Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

Ghana: l’ex-président Mahama veut détrôner son successeur

Au Ghana, l’élection présidentielle prévue ce lundi semble déjà partie pour une bataille entre le président et son prédécesseur devenu opposant.Douze candidats dont trois femmes sont en lice pour briguer la présidence de la République au Ghana lors d’un scrutin prévu lundi 7 décembre. Parmi eux, Nana Konadu Agyeman Rawlings, veuve de l’ancien chef de l’Etat Jerry John Rawlings, décédé en novembre. Mais la plupart des observateurs estiment que John Dramani Mahama est le principal challenger de Nana Akufo-Addo, prédisant une course très serrée entre les deux hommes. 

Le Congrès national démocrate (NDC), fondé par Jerry J. Rawlings, continue de ruminer la défaite électorale infligée par son éternel ennemi politique. Mais quatre années après, le NDC et son candidat, John D. Mahama, 62 ans, semblent avoir repris un second souffle. 

Depuis le début de la campagne présidentielle, l’ex chef d’Etat est à l’offensive, accusant le gouvernement d’Akufo-Addo de n’avoir pas réussi à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques du pays. 

Selon certains économistes, la dette intérieure et extérieure s’élevait à 120 milliards de dollars lorsque Mahama quittait ses fonctions. Mais aujourd’hui, elle est montée à plus de 150 milliards de dollars. 

Pour l’ancien président qui tente aujourd’hui de se faire élire à nouveau, le New Patriot Party (NPP, au pouvoir) a certes proposé des mesures pour réduire la dette, freiner la corruption et améliorer le bilan de la gouvernance laissé par le NDC. Mais elles n’ont pas, à son avis, été matérialisées par le président sortant. 

« Il n’a pas seulement échoué dans la lutte contre la corruption, il a été au centre d’actes de corruption et de népotisme de la part de son gouvernement », a dénoncé Mahama, déplorant dans une de ses vidéos de campagne « la corruption (qui s’est) installée à la tête du pays ». 

Projet de gouvernance 

S’il est élu, Mahama promet de dérouler son projet d’ « Opération Sting ». Il donnera alors les pleins pouvoirs aux institutions chargées de dénoncer les cas de corruption. L’objectif est de poursuivre les délinquants financiers qui, selon lui, jouissent d’une « impunité festive » sous le gouvernement du NPP. 

L’opposant n’a pas omis dans ses piques la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19, qui connait un léger rebond. Jusque-là, plus de 51.000 cas dont 323 décès sont recensés. Comme d’autres pays de la région, le Ghana a eu du mal à contenir la propagation rapide de la maladie. Le leader du NDC a dénoncé ainsi le laxisme du gouvernement quant aux moyens à fournir au système sanitaire pour contenir la menace. 

A ce niveau, il propose une alternative plus robuste pour éradiquer le virus et protéger les Ghanéens. « Un nouveau gouvernement NDC établira des unités de lutte contre les maladies infectieuses dans tous les hôpitaux de district et il construira également deux hôpitaux de police dans les zones du centre et du nord afin que nous puissions être prêts pour ce qui pourrait advenir », a-t-il soutenu. 

Pour donner foi aux promesses de leur candidat, des membres de son parti ont exhibé le prix Unesco qu’il avait remporté en 2015, en reconnaissance du renforcement de l’éducation par son gouvernement. Mahama « va améliorer la qualité, élargir l’accès et éliminer le double flux dans l’enseignement secondaire en construisant davantage d’écoles », a promis le NDC. 

Par rapport à 2016, le fichier électoral a enregistré deux millions de nouveaux inscrits. Plus de 17 millions de Ghanéens sont alors attendus aux urnes lundi pour cette présidentielle qui est d’ailleurs doublée d’un scrutin législatif. Ces électeurs sont répartis entre les 16 régions du pays et devront élire leur président et les 275 députés du parlement. 

En vertu de la Constitution de 1992, les résultats de l’élection présidentielle sont déterminés par un vote uninominal majoritaire à un tour. Mais il est prévu un second round si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix.

Démocratie: le Ghana un modèle en Afrique

Les observateurs ne se doutent pas que l’élection présidentielle du 7 décembre au Ghana va se passer dans le calme et la transparence.En Guinée et en Côte d’Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara ont été réélus cette année dans la violence. Le Bénin de Patrice Talon se prépare aussi, en avril 2021, à une présidentielle à laquelle ne participera probablement pas un candidat de l’opposition. D’ores et déjà, tous les yeux sont rivés sur le Ghana, ce pays d’Afrique occidentale longtemps dépeint comme le modèle démocratique le plus abouti de la région.

Ainsi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront lundi 7 décembre aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés. Selon plusieurs analystes, ces élections générales risquent de se dérouler sans surprise. Sur les douze candidats du scrutin présidentiel, les favoris demeurent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et concurrent John Dramani Mahama.

Les candidatures de ces mastodontes de la politique ghanéenne sont portées respectivement par le Nouveau Parti patriotique (NPP) et le Congrès national démocratique (NDC), les deux forces dominantes à l’image des Républicains et des Démocrates aux Etats-Unis d’Amérique. Les deux candidats ont remporté deux des précédents scrutins qui les ont opposés, en 2012 et 2016.

Si un résultat serré menant probablement au second tour est attendu cette fois, la donne pourrait toutefois tourner en faveur de Mahama. Il a choisi comme colistière et probable future vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyeman, 69 ans, professeure d’université et ancienne ministre de l’Éducation. Sa campagne a été notamment portée sur les accusations de corruption contre son successeur au pouvoir.

Bilan et promesses

Faisant toutefois fi aux critiques de son principal opposant, le candidat sortant a magnifié pendant la campagne son bilan durant les quatre dernières années passées à la tête de l’ancien Gold Coast. A son actif, il compte l’industrialisation rurale massive, l’offensive politique étrangère au-delà de l’aide et la construction d’une économie résiliente.

Il se glorifie également de la création d’un environnement propice à la croissance du secteur privé en attirant les investissements directs étrangers et de la mise en place d’une politique de l’enseignement secondaire supérieur gratuit et l’enseignement technique et professionnel. Au plan diplomatique, Akufo-Addo préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En revanche, John Mahama promet de créer des millions d’emplois et assurer une meilleure situation économique à ses compatriotes. La dette intérieure et extérieure du pays a selon lui « explosé de façon exponentielle » depuis son départ de la présidence.

Comme un homme providentiel, l’opposant dit qu’il va notamment lutter contre la corruption et les conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Il cherchera aussi, s’il est élu, à améliorer la position régionale et mondiale du Ghana pour décrocher les meilleurs accords commerciaux bilatéraux. Il note que l’administration du président Akufo-Addo a échoué dans ce domaine.

Par ailleurs, les élections générales sont marquées par une lassitude croissante des Ghanéens face aux promesses antérieures qui n’ont jamais été tenues. « Ce ne sont que des promesses et des mensonges », lance, sous le sceau de l’anonymat, un homme dans la capitale Accra.

« Nous ne pouvons pas compter le nombre de fois où nous avons été bernés par des politiciens à qui nous avions fait confiance », déplore-t-il. Malgré cette supposée tromperie, il indique qu’il ne manquera pas à son devoir civique même s’il demeure convaincu que cela ne changera pas grand-chose à sa vie et à celle de sa famille.

Défi de l’organisation

Bien que le Ghana soit réputé pour ses élections justes et pacifiques, le NDC s’est dit préoccupé par les activités de la Commission électorale (CE). Les préparatifs pour le vote pourraient notamment être une source d’inquiétude pour de nombreux Ghanéens, selon le parti d’opposition.

Toutefois, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections. La tension est vive en effet entre partisans des deux camps.

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, a déjà rappelé à ses compatriotes l’importance des élections du 7 décembre pour le continent. Pour lui, son pays doit veiller à son image de phare démocratique en Afrique. « Nous devons soutenir assidûment les efforts visant à consolider la démocratie dans ce pays et dans ce cas, à travers des élections pacifiques », a-t-il déclaré.

Il appelle par ailleurs ses compatriotes à honorer la mémoire du premier président de la Quatrième république, Jerry John Rawlings, décédé en novembre dernier. « Le plus grand honneur que nous puissions lui faire, est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles le 7 décembre », a ajouté Dr Chambas.

L’ambassadeur de la Cedeao Baba Gana Wakil a abondé dans le même sens, notant que le Ghana est devenu un modèle de démocratie africain et mondial, vu sa capacité à organiser des élections sans incident majeur. Cette tradition a fait du pays de Kwame Nkrumah une source d’inspiration pour la région, a souligné le diplomate.

« Il faut que le Ghana continue d’être la source d’inspiration pour d’autres pays de la sous-région en termes d’élections crédibles, justes, transparentes et pacifiques. Le Ghana fonctionne comme une démocratie multipartite réussie depuis 1992, et il entame maintenant sa huitième élection », a-t-il rappelé.

Les hauts-commissariats britannique et canadien vont déployer plus de 100 observateurs pour surveiller les élections. Ils seront dans les régions d’Ashanti, du centre, de l’est, du Grand Accra, du nord, de la Volta et de l’ouest.

« En tant qu’amis impartiaux du Ghana, le Royaume-Uni et le Canada sont déterminés à voir sa réputation du Ghana, en tant que chef de file en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Afrique, se poursuivre en 2020 », déclarent-ils dans un communiqué conjoint.

Ghana : l’ombre de Rawlings plane sur la présidentielle

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings, décédé le mois dernier, sera inhumé le 23 décembre prochain, soit plus de deux semaines après le premier tour de la présidentielle.Jerry John Rawlings fut sans conteste une icône politique africaine. A l’annonce de sa mort, le 12 novembre dernier, à l’âge de 73 ans, les témoignages ont été unanimes sur un modèle de probité et de clairvoyance politiques. A la veille des élections générales du 7 décembre, plusieurs observateurs appellent à préserver sa mémoire en organisant un scrutin juste et équitable, qui sera à la hauteur de la démocratie ghanéenne.

Pour le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, « le plus grand honneur que nous puissions lui faire est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles ».

Sa veuve Nana Konadu Agyeman Rawlings est d’ailleurs parmi les douze candidats à la présidentielle, dont les favoris restent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et opposant John Dramani Mahama.

Cependant, la tension est vive en ce moment entre partisans des deux camps. Le Congrès national démocratique (NDC) de l’ex-président dénonce en fait les préparatifs du vote par la Commission électorale (CE) dont pourraient surgir des « inquiétudes pour de nombreux Ghanéens ».

En revanche, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections.

Jerry Rawlings est né le 22 juin 1947 à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Il était un ancien chef militaire et homme politique qui a dirigé le pays de 1981 à 2001.

Après avoir mené deux putschs, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle. Cela fait depuis lors du Ghana un des modèles démocratiques les plus aboutis du continent, avec des alternances qui se passent sans heurts.

Le président sortant Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour son prédécesseur. La famille a précisé le 1er décembre dernier qu’elles allaient être organisées 22 jours plus tard au Black Star Square, à Accra où il est décédé d’une courte maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu.

Icône politique

Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les cœurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt président « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Pour les élections générales du lundi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés.

Ghana : l’ancien président Rawlings enterré le 23 décembre

Les funérailles de feu l’ancien président Jerry John Rawlings sont prévues pour mercredi 23 décembre, a annoncé la famille.Le chef du comité d’organisation des funérailles, James Victor Gbeho a déclaré lundi que la cérémonie aurait lieu au Black Star Square à Accra. Né le 22 juin 1947, l’ancien président Rawlings est décédé le jeudi 12 novembre 2020 après une brève maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu à Accra. Il était un ancien chef militaire et homme politique, qui a dirigé le Ghana de 1981 à 2001.

M. Rawlings a été le plus ancien dirigeant du Ghana. Il a dirigé la junte militaire jusqu’en 1992, et a ensuite effectué deux mandats en tant que président démocratiquement élu du Ghana. Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour l’ancien président.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire, explique un communiqué reçu ce mercredi à APA.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

Jerry Rawlings, une icône politique africaine

Sur le continent noir, la mémoire de l’ancien président de la République du Ghana est unanimement saluée par la classe politique et les gouvernés.Dans l’histoire contemporaine de l’Afrique, Jerry Rawlings, tout comme Nelson Mandela ou Thomas Sankara, a laissé une empreinte indélébile sur les coeurs. Son action politique pour un Ghana démocratique et débarrassé du népotisme le place au tout premier rang des personnalités les plus respectées.

Selon le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, les « qualités exceptionnelles » de ce dirigeant hors-norme manqueront au continent. Car dans la forêt africaine, note l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Ghana, « un grand arbre est tombé ».

L’opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, qui a eu un tête-à-tête en septembre dernier avec l’ex-président, retient « qu’il est resté profondément attaché à l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique ».

Sans l’ombre d’un doute, Jerry Rawlings était « un chantre de la bonne gouvernance » pour Mahamadou Issoufou, le président du Niger. Une vertu qui a permis à ce « patriote » de remettre son pays « sur le chemin de la croissance », d’après le chef de l’État burkinabè. Avec sa disparition, regrette Roch Marc Christian Kaboré, l’Afrique perd un panafricaniste et le Ghana un homme de conviction.

C’est la raison pour laquelle Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (Bad), témoigne que le défunt « a travaillé sans relâche et avec passion pour l’Afrique ».

Jerry Rawlings est né le 22 juin à Accra, la capitale du Ghana, d’un mariage mixte entre un Écossais et une autochtone. Après avoir mené deux putschs et dirigé le pays pendant plusieurs années, le capitaine d’aviation se retire de la scène politique au début de ce millénaire. Mais avant de tirer sa révérence, il élabore une Constitution qui limite à deux mandats successifs la fonction présidentielle.

Le Ghana en deuil national à compter de vendredi

Le chef de l’État ghanéen, Nana Akufo-Addo, a décrété un deuil national de sept jours en hommage à l’ancien président Jerry Rawlings décédé d’une courte maladie.Le Ghana a perdu, ce jeudi 12 novembre, l’un de ses plus illustres fils : Jerry Rawlings (1947-2020). En effet, ce dernier a placé l’ancienne Gold Coast sur la voie de la démocratie.

Un solide fondement qui tient toujours. C’est pourquoi la présidentielle de décembre prochain ne suscite aucune inquiétude dans une sous-région où les processus électoraux sont souvent émaillés de violences avec leur lot de morts.

Le Ghana fait exception. Et le président sortant, Nana Addo Akufo-Addo, souligne que le « monument » qui en est le principal artisan « s’est éteint ». Malgré l’enjeu de ce scrutin, le candidat du Parti National Patriotique (NPP) a donc suspendu sa campagne durant la période de recueillement.

Pour honorer la mémoire du défunt, l’actuel locataire de la Golden Jubilee House a également ordonné que « les drapeaux nationaux flottent à mi-mât dans toutes les régions du pays ».

La famille de Jerry Rawlings, le premier président de la 4e République, s’est rendue ce jeudi au palais présidentiel. Le gouvernement entend travailler « en étroite collaboration » avec elle pour organiser « des funérailles nationales ».

Ghana : décès de l’ancien président Jerry Rawlings

Le père de la démocratie ghanéenne est mort ce jeudi, à l’âge de 73 ans, à l’hôpital universitaire Korle-Bu d’Accra.Sur la toile, le Ghana et l’Afrique toute entière pleurent un dirigeant modèle. « L’homme qui a mis sur orbite le nouveau Ghana. Le pays de l’Afrique de l’ouest qui a les institutions démocratiques les plus robustes. Ces réformes qu’il a impulsées l’ont désormais immortalisé. Un grand baobab africain est tombé », a réagi sur Twitter  Alioune Tine, fondateur du think-tank Afrikajom Center basé à Dakar (Sénégal).

Jerry Rawlings, ancien lieutenant de l’armée de l’air, s’était fait connaître du grand public grâce au coup d’État manqué de mai 1979. Arrêté et libéré quelques semaines plus tard, ce métis reprend les armes en juin de la même année. Cette fois-ci, il balaie le régime du président Fred Akuffo et dirige le pays jusqu’en septembre avant de rendre le pouvoir à Hilla Limann.

Intransigeant sur la bonne gouvernance, le militaire n’hésite pas à renverser, en décembre 1981, Hilla Limann accusé de corruption. Jerry Rawlings prend alors les rênes du Ghana en étant à la tête de la direction du Conseil provisoire de la défense nationale.

En 1992, le putschiste démissionne de l’armée et fonde le National Democratic Congress. Dans la foulée, il remporte l’élection présidentielle puis est réélu pour un second mandat en 1996.  Jerry Rawlings serait mort à cause du nouveau coronavirus.

Ghana : Un parlementaire abattu par de présumés brigands (rapport)

Un député de la circonscription de Mfantseman, M. Ekow Kwansah Hayford, a été tué par des présumés voleurs armés aux premières heures du vendredi 9 octobre 2020.Le législateur de 49 ans a été abattu par des inconnus, alors qu’il revenait d’une tournée de campagne sur la route Nkusukum Mankessim-Abeadze Duadze dans la région centrale vers 1 heure du matin.

Le commandant de la police de la division de Mankessim, M. Owoahene Acheampong, qui a confirmé l’incident au journal Graphic, a déclaré que la police était toujours en train de recueillir des informations dans le cadre des enquêtes et que le corps du député avait été déposé à la morgue de Saltpond.

Les médias locaux citant un témoin oculaire ont indiqué que les présumés assaillants avaient arrêté le véhicule du député qui étaient avec d’autres personnes, mais le chauffeur de la voiture a tenté de passer en force et a perdu le contrôle du véhicule. Il a été également abattu.

Le rapport ajoute que les passagers ont tous reçu l’ordre de sortir des véhicules et que le parlementaire aurait été abattu après qu’il s’est présenté aux brigands qui voulaient savoir qui était Ekow Kwansah, a déclaré le témoin oculaire.

Réagissant à la nouvelle de la mort du législateur, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déclaré que la police devrait amener les assassins du député de Mfantseman, Ekow Quansah Hayford à réserver.

Le président Akufo Addo a rappelé que sa dernière rencontre avec le législateur a eu lieu le 30 juin 2020, lorsqu’il a lancé les travaux d’un projet d’approvisionnement en eau à Anomansa, dans sa circonscription et qu’Ekow Quansah était très apprécié et aimé de ses électeurs, et la police doit retrouver les auteurs de cet acte horrible pour les faire juger.

Il a exprimé ses « plus sincères condoléances à sa famille, à la circonscription de Mfantseman, au Nouveau Parti patriotique et au Parlement. »

Mali : La CEDEAO donne 18 mois à la junte pour achever la transition politique

L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné aux militaires maliens 18 mois maximum à compter du 15 septembre 2020 pour achever le programme de transition politique.Le communiqué publié à l’issue du mini-sommet entre huit chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO et les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), mardi à Aburi, au Ghana par la Commission de la CEDEAO, a déclaré : « Une fois qu’une transition dirigée un civil est mise en place, l’instance sous-régionale  accompagnera pleinement la République du Mali vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles pertinents de l’organisation.

« En ce qui concerne les sanctions, conformément aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, ces sanctions seront levées immédiatement lorsque le président de transition et le Premier ministre seront effectivement désignés ».

Le communiqué indique que le mini-sommet a pris note de la présentation par le CNSP des résultats du forum consultatif national sur l’architecture de la transition politique et a déclaré que « cette transition politique sera dirigée par un civil, conformément aux décisions de l’Autorité de la CEDEAO. A cet égard, aussi bien le Président que le Premier Ministre de la transition seront des civils pendant toute la période. La nomination de ces deux personnalités clés se fera immédiatement.

« Le vice-président de transition prévu dans la Charte de transition ne remplacera en aucun cas le président de transition. Le CNSP sera dissous dès que la transition civile sera mise en place.

Selon le même communiqué, les chefs d’Etat et de gouvernement ont exprimé leur gratitude au Dr Goodluck Ebele Jonathan, ancien président de la République fédérale du Nigeria et médiateur de la CEDEAO sur la crise politique au Mali et l’ont encouragé à poursuivre ses efforts de médiation et à accompagner l’Administration transitoire dirigée par un civil pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Il a également été demandé au Médiateur d’entreprendre une mission à Bamako dans un délai d’une semaine pour évaluer l’état de mise en œuvre des mesures ci-dessus.

Le mini-sommet a rappelé la décision de l’Autorité sur le Comité de suivi, composé du Médiateur, du Président du Conseil des Ministres, du Président de la Commission de la CEDEAO et des Représentants de l’Union africaine et des Nations Unies au Mali et a appelé à sa mise en place rapide.

Le mini-sommet a également appelé toutes les parties prenantes maliennes à travailler ensemble pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont également exprimé leur gratitude au président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, et président de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), pour avoir organisé la rencontre.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo élu nouveau président de la CEDEAO

Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a été élu président de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a appris APA.Le président Akufo-Addo, à la tête de la délégation ghanéenne à la 57e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, qui se tient actuellement à Niamey, capitale du Niger, a été élu lundi.

 Selon la presse locale, les chefs d’État discuteront du rapport spécial sur la Covid-19 qui sera présenté par le président nigérien, et recevront un rapport spécial sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO présenté par le président Julius Maada Bio de la Sierra Leone.

 Le président Bio, qui est le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la zone monétaire ouest-africaine (WAMZ), sera rejoint par le président Alassane Ouattara, qui est également le président de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), lors de la présentation.

 Le sommet discutera également du rapport sur les activités du bloc sous régional, y compris la Vision 2050 de la CEDEAO, qui sera présenté par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou.

 Les dirigeants ouest-africains devraient également examiner la hausse alarmante des activités terroriste, d’insurrection, de banditisme armé et de piraterie dans la sous-région, tandis que la perturbation du processus démocratique par l’armée au Mali fera l’objet d’une attention particulière.

 En outre, les élections générales et présidentielles au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger sont prévues pour cette année et l’impératif de renforcer la démocratie dans la sous-région en respectant les dispositions constitutionnelles, l’État de droit et les résultats de scrutins libres et équitables, sera souligné lors de ce sommet.

Ghana: l’inflation a atteint 11,4% en juillet

Le taux d’inflation au Ghana pour le mois de juillet a légèrement augmenté pour atteindre 11,4%, contre 11,2% en juin 2020.Le statisticien du gouvernement, le Pr Samuel Kobina Annim, a confié aux journalistes lors de la réunion d’hier mercredi qu’après les fortes hausses de prix entre mars et juin, le taux d’inflation mensuel de 0,5% semble indiquer que les prix augmentent à nouveau aux niveaux d’avant la Covid-19.

Il a déclaré que l’inflation alimentaire était de 13,7%, tandis que l’inflation non alimentaire était de 9,7%. Selon lui, les légumes ont enregistré une variation notable d’un mois à l’autre et alimentent l’inflation alimentaire d’une année sur l’autre.

Le Pr Annim a déclaré qu’à l’exception des carburants, la plupart des catégories de produits affichaient des taux d’inflation mensuels comparables à ceux de la période d’octobre 2019 à mars 2020.

Il a ajouté que seulement deux des 13 divisions ont des taux d’inflation supérieurs à la moyenne ; logement, eau, électricité et gaz (20,3%) et alimentation et boissons non alcoolisées 13,17%.

Covid-19 : le Ghana promet la gratuité de l’électricité aux consommateurs

Le gouvernement ghanéen a annoncé aux consommateurs la gratuité de l’électricité pour les mois restants de l’année, dans le cadre du programme CARES (Programme d’atténuation du coronavirus et de revitalisation des entreprises).Le ministre ghanéen des Finances, Ken Ofori-Atta, qui a fait cette annonce jeudi au Parlement à Accra, a déclaré que tous les clients des lignes de vie bénéficieraient de l’électricité gratuite pour le reste de l’année.

 Ofori-Atta a déclaré aux législateurs que l’eau serait fournie gratuitement au cours des trois prochains mois et que ces programmes relèvent du programme gouvernemental de lutte contre le coronavirus et de revitalisation des entreprises (CARES).

 Selon le ministre, le programme CARES entraînera également la réduction de la taxe sur les services de communication (CST) qui va passer de 9% à 5% pour les six prochains mois.

 Selon les médias locaux, le ministre a confié au Parlement que le gouvernement établirait un mécanisme de garantie de deux milliards de cedi (GH ¢) pour soutenir tous les secteurs d’activité et le maintien de l’emploi. 

Les mêmes médias ont indiqué que ces programmes CARES annoncés par le ministre faisaient partie de la revue budgétaire à mi-parcours du ministre des Finances aux parlementaires, dans laquelle il expliquait qu’un investissement de 100 milliards de GH ¢ serait réalisé de 2021 à 2023 et que 70 milliards de GH ¢ proviendraient du secteur privé.

 Selon le ministre, ces mesures « permettront non seulement de survivre à cette pandémie, mais aussi de nous rétablir et de prospérer », ajoutant que « le gouvernement est en train de mener des actions de redressement et de revitalisation pour une durée de trois ans et demi ».

Crise malienne: arrivée à Bamako du président ivoirien Alassane Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara est arrivé, jeudi fin de matinée à Bamako où il tentera avec plusieurs de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de trouver une solution à la crise malienne.A sa descente d’avion dans la capitale malienne, le président ivoirien a été accueilli par son homologue malien, Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.

Selon la présidence ivoirienne, le chef de l’Etat Alassane Ouattara prendra part, aux côtés de plusieurs de ses pairs, à une mission des Chefs d’Etat de la CEDEAO conduite par le Président en exercice de cette organisation, Mahamadou Issoufou, en vue de la résolution de la crise au Mali.

Depuis quelques semaines, le Mali est confronté à une grave crise politique qui oppose le président Ibrahim Boubacar Keïta et ses opposants. Ces derniers réclament son départ immédiat.

La délégation présidentielle, composée notamment de l’Ivoirien Alassane Ouattara, du Nigérien Mahamadou Issoufou, du Ghanéen Nana Akufo-Addo et du Sénégalais Macky Sall, se déplace au Mali suite à l’échec d’une première tentative de médiation de la CEDEAO dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, qui a achevé dimanche une visite débutée le mercredi 15 juillet dernier.

M. Ouattara regagnera Abidjan en fin de journée, ajoute la même source.

Covid-19: la BAD prévoit un rebond de la croissance en Afrique de 3% en 2021

L’Afrique devrait connaître un rebond de sa croissance économique de 3% en 2021 contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020 si la crise de la Covid-19 n’est pas jugulée, prévoit la Banque africaine de développement (BAD) dans le supplément d’un rapport sur les «Perspectives économiques en Afrique 2020 ».Dans une évaluation socio-économique complète de l’impact de la pandémie, la Banque africaine de développement relève que la croissance devrait rebondir à 3% en 2021, contre -3,4% dans le pire des scénarios pour 2020, mentionne une note dont APA a reçu copie.

Selon le supplément du rapport, près de 49 millions d’Africains pourraient être plongés dans l’extrême pauvreté à cause de la pandémie, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, où la pandémie continue de progresser.

Les prévisions du supplément aux Perspectives économiques en Afrique de la Banque, publié le 30 janvier, soulignent que la croissance de l’Afrique était, auparavant, prévue à 3,9 % en 2020 et à 4,1 % en 2021.

En outre, le supplément avertit que les perspectives de croissance pour 2021 et au-delà dépendraient largement de l’efficacité des gouvernements africains à aplatir la courbe de l’épidémie et des politiques de réouverture des économies.

Dans ce contexte, les gouvernements et les partenaires au développement doivent intervenir de manière mieux coordonnée, plus ciblée et plus rapide pour limiter efficacement les répercussions de la crise de la Covid-19, fait observer la BAD.

« Pour rouvrir les économies, les décideurs politiques devraient adopter une approche progressive et graduelle qui évalue soigneusement les compromis entre le redémarrage trop rapide de l’activité économique et la préservation de la santé des populations », a déclaré Charles Leyeka Lufumpa, économiste en chef par intérim et vice-président pour la Gouvernance économique et la gestion des connaissances à la Banque.  

Les activités économiques peuvent être relancées progressivement sur la base des risques de transmission des différents secteurs, indique le rapport qui relève que sur le plan clinique, seuls 21 des 54 pays d’Afrique ont les moyens de faire face aux épidémies.

Le supplément ressort que la courbe de la pandémie en Afrique est en train de s’aplatir progressivement. Cependant, compte tenu des insuffisances des systèmes de santé et de la protection sociale, le virus reste une menace pour les vies humaines.

Selon le rapport de la Banque, l’Afrique pourrait perdre entre 145,5 milliards et 189,7 milliards de dollars américains de croissance en 2020.

Hanan Morsy, la directrice du Département des politiques macroéconomiques, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement affirme que le supplément des Perspectives économiques en Afrique 2020 montre que pour la première fois depuis un demi-siècle, l’Afrique serait confrontée à une récession économique en raison des retombées de la pandémie de la Covid-19.

Cela affecterait les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté car on estime que 49 millions d’Africains pourraient être poussés dans la pauvreté, avec environ 30 millions d’emplois sur le point de disparaître.

 L’institution suggère également de nouvelles politiques de régulation du marché du travail destinées à protéger les salariés et les emplois, ainsi que des politiques structurelles devant permettre aux économies africaines de se reconstruire et d’améliorer leur résilience face aux chocs futurs.

Le tourisme, les transports et les loisirs seront certainement les secteurs qui tarderont le plus à repartir. Entre 2017 et 2018, le secteur du tourisme et des voyages en Afrique avait progressé de 5,6 % (moyenne internationale de 3,9 %), poursuit la note.

Selon Morsy, le supplément prévoyait que dans le pire des cas, 49 millions d’Africains supplémentaires pourraient être poussés vers l’extrême pauvreté par les conséquences de la pandémie. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique (en usant du seuil de pauvreté international de 1,90 $) pourrait atteindre 453,4 millions en 2020 en raison de la pandémie, contre 425,2 millions dans un scénario sans pandémie.

Selon les auteurs du supplément, les populations d’Afrique de l’Ouest et du centre courent un risque plus élevé de tomber dans l’extrême pauvreté en raison de la pandémie, mais le Covid-19 pourrait également aggraver la pauvreté en Afrique orientale et australe.

Les cas confirmés de Covid-19 dans 54 pays africains s’élevaient à 304 642 pour 8 087 décès signalés au 22 juin 2020. Mais selon le supplément, en réalité les chiffres rapportés étaient probablement plus élevés en raison des capacités de test limitées dans la plupart des pays, conclut la note.

Ghana : Décès d’Alfred Kotey, ancien champion du monde de boxe

L’ancien champion du monde de boxe (WBO) des poids coqs, Alfred ‘Cobra’ Kotey, du Ghana, est décédé à New York au Etats-Unis à l’âge de 52 ans, des suites d’une longue maladie.Kotey a représenté le Ghana aux JO de de Séoul en 1988 et à régné en tant que champion de la World Boxing Organisation (WBO) entre 1994 et 1995. Il l’était l’un des boxeurs les plus habiles du Ghana.

Selon les médias locaux, Kotey a battu Rafael DalValle de Porto Rico le 30 juillet 1994 pour remporter le titre WBO à Londres et a aussi remporté le titre Inter Continental Lightweight de la Fédération mondiale de boxe (WBF).

S’exprimant sur la mort de l’ancien champion, Yoofi Boham, qui a conduit Kotey à son triomphe au titre mondial en 1994, a déclaré que l’ancien champion était l’un des meilleurs combattants de sa génération.

M. Boham a déclaré au Graphic Sports du Ghana que le défunt boxeur était sous assistance respiratoire dans un hôpital de New York ayant perdu la mémoire et étant resté sans voix pendant un certain temps.

Il a expliqué que Kotey était un boxeur exceptionnel dont la paresse l’empêchait de rester au sommet du sport pendant sa carrière aux Etats-Unis.

« Alfred était un boxeur fantastique, qui aurait pu atteindre de plus hauts sommets, n’eût été sa paresse à un moment donné de sa carrière. Il était concentré et travaillait plus dur jusqu’à ce que je le déménage aux Etats-Unis.

« Il a réussi à devenir un champion du monde, mais je pense qu’il aurait pu régner longtemps s’il était resté le combattant travailleur et concentré que je connaissais quand il était boxeur amateur », a déclaré M. Boham.

Né à Bukom à Accra le 3 juin 1968, Kotey a représenté son pays aux Jeux olympiques d’été de 1988 avant de devenir professionnel en novembre de la même année.

En juillet 1994, le défunt boxeur est devenu le cinquième champion du monde ghanéen, après sa victoire sur Rafael Del Valle de Porto Rico.

Il a également détenu les titres ouest-africains et du Commonwealth des poids mouche en 1989 et 1990 respectivement.

Ghana : début des inscriptions sur les listes électorales à Accra

De nombreux Ghanéens sont sortis en grand nombre pour s’inscrire sur les listes électorales à l’échelle nationale, qui a débuté ce mardi à 7 heures, indiquent les médias locauxDes membres du personnel d’inscription ont déclaré aux journalistes que l’exercice se déroule dans le calme et que les protocoles de distanciation sociale, de lavage des mains et autres protocoles sanitaires étaient respectés.   

 La Commission électorale (CE) a déclaré que plus de 44000 agents  avaient été recrutés pour l’exercice d’inscription des électeurs en masse.

 La présidente de la Commission, Mme Jean Adukwei Mensa, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi à Accra que tous les agents avaient été bien formés pour assurer le succès de l’exercice.

 Par ailleurs, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a exhorté toutes les personnes en âge de s’inscrire sur les listes électorales tout en observant les protocoles de sécurité du coronavirus (Covid-19) dans les centres d’enregistrement.

 Dans un discours télévisé adressé à la nation lundi soir, le président Akufo Addo a appelé les Ghanéens à ne pas laisser la peur de la pandémie les empêcher de participer à l’exercice qui leur donnera le droit de voter aux élections générales du 7 décembre 2020.

Ghana: les agents de santé exonérés d’impôts pour trois mois (président)

Le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a annoncé la prolongation du programme d’incitation pour les agents de santé sur la ligne de front dans la lutte contre le coronavirus, pour une nouvelle période de trois mois.S’exprimant dimanche soir dans sa 13ème allocution télévisée sur les mesures renforcées contre la pandémie de Covid-19, le président Akufo Addo a exhorté les agents de santé à rester professionnels et compatissants dans l’exécution de leur mandat de sauver des vies.

Selon le président, tous les agents de santé ne paieront aucun impôt sur le revenu pour les trois prochains mois, « c’est-à-dire juillet, août et septembre ».

Les médias locaux ont rapporté lundi que le président Akufo Addo aurait déclaré que tous les agents de santé en première ligne, tels que définis par le ministère de la Santé, continueraient de recevoir l’allocation supplémentaire de 50% de leur salaire de base par mois, pour juillet, août et septembre.

Il a également exhorté ceux qui présentent des symptômes de l’infection virale tels que la toux ou les éternuements avec perte d’odeur et de goût à se présenter immédiatement au poste de santé le plus proche pour un traitement.

Le Ghana Health Service, selon lui, a rapporté que la plupart des patients, perdus à cause du virus, sont décédés soit à leur arrivée à l’hôpital, soit dans les 48 heures après leur arrivée au centre de santé.

Le leader ghanéen avait annoncé lors de son cinquième discours présidentiel, le dimanche 5 avril, un ensemble d’incitations pour les agents de santé en première ligne afin de motiver et d’apprécier leurs efforts et leurs sacrifices pour lutter contre la maladie respiratoire d’avril, mai et juin.

Il a noté que le Ghana comptait 4.245 cas actifs avec 294.867 tests réalisés et 12.994 guérisons à la date du dimanche 28 juin, décrivant ces chiffres comme étant parmi les plus élevés en Afrique.

Ghana: Accra frappée par un séisme

Mercredi soir, la capitale ghanéenne Accra a été secouée par un tremblement de terre de magnitude 4, qui a poussé les habitants terrifiés à fuir à la recherche d’un lieu plus sûr.Les médias locaux ont rapporté que les maisons avaient été secouées par le tremblement qui a duré près de dix minutes et à une profondeur estimée à 10 km à 22 h 57.

Des habitants des quartiers résidentiels de la capitale ont été vus en train de courir sans aide alors que les tremblements secouaient le sol dans plusieurs parties d’Accra.

L’Autorité géologique du Ghana a averti que la secousse indiquait un tremblement de terre imminent dans la ville.

Selon cette Autorité, le tremblement de mercredi soir était d’une amplitude de 3,7, avant le tremblement principal dont l’amplitude était de 4,2 sur l’échelle de Richter qui en compte 9.

Il y a eu une réplique mesurée à 3,5 sur la même échelle de Richter.

Ghana: le ministre de la Santé contaminé par le nouveau coronavirus

Le ministre ghanéen de la Santé, Kwaku Agyeman-Manu, a été admis au Centre médical de l’Université du Ghana (UGMC) après avoir été infecté par le coronavirus.Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a déclaré dimanche que le ministre de la Santé, 64 ans, avait été admis à l’hôpital mardi dernier et qu’il était dans un état stable.

Il a révélé que le ministre avait contacté le virus dans l’exercice de ses fonctions et lui avait souhaité un prompt rétablissement.

Les médias locaux ont rapporté lundi que le ministre était l’un des principaux responsables du gouvernement à l’avant-garde de la lutte du Ghana contre le Covid-19, et qu’il n’avait pas été vu en public depuis la séance d’information régulière du ministre sur le Covid-19 tenue le 28 mai dernier.

Les rapports rappellent que lors de la réunion d’information du 14 mai, le ministre avait exhorté les Ghanéens à apprendre à vivre avec le coronavirus parce qu’il s’est installé, soulignant que la seule façon d’éloigner le virus est d’observer les protocoles.

Message de condoléances du Président Nana Addo suite au décès de Nkurunziza

Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a présenté ses condoléances au gouvernement et peuple burundais suite au décès de leur président sortant, Pierre Nkurunziza.Nkurunziza, 55 ans, est décédé le lundi 8 juin 2020 des suites d’un arrêt cardiaque.

Le Président Nkurunziza devait remettre le pouvoir en août prochain, au vainqueur de l’élection présidentielle de mai dernier après avoir gouverné le Burundi pendant 15 ans. Le président du Parlement burundais devrait pour l’instant prendre en charge les affaires du pays, selon les médias internationaux.

« Le peuple ghanéen et moi-même adressons nos plus sincères condoléances au gouvernement et au peuple de la République du Burundi, après la triste nouvelle du décès de leur président, Son Excellence Pierre Nkurunziza. Que son âme repose dans une paix parfaite », ont rapporté jeudi les médias locaux citant le président Akufo-Addo.

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Covid-19: Le Ghana enregistre un taux d’inflation de 11,3% en mai

Le taux d’inflation du Ghana est passé à 11,3% en mai contre 10,6% enregistré en avril 2020, à cause de la pandémie de coronavirus qui a affecté l’indice général des prix des biens et services dans le pays.L’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, a montré que la hausse par rapport au chiffre d’avril était de 0,7%, a indiqué le professeur Samuel Annim, le Statisticien du gouvernement ghanéen.

Les rapports ont noté que l’inflation mensuelle entre avril et mai de cette année était de 1,7%, tandis que la composante Aliments et boissons non alcoolisées a enregistré un taux d’inflation annuel de 15,1%, en hausse de 0,7 point de pourcentage par rapport au 14,4% enregistré en avril.

« Cela signifie que la nourriture est le principal moteur de l’inflation d’une année sur l’autre », a déclaré le professeur Annim.

 L’ESG a expliqué que l’inflation des produits importés était de 4,8% contre 14,1% en moyenne pour les produits locaux, ce qui représente le taux d’inflation locale le plus élevé et le taux d’inflation des produits importés le plus bas depuis le dégrèvement d’août 2019.

Ghana : le coronavirus cause 170 millions de dollars de perte au tourisme

La ministre ghanéenne du Tourisme, des Arts créatifs et de la Culture, Mme Barbara Oteng Gyasi, a déclaré que le secteur du tourisme du Ghana avait perdu environ 171 millions de dollars de revenus de mars à juin de cette année, en raison de la pandémie de coronavirus.Le ministre a confié aux journalistes à Accra que la perte de revenus était due en grande partie à la fermeture des frontières du pays au trafic humain visant à d’empêcher l’importation du virus dans le pays.

Vendredi, les médias locaux ont indiqué, citant le ministre, que le total des recettes des arrivées de touristes en 2019 était de 3,312 milliards de dollars.

Selon les rapports, le ministre a révélé que les opérateurs du secteur du tourisme et de l’hôtellerie peuvent demander le soutien du programme de réduction de la Covid-19 d’un montant de 600 millions de cedis du gouvernement, ainsi que de l’allocation de 4 millions de dollars américains pour le développement de sites touristiques et cette année, ainsi que des cinq millions de dollars pour le soutien aux entreprises touristiques.

Covid-19: le PME alloue 68 millions US à cinq pays africains

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) octroie 68 millions de dollars à cinq pays africains, à savoir le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Rwanda, et la Zambie, pour la riposte du secteur de l’éducation à la pandémie de coronavirus.Les 60 millions de dollars pour cinq nouveaux financements vont soutenir l’éducation de jusqu’à 30,5 millions d’enfants touchés par les fermetures des écoles à cause du coronavirus dans ces cinq pays africains, alors que les 7,5 millions de dollars sont destinés à mettre en place de meilleures possibilités et pratiques en matière d’apprentissage, rapporte un communiqué du PME.

Le Ghana recevra 15 millions de dollars pour soutenir l’apprentissage continu, et la remise en marche et la résilience du système éducatif. « Cela permettra de financer l’apprentissage à distance via la radio et la télévision, des services d’assistance en ligne et hors ligne pour soutenir les enseignants et les apprenants, et une plateforme numérique destinée à rendre les ressources pédagogiques facilement accessibles », explique le PME.

Au Malawi, le financement de 10 millions de dollars soutiendra les efforts du gouvernement à garantir que les initiatives d’enseignement à distance soient accessibles aux élèves. Les fonds du PME seront utilisés pour acheter des radios et des tablettes solaires pour soutenir des solutions d’apprentissage numérique innovantes pour les enfants vulnérables ayant un accès limité à l’électricité.

Pour le Mozambique, un financement du PME de 15 millions de dollars aidera le ministère de l’Éducation à mettre en place une équipe de gestion de crise, à fournir des programmes d’enseignement à distance par la radio, la télévision et Internet, et à assurer un soutien psychosocial aux enfants souffrant de stress, d’anxiété et de traumatisme causés par la fermeture des écoles.

Lorsque les écoles rouvriront, des manuels seront redistribués dans les endroits prioritaires et des cours de rattrapage cibleront les élèves qui ont pris du retard, notamment ceux ayant des besoins éducatifs spéciaux.

S’agissant du Rwanda, le financement de 10 millions de dollars soutiendra un programme d’enseignement par la radio et la télévision, l’apprentissage en ligne, ainsi qu’une campagne publique pour prévenir les violences sexistes et les grossesses chez les adolescentes. Le financement aidera également les écoles au moment de leur réouverture en les équipant d’installations de lavage des mains, en fournissant des repas aux enfants à risque et en formant les enseignants à la sécurité dans les écoles.

En Zambie, le financement de 10 millions de dollars servira à développer des programmes d’apprentissage par la radio et à fournir des radios aux enfants défavorisés.

« Bien que les écoles restent fermées, les capacités des enseignants à fournir un soutien à distance, à surveiller la continuité de l’apprentissage et à fournir un soutien psychosocial aux élèves seront renforcées. Pour préparer la réouverture des écoles, le financement soutiendra l’élaboration de directives spécifiques relatives à la sécurité dans les écoles et la mise en place de points d’eau potable dans 150 écoles », conclut le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Il révèle que les écoles restent fermées pour plus de 786 millions d’enfants dans les pays en développement, qui étaient déjà confrontés à une profonde crise de l’apprentissage avant le début de la pandémie. Les fermetures d’écoles aggraveront les inégalités existantes, les filles et les enfants défavorisés risquant de subir de plus grandes pertes en matière d’apprentissage.

Accra réceptionne des échantillons du « Covid-Organics » malgache

Le ministère ghanéen de l’Information a annoncé que le Ghana avait reçu des échantillons du remède Malgache à base de plantes contre la Covid-19, connu sous le nom de « Covid-Organics ».Dans le compte Twitter officiel du ministère, l’Autorité alimentaire et pharmaceutique du pays (FDA), par l’intermédiaire du Centre de médecine végétale, a commencé à tester le médicament pour confirmer son efficacité.

 Le remède à base de plantes est produit à partir d’Artemisia, une plante dont l’efficacité contre le paludisme a été prouvée.

 Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé l’utilisation de tout remède à base de plantes contre la Covid-19, qui n’a pas fait l’objet d’essais scientifiques pour établir l’efficacité et la sécurité des médicaments, le président Malgache Andry Rajoelina, a lancé le médicament à base de plantes et a entrepris d’envoyer des échantillons à de nombreux pays africains pour qu’ils les utilisent pour traiter le virus.

 Le Nigeria a reçu des échantillons de cette plante médicinale de la part du président Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau, qui a rendu visite au président Muhammadu Buhari à Abuja samedi. Le dirigeant nigérian a déclaré que ce remède serait envoyé aux institutions du pays pour vérification.

Ghana: l’inflation grimpe à 10,6% en avril

Le statisticien du gouvernement ghanéen, le professeur Samuel Kobina Annim, a déclaré que l’inflation du pays pour le mois d’avril est montée à 10,6%.

Le Pr. Annim a déclaré lors d’une conférence de presse à Accra que le chiffre de l’inflation pour le mois d’avril était plus élevé que celui de 7,8% enregistré en mars de cette année ; chiffre qu’il a décrit comme étant le plus élevé depuis août 2019.

 Ce chiffre élevé, a-t-il expliqué, était dû en grande partie à la hausse des prix du gari, du manioc frais, de l’igname et du plantain, entre autres produits du panier alimentaire et des boissons non alcoolisées.

 Le statisticien du gouvernement a également imputé la hausse du taux d’inflation en avril aux restrictions imposées aux déplacements dans la région du Grand Accra et dans certaines parties des régions d’Ashanti et du centre.

 

Selon lui, les restrictions ont fait monter en flèche les prix des biens et des services, en particulier ceux du panier alimentaire, ce qui a entraîné un pic de l’inflation à 10,6% en avril.

 

Selon les médias locaux jeudi, l’inflation alimentaire mensuelle s’élevait à 6,4%, indiquant qu’entre mars 2020 et avril 2020, le niveau moyen des prix des denrées alimentaires et des boissons non alcoolisées a augmenté de 6,4%.

Covid-19: des parlementaires pour l’annulation de la dette des pays pauvres

Plus de 300 parlementaires d’une vingtaine de pays ont demandé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale d’annuler la dette des pays pauvres face au contexte de la pandémie de Covid-19.L’annulation de la dette des pays pauvres est « la moindre des choses que la Banque mondiale, le FMI et d’autres institutions financières internationales devraient faire pour empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes », selon le sénateur américain Bernie Sanders, cité par l’agence Reuters.

L’ancien candidat aux Primaires démocrates pour l’élection américaine de 2020 est à l’origine de cette initiative avec sa camarade Ilhan Omar, représentante démocrate de l’Etat de Minnesota au Congrès des États-Unis. Parmi les signataires, originaires de tous les continents, figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem.

Ainsi pour Sanders, les pays pauvres doivent pouvoir mobiliser l’ensemble de leurs faibles ressources pour protéger leur population plutôt que de rembourser des « dettes insoutenables » dues aux grandes institutions financières internationales.

Les signataires jugent par ailleurs que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril.

La Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa note de crédit et limiter sa capacité à fournir des financements à moindre coût à ses membres.

Au plan africain, plusieurs leaders d’opinion comme le président sénégalais Macky Sall ont plaidé pour l’annulation de la dette des pays du continent, qui sont parmi les plus pauvres du monde.

Il est soutenu dans cette initiative par son homologue français, Emmanuel Macron.

La Banque Mondiale a indiqué dans un rapport, en avril, que l’Afrique allait vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Toutefois, la « coopération » entre les pays pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Sur plus de quatre millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde et près de 300.000 décès, selon un décompte fait mercredi après-midi depuis le début de la pandémie, le continent dénombre quelque 69.000 malades et plus de 2400 morts.

Ghana : une banque octroie 5 millions de dollars pour des médicaments anti-Covid-19

La filiale ghanéenne de l’agence de crédit EXIM Bank a annoncé sa collaboration avec le Centre de recherche et de produits pharmaceutiques, affirmant qu’elle va lui accorder cinq millions de dollars pour produire localement de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine.Alors que certains pays africains intensifient leurs efforts pour trouver le remède à la pandémie, EXIM Bank a déclaré qu’elle était prête à donner cette somme à la succursale du groupe Tobinco pour développer au Ghana ce traitement pharmaceutique contre le coronavirus, rendu célèbre par l’infectiologue français Didier Raoult.

 « EXIM Ghana a été très impressionnée par l’utilisation par Tobinco d’une précédente subvention accordée au groupe et, par conséquent, était prête à avancer un nouveau montant de 5 millions de dollars pour aider à lutter contre la pandémie dans le pays », a déclaré le président de son conseil d’administration, Kwadwo Boateng Genfi, en marge d’une visite au Centre de recherche et de produits pharmaceutiques. 

 Par ailleurs, a-t-il ajouté, sa structure s’intéresse beaucoup aux efforts ghanéens pour contenir la pandémie

 Selon le journal The Daily Graphics de ce lundi, les patients du Covid-19 traités avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine se rétablissent rapidement même si les médicaments ne sont pas disponibles à grande échelle dans le pays.

 De plus, le coût du médicament a augmenté en flèche sur le marché international. 

 Néanmoins, beaucoup de pays continuent de l’utiliser pour soigner leurs patients. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se montre toujours sceptique, justifiant sa position par le fait qu’elle n’a pas toutes les preuves de l’efficacité de l’association hydroxychloroquine et azithromycine contre le Covid-19.

 Ce traitement divise au-delà des scientifiques, les politiciens. Aux États-Unis, pays qui enregistre le plus de cas et le plus endeuillé au monde, le président Donald Trump a très tôt exhorté les médecins à prescrire de l’hydroxychloroquine aux patients atteints de Covid-19, convaincu de son efficacité. 

 Mais le docteur Anthony Fauci, éminent médecin américain spécialiste des maladies infectieuses, a averti qu’il n’y avait pas de preuve concluante pour appuyer cet argument.