Covid-19: sit-in d’agents de la santé à Abidjan pour réclamer 14 mois de primes impayées

Plus de 100 agents de santé en Côte d’Ivoire ont observé mardi un sit-in au Cabinet du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, à Abidjan, pour réclamer 14 mois de primes Covid-19 impayées.

Avec des banderoles rouges sur le front, pour signaler leur mécontentement, ces agents de santé de diverses catégories, ont pris d’assaut le Cabinet du ministère pour revendiquer « 14 mois de primes Covid-19 impayées ».

Sur des pancartes tenues par des agents, l’on pouvait lire « Où est notre prime Covid-19 ? Qui a pris les primes affectées depuis avril 2020 aux médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers, sages-femmes et TSS (technicien supérieur de la santé) ? ». 

Dr Ziao Karna, porte-parole du mouvement, a indiqué à la presse que ce sit-in vise à protester contre le non-paiement des primes Covid-19 « depuis le 3 avril 2020, jusqu’aujourd’hui, et cela fait 14 mois que nous n’avons reçu aucune prime de la part du ministère ».

Le 31 juillet 2020, des démarches ont été menées auprès du Cabinet de M. Aka Aouélé, le ministre précédent qui « avait donné accord pour que ceux qui ont pris service depuis le 3 avril 2020 perçoivent leurs primes », a fait savoir Dr Ziao Karna.

Selon Dr Ziao Karna, ces négociations dirigées par son directeur de Cabinet ont abouti à « un prolongement budgétaire d’environ 4 milliards Fcfa qui a été fait par l’Etat de Côte d’Ivoire ». Ensuite, 3,5 milliards Fcfa ont été décaissés sur les 4 milliards.

Depuis février jusqu’aujourd’hui, « nous sommes dans la souffrance », pas de promesse tenue et « nous travaillons comme les autres agents de santé sur le terrain », a-t-il ajouté, précisant que 4.166 ayant-droits sont concernés (médecins, pharmaciens, dentistes, infirmiers…).

« Notre appel au nouveau ministre, Pierre Dimba, c’est de tout mettre en œuvre pour qu’ on puisse être payé les jours à venir pour résoudre notre problème, et qu’ il,puisse nous donner une date », a-t-il poursuivi, soutenant que c’est un « problème administratif ». 

Après la nomination du nouveau ministre de la Santé, toutes les démarches également entreprises ont été « vaines », a-t-il relevé. La pandémie de Covid-19 en Côte d’Ivoire aujourd’hui semble être maîtrisée

Le nombre de cas confirmés de Covid-19 en Côte d’Ivoire a atteint plus de 47.490 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. A ce jour, le pays compte près de 200 cas actifs. 

Caoutchouc: la Côte d’Ivoire vise 100% de sa transformation primaire en 2025

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, qui capte 0,5% des 350 milliards de dollars de chiffres d’Affaires au niveau mondial dans la filière, vise 100% de sa transformation primaire en 2025.

« La Côte d’Ivoire veut doubler sa production de caoutchouc d’ici à 2025 et porter son taux de transformation primaire à 100%, tout en amplifiant radicalement celui de la transformation secondaire », a déclaré son Premier ministre, Patrick Achi, lors du 1er Sommet mondial virtuel sur le caoutchouc, abrité par Abidjan.

Le pays, dira-t-il, ne veut pas « rester dans cet éternel statut de producteur de base », qui comprend la plus grande part de pénibilité, mais voudrait accélérer la transformation pour créer davantage de valeurs ajoutées.

« Il nous faut agir sur deux fronts, d’une part, transformer la production locale pour conserver la valeur ajoutée, et d’autre part, améliorer l’intégration des produits dans les circuits internationaux » de façon durable, a-t-t-il ajouté. 

Il a relevé que la Côte d’Ivoire, premier producteur d’Afrique avec 950.000 tonnes en 2020, soit 80% de la production du continent, et quatrième mondial, affiche « une progression de trois places en trois ans, mais aussi de la force de son ambition nationale ».

Le Premier ministre ivoirien a fait observer que sur « un chiffre d’Affaires annuel de 350 milliards de dollars au niveau mondial dont la Côte d’Ivoire ne capte que 0,5%, alors qu’elle assure 7,5% de la production mondiale, c’est-à-dire un ratio de 1 à 15 ».

Au regard de l’économie du caoutchouc, il a soutenu que plus de 80% des flux financiers de la filière ne se trouvent pas dans la production, mais dans la transformation, c’est pourquoi la Côte d’Ivoire veut s’affirmer sur ce segment.

« Après des difficultés rencontrées ces trois dernières années, la filière hévéa doit rapidement retrouver son équilibre », a dit le ministre d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi.

« L’Etat vise la transformation de toute la production nationale grâce aux mesures d’accompagnement et la forte implication des acteurs de la première transformation locale », a-t-il souligné.

De ce fait, le gouvernement ivoirien s’est donné pour objectif de « soutenir l’usinage du caoutchouc naturel de 400.000 tonnes supplémentaires et d’améliorer d’ici à 2025 le revenu des producteurs », a-t-il poursuivi.

La filière hévéa en Côte d’Ivoire compte 150.000 producteurs, 40.000 saigneures et fait vivre 1,2 million de personnes.

Des signaux verts pour les économies subsahariennes (BM)

Les nouvelles perspectives économiques de la Banque Mondiale (BM) projettent une croissance de 2,8 % cette année pour la région Afrique subsaharienne.L’optimisme est de rigueur pour les économies de l’Afrique subsaharienne. En effet, selon les perspectives économiques mondiales publiées ce mardi par la BM, elles devraient renouer avec la croissance après leur première récession depuis plus de 25 ans. Pour cette année, la croissance devrait atteindre 2,8 %, et s’accélérer à 3,3 % en 2022 grâce à la hausse de la demande extérieure, essentiellement en provenance de la Chine et des États-Unis, la hausse des prix des produits de base et l’endiguement de la pandémie.

Au Nigéria, première puissance économique du continent, la croissance devrait rebondir à 1,8 % en 2021 et 2,1 % en 2022, sous réserve d’une hausse des prix du pétrole, de réformes structurelles dans ce secteur et d’une gestion des taux de change flexible et fondée sur le marché, souligne le rapport.

Ce dernier informe que l’Afrique du Sud, 2ème économie du continent, devrait afficher une croissance de 3,5 % cette année et de 2,1 % en 2022. Les pressions budgétaires et la faible augmentation des investissements publics assombrissent les perspectives à court terme du pays, dont la croissance potentielle continue d’être entravée par des obstacles structurels, note le document.

Dans la troisième économie de la région, l’Angola, la croissance devrait atteindre 0,5 % en 2021 et 3,3 % en 2022, soutenue par la hausse des prix pétroliers et des dépenses publiques.

Ailleurs dans la région, la croissance devrait grimper à 2,4 % en 2021-22 dans les pays exportateurs de produits industriels autres que les trois pays précités. L’activité économique sera plus dynamique dans les pays exportateurs de produits agricoles. La croissance devrait s’y accélérer pour atteindre 4,5 % par an en moyenne en 2021-22.

Ce brin d’espoir qui souffle dans la région n’aura cependant pas un impact réel sur les niveaux de revenu par habitant. En 2022, ils devraient être inférieurs de 4 % en moyenne à ceux observés en 2019. Selon les auteurs du rapport, la situation sera particulièrement difficile dans les pays fragiles ou touchés par un conflit, avec des prévisions de production pour 2022 en recul de 5,3 % en moyenne par rapport à 2019.

Par ailleurs, relève le rapport, les pays de la région sont exposés à des risques de dégradation qui seraient consécutifs à une baisse des prix pétroliers, l’insécurité alimentaire, des risques d’inondations et de sécheresses qui pourraient détruire les récoltes, pousser les prix des aliments à la hausse et peser lourdement sur la consommation des ménages.

En outre, poursuit le document, l’intensification des conflits pourrait freiner les dynamiques de reprise. Une hausse soudaine du coût des emprunts souverains pourrait aussi créer des tensions financières dans certains pays, et le fardeau de la dette et les pressions budgétaires pourraient encore s’alourdir.

De plus, ajoute le rapport, les difficultés d’achat et les problèmes logistiques continueront d’entraver les campagnes vaccinales. Cela, malgré la fourniture de vaccins dans le cadre du mécanisme COVAX. Il est à prévoir que les incertitudes politiques et les effets persistants de la pandémie retarderont d’importants investissements dans l’infrastructure et les industries extractives et freineront la reprise en République centrafricaine, en Guinée équatoriale, au Niger et au Kenya.

A contrario, les campagnes de vaccination pourraient être plus rapides qu’anticipé, ce qui rétablirait la confiance des consommateurs et des entreprises et contribuerait à une reprise plus soutenue. De même, un redressement plus important que prévu des prix des métaux et du pétrole pourrait accroître les recettes, fait savoir la Banque Mondiale.

Covid-19 : la Fondation MasterCard promet 1,3 milliard de dollars à l’Afrique

L’institution canadienne, en partenariat avec l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), entend se déployer sur le continent noir afin de donner corps à son initiative : « Sauver des vies et les communautés ».Aux grands maux, les grands remèdes. Face au péril du nouveau coronavirus, la Fondation MasterCard s’engage à dégager, au cours des trois prochaines années, les fonds nécessaires à l’acquisition de vaccins « pour au moins 50 millions de personnes » en Afrique. L’annonce a été faite, ce mardi 8 juin, lors d’une réunion virtuelle.

Dans la course au vaccin, le continent noir est largué car « moins de 2 % des Africains » ont reçu au moins une dose de l’un des vaccins mis sur le marché. L’Union africaine (UA), dans sa stratégie lancée le 20 août 2020, a pour ambition déclarée d’immuniser 60 % de sa population d’ici la fin 2022. Soit environ 750 millions de personnes ou la totalité de la population adulte de l’Afrique. À ce jour, elle est proche de la barre des cinq millions d’infections pour plus de 130.000 décès.

Pour la réussite de son entreprise colossale, l’UA peut dorénavant compter sur une structure qui pèse plus de 39 milliards de dollars d’actifs. Intervenant lors du webinaire, Reeta Roy, la Présidente et Directrice Générale de la Fondation MasterCard, a insisté sur la nécessité de s’acquitter d’« un impératif moral » en corrigeant « les inégalités liées à l’accès au vaccin », avant d’ajouter que « cette initiative vise à considérer toutes les vies et à accélérer la reprise économique du continent ».

La pandémie a plongé l’Afrique dans une récession économique qu’elle n’avait plus connue depuis 25 ans. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement (Bad), la Covid-19 pourrait réduire à néant « les gains durement acquis en matière de réduction de la pauvreté au cours des deux dernières décennies et faire basculer 39 millions d’individus dans l’extrême pauvreté en 2021 ».

Dans l’accord conclu entre la Fondation MasterCard et Africa CDC, quatre objectifs majeurs sont poursuivis. Il s’agit de l’achat de vaccins « sûrs et efficaces », de (leur) déploiement, du développement du capital humain pour construire un écosystème favorable à la fabrication du précieux liquide en Afrique et du renforcement des capacités de l’Africa CDC.

En outre, les deux parties ont souligné l’ancrage de l’initiative dans plusieurs principes et valeurs clés, à savoir l’inclusion de tous les pays et communautés d’Afrique, l’équité pour refléter la situation et les besoins des pays, la responsabilité en utilisant les ressources de manière appropriée, efficace et transparente, l’autonomisation de l’Afrique à travers la capacitation des gouvernements, des institutions de santé publique et des organisations de mise en œuvre, la collaboration entre les États membres et les partenaires concernés sur le terrain, et l’amélioration des systèmes de santé nationaux grâce à des investissements intelligents.

La nouvelle entente s’appuiera notamment sur les efforts du programme d’accès mondial aux vaccins anti-Covid (Covax), de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins en Afrique (Avatt) et de la communauté internationale. Combinés, les deux mécanismes devraient fournir à la population africaine entre 45 et 50 % des vaccins dont elle a besoin. C’est donc un gap de 10 à 15 % à combler pour l’Union africaine.

Tout compte fait, Dr John Nkengasong, Directeur d’Africa CDC, a soutenu que le partenariat noué avec la Fondation Mastercard constitue « une étape audacieuse vers l’établissement d’un nouvel ordre de santé publique pour l’Afrique ». Dès lors, le virologue camerounais a invité les gouvernements, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé et d’autres acteurs « à rejoindre ce mouvement historique ».

Ce n’est pas un coup d’essai pour la Fondation MasterCard. En effet, elle a déjà apporté son soutien à l’Africa CDC dans le but d’« élargir l’accès aux kits de dépistage et de renforcer la capacité de surveillance en Afrique ». Avec son concours, l’agence spécialisée de l’UA a pu effectuer plus de 47 millions de tests Covid sur le continent et former plus de 12.000 travailleurs de la santé.

Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine, participant lui aussi à la rencontre virtuelle, a fait part de son optimisme parce que, avec « ce partenariat sans précédent » dans l’histoire de l’UA, « une nouvelle page de la lutte contre la pandémie s’ouvre » sur le continent.

Guinée : la Fifa demande la suspension du processus électoral à la Féguifoot

La Fédération internationale de football association (Fifa) invoque notamment « des dysfonctionnements » dans certains organes de la Fédération guinéenne de football (Féguifoot).Le football guinéen est dans la tourmente. Le processus devant aboutir à l’élection du nouveau patron de la fédération est des plus alambiqués. Le président sortant, le milliardaire Mamadou Antonio Souaré, qui fait l’objet d’une plainte pour violation du Code d’éthique de la Fifa et conflits d’intérêts, s’est désisté sous la pression de l’instance faîtière du football mondial.

La Fifa, dans une lettre adressée le 7 juin à la Féguifoot, déclare avoir été informée, par diverses sources, de « possibles violations des statuts et règlements » applicables en matière électorale. 

Dans ce contexte, l’organisation dirigée par le Suisse Gianni Infantino soutient qu’ « il est actuellement impossible de laisser, sans autre mesure de soutien, les instances de la Féguifoot établir une feuille de route en vue d’organiser à nouveau » les élections.  

De concert avec la Confédération africaine de football (Caf), la Fifa a décidé d’envoyer en Guinée « une mission conjointe ». Objectif : discuter avec toutes les parties prenantes pour évaluer la situation. Après quoi, la Fifa entend « intervenir au besoin pour garantir un déroulement du processus électoral conforme aux exigences imposées » à toutes les associations membres.

Enfin, précise la missive, la date et l’ordre du jour de la visite de la mission conjointe Fifa-Caf seront communiqués dans les prochains jours.

Politique, justice et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement du risque d’implosion du parti au pouvoir à quelques mois des élections locales, de l’affaire Boy Djinné et de la réception au Palais des Lions du beach soccer.A propos de la « floraison de candidatures » parallèles dans la mouvance présidentielle pour les élections locales de janvier 2022, WalfQuotidien souligne que « l’autorité de Macky (Sall est mise) à rude épreuve ». Et pourtant, rappelle ce journal, le président de la République « a donné des directives fermes » dans ce sens.

Pour L’Observateur, les positions de différents membres de l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir) n’augurent rien de bon car, dit-il, cette formation politique « file droit vers une division profonde ».

Dans les colonnes de ce quotidien, Abdou Mbow, porte-parole adjoint de l’APR et membre de sa commission disciplinaire, brandit la menace de sanctions : « Chacun (doit) assumer ses déclarations. Le parti prendra ses responsabilités ».

Cité dans L’Observateur, Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord), soutient que « (Macky Sall) devrait laisser les gens choisir (leur candidat) au niveau local. (Ces) élections ont leur réalité. Compte tenu des enjeux, des responsables vont défier son autorité ».

De son côté, Le Quotidien renseigne que « Macky retrouve une ami », par allusion à Aminata Touré, prédécesseur d’Idrissa Seck à la présidence du Conseil Economique Sociale et Environnementale (CESE).

A en croire ce journal, Mimi Touré, qui fut également Premier ministre, a eu lundi un entretien avec le chef de l’Etat dans sa résidence de Mermoz (quartier huppé de la capitale). Un « tête-à-tête » après « plusieurs mois de brouille » rendu possible, selon Le Quotidien, par « l’entregent de certains amis communs ».

Sur un tout autre sujet, ce journal signale qu’ « un quatrième complice », soupçonné d’avoir « envoyé de l’argent » à Baye Modou Fall alias Boy Djinné, a été arrêté hier à Dakar. D’après Le Quotidien, « la thèse d’une complicité au sein de l’Administration pénitentiaire » est écartée dans le cadre de l’enquête sur l’évasion du célèbre prisonnier.

Libération pense le contraire car il pourrait y avoir des « complicités internes » dans la mesure où « il a été établi par bornage qu’un des deux téléphones saisis sur Boy Djinné (au moment de son arrestation), a servi, quelques heures avant l’évasion, à (émettre) plusieurs appels depuis la prison (du Camp pénal, Dakar) ».

En sport, L’AS indique que le président de la République « honore » l’équipe nationale de beach soccer ayant récemment gagné la Coupe d’Afrique de la discipline. En effet, les joueurs et les membres du staff technique empochent chacun « 10 millions F CFA ».

Le Soleil, en outre, précise que les champions d’Afrique ont été « élevés au grade de chevalier de l’Ordre national du Lion ».

Malgré leur hégémonie dans le football de plage, six sacres au total, les Lions n’avaient jamais été reçus au Palais. Dans Record, l’actuel maître des lieux a déclaré que la cérémonie d’hier est donc « une marque de reconnaissance que la nation devez depuis longtemps (à cette équipe) ».  Poursuivant dans ce quotidien d’informations sportives, Macky Sall a affirmé être « heureux de (s’) acquitter de cette dette ».

Capitaine des Lions du beach soccer, le gardien Alseyni Ndiaye a confié à Stades que cette audience, l’équipe nationale « l’attendait depuis 10 ans ». Sud Quotidien, pour sa part, se fait l’écho du second match amical de la sélection A. En effet, les protégés du sélectionneur Aliou Cissé vont en découdre, ce mardi à 19 heures à Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar), avec les Requins bleus de Cabo Verde.

Plus de 560 000 candidats à l’assaut du CEPE en Côte d’Ivoire

Les examens scolaires à grand tirage ont démarré, mardi, en Côte d’Ivoire avec le Certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE) qui mobilise pour cette session 2021 plus de 560 000 candidats sur l’ensemble du territoire national.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné a lancé dans la matinée les épreuves écrites du CEPE à l’école primaire publique (EPP) de la Reviera Golf 1 dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan avant de se rendre dans le Sud de la  capitale économique ivoirienne où elle a visité des centres de composition au Groupe scolaire Méa Kouadio de Marcory.

Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui  se soumettent à ces examens scolaires de grand tirage, notamment dans le primaire et le secondaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC. 

Au lancement officiel de ces examens le vendredi dernier, la ministre Mariatou Koné a indiqué que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Golf hôtel d’Abidjan: les agents suspendent leur grève pour les pourparlers

Les agents du Golf hôtel d’Abidjan (public) ayant entamé lundi une « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires », ont suspendu leur mouvement ce même jour, dans la soirée, pour laisser place aux négociations.

« On a suspendu parce qu’il y a le ministère qui a convoqué les deux parties (la direction et le syndicat) pour le mercredi (9 juin 2021), mais s’il n’y a pas de solutions ce mercredi, le jeudi matin on relance le mot d’ordre de grève », a dit à APA Guy-Marius Diedo, le délégué du personnel.  

M. Diedo a fait savoir « qu’il n’y a pas eu d’accord » ce lundi à l’issue des discussions entre la délégation du personnel et la direction générale au sein du réceptif hôtelier dirigé par un organe de gestion public.   

Avec des banderoles rouges arborées sur le front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées.

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ».

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. 

Fake news: l’Etat ivoirien dénonce 2 nouvelles vidéos incitant à la violence

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, dénonce deux nouvelles vidéos incitant à la violence contre des ressortissants de la sous-région, dans un communiqué.

Face à cette propagande teintée, le « gouvernement tient à rassurer sa ferme volonté de garantir la sécurité des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué publié lundi.  

Il invite par conséquent « les populations à ne pas céder à de telles manipulations, à demeurer calmes et à continuer de vaquer librement à leurs occupations », souligne le texte.    

Après la diffusion d’une vidéo (fake news) qui a suscité le 19 mai 2021 des violences contre les membres de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, deux nouvelles vidéos ont été récemment postées sur les réseaux sociaux par « des individus mal intentionnés ». 

La première vidéo présente des exécutions de personnes commises par des individus qui seraient de nationalité nigérienne sur des présumés migrants maliens, guinéens et ivoiriens. 

Cependant, la seconde vidéo, elle, est une incitation à s’attaquer aux ressortissants burkinabè vivant sur le territoire ivoirien, mentionne le communiqué. 

Ces vidéos, de même que celle à l’origine des événements du 19 mai 2021, « véhiculent de fausses informations et images de nature à provoquer des conflits entre les Ivoiriens et les ressortissants des pays de la sous-région », fait observer le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité.  

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire a démenti début juin 2021 la première vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une « scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.   

L’église catholique soutient les états généraux de l’école ivoirienne

L’église catholique a exprimé, lundi, son soutien à l’organisation des états généraux de l’école ivoirienne.

L’annonce a été faite par l’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean Pierre Kutwa à l’issue d’une rencontre avec la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Professeur Mariatou Koné.

La ministre s’est rendue chez le cardinal pour non seulement l’informer officiellement de sa nouvelle mission, mais également solliciter des prières, des bénédictions et des conseils.

Les échanges ont en outre porté sur le partenariat entre le ministère et l’église catholique ainsi que sur les états généraux de l’école ivoirienne. 

A propose des états généraux de l’école ivoirienne, Professeur Mariatou Koné  a « sollicité le soutien de l’église catholique qui détient un pan important de l’enseignement confessionnel avec une grande expertise », rapporte une note d’information reçue à APA.

 « J’envisage organiser immédiatement des rencontres avec les entités qui peuvent contribuer par leurs idées et expériences et compétences à relever les défis de la mission qui m’est confiée, action axée sur les résultats », a-t-elle souligné.

« Nous devons tous ensemble faire de la Côte d’Ivoire une puissance éducative dans un climat de paix et de sérénité et de civisme dans nos écoles. J’ai foi en une école ivoirienne capable de produire des ressources humaines de qualité pour nous conduire au développement durable et à un mieux-être partagé », a poursuivi Mariatou Koné qui a obtenu le soutien de l’église catholique.

« Mes vives félicitations pour le portefeuille qu’on lui a confié. On le lui a confié parce qu’elle a fait un travail remarquable à la Solidarité. Maintenant je crois qu’elle est à son poste », a renchéri le cardinal Jean Pierre Kutwa, parlant de Mariatou Koné.

« L’école, c’est la vitrine du pays. Si l’école forme mal ses hommes, on aura un pays qui ne vaut rien et on a confiance parce qu’elle en a les capacités », a-t-il ajouté, relevant que « quand j’ai entendu ses premières paroles, annoncer les états généraux, j’ai dit voilà quelque chose de formidable ».

Selon lui, Mariatou Koné est « arrivée à l’heure H pour faire ce travail. Pour le faire, il y a certes ses qualités humaines mais elle a besoin surtout du soutien de Dieu ».

« Nous allons soutenir ces états généraux de l’école ivoirienne par ce qu’il est important de savoir d’où nous venons, ce que nous faisons et où nous allons », a promis le cardinal, estimant que « la science sans la foi n’est que ruine de l’âme ».

« (…) Avec toute l’expérience que nous avons, nous sommes décidés à apporter notre contribution, la plus grande et la plus sincère », a poursuivi le cardinal Jean Pierre Kutwa, relevant que «l’école est la prunelle de nos yeux, c’est la vitrine de notre pays ».

« Je suis heureux et fier que le Président de la République et son Premier Ministre lui confient ce domaine car elle le maîtrise. J’en suis convaincu. Elle réussira. Elle en a les capacités », a conclu l’archevêque d’Abidjan.

Togo: ARISE IIP inaugure la première zone industrielle intégrée

ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), développeur et opérateur d’écosystèmes industriels de premier rang en Afrique, a inauguré officiellement, le 6 juin 2021, la Plateforme industrielle d’Adétikope (PIA), la première zone industrielle intégrée du pays.

La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président de la République du Togo, Faure Gnassingbé. La plateforme a pour vocation la création de chaînes à haute valeur ajoutée dans l’industrie textile au Togo, selon une note transmise à APA, lundi. 

La Plateforme industrielle d’Adétikope (PIA) devrait également permettre l’approvisionnement en matières premières, à la fabrication et à l’exportation de produits finis. Située à 15 km au nord de Lomé, PIA est le fruit d’un partenariat public-privé entre la République togolaise et ARISE IIP. 

Aligné sur le Plan National de Développement (PND) du Togo, PIA va créer 35 000 emplois locaux. Ce parc industriel intégré et multisectoriel jouera un rôle de catalyseur pour soutenir la croissance économique, l’intégration régionale et le commerce. 

Réparti sur 400 hectares, l’écosystème intégré offre une gamme d’avantages fiscaux et des infrastructures modernes facilitant la production compétitive de ressources agricoles locales, notamment le coton, la noix de cajou et le soja. 

PIA accueillera également d’autres entreprises des secteurs agroalimentaire, pharmaceutique, du recyclage et de l’automobile électrique. L’approvisionnement énergétique de PIA proviendra à 90 % de sources renouvelables. 

« Ce projet n’est qu’un exemple de ce qui peut être réalisé au Togo, lorsque la République du Togo ainsi que tous les investisseurs et toutes les entreprises qui souhaitent sérieusement créer de la valeur œuvrent en vue d’un objectif commun », a déclaré M. Faure Gnassingbé.

Il s’est félicité du fait que « malgré le contexte difficile lié à la pandémie, le projet a démarré dans les temps, il a été livré rapidement et est désormais opérationnel ». La plate-forme capitalisera par ailleurs sur les ressources naturelles abondantes du pays. 

Le chef de l’Etat a souligné qu’elle garantira que « le Togo obtienne une meilleure part de la valeur ajoutée grâce au développement de l’industrie locale afin de créer plus d’emplois pour nos jeunes. Car, PIA témoigne de l’engagement du Togo pour l’industrialisation ». 

Gagan Gupta, co-fondateur d’ARISE IIP, s’est quant à lui dit « très enthousiastes à l’idée de rassembler les acteurs de l’industrie locale et de mobiliser des investisseurs étrangers pour créer un écosystème compétitif de traitement du coton ».  

« PIA est une autre occasion pour ARISE IIP de mettre en valeur son modèle de développement industriel, un modèle qui génère des gains mutuels grâce à la transformation durable et éthique des ressources naturelles », a-t-il poursuivi, ajoutant que « le succès de PIA réside également dans un partenariat réussi avec la République togolaise, qui a mis en place le cadre réglementaire nécessaire pour  promouvoir l’industrialisation ».

Au cours des dernières années, ARISE IIP a connu une expansion remarquable à travers l’Afrique de l’Ouest grâce à des zones industrielles sur mesure accélérant l’industrialisation du continent. Au Gabon, le groupe gère la Zone économique spéciale du Gabon (GSEZ).  

La GSEZ, axée sur l’industrie du bois, a permis de créer 16 000 emplois, d’attirer 120 investisseurs et au Gabon de passer du statut d’exportateur de grumes à celui de 2ème producteur et exportateur mondial de bois de placage et premier en Afrique. 

À travers le continent, l’objectif principal du groupe a toujours été la création d’écosystèmes industriels engagés à générer une forte valeur ajoutée locale ainsi qu’une croissance durable. Il est engagé dans la transformation économique du continent. 

Le groupe identifie des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique, conçoit, finance , construit et exploite les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. 

Son ambition est de libérer le potentiel industriel du continent tout en neutralisant nos émissions de carbone et notre impact sur le climat. ARISE IIP est actuellement présent au Bénin (GDIZ), au Togo (PIA) et au Gabon (GSEZ). La GSEZ a été classée meilleure zone économique spéciale du monde dans le secteur du bois (classement 2020 du FDI).

Des gents du Golf hôtel d’Abidjan en « grève illimitée » pour réclamer « 8 mois de salaires »

Plus d’une trentaine d’agents du Golf hôtel d’Abidjan ont manifesté lundi bruyamment devant le réceptif hôtelier, se disant être en « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires » et dénoncer un « problème managérial ».

Avec des banderoles rouges arborées sur le Front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées. 

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ». 

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».  

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. Les dirigeants envisagent d’apaiser les employés, trouver une issue à la crise qui secoue l’établissement, avant de s’ouvrir à la presse.

Côte d’Ivoire: 20 milliards Fcfa de pertes liées à la cybercriminalité

La Côte d’Ivoire a enregistré ces « dix dernières années » des pertes liées à la cybercriminalité de l’ordre de 20 milliards Fcfa, a dit lundi le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« Si on prend sur les dix dernières années, les montants touchés, atteignent les 20 milliards de Fcfa et c’est énorme », a indiqué M. Roger Adom à la presse, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de l’édition 2021 de « The Cyber Africa Forum », tenue à Abidjan.   

M. Roger Adom, parrain de l’événement, a fait observer que tous les citoyens sont confrontés chaque jour au monde virtuel, que ce soit dans le monde rural que urbain, c’est pourquoi « il est nécessaire que nous soyons protégés », surtout les entreprises évoluant dans le cyberespace.   

Dans ce contexte, « l’Etat ivoirien fait en sorte que le numérique soit un secteur de confiance », a-t-il ajouté, évoquant un identifiant digital qui devrait être bientôt attribué pour toute personne vivant sur le sol ivoirien. 

M. Franck Kié, commissaire général du Cyber Africa Forum, a fait savoir dans un discours que « la cybercriminalité a coûté un total de 4 milliards de dollars à l’Afrique en 2020, et l’intérêt des cybercriminels pour le continent ne fera que croître ». 

De ce fait, la sensibilisation s’avère pour les États un enjeux de sécurité informatique. Des experts estiment que les dépenses mondiales en matière de cyber sécurité dépasseront 170,4 milliards US d’ici à 2022 et le nombre d’internautes en Afrique devrait atteindre « le milliard ». 

La numérisation croissante des échanges et des activités économiques ainsi que le développement de la menace cyber rendent plus urgent le besoin pour les pays Africains de se doter de personnels formés et compétents dans le domaine de la cyber sécurité. 

Dr Zouli Bonkoungou, commissaire chargé des Télécoms et des technologies de l’information de la Cedeao, représentant M. Jean-Claude Brou, a déclaré que l’organisation est engagée à assurer une intégration des processus de sécurisation digitale de la région.  

Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’Économie numérique de la Guinée, Saïd Oumar, a relevé qu’il est important pour les politiques d’encourager les jeunes à innover dans le secteur, car « le numérique permettra le développement réel et structuré de l’Afrique ».

M. Roger Adom a reçu le Prix Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre défunt de la Côte d’Ivoire, décerné par Cyber Africa Forum pour son « leadership » dans le secteur des télécommunications et de l’économie numérique. 

Mali : le colonel Goïta investi président de la transition

A peine officiellement investi comme chef de l’Etat de transition, le putschiste récidiviste de Bamako a nommé son Premier ministre civil et promis de respecter les engagements internationaux du Mali dont l’organisation d’élections générales « aux échéances prévues. »C’est un colonel Assimi Goïta rassurant qui s’est présenté lundi 7 juin au Centre International de Conférence de Bamako (CICD) lors de son investiture officielle comme président de la transition au Mali. « Je voudrais rassurer les organisations sous régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements pour et dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré le jeune putschiste récidiviste, auteur de deux coups d’Etat en seulement neuf mois.

Le premier avait eu lieu le 18 août dernier, lorsque ce colonel de 38 ans qui commandait alors les forces spéciales de l’armée malienne avait déposé, en compagnie d’une poignée de jeunes officiers, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) objet à l’époque de vives contestations populaires.

Le second coup du colonel Assimi Goïta date du 24 mai dernier. Ce jour-là, des militaires avaient procédé à l’arrestation du président de transition, Bah Ndaw et de son Premier ministre, Moctar Ouane. Conduits au camp militaire de Kati, près de Bamako, épicentre traditionnel des putschs au Mali, les deux hommes ont été contraints à la démission, puis placés en résidence surveillée.

Le colonel Goïta et ses compagnons militaires avaient justifié ce second putsch en accusant le président de transition et son chef de gouvernement « d’intention avérée de sabotage » et de « violation de la charte de transition ». Un texte que le chef putschiste avait largement inspiré et qui lui donne, à titre de vice-président, un droit de regard sur la composition du gouvernement notamment au niveau des fonctions de ministres en charge de la défense et de la sécurité.

C’est un différend avec le duo déchu sur ces deux postes qui est à l’origine de ce second coup de force du jeune colonel. Le Premier ministre débarqué avait été reconduit une dizaine de jours plus tôt après la démission de sa première équipe gouvernementale. Le nouveau cabinet qu’il a rendu public le 24 mai excluait deux colonels proches de Goïta : Sadio Camara et Modibo Koné, dont la mise à l’écart a été perçue comme un affront par le colonel Goïta.

Immédiatement condamné par les partenaires du Mali, ce coup d’Etat a valu au pays d’être suspendu aussi bien des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) que de l’Union africaine (UA). Sans aller jusqu’à fermer les frontières avec le Mali ou décréter un embargo économique et commercial contre Bamako, comme le redoutaient nombre de Maliens, les deux organisations ont exigé la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et le respect du calendrier de transition démocratique initialement fixé et qui doit être clos courant 2022 au plus tard.

Présente au Mali pour combattre les groupes jihadistes dans le nord du pays, la France, qui dispose de 5100 soldats dans la région du Sahel, est allée plus loin. Jeudi 3 juin, l’ancienne puissance coloniale a annoncé la suspension, « jusqu’à nouvel ordre », de sa collaboration avec l’armée malienne sur le terrain. Quatre jours auparavant, le président français Emmanuel Macron avait même menacé de retirer ses troupes du Mali s’il n’y avait « plus de légitimité démocratique ni de transition » dans ce pays et si Bamako était tenté d’aller « dans le sens » d’un islamisme radical, en allusion à un rapprochement éventuel entre les putschistes de Bamako et les groupes islamistes armés actifs dans le nord et le centre du pays.

Reconnu déjà, depuis vendredi 28 mai, par la Cour constitutionnelle comme chef de l’Etat, le jeune colonel est donc désormais officiellement président de la transition.

Quelques instants après son investiture dans la matinée de lundi, le nouvel homme fort de Bamako a choisi Choguel Maïga, 63 ans, comme Premier ministre. Vétéran de la scène politique malienne depuis plus de 20 ans, cet ingénieur en télécommunications formé dans l’ex Union soviétique et plusieurs fois ministre par le passé, était jusqu’ici le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces du progrès (M5/RFP). Un conglomérat de partis politiques et d’organisations de la société civile à l’origine de la mobilisation populaire pour le départ de l’ancien président IBK et auquel le colonel Assimi Goïta avait promis la tête du gouvernement lors d’une audience avec ses chefs au lendemain de son nouveau coup d’Etat.

Nigeria : Abubakar Shekau donné pour mort

Le chef de Boko Haram, groupe jihadiste créé dans le Nord-Est du Nigeria, aurait perdu la vie dans des combats avec un mouvement rival.Abubakar Shekau, âgé d’une cinquantaine d’années, va-t-il refaire surface ? Car ce n’est pas la première fois que sa disparition est annoncée. Dans un enregistrement sonore, attribué à Abou Musab Al-Barnawi, le chef de l’Organisation de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, sigle en anglais), le décès de Shekau est confirmé.

Ce dernier serait mort le 18 mai lors d’une offensive de l’Iswap dans la forêt de Sambisa : « Il a battu en retraite et s’est échappé, errant à travers la brousse pendant cinq jours. Néanmoins, les combattants (de l’Iswap) ont continué à le chercher et à le traquer jusqu’à ce qu’ils soient capables de le localiser ».

La forêt de Sambisa, située à l’Ouest de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, au Nord-Est du Nigeria, est le fief de Boko Haram. Dans l’audio diffusé le 4 juin, Abou Musab Al-Barnawi a précisé qu’Abubakar Shekau, dont les hommes n’ont pu résister efficacement à l’assaut, « a préféré l’humiliation dans l’au-delà à une humiliation terrestre » en se faisant exploser pour éviter d’être capturé. Pour l’heure, Boko Haram se mure dans le silence.

Burkina : l’Onu lance un appel contre la violence extrémiste

Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), a appelé la communauté internationale à soutenir davantage le Burkina Faso pour lutter contre les jihadistes.Le Burkina s’est réveillé samedi sous le choc après le massacre de 160 civils à Solhan, une petite localité, située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha.

L’Onu par la voix de son Secrétaire général Antonio Guterres, s’est dit « indigné » par l’attaque meurtrière survenue dans le pays.

Dans un communiqué publié par son porte-parole Stéphane Dujarric, Antonio Guterres s’est dit « indigné par l’assassinat de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso ».

Le Secrétaire général de l’Onu « condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable » ajoute le communiqué.

Alors qu’un premier bilan provisoire de 138 morts avait été annoncé par les autorités locales samedi, plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures et de nouveaux corps ont été retrouvés portant le bilan à 160 morts dimanche soir.

Cette nouvelle attaque, la plus meurtrière depuis le début des violences jihadistes en 2015, a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique contre des civils et des militaires.

Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national face à ce qu’il qualifie de « tragédie des forces obscures », avant de préciser que « les forces de défense et de sécurité sont à pied d’œuvre pour neutraliser ces terroristes ».

Sénégal : un navire transportant du cannabis immobilisé

L’arraisonnement d’un bateau, dans la nuit du samedi au dimanche, a permis à la Marine sénégalaise, soutenue par l’Armée de l’air, de trouver à son bord du haschich.C’est la Direction de l’information et des relations publiques des Armées sénégalaises (Dirpa) qui a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter. Selon cette source, l’interception du navire a eu lieu « à 140 kilomètres au large de Dakar ».

En outre, la Dirpa a précisé que l’équipage du bateau est composé de « quatre Indiens, d’un Mauritanien, d’un Syrien et d’un Libyen », non sans indiquer que « le bilan de la prise sera annoncé  (ultérieurement) en liaison avec les services compétents ».

La politique alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement des ambitions affichées en perspective des élections locales prévues le 23 janvier 2022.WalfQuotidien se fait l’écho des « rivalités » au sein de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakar (Unis par un même espoir, en langue wolof). Selon ce journal, « l’équation des listes parallèles » se pose bel et bien.

C’est ce que confirme Mary Teuw Niane dans L’Observateur. Cité par ce journal, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation soutient que sa candidature à la mairie de Saint-Louis (Nord) est « irréversible » puisque « ce sont les citoyens, et non une autre personne, qui décident ».

Mais la ville tricentenaire est dirigée par Mansour Faye, beau-frère du président de la République, Macky Sall. Et tout porterait à croire que le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement sera candidat à sa propre réélection.

En tout cas, Saint-Louis a plus que jamais la cote. Car Cheikh Bamba Dièye, dans un entretien avec Vox Populi, estime lui aussi que sa candidature est « un sacerdoce ». L’ancien allié du chef de l’Etat s’offusque notamment de la gestion de cette ville : « Je ne peux pas me résoudre à voir Saint-Louis réduite à une succursale familiale pour satisfaire l’égo d’un beau-frère ».

De son côté, Le Quotidien signale que Seydina Fall dit Bougazelli est également à l’assaut de Guédiawaye (banlieue dakaroise). Paradoxalement, l’ex-député, qui bénéficie d’une liberté provisoire suite à une affaire de faux billets, dit n’avoir « aucun problème » avec Aliou Sall, le frère du président de la République, à la tête de ce grand département.

Comme si cela ne suffisait pas, relate Les Echos, Adama Faye « crache du feu » sur Macky Sall. Dans les colonnes de ce journal, le frère de la Première dame met en garde le patron du parti au pouvoir dans sa volonté de s’immiscer dans le choix des candidats pour les élections locales : « Trop de pouvoir tue le pouvoir. Le vôtre est temporaire ».

Poursuivant dans ce journal, Adama Faye, réputé pour son franc-parler, annonce sa candidature à Grand-Yoff (commune de la capitale) et entend présenter « une liste parallèle » si l’Alliance Pour la République (APR, parti au pouvoir), dont il est membre fondateur, ne lui apporte pas le soutien espéré.

On se dirige tout droit, pour Tribune, vers « un clash » entre Macky Sall et Adama Faye. Ce dernier s’oppose farouchement aux « directives » du président. Ce vent de révolte pousse Dame Diop, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, à inviter, dans Libération, tous les militants de l’APR à taire leurs divergences et à « se ranger derrière Macky Sall pour lui permettre de continuer ses réalisations ».

En sports, Le Soleil indique que la victoire (3-1) de l’équipe nationale du Sénégal, confrontée samedi dernier à la Zambie en match amical, est « convaincante ». En effet, le quotidien national fait savoir que les Lions « ont redonné le sourire à leurs supporters venus les voir » au stade Lat Dior de Thiès (70 kilomètres à l’Est de Dakar).

Stades s’intéresse, pour sa part, au « spectacle (de la) première période » durant laquelle le Sénégal a inscrit trois buts portant la signature de Sadio Mané (sur pénalty), de Krépin Diatta et d’Ismaïla Sarr. D’après ce quotidien d’informations sportives, « c’est une première sous (l’ère) Aliou Cissé », le sélectionneur national.

Internet: « arrivée prochaine de la 5 G » en Côte d’Ivoire (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom annonce « l’arrivée prochaine de la 5 G », indiquant que le pays envisage de développer le haut débit fixe et mobile.

M. Roger Adom s’exprimait à l’occasion du Forum de la Tribune Afrique, organisé autour du thème : « Le rôle des institutions financières dans l’essor de l’économie numérique africaine ». 

Intervenant sur « Les défis liés à l’essor de l’économie numérique », M. Roger Adom a assuré que la Côte d’Ivoire s’attèle à « développer d’autres formes comme le haut débit fixe ou mobile avec l’arrivée prochaine de la 5G ».

 Se prononçant en outre sur le déficit énergétique que connaît le pays, il a fait observer que les réseaux mobiles sont également « affectés », ce qui implique que des millions de personnes et des services sont impactés. 

Le pays enregistre une transformation digitale d’envergure. Les services mobiles money « réalisent aujourd’hui près de 20 milliards de francs CFA de transactions journalières ». 

Pour lui, le secteur de l’économie numérique se présente comme un outil transversal et un véritable catalyseur de l’ensemble de l’économie. Dans cet élan, les pouvoirs publics ont formulé des stratégies nationales.

 « En Côte d’Ivoire, nous sommes dans la phase d’actualisation du schéma directeur qui date de 2012, pour en faire une véritable stratégie, qui assurera la transformation digitale du pays », a-t-il fait remarquer.

Cela intègre « les nouvelles problématiques comme la confiance numérique, l’identité numérique, la cybersécurité, ainsi que la 4ème révolution industrielle comme la 5G, le Big Data, le Cloud Computing, l’Intelligence Artificielle, etc ».

Pour les grands projets structurants, l’Etat fait appel au privé et à des bailleurs de fonds multilatéraux. Dans ce contexte, il a été engagé le projet RNHD (Réseau National Haut Débit) de 7 000 km avec un financement de l’Etat et de banques privées locales.

La Banque mondiale accompagne le PSNDEA, un projet stratégique important en relation avec le désenclavement des zones rurales par l’extension de la couverture des réseaux et de la connectivité.

Ce projet apporte des solutions digitales pour aider les populations à la commercialisation de leurs productions agricoles. Il couvre 10 régions et est financé pour un montant de 47 milliards FCFA par la banque mondiale.

L’économie numérique africaine pourrait peser 180 milliards de dollars d’ici 2025 et jusqu’à 712 milliards de dollars d’ici 2050 pour représenter 8,5% du PIB régional, selon un rapport conjoint de la Société financière internationale (SFI) et Google.

Ces chiffres seraient réalisables si le continent poursuit sa dynamique de connectivité et si les entreprises, tous secteurs confondus, arrivent à développer des projets prometteurs et transformateurs de l’économie en général.

L’accès au financement reste une des clefs de voûte d’un tel développement. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 a favorisé une accélération de la digitalisation dans plusieurs secteurs de l’économie.

Outre M. Roger Adom, ministre de l’Economie numérique, des Télécommunications et de l’innovation de la République de Côte d’Ivoire, a pris part à cette tribune, M. Philippe Wang, Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa.

Mme     Florence Boupda, Manager, New Business, Financial Institutions Group, West & Central Africa ‎IFC, M. Jean-Michel Huet, Associé chez BearingPoint et Loukoumanou Waidi, Directeur général de BGFI Bank Gabon & Président de l’Association professionnelle des établissements de crédits du Gabon (APEC), ont aussi participé aux débats.

Entrepreneuriat ivoirien: « L’école de la seconde chance » bientôt instituée

Le ministre ivoirien de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Koffi N’Guessan, a annoncé samedi à Abidjan, « L’école de la seconde chance » en Côte d’Ivoire, un concept visant à créer des entrepreneurs.

Il s’agit de former à des métiers un stock de jeunes diplômés, ayant entre autres la licence, la maîtrise, même des doctorats ou le BTS et qui « malheureusement n’ont pas été formés au métier », a dit M. Koffi Nguessan.

Il s’exprimait lors de la cérémonie de clôture de l’édition 2021 de la conférence africaine de la société d’économétrie à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée (ENSEA) d’Abidjan.

Selon le ministre ivoirien de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, ce concept vise à « mettre en place un dispositif pour les former au métier et à l’entrepreneuriat ». 

Le concept de « L’école de la seconde chance» va « prendre quelqu’un qui a une maîtrise d’histoire, de géographie et d’économie et qui a la passion pour la plomberie, le former comme entrepreneur plombier, entrepreneur électricien, de sorte qu’ avec son entreprise, il puisse avoir des marchés et recruter des jeunes qui ont le CAP », a développé M. Koffi N’Guessan.

Pour le ministre, « il faut utiliser ces jeunes qui sont impatients et qui recherchent des instruments de travail parce qu’ils n’ont pas été formés au métier. (Alors) L’école pour la deuxième chance va leur donner cette chance d’être formés au métier ». 

Avec ce savoir-faire et « l’accompagnement de la société, du ministère ou du gouvernement et avec des partenaires financiers », ils seront installés dans l’optique de « faire une place d’entrepreneurs pour notre pays et pour le continent africain », a-t-il souligné.  

Concernant le délai envisageable pour la mise en oeuvre, le ministre a laissé entendre que « tout dépend de la spécialité que l’intéressé ou le concerné cherche à avoir », avant d’ajouter « il est possible qu’on forme (par exemple) entre trois et six mois un excellent boulanger avec des partenaires ».

Toutefois, « tout dépend de la spécialisation que l’individu recherche », a-t-il dit. Car, il s’agit de donner une seconde chance à des jeunes qui ont eu des diplômes et qui ne peuvent pas avoir du travail facilement. Mais, l’avantage est que leur niveau d’étude leur permettra d’apprendre plus facilement et très rapidement.

M. Koffi Nguessan a aussi évoqué l’institution d’une « académie des talents », parce que ceux qui viennent à l’enseignement technique et à la formation professionnelle, ce sont des personnes qui n’ont pas réussi à l’enseignement général et le ministère veut inverser la tendance.   

Le projet va concerner « des jeunes qui sont doués à l’innovation technologique », et ce concept va leur offrir l’opportunité de « réaliser leur rêve en venant travailler tout en poursuivant leur formation », a-t-il relevé.

« L’académie va les recenser, leur donner la chance pour pouvoir réaliser leur rêve tout en poursuivant leur formation et donner la chance à un stock de jeunes » dans l’esprit de « recréer une nouvelle race d’entrepreneurs dans notre pays », a-t-il poursuivi. 

Cela sera construit en grande synergie avec le secteur privé, qui a des experts dans différentes branches, a-t-il renseigné au sujet du projet qui devrait former ces jeunes dans des secteurs porteurs d’emplois et à fort potentiel de développement du pays.

Tourisme ivoirien: 114 agents assermentés pour évaluer les offres du secteur

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a remis vendredi des insignes à 114 agents assermentés, constituant la seconde vague de ses collaborateurs chargés de l’évaluation de l’offre des réceptifs hôteliers, de restauration, du divertissement et du voyage.

Ces agents auront un rôle d’inspection et contrôle des établissements de tourisme. M. Siandou Fofana s’est dit optimisme quant au rebond de l’industrie touristique après le bémol de la crise de la Covid-19.

Il a remis à ces 114 agents assermentés leurs cartes officialisant leur mission. Ils arrivent dans un contexte où la Côte d’Ivoire accueille pour la première fois, les festivités officielles de la Journée mondiale du tourisme (JMT), le 27 septembre 2021. 

Leurs tâches devraient en outre permettre à la Côte d’Ivoire, qui abrite la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football, d’avoir des réceptifs hôteliers aux standards internationaux avant cette compétition.  

« Mesdames et messieurs les agents assermentés, votre mission exige de vous, rigueur, abnégation, persévérance, responsabilité, intégrité, honnêteté, tolérance et probité », a déclaré M. Siandou Fofana. 

 Ces 114 agents assermentés rejoignent une première vague de 72. Le ministre les a invité à « s’approprier la déontologie du corps des agents assermentés  enseignée lors des sessions de formation » et à garder comme bréviaire et à l’esprit le serment sacramental qu’ils ont prêté devant le tribunal.

Au-delà de leurs compétences en matière de contrôle et d’inspection des établissements de tourisme (Hôtels, restaurants, night-clubs, agences de voyage,  etc.), ils ont la maîtrise des procédures pénales en matière de tourisme. 

Face aux événements d’envergure que la Côte d’Ivoire doit abriter, les mois à venir, le ministre a indiqué à l’Inspecteur général de son département, Georges Boka Bi, ainsi qu’à tous les agents, de s’ériger en des « acteurs opérationnels ». 

Pour accueillir la JMT et la CAN 2023, il importe d’avoir une offre touristique qui réponde aux standards internationaux en termes d’hébergement, de restauration. Le pays se prépare alors à disposer des offres touristiques de qualité, gage de la réussite de ces événements. 

Par ailleurs, le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a rassuré les opérateurs quant à l’accompagnement de l’Etat pour rebondir avec eux et atteindre la triple finalité visée par « Sublime Côte d’Ivoire », à savoir « favoriser le développement territorial hors-Abidjan, développer un moteur de croissance du PIB et démultiplier les recettes fiscales, et créer un réservoir d’emplois ».

Sénégal : divers sujets font la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent d’une diversité de sujets portant sur la politique, l’environnement et la culture.« Candidature à la mairie de Dakar : Soham lève le voile » titre Le Quotidien avant d’écrire ceci : « Le maire de Dakar brise le silence. Soham Wardini n’a pas déclaré sa candidature, mais souhaite que la liste de Taxawu Dakar soit dirigée par une femme. Elle dit être +prête+ si elle est choisie. »

WalfQuotidien révèle que « le président Macky Sall fait face aux pressions des partis alliés » pour la confection des listes pour les prochaines élections locales. « Les élections locales sont fixées le 23 janvier 2022. Avec sa coalition Bennoo bokk yaakaar, le président Macky Sall devra faire des arbitrages qui vont nécessairement faire des mécontents. Les attentes sont déjà là puisque ces partis alliés réclament leur +véritable+ place au sein de la coalition présidentielle », note le journal.

L’Observateur dresse le portrait du ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement du territoire, Oumar Guèye, « nouvel homme fort du régime ». « Il fait partie des hommes forts du gouvernement. Ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement du territoire, porte-parole du gouvernement, Oumar Guèye est aussi la main qui a découpé les nouveaux territoires administratifs de la région de Dakar, fait remarquer la publication.

Sud Quotidien s’intéresse à « la hausse généralisée du prix de la viande, de l’huile, du riz… » et arbore cette Une : « Goorgorlu (débrouillard) sous pression ». « Tension sur le marché des denrées de première nécessité : la hausse des prix de la viande, de l’huile, du riz est en passe de précariser le Sénégalais lambda dont la bourse est déjà sérieusement fragilisée par la Covid-19 et ses dommages collatéraux », relève le quotidien. 

« Face à cette hausse (….), le gouvernement semble avouer son impuissance, suscitant désarroi chez le +goorgorlu+ et incompréhension au niveau des associations consuméristes. Quant aux regroupements de commerçants, ils préfèrent parler de tension passagère et d’un retour à la normale bientôt », ajoute le journal.

En cette journée de l’Environnement, L’AS alerte sur la disparition de forêts et la destruction des dunes de sable dans la région de Ziguinchor et affiche à sa Une : « L’environnement en péril ».

« Le pillage des ressources forestières du département de Bignona, la destruction des dunes de sable dans la commune de Diémbéring et les changements climatiques ont fortement agressé ces dernières décennies l’environnement de la région de Ziguinchor », souligne L’AS.

Selon le journal, « à part le Bubajum Ayi (Royaume d’Oussouye) qui fait figure d’exception, toute la région est sous la menace d’un péril environnemental ».

Dans sa livraison du jour, Le Soleil met en exergue le conte, « cet art oratoire devenu inaudible ». « Véhicule de culture, de valeurs sociales, le conte oral est de plus en plus bousculé par les nouvelles habitudes de la vie. Entre urbanisation galopante, influence de la télévision, des nouvelles technologies…ce genre littéraire peine à trouver un cadre d’expression, note le quotidien national.

Décryptage: France risque –elle de perdre le Mali?

Boubacar Haidara, professeur à l’université de Ségou (Centre du Mali) et chercheur associé au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) à l’université Bordeaux-Montaigne, décrypte pour Apa news les conséquences éventuelles de la suspension, annoncée jeudi, par la France de sa coopération militaire avec le Mali. .

La décision française, annoncée jeudi 3 juin par un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de suspendre sa coopération militaire avec le Mali est-elle une surprise?

On savait que la France n’avait  pas apprécié ce que le président Emmanuel Macron a qualifié dans un entretien publié dans la dernière édition du Journal du Dimanche de « coup d’état dans le coup d’état ». Il faisait allusion au  renversement le 24 mai du président de la transition Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane qui étaient censés conduire le Mali vers des élections générales destinées à normaliser la vie politique après le renversement en août dernier, par le même groupe d’officiers, du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK.

Dans le même entretien, le chef de l’Etat français a certes menacé de retirer ses troupes, si jamais les putschistes ne respectent leur promesse d’organiser une transition démocratique conformément au calendrier déjà fixé, ou s’ils étaient tentés par un glissement vers « l’islamisme radical », selon ses propres mots. 

Cependant, depuis les décisions prises par la Communauté des Etats Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA) de suspendre le Mali de toute activité au sein de leurs instances, les autorités françaises avaient affirmé qu’elles se rangeaient derrière les positions de ces deux organisations africaines.

L’annonce faite jeudi, 3 juin, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères français de la suspension de la coopération entre les armées des deux pays, qui combattent les groupes jihadistes dans le nord du Mali depuis 2013, n’était donc pas attendue, malgré les propos musclés tenus par le président français le weekend dernier. A Bamako, ces propos avaient été perçus davantage comme un coup de pression supplémentaire sur les putschistes pour remettre le pouvoir aux civils au plus vite que comme une idée sérieusement envisagée par les autorités françaises. Cette décision est, donc, une vraie surprise.

Quelles seraient les conséquences éventuelles d’une telle décision sur le terrain.?

Même si la France se garde pour l’instant d’annoncer un retrait prochain de ses 5100 soldats engagés contre les jihadistes au Mali et dans le reste du Sahel, elle coupe toute coopération sur le terrain avec l’armée malienne. Cette décision qui signifie que l’opération Barkhane agira désormais en solitaire sur le terrain, est accompagnée par l’arrêt immédiat de toute aide aux forces armées et de sécurité maliennes, y compris dans le cadre de Takuba, la «task force» composée de forces spéciales dédiées à l’accompagnement au combat les unités maliennes Qui est aussi suspendue. Une décision qui risque d’avoir un impact lourd sur les militaires maliens sur le terrain. Ils se retrouvent désormais démunis face à des combattants  jihadistes de plus en plus nombreux et violents. Autant dire que cette décision française est pleine de risque pour le Mali et le Sahel. Elle risque d’ouvrir un grand boulevard pour les jihadistes qui n’ont toujours pas renoncé à leur projet initial de prendre le contrôle de tout le pays. 

Que peuvent faire les militaires maliens après une telle suspension de la coopération française?

Leurs choix sont limités. Un des scénarios extrêmes mais pas impossible est que les putschistes, qui ont toujours affirmé être disposés à discuter avec les jihadistes, s’engagent dans la voie d’un rapprochement avec ces derniers. A défaut d’un accord de paix en bonne et due forme, ils pourraient envisager de faire des concessions majeures pour obtenir au moins un cessez-le-feu. Des contacts existent entre les deux parties. Des membres du Haut Conseil islamique, qui est un organe étatique, sont en relations avec des leaders maliens du Groupe pour le soutien de l’Islam et des Musulman, plus connu par son acronyme en langue arabe Jnim. 

Les putschistes pourraient aussi vouloir remplacer l’armée française par celle d’une autre puissance comme la Russie ou la Turquie, dont les ambitions en Afrique sont de plus en plus affichées. 

Ces deux scénarios ne s’excluent pas mutuellement. S’ils venaient à être traduits dans les faits, ce serait non seulement dangereux pour le Mali et la sous-région sahélienne. Cela signifierait aussi l’échec pure et simple de l’intervention militaire française au Mali. 

La Côte d’Ivoire «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique

La Côte d’Ivoire, qui fait face à un déficit d’électricité de plus de 200 mégawatts, «recherche des investisseurs» pour renforcer son mix énergétique, notamment avec les énergies renouvelables.

Cet appel a été lancé, vendredi, par le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, à l’occasion d’un mini-forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan.    

« Au niveau énergétique, bien qu’autosuffisante en électricité, la Côte d’Ivoire attend réaliser des investissements dans le but d’accroître la capacité installée de 2.300 MW à 4.000 MW et de faire face aux besoins futurs de l’industrie », a dit M. Emmanuel Essis dans un discours.

Il a noté que « dans ce secteur, les opportunités existent dans les énergies renouvelables où l’Etat de Côte d’Ivoire recherche des investisseurs pour la construction et l’exploitation de mini-barrages hydroélectriques, de centrales solaires photovoltaïques et de centrales à biomasse ». 

« L’exploitation des réserves de pétrole et de gaz estimées respectivement à plus de 100 millions de barils et à 30 milliards de mètres cubes offre de réelles opportunités d’investissements dans l’exploration, la fourniture d’équipements, la production, le raffinage, le stockage, le transport et la distribution d’hydrocarbures », a-t-il ajouté.  

Ces ressources, notamment le gaz, nécessaires au fonctionnement des centrales thermiques, « fournissant environ le tiers de la production nationale d’électricité », a fait observer M. Essis face à des chefs d’entreprises françaises.  

Avec plus de 825 millions d’euros d’investissements privés directs agréés au CEPICI, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, de 2013 à 2020, la France se hisse au premier rang des pays pourvoyeurs d’IDE (Investissements directs étrangers) enregistrés par cette institution.

Côte d’Ivoire: citoyens et entreprises appelés à « adopter la pensée verte »

Le ministre ivoirien de l’Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi, a invité vendredi les citoyens, les collectivités et les entreprises à « adopter la pensée verte » afin de préserver l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement.

« Citoyens de la Côte d’Ivoire, j’en appelle à l’adoption de la pensée verte les 5 juin de chaque année », marquant la Journée mondiale de l’environnement, a lancé M. Jean-Luc Assi, qui a lancé la « Quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable (QNEDD 2021) ».

Il a en outre interpellé les citoyens, les collectivités, les entreprises et les agriculteurs sur « le sens de leur responsabilité dans la protection et la préservation de l’environnement ». Car, « c’est ensemble que nous pouvons donner vie à nos écosystèmes ».  

M. Assi a fait observer qu’aujourd’hui « en Côte d’Ivoire, les activités agricoles, les aménagements divers, l’urbanisation et l’exploitation forestière et minière limitent la biodiversité », au point que « le pays ne dispose qu’environ 3 millions d’hectares de forêts, près de 90 % de moins qu’au début des années 1960 ».   

Ce concept, soutiendra-il, « est en lien avec la restauration des écosystèmes et peut prendre de nombreuses formes, c’est-à-dire planter des arbres, verdir les villes, réaménager les jardins, changer les régimes alimentaires ou assainir les fleuves et les côtes ».  

Il a appelé à « un Ivoirien éco-citoyen dont les gestes les plus infirment préservant son environnement, restaurent son écosystème chaque jour partout où ils sont dégradés ». Une attitude en phase avec le thème de la journée : « Restaurer les écosystèmes ».    

Le slogan national, lui, est «Ensemble redonnons vie à la nature ». Pour renforcer ses actions de lutte contre la dégradation des écosystèmes, le pays s’est doté d’une brigade d’une cuvée de 650 commandos déployée sur le terrain le 6 août 2020 après une formation d’environ deux ans.

Le pays a également lancé le Projet approche de durabilité et de mise à l’échelle pour la transformation de la gestion, la restauration des paysages forestiers et la biodiversité en Côte d’Ivoire ; et a créé récemment un Parc national dénommé Mabi-Yaya.

Des représentants du système des Nations Unies en Côte d’Ivoire ont pris part à cette Journée. Le message du secrétaire général de l’organisation porté, ressort que « d’après la science, ces 10 prochaines années sont notre chance ultime d’empêcher une catastrophe climatique, d’endiguer le flux de pollution et de mettre fin à l’extinction des espèces ».   

Chaque 5 juin se tient la Journée mondiale de l’environnement. Selon les Nations Unies, environ 4,7 millions d’hectares de forêts tropicales sont perdus par an dans le monde. En Afrique, l’écosystème fait l’objet de surexploitation, ce qui cause la dégradation du milieu naturel.  

Investissements: 250 filiales françaises installées en Côte d’Ivoire

Deux cent cinquante (250) filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 entreprises dirigées par des Français, a indiqué vendredi à Abidjan, le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, Franck Riester.

A l’occasion d’un mini Forum économique ivoiro-français, tenu au siège du Patronat ivoirien à Abidjan, M. Riester a dans un discours, déclaré que « 250 filiales françaises sont installées en Côte d’Ivoire et 600 sont entreprises dirigées par des Français ».  

En dépit d’un partenariat commercial « très important » avec le pays « il faut qu’on aille plus loin, avec davantage d’échanges commerciaux, à commencer par davantage d’exportations ivoiriennes vers la France », a affirmé M. Riester.

Pour le ministre français délégué au Commerce extérieur et à l’attractivité, « ces échanges doivent être aussi nourris par davantage de valeurs ajoutées ici en Côte d’Ivoire ». La vision de Paris étant de continuer avec les chefs d’entreprises français de « bâtir » un tissu économique durable.

M. Riester, accompagné par une délégation de chefs d’entreprises françaises, a rappelé le Sommet France-Afrique de Montpellier, prévu du 7 au 9 octobre 2021, qui reposera sur la société civile avec une participation d’hommes d’Affaires importants.

Paris veut « bâtir cette refondation de notre relation, et bien sûr, qu’il y aura la volonté d’avoir un new deal financier pour que la gestion de la dette soit plus résiliente » avec davantage de financements pour les pays africains», a-t-il ajouté.

Le secteur privé ivoirien, dira le président du Patronat Jean-Marie Ackah, « est déjà en mouvement, depuis quelque temps, pour suggérer de nouveaux instruments et de nouveaux formats susceptibles d’augmenter substantiellement les flux de financement privé et les investissements français vers la Côte d’Ivoire et de soutenir le secteur privé ivoirien, moteur de la croissance du pays ».

« La France demeure un partenaire privilégié de la Côte d’Ivoire, le deuxième client de la France en Afrique Subsaharienne et le troisième fournisseur en Afrique Subsaharienne », a fait observer le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba.

Les échanges commerciaux entre ces deux pays, en 2020, se sont établis à « 1.200 milliards Fcfa, soit environ 8
% du volume d’échanges avec le reste du monde », a relevé M. Souleymane Diarrassouba, évoquant plusieurs axes d’amélioration possibles à l’effet d’augmenter ce volume d’échanges.

« La Côte d’Ivoire offre beaucoup d’opportunités d’investissements (…) au niveau des industries, des infrastructures socio-économiques et je pense qu’aujourd’hui, l’heure est de passer à l’action à l’effet qu’il y ait des exportations à valeurs ajoutées vers la France», a-t-il lancé.

Le ministre de la Promotion de l’Investissement et du développement du secteur privé, Emmanuel Esmel Essis, a relevé que les réformes entreprises en Côte d’Ivoire ont permis de bâtir une économie inclusive, créatrice de richesses et d’emplois pour les femmes et les jeunes.

Il a mentionné qu’elles ont eu un « impact significatif sur le niveau de vie des populations, corroboré par le revenu national par habitant qui a plus que doublé, passant, selon la Banque mondiale, de 1 120 dollars en 2011 à 2 290 dollars en 2019 ».

« Sur la même période, le taux de pauvreté a reculé, passant de 57% en 2011 à 35% en 2020 », a-t-il poursuivi, faisant remarquer « le signe de l’attractivité retrouvée de l’économie nationale avec une contribution des investissements au PIB qui est passée de 8,9% en 2016 à 20,5% en 2019 ».

Le CEPICI, le Guichet unique de l’investissement, porte d’entrée de l’investisseur en Côte d’Ivoire a agréé de « 2013 à 2019, plus de 7, 3 milliards d’euros d’investissements, soit 20% des investissements des sociétés privées en Côte d’Ivoire ».  

Pour l’année 2020, et malgré le ralentissement de l’économie mondiale du fait de la pandémie à Covid-19, le Fonds monétaire international situe le taux de croissance du PIB du pays à environ 1,8%. Pour l’année 2021, ce taux est projeté par la Banque Mondiale à 6,5%.

La Côte d’Ivoire accélère la dématérialisation de 300 procédures administratives

Le gouvernement ivoirien a décidé de donner un coup d’accélérateur au projet « e.démarche» qui vise à dématérialiser 300 procédures administratives.

Ce projet a été au centre d’une réunion interministérielle, jeudi à Abidjan, entre Dr Brice Kouassi, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Fonction publique et de la modernisation, chargé de la modernisation de l’administration avec le ministre Roger Adom en charge de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’Innovation.

Dr Brice Kouassi, a salué cette rencontre qui est une aubaine selon lui, pour faire avancer le projet « e.démarche» afin de faciliter les démarches administratives dont il connaît les enjeux pour les usagers, rapporte une note d’information reçue à APA, vendredi.

A la suite du Secrétaire d’Etat, le Ministre Roger Adom  s’est dit disposé à l’accompagner dans tous les projets de modernisation de l’administration ivoirienne.

En Côte d’Ivoire, soixante-six procédures administratives concernant la santé, l’éducation, le tourisme, l’agriculture, la justice et les eaux et forêts sont entièrement dématérialisées.

« Trente-six  procédures seront bientôt opérationnelles et les trente autres suivront, avec pour objectifs de faciliter et d’assainir la relation entre l’administration ivoirienne et ses usagers », explique la note.

L’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT) et la Société nationale de développement informatique (SNDI), sont les structures d’opérationnalisation de ce projet « e.démarche administrative ».

Côte d’Ivoire: 1 384 899 candidats en lice pour les examens scolaires

Pour la session 2021 des examens scolaires en Côte d’Ivoire, 1 384 899 candidats retenus, affronteront bientôt les différentes épreuves, notamment dans le primaire et le secondaire.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a lancé vendredi officiellement les examens scolaires session 2021, en présence des acteurs du système éducatif, de chefs coutumiers, de guides religieux, de représentants de parents d’élèves et des forces de l’ordre.  

« Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui vont se soumettre à cette tradition scolaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 de candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC », a précisé Mme Mariatou Koné.  

Elle a fait savoir que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

C’est pourquoi, lancera-t-elle aux enseignants, « nous n’avons aucun intérêt à biaiser les termes de cette session qui devrait servir, à travers des compositions et des délibérations transparentes et équitables, à nous faire prendre conscience de nos éventuelles insuffisances ».  

Elle a appelé les encadreurs et les gestionnaires de l’école à « veiller à l’intégrité de cet outil d’auto-évaluation que représentent les examens », en adoptant « une attitude responsable » afin de permettre aux candidats de composer « dans un climat assaini et exempt de tout dysfonctionnement ».

« L’école de qualité que nous appelons de tous nos vœux ne saurait éclore si nos examens de fins d’année ne sont pas marqués de ce sceau impérieux de la sincérité », a-t-elle dit, déplorant un « taux élevé de cas de fraude et de tricherie enregistré pendant les sections précédentes ».

« En plus de saper les fondements d’une évaluation rigoureuse, la propension à la fraude et aux méthodes déloyales fait une mauvaise publicité à notre système scolaire, pourtant nos diplômes doivent attester à l’internationale de leur fiabilité et de leur prestige », a poursuivi Mariatou Koné.

« Cette année, le mot d’ordre en vigueur sera la tolérance zéro. Tous ceux qui se rendront coupables d’actes indélicats subiront non seulement la rigueur de la loi mais s’exposent à des mesures disciplinaires pouvant aller jusqu’au bannissement du système éducatif », a prévenu la ministre.

La ministre de l’Education nationale a exhorté les surveillants, les correcteurs, les membres de jury à « aider » les enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes dans un cadre adéquat où ils feront l’apprentissage de la saine compétition dont les seules valeurs sont le mérite et l’excellence.

Le Mali suspendu des instances de l’OIF

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) exige en plus la levée immédiate de toutes les restrictions imposées sur l’ex président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane.Le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) réuni en session extraordinaire jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, a pris cette décision après le nouveau  « coup d’Etat » perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition par la junte dirigée par le Colonel Assimi Goïta, nouveau président de la transition et chef de l’Etat.

L’Organisation de la Francophonie exige par ailleurs la nomination d’un Premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant « la diversité sociopolitique du Mali » et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.

Conformément à la charte de la transition, le CPF exige le respect du calendrier électoral. Celui-ci prévoit la tenue des élections au plus tard en mars 2022.

Enfin, l’OIF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la Cédéao, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.

L’Organisation internationale de la Francophonie créée en 1970 compte 88 États et gouvernements : 54 membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Elle a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix de la démocratie et des droits de l’homme. L’OIF soutient aussi l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche.