Capital naturel : L’Afrique vers une nouvelle ère de planification

Addis-Abeba, le 28 mai 2024 – L’intégration du capital naturel dans les stratégies économiques africaines est désormais cruciale, a plaidé hier Antonio Pedro, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Devant les nations africaines réunies au sommet annuel de l’African Natural Capital Alliance, Pedro a appelé à dépasser les indicateurs traditionnels comme le PIB et à reconnaître la valeur inestimable du capital naturel du continent.

« Les solutions basées sur la nature sont essentielles pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) et préserver la biodiversité », a-t-il insisté.

Le cadre de stratégie nationale pour la nature, élaboré en collaboration avec le CEA et FSD Afrique, offre un modèle pour une prise de décision et une élaboration de politiques fondées sur des données probantes.

Cette approche vise une gestion efficace des richesses naturelles et la promotion d’une économie verte et bleue inclusive, alignée sur les ODD.

Pedro a également souligné l’immense potentiel économique de l’Afrique en matière de tarification du carbone.

Une étude du CEA et Dalberg estime que le continent pourrait générer jusqu’à 82 milliards de dollars par an si le prix du carbone atteignait 120 dollars par tonne de CO2.

Pour concrétiser ce potentiel, Pedro a exhorté les pays africains à éliminer la fragmentation du marché et à établir des marchés de crédit carbone de haute intégrité.

En somme, les déclarations de Pedro retirent une prise de conscience croissante de la valeur inhérente du capital naturel et de son rôle indispensable dans la poursuite d’un développement durable et résilient en Afrique.

Gilbert F. Houngbo pour la justice sociale à UNSupplyChain Forum

Dans un monde en quête de durabilité, Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), met en lumière l’importance de la justice sociale dans l’évolution des chaînes d’approvisionnement.

À l’occasion du récent Forum UN Global Supply Chain, Gilbert F. Houngbo a exprimé une vision ambitieuse pour l’avenir du travail. Selon lui, la transition vers des sociétés plus durables offre une “occasion en or” pour les chaînes d’approvisionnement mondiales. Ces dernières, souvent critiquées pour leurs conditions de travail précaires, se trouvent à un tournant décisif.

Houngbo insiste sur le fait que c’est le moment idéal pour intégrer des pratiques de justice sociale dans ces réseaux complexes. Il appelle à la création d’emplois inclusifs et de qualité, qui non seulement respectent les droits des travailleurs mais favorisent également l’égalité des sexes et la protection sociale.

En somme, Le message de Houngbo est clair : les entreprises émergentes dans les chaînes d’approvisionnement ont la responsabilité de façonner un avenir où la justice sociale n’est pas un idéal lointain, mais une réalité tangible. En saisissant cette opportunité, nous pouvons assurer que le progrès économique va de pair avec l’amélioration des conditions de vie et de travail pour tous.

Il est important de souligner, en outre, que Le Global Supply Chain Forum de l’ONU est le premier forum international consacré aux problématiques de la chaîne d’approvisionnement organisé conjointement par la CNUCED et le gouvernement de la Barbade. Le 21 mai, il a débuté au centre Lloyd Erskine Sandiford à Bridgetown, Barbade, et prendra fin le 24 mai 2024.