Quels sont ces accords militaires avec la France dénoncés par Bamako?

Julien Antouly est doctorant en droit international au Centre de droit international de Nanterre (France). Pour Apa news, il décrypte le contenu des accords de défense franco-maliens que Bamako a dénoncé lundi soir.Quelle était la nature des accords de défense entre la France et le Mali que les autorités de Bamako viennent de dénoncer de manière unilatérale lundi 2 mai?

Le Mali et la France étaient liés par trois accords militaires. Le premier, est un Status of Force Agreements, ou SOFA. Il encadrait le déploiement de la force militaire française Serval qui était intervenue pour chasser les djihadistes du nord du Mali en 2013, puis l’opération Barkhane qui a pris le relais à partir de 2014. Le second est un traité de coopération en matière de défense signé en 2014, portant sur la coopération structurelle et générale comme la formation et les dotations en équipements, notamment. Enfin, un protocole additionnel au SOFA de 2013, conclu en 2020, pour étendre les conditions de ce SOFA aux contingents étrangers de Takuba, la task-force formée par des unités des forces spéciales de pays européens créée en mars 2020 à l’initiative de la France.

Pourquoi les Maliens dénoncent aujourd’hui ces accords alors, qu’officiellement, c’est Bamako qui avait sollicité l’arrivée des militaires français sur son territoire ?

L’intervention militaire française au Mali lancée à partir de janvier 2013 était à la demande des autorités maliennes. Les maliens dénoncent aujourd’hui ces accords qu’ils les considèrent désormais comme contraires à leur souveraineté, tout en accusant la France de violation de leur espace aérien.

Concrètement, quelles pourraient être les conséquences immédiates de la décision malienne sur le retrait en cours de l’opération militaire française Barkhane du Mali ?

Les conséquences immédiates pourraient être de complexifier le retrait français: le SOFA prévoit des facilités de visa pour les soldats, de douanes pour l’entrée et la sortie de matériel et surtout la libre circulation des militaires français et de leurs appareils sur le territoire et dans l’espace aérien maliens. La dénonciation du SOFA par le Mali pourrait remettre en question ces avantages.

Quel impact pourrait avoir cette décision sur la présence militaire française dans le reste des pays africains ?

Ces brouilles diplomatiques autour des accords de défense entre Bamako et Paris, entamées dès décembre 2021, ont contribué à médiatiser le contenu de ces accords, habituellement réservés à un cercle très restreint de diplomates, d’officiers d’état-major ou de chercheurs.

Le fait que le gouvernement nigérien ait souhaité soumettre  au vote des députés, le 22 avril dernier, la venue sur son territoire de nouvelles forces françaises et européennes peut être perçu comme un premier impact de cette fâcherie franco-malienne autour de la présence militaire française au Mali. Désormais, il est fort probable que ce genre d’accords qui, habituellement ne fait pas l’objet de débats publics, y compris en France, soit systématiquement soumis à l’appréciation des opinions comme on l’a vu au Niger. Dans ce pays la société civile s’est fortement mobilisée pour que l’arrivée de troupes française envisagée par le gouvernement soit discutée au parlement.

Niger : António Gutteres évoque les nombreux défis au Sahel

Après Dakar, le secrétaire général des Nations unies António Gutteres, est arrivé au Niger, un pays du Sahel en proie à la menace jihadiste.Lors de cette visite dans ce pays du Sahel, António Gutteres a abordé la situation sécuritaire et humanitaire.

M. Gutteres a eu des rencontres avec les dirigeants nigériens, notamment le président de la République Mohamed Bazoum. Les deux dirigeants ont évoqué la menace jihadiste qui sévit dans la région depuis plus d’une décennie. Selon António Gutteres, le « Sahel est confronté à des défis le terrorisme, violence, changement climatique, détresse humaine… »

« En regardant la performance remarquable de l’armée du Niger, la communauté internationale doit investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée du Niger » a-t-il indiqué, saluant les efforts militaires déployés par les autorités nigériennes au Sahel pour contenir les groupes armés.

Antonio Gutteres appelle ainsi à une « solidarité » de la communauté internationale afin d’aider le Niger a « investir à fond dans le renforcement des capacités de l’armée nigérienne ».

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Onu a magnifié la vitalité démocratique du Niger qui a vécu sa première alternance démocratique en février 2021 avec l’élection de Mohamed Bazoum à l’issue du second tour de la présidentielle.

Il a souligné que les Nations unies seront aux côtés du Niger qui « suscite beaucoup d’espoir » afin d’offrir  « des perspectives à la jeunesse nigérienne, y compris aux jeunes filles. »

Kigali attend de Macron de nouveaux partenariats (Kagame)

Emmanuel Macron a été réélu, le 24 avril dernier, président de la République française à l’issue du second tour de l’élection présidentielle.Le président rwandais, Paul Kagame, a salué la « réélection bien méritée » de son homologue français, Emmanuel Macron et magnifié son « leadership visionnaire ».

« Félicitations pour votre réélection bien méritée Président Emmanuel Macron. Cela témoigne de votre leadership visionnaire qui cherche à unir et non à diviser », a écrit Kagame sur son compte Twitter.

Selon lui, « le Rwanda attend avec impatience des partenariats encore plus nombreux et plus forts entre nos peuples et nos nations ».

Macron est devenu le premier président français en exercice à remporter un second mandat en 20 ans après avoir battu la candidate d’extrême droite Marine Le Pen au second tour de dimanche.

Après le dépouillement de la quasi-totalité des votes, le président sortant, âgé de 44 ans, a obtenu 58,6% des voix, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, tandis que Mme Le Pen devait recueillir 41,4% des suffrages exprimés.

Dans son discours de victoire dimanche soir, le président Macron a déclaré : « Beaucoup de gens dans ce pays ont voté pour moi, non pas parce qu’ils soutiennent mes idées, mais pour écarter celles de l’extrême droite. Je veux les remercier et leur faire savoir que j’ai une dette envers eux dans les années à venir ».

Présidentielle: « Marine Le Pen à l’Elysée serait un cataclysme »

Enseignant à Science-Pô à Paris, le franco-béninois Francis Kpatindé, ancien rédacteur en chef à Jeune Afrique et au journal Le Monde, explique pour Apa news les conséquences éventuelles de l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir en France à l’issue du second tour de la présidentielle prévu dimanche 24 avril.Est-ce que vous redoutez une victoire de Marine Le Pen à l’issue du second tour de l’élection présidentielle prévu en France dimanche 24 avril? Si oui, pourquoi? 
Je ne redoute pas une victoire de Marine Le Pen car persuadé qu’une telle perspective est improbable. Tous les instituts de sondage donnent Emmanuel Macron vainqueur au second tour. Son adversaire, qui a beaucoup appris de sa mésaventure électorale de 2017, a encore du chemin à faire pour convaincre la majorité des électeurs à la prendre au sérieux.
Le débat de l’entre-deux tours en est, si besoin était, une nouvelle illustration : elle n’est pas pas prête à assumer les fonctions de chef d’une puissance nucléaire comme la France. Elle n’en a ni la carrure, ni l’expérience, même si elle a fait du chemin. Je ne redoute pas son éventuelle élection. Il faut donc arrêter de se faire peur.
Dans l’hypothèse d’une telle victoire, comment est-ce que vous imaginez, vos premières reactions, réflexions, le choc éventuel?
Si, par extraordinaire, elle était néanmoins élue, ce serait cataclysmique aux plans politique, économique, diplomatique et en termes d’image pour la France. Par ses décisions inapplicables au regard de la Constitution, elle pousserait les communautés les unes contre les autres, avec des impacts rédhibitoires pour la cohésion nationale, l’économie et les relations entre la France et les autres pays, notamment africains. Par ailleurs, elle n’a pas les moyens d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Comment pourrait-elle gouverner ? En l’espèce, ce ne serait pas une cohabitation mais une impasse dont pâtirait tout le pays.

Comment est-ce que vous imaginez la France gouvernée par l’extrême-droite? Quelles pourraient être ses relations avec les pays africains? 
Franchement, je ne peux imaginer qu’elle soit élue. La première femme présidente de la République ne peut pas provenir d’un mouvement d’extrême-droite.

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut se faire entendre à l’UA

Le chef de l’État ukrainien a eu, ce lundi, un entretien téléphonique avec Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine (UA).Dans la guerre qui l’oppose à la Russie, le président de l’Ukraine s’investit dans la bataille de l’opinion. Au-delà de l’Occident, Volodymyr Zelensky espère grappiller des soutiens sur le continent noir où Moscou avance ses pions.

Avec Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), il a émis le souhait de « faire une communication à l’UA », informe sur Twitter le chef de l’État du Sénégal.

Par ailleurs, les deux dirigeants ont « évoqué l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et la nécessité de privilégier le dialogue pour une issue négociée du conflit ».

«Sous Macron, les relations entre la France et l’Afrique ont évolué » (Ould Abdallah)

Ancien ministre, ancien représentant spécial des Nations-Unies en Afrique de l’Ouest et en Somalie, le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, président du Think Tank Centre4S, fait le bilan des relations entre l’Afrique et la France à la veille de l’élection présidentielle de dimanche dans ce pays.Pourquoi l’élection présidentielle en France, dont le premier tour est prévu dimanche 10 avril,  intéresse-t-elle les Africains ?

L’Afrique n’est pas un bloc homogène. L’élection présidentielle française intéresse sans doute les élites publiques et privées des États ayant des relations politiques, économiques, culturelles, humaines ou historiques avec la France. C’est-à-dire l’Afrique francophone. Cette élection est, sans doute, de peu d’intérêt pour les opinions publiques de pays tels l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Egypte, le Nigéria ou le Sierra-Léone. Elle a peu à voir avec certaines présidentielles passées comme celle de 1981 ou de 2002. La première avait vu le président sortant Valéry Giscard d’Estaing affronter un vieux routier de la vie politique française, le socialiste et ancien ministre François Mitterrand dont la victoire reste à jamais dans les mémoires. C’était la première fois depuis la naissance de la Cinquième république en 1958 qu’un candidat de gauche était élu à la tête de l’Etat français. En 2002, le président sortant et candidat de la droite, Jacques Chirac affrontait, entre autres rivaux, son premier ministre socialiste Lionel Jospin. A la surprise générale, Chirac s’était finalement retrouvé au second tour en face de Jean-Marie Le Pen, candidat du Front National qui signait ainsi une performance politique inédite dans l’histoire de France: la présence d’un candidat d’extrême droite au tour final d’une présidentielle. C’était une autre époque.

Quelle est la place de l’Afrique dans la campagne électorale pour cette présidentielle en France ? Est-elle centrale ou marginale ?

En raison de la pandémie de Covid19 et surtout de la guerre actuellement en cours en Ukraine, la couverture médiatique de la campagne semble avoir été très modeste en comparaison avec les présidentielles passées. Ce qui fait redouter, d’ailleurs, une abstention exceptionnellement élevée qui serait gênante tout le monde, en particulier le camp du président sortant Emmanuel Macron. 

Les déclarations musclées contre l’immigration constituaient la base des premiers débats de la campagne électorale, surtout chez ce fameux candidat qui partage les mêmes origines qu’une des plus grandes communautés d’immigrés en France, en l’occurrence la communauté algérienne. En faisant de ce thème un élément central de son programme, ce candidat ne pouvait pas laisser indifférent à cette présidentielle une partie des opinions africaines, notamment celles de pays ayant des communautés installées en France. C’est peut-être sa grande victoire lors de cette présidentielle. 

Dans son discours à l’université de Ouagadougou, Burkina-Faso, six mois après son entrée à l’Elysée, Emmanuel Macron avait annoncé « la fin de la politique africaine de la France ». A-t-il tenu promesse ?

 »Les promesses n’engagent que ceux qui y croient » disait un ancien ministre français de l’Intérieur. 
Avec le dernier Sommet France-Afrique de Montpellier où il avait décidé d’inviter des jeunes africains à la place de leurs chefs d’Etat, Emmanuel Macron, a sans doute confirmé ses déclarations de Ouagadougou. Le format inédit de ce sommet, illustre,à mon avis, l’évolution qu’Emmanuel Macron a fair subir aux relations de so nous avec l’Afrique.
Aujourd’hui, les relations entre Etats, y compris entre la France et ses amis africains, sont en pleine évolution du fait de l’individualisation des relations économiques hors des circuits officiels et du développement des nouvelles technologies. 

L’Afrique n’est plus dans une relations exclusive avec aucune ancienne puissance coloniale. Le continent est désormais ouvert sur le reste du monde, comme en témoignent les sommets Afrique-Japon. Afrique-Chine, Afrique-Russie et Afrique-Turquie. 

Un exemple de cette évolution : les exportations françaises vers l’Afrique ont doublé de 13 à 28 Milliards de Dollars entre 2000 et 2017. Pendant cette même période les importations des pays africains avec le monde entier ont augmenté de 100 à 400 Milliards. Des chiffres très parlants.

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale ouvre un consulat général à Dakhla

L’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale a ouvert, jeudi, un consulat général à Dakhla, lors d’une cérémonie
présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique, Roosevelt Skerrit, en présence du ministre des affaires étrangères, du commerce international et des relations avec la diaspora du Commonwealth de la Dominique, Kenneth Darroux.

Quelque 24 pays ont jusqu’à présent ouvert des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud du Maroc.

A Dakhla, le consulat de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale va côtoyer ceux de la République de Sierra Leone, la République du Sénégal, de Gambie, de la Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau, de la République de Guinée Équatoriale et de la République démocratique du Congo (RDC), en plus de la République d’Haïti.
 

Le Maroc et le Commonwealth de la Dominique engagés à accélérer la mise en œuvre de leur feuille de route de coopération

Le Maroc et le Commonwealth de la Dominique ont réitéré leur engagement à accélérer la mise en œuvre de la feuille de route de coopération bilatérale (2022-2024), signée jeudi à Dakhla.Cette feuille de route couvre plusieurs secteurs clés, tels que l’éducation, la formation professionnelle, l’agriculture, la santé ou encore le tourisme, indique un communiqué conjoint rendu public à l’issue d’un entretien entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique, Roosevelt Skerrit, à l’occasion de l’ouverture à Dakhla d’un consulat de l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECO).

Les deux parties ont aussi exprimé leur volonté d’approfondir et de consolider davantage leur coopération à la faveur de l’échange d’expériences et d’expertises dans différents domaines d’intérêt commun.

Les deux responsables ont hautement salué le niveau actuel des relations bilatérales dans tous les domaines, ajoute la même source, notant que les deux responsables ont discuté des questions liées à l’état actuel et des perspectives d’élargissement de la coopération bilatérale pour répondre aux aspirations et ambitions respectives des deux pays amis.

En outre, M. Skerrit a mis en avant la vision royale visant à maintenir la stabilité et la sécurité dans la région des Caraïbes à travers des projets socio-économiques tangibles.

Sur la question du Sahara, le Premier ministre du Commonwealth de la Dominique a réaffirmé la reconnaissance du Commonwealth de la Dominique de la souveraineté du Royaume sur l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara marocain.

Il a également exprimé le plein soutien de son pays à l’initiative marocaine d’autonomie, en tant que base unique pour une solution politique à ce différend régional, dans le plein respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Maroc.

« Dans cet esprit, le Commonwealth de la Dominique a ouvert un consulat général à Dakhla au nom de l’OECO, représentant les six États membres de la Caraïbe orientale », relève la même source, ajoutant que cette présence diplomatique « très significative et prometteuse » représentera certainement une belle opportunité pour dynamiser davantage les échanges bilatéraux entre le Royaume et les six Etats de la Caraïbe Orientale.

Rwanda : sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CAE

Les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) vont se réunir pour le 19ème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat de la CAE, qui aura lieu virtuellement ce mardi à Kigali (Rwanda).Selon une source officielle contactée par APA, le Sommet devrait examiner le rapport du Conseil des ministres sur les négociations entre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la République démocratique du Congo (RDC) sur l’admission de cette dernière au sein de la CAE.

Le Sommet extraordinaire sera diffusé en direct sur le site web de la CAE– www.eac.int– ainsi que sur d’autres plateformes de médias sociaux de la CAE.

La rencontre est précédée de la 48ème Réunion extraordinaire du Conseil des ministres de la CAE, qui s’est tenue le vendredi 25 mars 2022 pour examiner l’ordre du jour et le programme provisoires du 19ème Sommet extraordinaire des chefs d’Etat sur l’admission de la RDC dans la CAE.

La Communauté d’Afrique de l’Est est une organisation intergouvernementale régionale composée de six Etats partenaires : le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda ; son siège est à Arusha, en Tanzanie. Uhuru Kenyatta, le président du Kenya, est le président actuel de la CAE.

Sommet de Sde Boker: le Maroc appelle à une nouvelle dynamique de paix

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé lundi à insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix et à prendre des mesures concrètes ouvrant des perspectives prometteuses aux peuples de la région du Moyen-Orient. »Nous devons batir une dynamique selon des étapes concrètes que les peuples ressentent et qui contribue à améliorer la vie du monde et à ouvrir des perspectives prometteuses pour la jeunesse et les populations de la région », a -t-il dit lors d’un point de presse en marge du sommet diplomatique de Sde Boker, qui a réuni les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, d’Israël, du Maroc, de Bahrein, de l’Egypte et des Emirats arabes unis.

Pour sa première visite officielle en Israël depuis la normalisation des relations entre les deux pays, Bourita a expliqué que ce sommet est l’occasion pour les participants de « constituer une force oeuvrant pour la paix ». « Nous participons à ce sommet pour être une force œuvrant pour la paix et dire qu’une solution à la question palestinienne et au conflit arabo-israélien est possible », a-il-dit.

Dans ce sens, le ministre marocain a tenu à rappeler la vision du Roi Mohammed VI, basée sur la solution à deux Etats vivant côte à côte avec Al-Qods comme la capitale de l’Etat palestinien.

« Nous sommes ici aujourd’hui car nous croyons vraiment à la paix, non pas la paix dans laquelle chacun ignore l’autre, mais celle basée sur la construction de valeurs et d’intérêts communs, celle qui nous éloigne de la guerre », a-t-il insisté.

Par ailleurs, Bourita a indiqué que le sommet a porté de nombreux positifs aux peuples de la région. « Des messages clairs et fermes pour ceux qui oeuvrent directement ou par l’intermédiaire de supplétifs, que nous sommes ici pour défendre nos valeurs et nos intérêts et pour créer un effet dissuasif afin de protéger cette dynamique ».

D’ailleurs, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël est loin d’être « une décision opportuniste », mais plutôt, affirme Bourita « une mesure prise avec conviction », insistant ainsi sur les « liens forts qui existent entre le Maroc et la communauté juive, ainsi que l’implication historique de ce pays dans le processus de paix ».

A cet égard, a-t-il ajouté, « le dynamisme régional est très important, tout comme la stabilité régionale afin de promouvoir la paix entre Israël et la Palestine ». Pour Bourita, le Maroc a joué un rôle moteur dans le processus de paix au Moyen-Orient, affirmant que le pays est  prêt à contribuer à donner un nouvel élan à cette dynamique. »

S’agissant des relations maroco-israéliennes, Bourita a affirmé que de nombreux progrès ont été accomplis depuis la signature de la déclaration tripartite à Rabat, citant entre-autres le lancement de vols reliant les deux pays.

Bourita a fait savoir que les relations maroco-israéliennes connaîtront bientôt une importante dynamique qui contribuera davantage à renforcer ces relations dans divers domaines, notamment diplomatique.

Sommet les 27 et 28 mars entre les ministres des AE américain, israélien, marocain et émirati

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé, ce vendredi, la tenue d’un sommet historique, avec la participation du Maroc, des Etats-Unis, des Emirats arabes unis et du Bahreïn. «A l’invitation du ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, ces dimanche et lundi prochains, un sommet diplomatique historique se tiendra en Israël», a indiqué le ministère sur Twitter.

«Le secrétaire d’Etat américain et les ministres des Affaires étrangères des Emirats arabes unis, du Maroc et de Bahreïn arriveront en Israël pour une série de rencontres diplomatiques», a-t-il ajouté.

 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, va se rendre en Israël, en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie du 26 au 30 mars.

Au Maroc, il rencontrera notamment le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour échanger des points de vue sur les questions régionales et la coopération bilatérale, ainsi que sur la progression des droits humains et des libertés fondamentales.

A Rabat, le chef de la diplomatie américaine rencontrera également le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed.

Ukraine: L’Afrique du sud propose une résolution à l’ONU

L’initiative sud-africaine vise à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population.L’Afrique du Sud a rédigé une résolution humanitaire sur la guerre Russie-Ukraine, qui sera présentée à l’Assemblée générale des Nations unies jeudi soir, a annoncé l’ambassadeur sud-africain Mathu Joyini.

Le projet de Pretoria intervient quelques heures seulement après que l’Ukraine a présenté au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution rédigé par la France et le Mexique, qui a échoué et qui désignait la Russie comme la cause du désastre humanitaire qui se déroule en Ukraine, a déclaré Mme Joyini.

Selon elle, l’initiative sud-africaine visait à présenter un texte entièrement axé sur les besoins humanitaires de la population, par opposition au projet concurrent qui déplorait la Russie pour les terribles conditions humaines résultant de son invasion de l’Ukraine et de ses effets.

Joyini a plaidé en faveur d’un texte dépourvu de tout élément susceptible d’affaiblir l’unité et le consensus de l’Assemblée générale avant le vote sur les deux projets plus tard dans la journée de jeudi.

L’Afrique du Sud tente de présenter une résolution qui ne traite que de la situation humanitaire, arguant qu’un échec de l’Assemblée générale à obtenir un consensus ne serait pas de bon augure pour l’action humanitaire et les secours en Ukraine, a déclaré Joyini.

L’ambassadeur a déclaré que les questions politiques et stratégiques relatives au conflit devraient être discutées ailleurs, garantissant ainsi l’unité du projet de résolution de jeudi lorsqu’il sera présenté à l’Assemblée générale.

Le ministre espagnol des AE en visite au Maroc le 1er avril 

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a annoncé, mercredi, qu’il effectuera une visite au Maroc le 1er avril.
Le chef de la diplomatie espagnole, qui a fait cette annonce devant la Commission des Affaires étrangères du Congrès des députés, a affirmé qu’il aura des entretiens notamment avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

L’objectif de cette visite est de commencer à préparer la  »nouvelle feuille de route » avec le Maroc qui concerne le renforcement des relations bilatérales dans tous les domaines, la redynamisation des groupes de travail et la consolidation de la coopération dans tous les domaines, a-t-il ajouté. La visite de M. Albares au Maroc fait suite aux positions positives et aux engagements constructifs de l’Espagne au sujet de la question du Sahara marocain, contenus dans le message adressé à SM le Roi Mohammed VI par le Président du Gouvernement d’Espagne, Pedro Sánchez.

Les termes de ce message permettent d’envisager une feuille de route claire et ambitieuse afin d’inscrire, durablement, le partenariat bilatéral dans le cadre des bases et des paramètres nouveaux soulignés dans le Discours Royal du 20 août dernier, avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

La Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite planchent sur leur coopération

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, Bertin Konan Kouadio et l’Ambassadeur du royaume de l’Arabie Saoudite, Abdullah Bin Hamad Alsubaiee, ont évoqué, lundi à Abidjan, la coopération entre les deux pays.Au cours d’un huis-clos d’environ une heure, le ministre Bertin Konan Kouadio et l’ambassadeur Abdullah Bin Hamad Alsubaiee ont passé en revue les voies permettant de renforcer le processus de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire.

Le tête à tête entre les deux délégations a porté essentiellement sur le renforcement de la qualité des relations entre les deux pays. Le ministre ivoirien a salué cette visite qui augure selon lui, de lendemains meilleurs pour la coopération ivoiro-saoudienne.

« (…) Nos liens de coopération sont au très beau fixe. Cela se traduit par ce déplacement également », s’est félicité le ministre KKB, remerciant «l’Arabie Saoudite pour tous les efforts qu’il ne cesse de déployer pour accompagner la Côte d’Ivoire sur le chemin de la paix ».

Auparavant, le diplomate saoudien a dit avoir pris bonne note du tableau qui lui a été dressé par le ministre en charge de la réconciliation et de la cohésion nationale.

Il a rappelé la visite effectuée par le ministre KKB à la chancellerie du royaume de l’Arabie Saoudite à Abidjan. A cette occasion, les deux hommes avaient déjà «évoqué les voies et moyens de renforcer les relations de coopération entre l’Arabie Saoudite et la Côte d’Ivoire».

Plus de 20.000 volontaires étrangers engagés en faveur de l’Ukraine

« Plus de 20000 volontaires étrangers sont engagés en faveur de l’Ukraine. Aucun marocain », selon la diplomate ukrainienne dans un entretien exclusif avec APA news.L’ambassadeure d’Ukraine au Maroc, Mme Oksana Vasylieva s’est livrée sans langue de bois sur les questions d’actualité et notamment l’invasion de son pays par la Russie, la position marocaine vis-à-vis de ce conflit, sans oublier le sort des étudiants marocains en Ukraine.

 De prime abord, la diplomatie ukrainienne a qualifié la situation dans son pays de « grave ». Pour elle, il s’agit d’une une guerre à grande échelle lancée par la Russie en Ukraine et non d’un conflit en Ukraine comme on tente de le décrire souvent.

Selon elle, l’armée russe attaque l’Ukraine depuis le territoire russe et celui de la Biélorussie mais aussi des parties occupées depuis 2014 Donetsk et le Donbass et la Crimée. « L’armée russe cible les plus grandes villes comme la capitale Kiev, Kharkiv, qui est un centre économique très important, Odessa, Zaporozhye. La Russie a tiré plus de 1000 missiles sur des zones résidentielles depuis le début de la guerre. Ils ont attaqué à l’aide de leur aviation, leurs chars et leur artillerie », a-t-elle fait savoir.

 Pour ce qui est de la situation humanitaire, l’ambassadeure d’Ukraine au Maroc a déploré cette situation qu’elle a qualifiée « d’alarmante ». « Vous pouvez imaginer que quand on bombarde chaque jour, chaque nuit, les immeubles et les quartiers, les villages et campagnes, les Ukrainiens vivent dans la peur et l’anxiété. Il y a près de 3 millions de réfugiés ukrainiens qui se trouvent actuellement dans les pays limitrophes qui les reçoivent avec beaucoup de convivialité », a-t-elle décrit

 Interrogée sur le nombre de victimes suite à cette guerre, la diplomate ukrainienne a fait savoir que quotidiennement, l’armée russe a tué des dizaines de civils. Selon les données des Nations-Unies, 1500 civils ont trouvé la mort dont 110 enfants. « Mais les pertes militaires russes sont dix fois plus importantes que celles ukrainiennes. La Russie a perdu 14800 soldats russes », a-t-elle indiqué.

 Au sujet de la position du Maroc vis-à-vis de ce conflit et la décision de la non-participation au vote de l’Assemblée générale de l’ONU, Mme Vasylieva n’a pas voulu commenter cette décision. « La position du Maroc est claire. Nous ne la commentons pas », a-t-elle dit

 Pour ce qui est du post publié sur la page Facebook de l’ambassade d’Ukraine à Rabat en date du 24 février 2022 sur sa page Facebook, encourageant des volontaires étrangers à joindre les forces ukrainiennes, la diplomatie ukrainienne a affirmé que ce « post a été supprimé de nos pages officielles sur les réseaux sociaux.

 « Pendant les premiers jours, le président de l’Ukraine a signé le décret de la légion internationale ukrainienne dans lequel il a invité les étrangers, qui ont une expérience militaire, à joindre volontairement les forces armées ukrainiennes. C’est pourquoi toutes les Ambassades ukrainiennes ont diffusé l’information relative à l’appel de notre chef d’Etat. Près de 20.000 volontaires de 52 pays ont rejoint l’armée ukrainienne. Mais il n’y aucun Marocain parmi eux », a-t-elle expliqué.

 Et d’ajouter que « les autorités marocaines ont fait une observation générale pour exprimer leur désaccord avec cet appel. C’est pourquoi nous l’avons supprimé de nos pages sur les réseaux sociaux ».

 Au sujet des étudiants marocains d’Ukraine, qui constituent la deuxième communauté estudiantine dans le pays, Mme Vasylieva a indiqué que l’ambassade est en contact permanent avec le ministère marocain des Affaires étrangères, « pour suivre la situation des Marocains en général qui sont restés en Ukraine ».

 Actuellement, plus de 6000 étudiants ont réussi à regagner le Maroc depuis le communiqué du ministère marocain des affaires étrangères en date du 12 février à ce jour. Selon les derniers chiffres, 35 étudiants marocains ont été évacués de la ville de Soumy encerclée par les Russes. On a décrété en Ukraine des vacances scolaires jusqu’au 1er avril », a-t-elle précisé.

 « Entre temps, le ministère ukrainien de l’Enseignement se penche sur l’élaboration d’un système d’enseignement qui assurera la continuité pour les étudiants marocains mais aussi tous les étudiants étrangers. Cela dépend des régions. Dans celles qui sont moins touchées par la guerre, on optera probablement pour l’enseignement en présentiel. Dans celles les plus touchées, on va mettre en place un système d’enseignement à distance. Nous attendons de toute façon la décision du ministère ukrainien de l’enseignement sur les options à adopter. Je peux rassurer les étudiants que nous ferons tout pour qu’ils poursuivent leurs études sans qu’ils soient lésés », a-t-elle enchainé. Pour rappel, les Marocains constituent 10% des étudiants étrangers après l’Inde. Ils sont près de 9000 au total.

 Côté échanges économiques Maroc-Ukraine, l’ambassadeure d’Ukraine à Rabat a expliqué que les échanges économiques sont à l’arrêt puisque l’armée russe a bombardé tous les ports, aéroports et a même perquisitionné certains navires.

 Selon elle, « l’arrêt de ces échanges, non seulement avec le Maroc mais avec le reste du monde, est porteur de risques pour la sécurité alimentaire internationale. L’Ukraine a 15% du marché du blé mondial et 55% du marché du maïs pour ne citer que ces deux exemples ».

La diplomatie, solution à la guerre en Ukraine (officiel)

Candith Mashego-Dlamini, vice-ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, est convaincue qu’une issue heureuse peut être trouvée autour d’une table.L’Afrique du Sud, en tant que nation arc-en-ciel, est le fruit du dialogue. Fort de cette expérience, le pays de Nelson Mandela, à travers sa vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, a invité la Russie et l’Ukraine à explorer les voies d’« une résolution pacifique » de leur conflit.

Candith Mashego-Dlamini s’exprimait, mardi au Cap, dans le cadre d’un débat parlementaire sur l’invasion russe en Ukraine. Pour elle, même si les combats se poursuivent, les discussions ne doivent pas pour autant être interrompues.

L’Afrique du Sud regrette les pertes en vies humaines et les déplacements forcés de populations découlant de la violation de la Charte des Nations Unies et du droit international. Elle constate que les conséquences de cette guerre dépassent déjà les frontières européennes, mais refuse de s’aligner et préfère sauvegarder de « bonnes relations » avec les belligérants.

Le Rwanda et l’Ouganda se rapprochent davantage

Le fils aîné du président ougandais Yoweri Museveni s’est rendu lundi à Kigali pour rencontrer le chef de l’État Paul Kagame.C’est la deuxième visite de Muhoozi Kainerugaba au Rwanda en l’espace de trois mois. gé de 47 ans, le lieutenant-général, récemment retraité de l’armée, a la confiance de son père pour raffermir des liens.

Kampala et Kigali ont traversé, ces dernières années, une zone de turbulence. Leurs relations diplomatiques étaient très tendues. À la faveur des efforts des deux pays, cette page est en train d’être tournée.

Une source officielle a confié à APA que des avancées majeures sont attendues dans les questions en suspense, notamment la libre circulation des personnes et des biens. Le poste frontière de Gatuna a été rouvert en janvier dernier après presque quatre ans de quasi-inactivité. Cependant, l’obligation de présenter un test PCR Covid, dont le coût varie entre 28 et 29 dollars, dissuade de nombreux voyageurs.

Russie-Ukraine : l’Onu invitée à organiser le dialogue

L’appel lancé par Pretoria et Maputo doit permettre de connaître les causes profondes du conflit entre les deux pays d’Europe de l’Est.L’Afrique du Sud et le Mozambique ont demandé aux Nations Unies de donner mandat à son Secrétaire général, Antonio Guterres, pour soutenir les efforts diplomatiques visant à résoudre le conflit russo-ukrainien dans le cadre d’une tentative de démêler les « causes sous-jacentes du conflit ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la 3e session de leur Commission binationale tenue ce vendredi 11 mars, le président Cyril Ramaphosa et son homologue mozambicain Filipe Nyusi ont réitéré leur décision de s’abstenir lors du vote par l’Assemblée générale de l’Onu d’une résolution sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 2 mars dernier.

Ils ont appelé à « une approche équilibrée du conflit par le biais d’un dialogue qui répondra aux angoisses de sécurité des deux parties ».

Les deux dirigeants ont également exprimé leur inquiétude face à la crise humanitaire croissante en Ukraine, où plus de deux millions de personnes ont fui vers les pays voisins.

Parallèlement, l’Afrique du Sud s’est engagée à soutenir la candidature du Mozambique au Conseil de sécurité des Nations Unies en tant que membre non permanent pour l’année 2022/23.

Forum mondial de l’eau: Dakar « prête » à accueillir ses hôtes

Toutes les dispositions ont été prises pour faire de cet événement un succès, a assuré ce jeudi, l’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba.Face au défi que représente l’organisation du 9e Forum mondial de l’eau, le gouvernorat de Dakar rassure. En prélude à ce rendez-vous planétaire, un pré-forum a été organisé ce jeudi pour permettre à l’ensemble des acteurs impliqués de s’imprégner des enjeux.

L’adjointe au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, Tening Faye Ba, a saisi cette occasion pour déclarer que « toutes les dispositions ont été prises » pour être à la hauteur de l’événement.

« Dakar a toutes les cartes en main pour faire du 9e Forum mondial de l’eau une réussite. Un forum qui guide le développement économique de nos différents pays. Un forum qui va proposer des solutions aux difficultés auxquelles le monde fait face dans le domaine de l’eau », a indiqué de son côté Boubacar Barry, membre du secrétariat du Forum.

Cette 9e édition, prévue du 21 au 26 mars 2022 au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio, a pour thème : « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». L’objectif du Sénégal et du Conseil mondial de l’eau est d’organiser un forum plus efficace aux plans social, politique et économique, d’où le surnom de « Forum des réponses ».

Selon M. Barry, quelque 25 mille personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rassemblement des acteurs de l’eau.

Nouakchott accuse l’armée malienne de« crimes récurrents » contre des Mauritaniens

Plusieurs ressortissants mauritaniens ont été tués ou portés disparus, ces derniers mois, dans une zone malienne qui jouxte le territoire mauritanien.Dans son voisinage immédiat, la junte au pouvoir au Mali peut compter ses amis sur les doigts d’une seule main. Va-t-elle en perdre encore un, en l’occurrence la Mauritanie qui, malgré l’embargo décidé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) contre les putschistes de Bamako, a décidé de garder ses frontières ouvertes à son voisin et mis à sa disposition ses ports pour continuer à commencer avec le reste du monde? 

Dans un communiqué rendu public mardi 8 mars, le ministère mauritanien des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur du Mali à Nouakchott pour lui signifier sa «vive protestation contre les récents actes criminels récurrents» commis par l’armée malienne contre des citoyens mauritaniens se trouvant au Mali.

Cette protestation des autorités mauritaniennes, qui rappellent que leur décision de ne pas fermer leurs frontières avec le Mali est dictée par les « liens historiques » qui les empêchent «d’affamer le peuple malien frère» est justifiée selon Nouakchott par le fait que «que la vie de nos innocents concitoyens et la sécurité de leurs biens resteront au-dessus de toute autre considération

Le communiqué de Nouakchott intervient quelques heures après que des dizaines de citoyens mauritaniens avaient manifesté devant le palais présidentiel pour réclamer la fin des exactions, selon eux, de l’armée malienne contre leurs compatriotes se trouvant au Mali. 

Plusieurs incidents graves dans lesquels plusieurs ressortissants mauritaniens ont été tués ou portés disparus dans une zone malienne qui jouxte le territoire mauritanien sont survenus ces derniers mois. 

Selon des témoignages recueillis par des médias mauritaniens ou circulant sur les réseaux sociaux, une trentaine de mauritaniens auraient disparu récemment en territoire malien tout près de la frontière mauritanienne après avoir été en contact avec une patrouille de l’armée malienne encadrée par « des hommes blancs » que certaines sources, contactées par Apa news, soupçonnent d’être des éléments de la célèbre société russe  privée de mercenaires Wagner. 

Parmi les disparus, au moins quinze auraient été tués, selon le député de la localité de Bassiknou, près de la frontière avec le Mali, Mohamed Mahmoud Ould Henenna. 

En janvier, déjà, l’armée malienne avait été accusée d’avoir tué sept autres Mauritaniens dans la même région. 

A l’époque, après quelques jours de silence, le gouvernement mauritanien avait été contraint par la pression de l’opinion d’envoyer une forte « délégation de haut niveau», à Bamako, conduite par le chef de la diplomatie et plusieurs grands patrons des départements de la défense et de la sécurité. 

Selon le communiqué publié mardi par le gouvernement mauritanien,  Nouakchott souhaitait ainsi «tenter de contenir ce comportement hostile envers nos concitoyens». Mais le même texte déplore, aujourd’hui, que «malgré les assurances » de Bamako, la suite «est restée en deçà des attentes».

Bamako qui avait alors affirmé qu’il n’y avait aucune preuve pouvant permettre de mettre en cause l’armée malienne, avait pourtant annoncé l’ouverture d’une enquête, dont les résultats n’ont toujours pas été rendus publics, 

Frappé en 2012 par une énième rébellion touarègue, supplantée par la suite par des groupes jihadistes qui durant dix mois environ avaient occupé tout le nord du pays, le Mali est depuis confronté à une grave crise politique et sécuritaire. Malgré une intervention massive de l’armée française à partir de janvier 2013 qui avait réussi à libérer les villes du Nord de l’emprise des jihadistes, les islamistes armés continuent encore à y sévir et ont même étendu leur terrain d’action à d’autres régions comme le centre et le sud du pays.  

L’Éthiopie pour une résolution pacifique de la guerre en Ukraine

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé à une résolution pacifique du conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine.Pour l’Ethiopie, la Russie et l’Ukraine doivent faire preuve d’un maximum de retenue pour mettre fin à la crise. Selon le Premier ministre, Abiy Ahmed, le passé historique tragique de la communauté mondiale, associé aux vastes progrès réalisés par les pays au XXIe siècle, appelle à une approche plus nuancée des relations internationales et de la diplomatie.

« Une situation à somme nulle ne doit pas être notre réalité, surtout lorsque nous pouvons compter sur les leçons du passé pour nous amener à de plus grands sommets de coexistence », a déclaré le chef du gouvernement éthiopien dans un communiqué reçu à APA.

M. Ahmed a soutenu que les communautés mondiales ont traversé deux années marquées par des difficultés économiques et sanitaires dues à la pandémie de Covid-19 et appelé à un retour à la normale de la vie de la communauté mondiale.

« Qu’il s’agisse d’une pandémie sanitaire ou d’un affrontement armé, ce sont ces sections vulnérables de la communauté mondiale qui souffrent le plus », a-t-il déploré, soulignant que l’Éthiopie a de nombreuses leçons à partager sur les effets dévastateurs de la guerre avec la guerre dans la partie nord du pays.

« Notre expérience a montré les conséquences dévastatrices que la guerre inflige aux familles, aux communautés, aux moyens de subsistance et à l’économie en général. Alors que l’on peut penser que les conséquences matérielles de la guerre se reconstituent facilement, elles laissent des cicatrices durables dans le tissu social », a poursuivi M. Ahmed.

Le Nigeria rapatrie ses ressortissants en Ukraine

Les Nigérians rapatriés sont pour la plupart des étudiants qui fuient la guerre en Ukraine.Le Nigeria veut mettre à l’abri ses citoyens vivant en Ukraine, après l’invasion russe. Le premier groupe de Nigérians évacués d’Ukraine est arrivé ce vendredi matin à Abuja, annonce la Commission des Nigérians de la diaspora (NIDCOM) sur son compte Twitter.

Les 416 personnes rapatriées ont atterri au terminal des jets privés de l’aéroport international Nnamdi Azikiwe d’Abuja à 7h10 par un vol Max Air. Les passagers sont pour la plupart des étudiants qui ont fui l’Ukraine pour se rendre en Roumanie après l’invasion de ce pays d’Europe de l’Est par la Russie.

Ils ont été accueillis par des représentants du gouvernement et devraient être soumis à un processus de documentation, après quoi ils rentreront chez eux pour s’auto-isoler, conformément aux protocoles Covid-19.

Le gouvernement nigérian donnera aux personnes évacuées de l’argent pour leur permettre de se rendre à leur destination.

En plus de la Roumanie, les vols de ramassage ramèneront les Nigérians de Pologne, de Slovaquie et de Hongrie.

Les responsables du ministère nigérian des Affaires étrangères avaient précédemment déclaré qu’environ 5.000 Nigérians pouvaient être évacués de la région en guerre et que le pays dépenserait 8,5 millions de dollars pour cette opération de rapatriement.

Guerre en Ukraine : pourquoi Dakar proteste contre Kiev

Le Sénégal a vite réagi après avoir vu dans les réseaux sociaux une publication de l’ambassade ukrainienne à Dakar appelant des personnes à venir s’engager militairement contre la Russie.Dans les relations internationales, le Sénégal tient à son principe de non alignement. Il n’est pas question pour les autorités de ce pays de prendre parti pour aucun des belligérants dans le conflit russo-ukrainien même si elles condamnent par principe l’invasion russe qui en est à son neuvième jour.

Cependant, l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a cru bon de lancer une campagne de recrutement de mercenaires depuis la capitale sénégalaise, cherchant des renforts pour venir en aide à ses compatriotes au front. Trente-six personnes auraient été enrôlées après un post publié par la page Facebook de cette ambassade qui couvre sept pays de l’Afrique de l’ouest. C’est une situation inconcevable pour Dakar, qui n’a pas caché son mécontentement et sa surprise.

Après avoir appris avec « étonnement », jeudi 3 mars, la publication « sur la page Facebook de l’ambassade de l’Ukraine à Dakar d’un appel aux citoyens étrangers à venir à l’aide » à ce pays, « à l’appui un formulaire d’inscription », le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a « immédiatement » convoqué M. Pyvovarov « aux fins de vérification et d’authentification ». Ce dernier « a effectivement confirmé l’existence de l’appel et l’inscription de 36 candidats volontaires », selon le communiqué du ministère.

« Au regard de la gravité de tels faits, le ministère a officiellement notifié, au nom du gouvernement de la République du Sénégal, une note verbale de protestation condamnant fermement cette pratique qui constitue une violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, notamment en ce qui concerne l’obligation de respect des lois et règlements de l’État accréditaire », a-t-il signalé, avant d’inviter instamment l’ambassade « à retirer, immédiatement, l’appel sus-indiqué ».

Abstention du Sénégal à l’ONU

Dakar termine par préciser « que le recrutement de volontaires, mercenaires ou combattants étrangers sur le territoire sénégalais est illégal et passible des peines prévues par la loi ».

Au cours de cette semaine, l’Assemblée générale des Nations-Unies a adopté une résolution demandant à la Russie de cesser les combats et de retirer ses troupes de l’Ukraine. Si des pays, précisément cinq, se sont montrés hostiles à cette résolution, plusieurs autres, principalement des pays africains, ont tout simplement choisi de s’abstenir. C’est le cas du Sénégal. En Conseil des ministres, le président Macky Sall a expliqué cette position par l’adhésion du Sénégal au principe du non-alignement et du règlement pacifique des conflits.

Dans un entretien avec le site d’informations sénégalais Dakaractu, le diplomate ukrainien en poste à Dakar aurait bien aimé voir le Sénégal prendre ouvertement parti pour son pays, car pour lui, il y a un choix à faire entre le bien et le mal. Et dans le conflit qui oppose la Russie à son pays, Yurii Pyvovarov estime que c’est le Kremlin qui constitue l’axe du mal.

« Il y a un pays qui est attaqué d’une part et un autre qui tue des populations civiles », explique-t-il tout en espérant voir la position du Sénégal évoluer dans le sens de prendre fait et cause pour l’Ukraine.

Selon les derniers décomptes de l’ONU, plus de 1,2 million de personnes ont fui l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe qui a déjà fait des centaines de morts. Selon l’ONU, quatre millions de personnes pourraient vouloir quitter le pays pour échapper à la guerre.

Si des milliers d’Africains ont réussi à traverser la frontière ukrainienne, plusieurs autres sont pris au piège et cherchent par tous les moyens à fuir la guerre. Mais ils sont souvent victimes de « mauvais traitements », comme l’a récemment déploré l’Union africaine (UA).

Guerre en Ukraine : le Sénégal s’abstient à l’Onu

Le pays de Macky Sall fait partie des 35 qui n’ont pas souhaité, ce mercredi lors de l’Assemblée Générale de l’Organisation des nations unies (Onu), se prononcer sur l’invasion de la Russie en Ukraine.Le conflit en Ukraine mobilise les Nations Unies. Une résolution, exigeant que « la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », a été approuvée par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Cinq pays, à savoir la Russie, le Belarus, la Corée du Nord, l’Érythrée et la Syrie, ont voté contre le texte. Trente-cinq États se sont tout bonnement abstenus. Parmi-eux, dix-sept sont africains.

Il s’agit de l’Algérie, de l’Angola, du Burundi, de la Centrafrique, du Congo, de la Guinée équatoriale, de Madagascar, du Mali, du Mozambique, de la Namibie, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Soudan du Sud, du Soudan, de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Zimbabwe.

La résolution, portée par l’Union européenne (UE) en coordination avec l’Ukraine,  « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires » et exhorte Moscou à retirer « immédiatement, complètement et sans conditions, toutes ses forces militaires » d’Ukraine.

Le vote de cette résolution fait suite à plus de deux jours d’interventions à la tribune des Nations Unies. Le Kremlin justifie son offensive de grande envergure par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan).

Le Mali et la Cedeao vont poursuivre le dialogue sur la durée de la transition

Au terme de sa visite vendredi, Goodluck Jonathan a relevé la « disposition des autorités maliennes de la Transition à continuer à dialoguer avec la Cedeao ».A Bamako, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Goodluck Jonathan, était spécialement venu la veille pour s’entendre avec les militaires au pouvoir sur la durée de la nouvelle transition. Il n’y a certes pas eu d’accord pour le moment, mais l’ancien président nigérian a montré sa satisfaction  quant aux dispositions du colonel Assimi Goïta et son équipe de ne pas rompre le fil du dialogue. Il a  notamment exprimé « sa profonde appréciation aux Autorités maliennes pour la qualité de l’accueil et pour leur disponibilité ».

Si d’aucuns parlaient de la « réunion de la dernière chance » avant son arrivée dans la capitale malienne, Goodluck Jonathan avait tenu à rapidement écarter cette idée, notant que « c’est un processus qui continue jusqu’à l’arrivée de la fin de la transition ».

Dans ce cadre, »le Médiateur a eu un échange de vues approfondi avec une délégation gouvernementale dirigée par le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et comprenant respectivement les Ministres en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Refondation de l’Etat et des Réformes institutionnelles. Il a également rencontré le Président de la Transition, S.E. le Colonel Assimi Goita. Les discussions ont eu lieu dans le contexte des consultations au niveau technique sur un calendrier électoral acceptable, tenues la semaine dernière à Bamako », rapporte le communiqué sur la fin de séjour de Goodluck Jonathan à Bamako.

« Au cours de ces consultations, le Médiateur a réitéré l’attachement de la Cedeao au dialogue, aux fins de faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément aux instruments pertinents de la Cedeao et de l’UA (Union africaine) », a encore souligné le document.

Ainsi donc, le Comité local de suivi de la Transition (CLST) établi par la Cedeao et les experts « vont poursuivre leurs échanges techniques avec les autorités malienne » jusqu’à obtenir les résultats escomptés.

Selon plusieurs sources, la délégation de la Cedeao était arrivé à Bamako, avec dans ses bagages, un document de deux plans pour le retour à un ordre démocratique normal. Le premier plan proposerait une transition d’une  durée de douze mois alors que le second en suggérerait seize.

Interrogé à ce sujet, l’ancien président nigérian a reconnu qu’il y a « certains points qui ne sont pas entièrement faux » dans ce document qui circule dans les réseaux sociaux. La dernière version devait être partagé « avec la partie malienne qui va réagir là-dessus et permettre la poursuite des discussions », avait-il précisé après son audience avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition.

Toutefois, ces propositions officieuses sont en contradiction avec les décisions récemment entérinées par le Conseil national de la transition (CNT) du Mali, l’organe législatif contrôlé par les militaires depuis le coup d’Etat d’août 2020 contre le régime du défunt Ibrahim Boubacar Keïta.

Le CNT a adopté lundi 21 février dernier le projet de charte révisé de la transition, donnant désormais la possibilité au colonel Assimi Goïta de rester au pouvoir jusqu’en 2027, soit cinq ans, un délai « totalement inacceptable » pour la Cedeao.

Vers des convergences de vues entre le Mali et la Cedeao ?

Peu après son arrivée jeudi dans la capitale malienne, le médiateur de la Cedeao a été reçu en audience, au palais de Koulouba, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.L’objectif de l’organisation sous-régionale est de convaincre les militaires au pouvoir d’organiser les élections le plus rapidement possible. Des informations relayées par plusieurs médias indiquent que Goodluck Jonathan est venu dans ses bagages avec un document de deux plans pour une sortie de crise. Le premier plan proposerait une transition d’une  durée de douze mois alors que le second en suggérerait seize.

Interrogé à ce sujet, l’ancien président nigérian a reconnu qu’il y a « certains points qui ne sont pas entièrement faux ». Cependant, « ce document n’est pas la dernière version (…) du cadre élaboré par le groupe de travail technique », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le document final devra être partagé « avec la partie malienne qui va réagir là-dessus et permettre la poursuite des discussions », selon Goodluck Jonathan. « Quand cela sera fait, nous pourrons mieux nous prononcer sur la durée de la Transition et quand est-ce que les élections pourront se dérouler », a-t-il ajouté.

L’ancien président nigérian espère une sortie de crise rapide entre les autorités maliennes et la Cedeao, qui a prononcé depuis le 9 janvier de lourdes sanctions économiques et politiques contre le Mali. Son déplacement à Bamako est surtout motivé par « le besoin d’affiner les discussions pour voir comment nous pouvons aller de l’avant », a-t-il indiqué, avant de noter que les échanges devront indiquer la meilleure voie  à suivre pour une éventuelle levée des sanctions.

De son côté, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, s’est félicité du fait que leurs « équipes aient pu procéder à une évaluation technique afin de convenir des éléments qui sont dans ce document. Pour ce qui concerne le reste, il est jugé nécessaire que les discussions puissent se poursuivre pour pouvoir arriver à un chronogramme consensuel ».

Invasion de l’Ukraine : l’UA appelle à la désescalade

Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA) et Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’organisation panafricaine, estiment qu’il faut se « préserver des conséquences d’un conflit planétaire ».Parfum de guerre froide. Ce jeudi, une offensive de grande envergure contre l’Ukraine a été lancée par la Russie. Son président, Vladimir Poutine, justifie ses représailles par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) symbolisée par les États-Unis.

Dans une déclaration conjointe, le Sénégalais Macky Sall, nouveau président exercice de l’Union Africaine (UA) et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, « expriment leur extrême préoccupation face à la très grave et dangereuse situation créée en Ukraine ».

Poursuivant, ils invitent « la Russie et tout autre acteur régional ou international au respect impératif du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de l’Ukraine ».

Enfin, les deux parties sont exhortées à « l’instauration immédiate d’un cessez-le-feu et à l’ouverture sans délai de négociations politiques sous l’égide des Nations Unies ».

L’Af’Sud veut repenser sa politique à l’égard d’Israël

L’Afrique du Sud avait rappelé en 2018 son ambassadeur en Israël à la suite d’une répression sanglante de manifestants palestiniens.Les « pratiques racistes continues » de l’Etat d’Israël à l’encontre des Palestiniens dans la Palestine occupée ont obligé Pretoria à repenser sa politique envers Tel Aviv.

S’exprimant ce mercredi 23 février au Cap, la ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a déclaré que le Congrès national africain (ANC au pouvoir), a donné l’ordre de réduire le niveau d’activité de l’ambassade sud-africaine en Israël en signe de protestation contre la poursuite du traitement dégradant des Palestiniens.

« Nous étudions les derniers rapports sur les droits de l’homme liés aux autorités d’occupation israéliennes », a déclaré Mme Pandor.

Elle a dit s’attendre à ce que le conseil ministériel de l’Afrique du Sud prenne « des mesures directes supplémentaires contre les pratiques racistes documentées dans les territoires palestiniens occupés ».

« C’est un fait que nous avons des relations diplomatiques avec Israël, mais cela ne signifie pas que nous allons permettre son intégration dans l’Union africaine », a dit Naledi Pandor, rappelant que son pays s’est fermement opposé à l’octroi à l’Etat hébreu du statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine.

Les chefs d’Etat et de gouvernement africain réunis lors du sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, début février dernier, ont révoqué le statut d’observateur accordé à Israël au sein du bloc continental.

Le Burundi veut renforcer sa coopération avec l’UE

Le Burundi et l’Union Européenne se sont engagés à booster leurs relations.Le Chef de l’Etat burundais, Evariste Ndayishimiye, a déclaré dimanche 20 février, que son pays et l’Union Européenne (UE) ont convenu de renforcer les relations de coopération à travers la promotion du dialogue.

« Avec le président du Conseil Européen, nous sommes arrivés à un consensus qu’on va tout faire pour entretenir nos relations pour qu’il n’y ait plus de divergences. Pour ce faire, il faut renforcer le dialogue », a déclaré M. Ndayishimiye.

Le président qui participait au 6e Sommet Union Européenne-Union Africaine se (17-18 février 2022) s’est félicité que le Burundi, au cours d’une table ronde sur l’agriculture et le développement durable, ait eu une opportunité de présenter son expérience en matière agricole.

« Etant donné que le Burundi comme l’Union Africaine a dédié cette année à la révolution agricole, nous avons présenté nos stratégies qui ont été bien appréciées car dans moins de 2 ans nous voyons des résultats positifs par rapport à la lutte contre la faim », a-t-il dit, évoquant également sa satisfaction pour la solidarité des pays dans la lutte contre le terrorisme international, en référence à la table ronde sur la paix et la sécurité organisée lors de ce sommet.

Le président Ndayishimiye a en outre révélé qu’en marge de ce sommet, il s’est entretenu avec d’autres chefs d’Etat et de Gouvernement, une occasion qui lui a permis de remercier les présidents Uhuru Kenyatta du Kenya et Samia Suluhu de la Tanzanie pour s’être investis dans le combat contre la levée des sanctions imposées par l’Union Européenne au Burundi.

« Même les opposants ont participé activement et positivement ; j’ai été content de voir que l’esprit des Burundais change vers la création d’un bon environnement pour la génération future », a laissé entendre le Président de la République.

Il a tout de même fustigé le comportement de certains Burundais qui aspirent encore à la perturbation de la paix et la sécurité, faisant allusion à une poignée de ses compatriotes qui ont manifesté contre la levée des sanctions qui étaient imposées au Burundi.

« J’ai eu la honte de voir qu’il y a encore des Burundais qui n’aiment pas leur pays », a conclu le chef de l’Etat, avant d’inviter les leaders des partis politiques à inculquer à leurs militants des valeurs morales.

Mali : « la France ne veut pas perdre le Mali » (expert)

Les rapports heurtés entre Paris et Bamako montrent que l’ex-puissance coloniale veut coûte que coûte garder son influence sur son ancienne colonie, estime le Docteur en Sciences politiques et enseignant-chercheur à l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao) de Dakar, Adama Sadio, interrogé par APA.1. Le retrait du Mali des soldats de Barkhane et Takuba a été décidé jeudi à l’occasion du Sommet UE-UA. Comment analysez-vous cette décision ? 

Les forces françaises sont au Mali depuis neuf ans, mais cela n’a pas empêché le pays de vivre dans l’insécurité. L’instabilité persiste. D’ailleurs, c’est ce qui explique le mécontentement des populations et autorités maliennes qui demandent leur départ.

Maintenant, nous sommes dans une dynamique géopolitique mondiale où le Mali fait appel à la Russie pour ne pas dire des « mercenaires russes » également présents en Centrafrique.

Il y a de cela un an, ce sont ces mêmes mercenaires qui avaient aidé le pouvoir de Bangui, menacé par les rebelles, à se maintenir. Ces hommes sont aussi intervenus en Syrie lorsque le régime de Bachar Al Assad était dans de grandes difficultés.

La guerre contre le jihadisme au Sahel est extrêmement compliquée. Jusque-là, on peut dire que l’armée française a eu de bonnes intentions. Cependant, rien n’est encore gagné dans les faits.

L’avenir nous dira si le retrait des troupes étrangères est un pari risqué pour le Mali ou non. Une chose est sûre : Wagner a déjà obtenu des résultats ailleurs même si on l’accuse de tous les noms d’oiseaux, notamment des violations de droits humains…

Nous ne devons pas oublier de rappeler que l’armée française, qui est intervenue en Centrafrique sous la bannière des Nations Unies, a également commis des actes de pédophilie. C’est dire que ce que l’on reproche aux Russes actuellement, on le retrouve dans d’autres armées.

2. la France et ses alliés vont se redéployer d’autres pays du Sahel. Que vous inspire ce choix ?

C’est juste parce que la France ne veut pas perdre le Mali. À vrai dire, elle ne veut pas quitter le Mali. L’enjeu n’est pas seulement la démocratie. Il est beaucoup plus géostratégique et économique.

Au Tchad par exemple, Paris a intronisé Deby fils à la tête du pays et mené un lobbying intense pour ne pas que N’Djamena soit sanctionné par l’Union Africaine (UA) ou la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

Tout le contraire de ce que l’Elysée a fait pour Bamako alors que les deux pouvoirs sont issus de coup d’Etat. La France a activé tous ses leviers pour que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’UA et la communauté internationale sanctionnent le Mali.

Cela est dû au fait que la France ne veut pas quitter et perdre le Mali. Un rapport du Sénat français, publié en 2014, dit que l’avenir de l’Hexagone est en Afrique.

La France est en effet une voiture dont le moteur est le continent noir. Elle a carrément besoin de lui. Le problème est qu’aujourd’hui, il y a un sentiment, pas anti-français comme le disent certains, mais plutôt un sentiment antipolitique française en Afrique qui gagne de plus en plus de terrain.

La France a perdu la Centrafrique. Aujourd’hui, avec la junte malienne, Paris est également sur le point de perdre. Il y a un effet de contagion qu’elle redoute.

L’autre aspect qu’il ne faut pas perdre de vue, si la France est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies, au-delà d’être parmi les Etats vainqueurs de la seconde guerre mondiale, c’est parce qu’elle a eu des colonies importantes sur le continent africain.

Il faut ajouter la démographie galopante de ce continent qui inquiète d’une part les occidentaux, mais qui représente en même temps un marché énorme pour leurs entreprises.

Plusieurs grandes enseignes européennes s’installent dans nos pays. C’est une politique bien pensée par les Occidentaux. Chaque année, un pays africain découvre du pétrole ou du gaz.

La France a de plus en plus besoin de ces ressources pour assurer son approvisionnement surtout dans un contexte très tendu avec la Russie. Enfin, elle a besoin de l’Afrique pour s’affirmer comme une puissance militaire africaine. C’est seulement dans ce continent que la France peut changer le cours de l’histoire d’un pays.