant la parole devant la représentation nationale, en cette veille de la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance de notre pays, je voudrais d’abord rendre grâce à Dieu qui a exalté des générations successives de nos compatriotes, pour la prospérité du Togo. Nous sommes les héritiers de ces devanciers, artisans de l’émancipation et bâtisseurs de progrès qui -il y a bientôt six décennies- ont vaillamment répondu à l’appel de la patrie et conduit la jeune nation à réaliser sa première aspiration, à savoir l’accession à la souveraineté internationale.

Il nous revient aujourd’hui de payer à ces valeureux prédécesseurs le tribut de la reconnaissance et de l’hommage, en restant fidèles à leur vision d’une grande nation. Œuvrons donc sans relâche à faire flotter fièrement le drapeau qui s’élança vers le ciel pour la première fois le 27 avril 1960, alors que le Président Sylvanus Olympio achevait son discours de proclamation de l’indépendance sur cet appel qui résonne encore dans nos mémoires: « Togolaises et Togolais, Allons, comme l’hymne national nous y convie, Allons tous ensemble bâtir la cité !»

Aux générations qui viennent, nous devons léguer paix, unité nationale, stabilité et prospérité. En cette occasion solennelle, je réaffirme notre détermination à travailler sans relâche en ce sens, en faisant du dialogue permanent notre meilleur allié.

Les divergences et les différences d’appréciation que nous pouvons avoir sur la conduite des affaires de la nation participent d’une enrichissante diversité à laquelle j’accorde du prix.

Je salue à cet égard, M. Gilchrist Olympio, chef de file de l’opposition, dont la présence en ces lieux nous rappelle que les acteurs politiques peuvent et doivent transcender l’approche antagoniste pour se retrouver -dans la complémentarité- au service de la patrie. Je voudrais lui rendre hommage pour son engagement républicain et son sens élevé de la patrie.

En ces circonstances pleines de symboles, je veux voir là les meilleurs présages de notre capacité commune à nous retrouver autour de l’essentiel lorsqu’il est question de cette terre chère à nos cœurs, le Togo. Je félicite également les partenaires sociaux qui ont fait prévaloir le dialogue, dans un esprit de responsabilité et de mesure. Cette disposition constante à la concertation traduit un degré de maturité et de compréhension propice à la poursuite d’un développement harmonieux de notre pays, en tenant compte de nos réalités et de nos priorités.

J’encourage toutes les parties prenantes à continuer de privilégier -en toutes choses- les cadres de discussion. Car c’est la mutualisation de nos efforts qui fera grandir notre nation. Nous restons attachés à la recherche de l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

J’ai instruit, dans ce sens, le gouvernement de prendre en compte -dans le cadre du prochain budget- les préoccupations visant à améliorer le pouvoir d’achat, à travers la revalorisation -dès janvier 2020- de la valeur indiciaire. Dans la même dynamique, le gouvernement intensifiera les consultations et engagera les études actuarielles nécessaires pour la reprise -toujours dès janvier 2020- de l’allocation de départ à la retraite, d’une façon soutenable et compatible avec la poursuite des efforts d’assainissement de nos finances publiques.

De plus, les dispositions sont d’ores et déjà prises pour la construction de deux locaux qui seront mis à la disposition des associations pour servir de maisons des retraités. Outre les considérations liées à la place des aînés dans notre société, ces mesures se fondent sur notre engagement à faire de la justice sociale une réalité vécue par tous, à travers la redistribution effective des fruits de la croissance nationale.

Mesdames, Messieurs les députés,

Nos populations -à l’instar de celles des autres pays- sont actuellement sujettes à des questionnements touchant aux conditions de vie, à la persistance des difficultés économiques, à l’horizon qui semble ne plus annoncer des lendemains meilleurs. C’est la raison pour laquelle la dimension sociale est intégrée comme une priorité absolue à l’action de mon gouvernement.

Par essence, la République se tient aux côtés des plus vulnérables ; Pour leur offrir l’appui nécessaire à leur subsistance, mais surtout pour les conduire -progressivement- à se libérer de l’emprise de la pauvreté et à devenir eux-mêmes des acteurs de développement. Plusieurs programmes sont ainsi mis en œuvre, comme celui des filets sociaux et services de base que nous avons étendue il y a quelques jours à de nombreux ménages issus des cantons les plus défavorisés du Togo.

Par le renforcement de ces mécanismes d’inclusion, la solidarité nationale se portera vers tous les citoyens ; Elle ira à la rencontre des plus fragiles ; Elle les prendra par la main pour réduire les disparités et pour resserrer les liens entres les togolais.

Mesdames, Messieurs les députés,

Mes chers compatriotes,

Les aspirations sont grandes, les attentes nombreuses et l’impatience légitime.
Pour autant, elles ne doivent pas entamer notre conviction que nous sommes capables -par le travail, le dévouement et l’abnégation- d’évoluer vers une société de bien-être et de prospérité partagés. Pour relever les défis de l’heure, tournons-nous vers les valeurs séculaires de notre peuple -la foi, le courage et le sacrifice- gravées dans la pierre du monument de l’indépendance et célébrées dans nos traditions.

Notre marche vers le progrès s’affermira par la préservation de nos acquis et l’ouverture de nouvelles voies, également pavées de réussites graduelles. Nous continuerons les efforts entrepris pour consolider nos avancées et les rendre davantage perceptibles par nos concitoyens.

Sans jamais baisser les bras devant les difficultés. Sans jamais renoncer face aux contraintes. Nous ne ferons pas de miracles soudains ni de prodiges éphémères. Mais nous réussirons par la constance et la persévérance ; Gardant toujours à l’esprit la recherche du mieux-être pour tous, et plaçant l’intérêt général au-dessus de toute autre considération.

Je vous demande, élus du peuple, de porter dans tous les foyers de notre pays ce message. Je vous demande également d’être, durant votre législature, un creuset de réflexions et une force de propositions pour contribuer, dans la mesure de vos attributions, au succès national.

Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

La pertinence de nos réponses aux questions sociales sera déterminante pour poursuivre la construction nationale dans l’union et la cohésion. Telle est la mesure des ambitions que nous avons traduites dans la conception du PND 18-22. Nous avons le potentiel pour les réaliser. Durant les dernières années, nous avons consacré d’importants moyens pour rehausser le niveau des infrastructures.

Nous avons fourni des efforts soutenus pour optimiser la gouvernance économique, renforcer l’attractivité de l’économie togolaise et améliorer le climat des affaires. Il est temps que nous puissions désormais tirer profit de ces préalables accomplis, et permettre au pays d’engranger les fruits attendus, pour le bénéfice de tous. Je voudrais instamment convier le secteur privé à jouer pleinement sa partition dans ce contexte.

Avec le PND, nous avons fait le pari de la confiance à l’investissement privé -national et international- pour accélérer la croissance économique du Togo. Afin de permettre un fonctionnement optimal de ce modèle de partenariat public-privé, le désengagement amorcé de l’État des secteurs productifs et financiers sera poursuivi. Parallèlement, l’administration publique doit s’imposer une profonde mutation pour répondre aux exigences de l’heure car d’elle dépend largement la perception de l’acteur public par les opérateurs et les investisseurs privés. J’insiste sur la vocation première du service public qui est d’être entièrement dédié aux usagers.

Avec compétence, professionnalisme et diligence, notre administration devra sans délai se réinventer -dans sa conception et dans son action- pour se consacrer entièrement à cette mission.

Efficacité, efficience, poursuite des objectifs et atteinte des résultats seront les fondements de cette transformation qui exige une prise de conscience individuelle et collective. C’est uniquement ainsi que la fonction publique pourra apporter sa nécessaire contribution à la réussite du PND et plus généralement au développement du pays.

Le gouvernement est déterminé à poursuivre l’amélioration de la gouvernance, notamment en mettant, dans les mois qui viennent, un accent particulier sur la lutte contre la corruption. Un projet de loi organique sera soumis à l’Assemblée nationale pour déterminer les conditions de mise en œuvre de la déclaration des biens et avoirs prévue par la constitution.

Je saisis cette opportunité pour réitérer mon appel à l’ensemble de la communauté nationale : au-delà du secteur privé et de l’administration publique, le PND a besoin de nous tous. De notre adhésion. De notre confiance et de notre engagement.

Faisons de cet outil une entreprise collective, vecteur d’un nouvel élan pour l’édification de notre destinée commune. Si nous parvenons à réaliser la synergie de nos apports respectifs au service de la nation, nous serons dignes du flambeau transmis par ceux qui nous ont précédés. Nous pouvons le faire.

Le Togo, mes chers compatriotes, se construira par le mérite du travail de ses enfants. Près de 4000 entrepreneurs, jeunes et femmes ont saisi les opportunités offertes par la mesure du quota de 20% de la commande publique qui leur a été réservé. Je salue leur dynamisme et leur engagement.

Pour l’année 2018, des marchés ont ainsi pu leur être octroyés pour un montant de 12 milliards 638 millions de FCFA. Cette performance est très appréciable et dénote de la vitalité de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes dans notre pays. Mais il est en deçà de nos attentes car seule la moitié environ des montants considérés ont pu être consommés. Il est donc possible de faire beaucoup mieux.

J’encourage ceux qui ne l’ont pas encore fait à s’y intéresser, à en faire usage et à contribuer à son amélioration en partageant leurs retours d’expériences avec les services compétents. Des instructions sont données, dans cette optique, pour que dispositions supplémentaires de facilitation et de simplification soient prises ; ainsi que des mécanismes dédiés d’appuis financiers mis en œuvre.

La part réservée aux jeunes et femmes entrepreneurs dans les attributions de marchés publics sera désormais portée à 25%. Je souhaite vivement que cette mesure spéciale -destinée à accentuer l’intégration des bénéficiaires dans la vie économique- soit renforcée afin d’en optimiser les résultats.

Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

Au plan institutionnel, je me réjouis de la mise en place de la présente législature et adresse mes félicitations à chacune et à chacun d’entre vous, pour avoir pris part au dernier scrutin législatif, et recueilli les suffrages de nos concitoyens. Je salue particulièrement, Madame la Présidente de l’Assemblée nationale, votre élection à cette position.

En vous portant à la tête de cette institution, la représentation nationale a réalisé un pas important dans la reconnaissance par notre société des aptitudes égales des hommes et des femmes de ce pays à accéder à de hautes responsabilités étatiques et à les assumer pleinement.

Je me félicite du renouvellement, à l’entame de votre législature, de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de la Commission Électorale Nationale Indépendante. En vous encourageant à poursuivre votre mission avec cette diligence appréciable, je convie les nouveaux membres de la CNDH à s’atteler dès à présent aux différentes tâches relevant de leurs attributions.

J’exhorte la CENI pour sa part à prendre les dispositions idoines pour inscrire les élections locales dans un chronogramme à mettre en œuvre à brève échéance. En effet, avec les élections locales à venir, nous franchirons une étape importante pour la participation citoyenne et la représentativité démocratique à la base.

Nous devons saisir l’occasion de ce rendez-vous très attendu pour effectuer un saut qualitatif dans la gestion des affaires publiques, en imprimant aux collectivités territoriales une dynamique nouvelle, au plus près des réalités de chaque milieu. J’invite l’ensemble de la classe politique à un sursaut patriotique en prenant une part active à ces consultations. En particulier, je voudrais compter sur l’engagement des femmes, le dynamisme des jeunes et l’enthousiasme de tous, sans distinction, pour faire de cette consultation un catalyseur de toutes les énergies.

A l’issue de ce scrutin, il est important que l’exercice des responsabilités locales reflète la diversité des talents et compétences nationales et réponde aux attentes de nos populations. Notre architecture institutionnelle s’enrichira également avec la mise en place, dans le courant de cette année, du Conseil Économique et Social. Cette instance apportera un appui important au processus de décentralisation par le suivi des programmes de développement économique de l’État et des collectivités locales.

Mesdames, Messieurs les Députés,

J’ai noté avec satisfaction que vous avez fait des réformes institutionnelles et constitutionnelles une des priorités de votre 1ère session ordinaire de l’année. L’une des vertus de la République réside justement en sa capacité à pouvoir évoluer et s’adapter à la volonté populaire, tout en restant attentive à la préservation de ses principes cardinaux et au maintien du lien social.

Je vous exhorte donc à vous élever à la hauteur de l’enjeu, en ne considérant que la cause suprême : celle de la nation togolaise dont vous êtes l’émanation et les représentants.

En restant à l’écoute du peuple, prenant la juste mesure de notre responsabilité devant l’histoire, vous permettrez à notre pays de dépasser les clivages et les blocages pour baliser la voie de sa glorieuse destinée. Dans cette enceinte, temple de la démocratie, doivent s’opérer -dans la sérénité et la concertation avec toutes les composantes nationales- les choix qui vaudront pour notre avenir commun.

Togolaises, Togolais, mes chers compatriotes,

Le contexte sécuritaire régional est marqué par une dégradation notable sur fond de regain des attaques terroristes, doublé d’une forte pression du radicalisme et de l’extrémisme au sein des communautés.

J’exprime à cet égard la reconnaissance de la nation aux forces de défense et de sécurité qui se trouvent en première ligne pour épargner à notre pays les affres de cette violence aveugle. Avec maîtrise et professionnalisme, elles ont mené avec succès, au cours des derniers mois, plusieurs opérations de démantèlement de cellules terroristes sur notre territoire.

En prenant conscience de cet état de choses, nous devons être sensibilisés à la montée ambiante des menaces, en restant toutefois rassurés que l’État s’attachera toujours à garantir la sécurité de chacun et la quiétude de tous. Dans le respect des libertés individuelles et collectives, la protection des citoyens restera une priorité.

Aussi, toutes les dispositions permettant à nos compatriotes de vivre en paix et de vaquer librement à leurs occupations seront-elles prises. Dans ces conditions, notre législation est appelée à évoluer pour permettre que la lutte contre ces nouvelles formes de criminalité soit menée en toute légalité, en tenant compte de ses exigences spécifiques.

Nous prendrons l’initiative d’une loi sur la sécurité intérieure afin de doter l’ensemble des acteurs des instruments adéquats, et de renforcer nos capacités opérationnelles dans le cadre de la coopération régionale.

En outre, l’accent devra davantage être mis -tant au niveau de l’État que dans les familles sur l’impérieuse nécessité de préserver notre jeunesse du péril de la radicalisation et des tentations extrémistes. C’est l’une des missions qui méritent une mobilisation générale ; Parce que sans les jeunes, nous serions privés du dynamisme et de la vitalité nécessaires pour mener notre pays sur la voie d’une accélération de son développement.

Nous le savons. Les germes de la croissance durable et inclusive à laquelle nous aspirons ne peuvent éclore qu’à la faveur d’un climat de paix, de sécurité et de stabilité. Il importe donc de faire définitivement rempart à tous les égarements qui tendraient à remplacer, chez nos jeunes frères et sœurs, l’espoir par le fatalisme, voire à leur faire miroiter la violence comme l’ultime solution. L’endoctrinement constitue un écueil pernicieux qui compromet toute vision de développement et détruit tout projet de société.

Qu’elles empruntent le prisme de la pratique religieuse, de l’appartenance ethnique ou de l’action politique, les thèses mortifères véhiculées par les idéologues du chaos ont en commun une incompatibilité absolue avec notre rêve d’un Togo paisible et prospère. Aussi le gouvernement soumettra-t-il à la représentation nationale des projets visant à légiférer sans tarder sur ces dérives qui émergent avec acuité dans notre environnement.

Mesdames, Messieurs les députés,

Il est également un domaine de la vie nationale qui requiert, à mon sens, une attention particulière. C’est celui de l’effort constant que nous devons consentir dans l’exercice des libertés publiques. J’en veux pour illustration les nombreuses dérives observées dans le fonctionnement des cultes dans notre pays. Ces excès culminent souvent avec des pratiques peu orthodoxes et des atteintes récurrentes à la quiétude des riverains.

Je souhaite appeler les uns et les autres à prendre la juste mesure de cette situation et à s’engager dans un processus de retour aux principes fondateurs de la spiritualité, des usages cultuels et religieux. La liberté de culte reconnue dans notre pays a pour pendant le respect de l’ordre public, de la morale et des droits fondamentaux d’autrui. Les services compétents seront requis d’y veiller.

En somme, mes chers compatriotes,

Au plan économique, le Togo réalise des performances appréciables, qu’il convient de pérenniser et d’amplifier pour atteindre la prospérité partagée que nous visons.
En matière sociale, la priorité de l’emploi et l’accompagnement des populations les plus vulnérables seront poursuivis en même temps que l’extension de la protection sociale. Nous insisterons sur le renforcement des mécanismes d’inclusion. Le volet politique s’ouvre dans les mois qui viennent sur des échéances électorales et la mise en œuvre de réformes dont l’étude est déjà entamée à l’Assemblée nationale.

Mesdames, Messieurs les députés,

Tout en saluant les avancées réalisées, je reste pleinement conscient du chemin qui nous reste à parcourir, et raisonnablement confiant en nos capacités. Pour mener notre nation vers des lendemains rassurants, nous devons donner vie à la cohésion, à la solidarité et au vivre-ensemble qui sont inscrits dans le socle de notre culture. Nous devons -individuellement autant que collectivement- accepter les règles du système démocratique pour lequel nous avons opté, en bannissant l’incivisme, la violence et l’apologie de la haine.

Pour ma part, garant de l’ordre constitutionnel, je resterai attentif à la protection des libertés, tout en veillant à ce que l’expression des citoyens emprunte les canaux pacifiques reconnus par la loi et les règlements. Je demeurerai, avec le gouvernement, à l’écoute de tous ; Accueillant sans parti pris les contributions allant dans le sens du progrès de notre pays et de l’épanouissement de ses enfants.

Car chaque citoyen est un maillon nécessaire dans la chaîne de la construction nationale. En y mettant du patriotisme et de la volonté, nous sommes capables de réaliser de grandes choses, à l’image des pionniers qui ont conquis de haute lutte l’indépendance du Togo.

C’est à cela que je nous appelle, alors que nous célébrons l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, en ramenant à la mémoire collective les principales valeurs qui fondent notre appartenance à une même nation.

Bonne fête de l’indépendance à tous !

Que Dieu bénisse le Togo !

Source : www.icilome.com

Togo : le CAR dresse un bilan peu reluisant des actions menées par coalition de l’opposition C14.

La coalition de l’opposition C14, revisitée par Jean Kissi secrétaire général du Comité d’action pour le renouveau (CAR).

Les langues se délient. Après l’implosion de la coalition de l’opposition, ses principaux –ex-leaders font part de leur vérité. Pour Jean-Kissi,  « le CAR n’était pas dans une dynamique de boycott des législatives. Il faut le dire aujourd’hui. La décision de ne pas aller siéger à la Commission électorale a été douloureuse, a dit le secrétaire général de la formation politique CAR membre de la C14.

S’agissant des élections locales prévues cette année, cette formation se veut résolument proactive. Elle participera au scrutin et il est donc logique qu’elle dispose de représentants à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), ont indiqué ses dirigeants.

Concernant le bilan des actions menées par l’opposition, « l’échec du combat démocratique a atteint le seuil du désespoir », estime ce parti qui ne rejette pas à 100% le concept de coalition, à la condition qu’il soit totalement rénové.

« Des valeurs comme l’unité nationale et la vérité doivent être des valeurs cardinales pour la nouvelle structure à mettre en place avec bien entendu un changement de dénomination. La coalition doit aussi se fixer une orientation politique caractérisée par un recours aux pressions couplée de dialogue », soulignent les responsables du CAR.

« Que veut notre peuple? Veut-il vivre dans la loi de la jungle ou vivre une politique à base de consensus pour aller de l’avant? », S’est interrogé Yawovi Agboyibo, le président du parti.

Élections locales : JJ. TEKO dénonce la main-mise du gouvernement dans le fonctionnement de la CENI

Jean-Jacques TEKO s’en prend au ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpéssi pour, semble-t-il, l’implication de son ministère dans le fonctionnement de la Commission Électorale National Indépendante (CENI) au sujet de la révision des listes électorales.

« Nous avons été formellement instruits de saisir la CENI afin qu’elle envisage effectivement d’organiser une révision des listes électorales à l’occasion des locales. Ce sera probablement pour une période de trois jours comme on l’a fait déjà en 2018. Comme les listes sont récentes, nous supposons qu’il y aura certainement très peu de nouveaux inscrits », avait laissé entendre Payadowa Boukpéssi.

Le Secrétaire National à l’aménagement du territoire chargé du Développement de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Jacques Teko dit avoir suivi avec intérêt l’intervention attribuée à M. BOUKPÉSSI, une sortie qui, visiblement, n’est pas appréciée.

« C’est pour moi, totalement bizarre que mon ancien collègue de la CENI (je veux parler du Ministre BOUKPÉSSI, si c’est lui vraiment et j’ai du mal à y croire) parle comme si le travail de la CENI est dicté par le ministre de l’Administration territoriale. Il sait pertinemment que cela relève exclusivement de la CENI. Même s’il peut chercher à faire pression, il dispose politiquement des membres de sa majorité qu’il utilisera à dessein. Et ça personne ne peut l’en empêcher malgré que cela touche à l’intégrité du Commissaire de la République (le membre de la CENI) », a déclaré Jean-Jacques TEKO, ancien membre de la CENI.