Crise malienne : quid de l’Accord d’Alger ?

Six ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, sa mise en œuvre balbutie. Un débat sur le sujet a eu lieu mardi au Sénat français. Récit.En 2015, le gouvernement malien et certains groupes armés s’étaient engagés à taire les armes. Plusieurs années plus tard, le constat est tout autre. Le sang coule toujours au Mali. 

Lors d’un débat organisé  mardi 9 février au Sénat français, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a distingué « les groupes signataires et les groupes terroristes », non sans préciser que le groupe de nationalistes touaregs a l’origine en 2012 de la crise qui sévit toujours au Mali, « le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est partie à l’accord (car) il accepte d’inscrire son action dans le cadre de l’État malien ». 

Est-il en faveur d’une révision ou d’un ajustement de ce fameux accord ? C’est ce que réclame une bonne partie des acteurs maliens mais aussi des observateurs étrangers comme le sénateur Pierre Laurent. Devant ses collègues de  la chambre haute du parlement français, l’ancien directeur du journal L’Humanité et leader du Parti communiste français, a estimé que « l’Accord d’Alger n’est pas l’unique solution politique. Il doit être profondément révisé ».

Un point de vue que ne partage pas M. Le Drian qui n’est « pas favorable à l’idée de reconsidérer l’Accord d’Alger » puisque « c’est le cadre dans lequel nous pouvons avancer politiquement. Cet accord comprend des coopérations locales, une refonte de l’armée malienne et un effort de développement du Nord ». 

Le sénateur Bruno Retailleau a, lui, appelé de ses vœux une implication accrue de l’Algérie « pour garantir une réelle application » de cet accord de paix. Au Mali, ce dernier a soutenu qu’il n’y aura pas « de reconstruction sans réconciliation », d’où son appel au renforcement du dialogue « entre le Nord et le Sud, entre peuples peul et dogon ». 

En tout cas, « le dénouement de cette crise ne sera pas militaire », d’après l’analyse de Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat. M. Cambon a défendu l’idée selon laquelle « la solution ne peut être que politique. Or l’Accord d’Alger n’est toujours pas appliqué et le coup d’État au Mali donne une impression de retour en arrière ».

 

A l’initiative de l’Algérie, le Comité de suivi de l’Accord d’Alger doit, en principe, se réunir ce 11 février. « C’est un signe positif » pour Jean-Yves Le Drian. Enfin, le sénateur Guillaume Gontard a estimé que « l’Algérie, la France et l’Onu, signataires, doivent contribuer » à redonner « son souffle à l’accord d’Alger ».

 

Depuis la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, par les militaires le 19 août dernier, le Mali est dirigé par un général à la retraite, Bah N’daw, chef de l’Etat dans le cadre d’une transition censée durer dix-huit mois. Au terme de cette période, des élections générales devraient avoir lieu pour une transition civile du pouvoir.

Mali: les Casques bleus repoussent une attaque à Kéréna

Des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont repoussé, mercredi matin, une attaque à Kéréna.« Ce matin vers 7h, une base temporaire de la Minusma à Kéréna, située dans les environs de Douentza, dans le Centre du Mali, a été la cible d’une attaque complexe », rapporte un communiqué de la mission onusienne au Mali.

Elle ajoute que la réponse robuste des Casques bleus a eu pour effet de repousser les assaillants, qui ont pris la fuite. Suite à l’attaque et selon un bilan provisoire, une vingtaine de Casques bleus ont été blessés.

Le Représentant spécial du Secrétaire des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix ».

« Nous menons depuis plusieurs mois de nombreuses opérations de sécurisation dans cette partie du Mali, dont l’objectif principal est de contribuer à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées, et à réduire la menace des engins explosifs improvisés, comme c’est le cas dans la région de Douentza. Ces opérations dérangent les ennemis de la paix, mais nous restons engagés aux côtés des maliens, pour les Maliens », a-t-il déclaré.

M. Annadif a assuré que toutes les mesures seront prises pour que les blessés reçoivent rapidement les soins appropriés, auxquels il souhaite un prompt et complet rétablissement.

La CEI «prête» pour les législatives ivoiriennes (Président)

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire est «prête » pour les élections des députés prévues le 06 mars prochain, a assuré mercredi à Abidjan, son président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.

Selon une note d’information transmise à APA, le président de l’organe électoral ivoirien s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale. 

«La Commission électorale a pour vocation de gérer ce qui est susceptible d’affecter ou de consolider la paix, c’est-à-dire l’élection. D’où l’intérêt de notre rencontre. Je peux vous rassurer que la Commission électorale est prête pour l’élection des députés », a dit M. Coulibaly au terme de cette rencontre.

 «Il s’agit de mettre ensemble nos énergies pour faire en sorte que la paix soit consolidée et non qu’elle soit affectée», a-t-il ajouté.

Dans la foulée, M. Coulibaly a indiqué que son institution est en attente du verdict du contentieux de l’éligibilité du Conseil constitutionnel  pour élaborer les documents électoraux qui vont permettre les élections.

 «Ce jeudi, nous allons recevoir les deux nouveaux Commissaires centraux ( issus de l’opposition) à l’effet pour eux de prendre fonction comme la loi le prescrit », a également fait savoir M. Coulibaly soulignant que  « globalement, nous sommes prêts pour mener à bien notre mission ». 

«Il m’est apparu nécessaire de rendre une visite de courtoisie à la CEI, à son Président pour regarder tout ce qui est mis en œuvre pour nous envoyer à des élections apaisées, de sorte que nous tournions dos effectivement aux troubles », a affirmé pour sa part, le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Il a conclu en estimant que «nous (la CEI et lui) devons donc nous fréquenter, conjuguer nos efforts pour aller dans la même direction ».

Mise en service de cartes prépayées pour le paiement des frais de mission des ministres

La Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) a lancé officiellement mercredi à Abidjan, l’opération dite « Cartes prépayées des missions» , un outil de paiement des frais de missions à l’étranger des ministres et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire.

Selon Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances qui a présidé cette cérémonie de lancement en compagnie de ses collègues Moussa Sanogo ( Budget) et Roger Adom (Modernisation de l’administration), ces cartes prépayées permettront aux fonctionnaires et agents de l’Etat appelés à faire des missions à l’étranger, la possibilité de réduire la manipulation de numéraire.

 Elles permettront également aux agents de l’Etat en mission de bénéficier de condition de sécurité et de commodité optimale pour l’exécution de leurs opérations financières.

Se félicitant auparavant de la mise en service de ces cartes prépayées de missions, M. Coulibaly a indiqué que leur opérationnalisation  s’inscrit dans l’ambition du président ivoirien Alassane Ouattara de faire de l’administration ivoirienne une référence en terme de modernisation et de qualité de service. 

« Du point de vue opérationnel, le choix du paiement des frais de mission par cartes prépayées est destiné à l’atteinte des objectifs spécifiques ci-après : réduire la manipulation du cash, sécuriser les fonds en évitant les cas d’agression liées à la détention d’espèces, apporter plus de souplesse aux agents en mission à l’étranger dans l’exécution de leurs opérations  », a expliqué de son côté Assahoré Konan Jacques, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique.

Cette innovation, a  ajouté également M. Assahoré, s’inscrit dans un cadre plus vaste incluant l’émission de cartes prépayées pour les dépenses liées aux compétitions internationales et aux bourses des étudiants.

Par ailleurs, il a souligné que ce nouvel outil  est destiné aussi à imprimer plus de célérité et de fluidité à l’exécution des missions de services publics effectuées par les fonctionnaires et agents de l’état.

Les cartes prépayées de mission ont été mises en œuvre par la direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique de concert avec ses partenaires techniques que sont la Banque nationale d’investissement (BNI) et la société Visa international.

Plus de 54 millions Fcfa des USA annoncés au profit des communautés rurales ivoiriennes

L’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire annonce près de 100.000 dollars (54,12 millions Fcfa) de subventions destinées à améliorer la qualité de vie et les moyens de subsistance dans les communautés rurales ivoiriennes, dans un communiqué publié mercredi.

Il s’agit de « neuf petites subventions dans le cadre du programme d’auto-assistance de l’ambassadeur et une subvention dans le cadre du Fonds Julia Taft pour les réfugiés », précise le communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire.  

D’un montant total de 99 234 dollars, soit environ 54 millions F CFA, ces subventions visent à soutenir les efforts communautaires destinés à accroître le taux de fréquentation scolaire en fournissant des repas aux élèves, à améliorer l’état de santé par l’amélioration de l’accès à l’eau potable.

Ce projet, dont les organisations bénéficiaires sont situées dans les communautés rurales à travers la Côte d’Ivoire, devrait également permettre de stimuler le développement économique en facilitant la production agricole et animale.

Le Programme spécial d’auto-assistance de l’ambassadeur américain, financé par le Département d’État américain, fournit depuis 1982, plus de 3 millions de dollars (1,62 milliards Fcfa) en aide aux communautés rurales en Côte d’Ivoire.

Il appuie des projets initiés et gérés au niveau communautaire, impliquant des contributions significatives des communautés en termes de main-d’œuvre et de matériels. Et ce, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations en zone rurale.

Également financé par le Département d’État américain, le Fonds Julia Taft pour les réfugiés octroie des subventions aux communautés de réfugiés actuels et réfugiés rapatriés en vue de créer des activités génératrices de revenus et promouvoir la cohésion sociale entre ces réfugiés et leurs hôtes.

« Les organisations communautaires locales savent mieux que quiconque comment elles surmontent leurs défis communautaires », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant : « nous sommes fiers de soutenir les bénéficiaires de cette année ».   

Le diplomate américain a souligné que l’objectif de ces deux fonds de subvention, le Programme spécial d’auto-assistance de l’ambassadeur et le Fonds Julia Taft pour les réfugiés, est d’identifier et de financer les initiatives locales pertinentes.

Pour l’édition 2021, les bénéficiaires de la subvention sont les organisations communautaires.

L’ONG Nin Min Monh, elle, a reçu des fonds pour la réhabilitation d’une cantine scolaire et la création d’un jardin potager pour l’école primaire du village d’Angamankro, à Sakassou, dans le centre ivoirien. Elle souhaite fournir un repas quotidien à 330 élèves pour accroître le taux de fréquentation scolaire.   

Avec cette subvention, l’ONG Vie Sacrée souhaite améliorer les conditions de vie de 60 réfugiés ivoiriens récemment rapatriés dans le département de Guiglo à l’Ouest de la Côte d’Ivoire depuis le Libéria à travers la formation dans les techniques de production avicole.

L’organisation va en outre aider ces réfugiés ivoiriens rapatriés à fabriquer du savon et faire de l’élevage porcin, ainsi que l’achat de matériels pour la construction des installations de mise en œuvre de ces activités.

« Les bénéficiaires sont de retour au pays après avoir fui le pays lors de la crise politique de 2010. Ils ont tout perdu. L’assistance fournie à leur retour inclut souvent de l’argent et de la nourriture. Avec ce projet, nous allons les aider à reconstruire leurs vies de manière plus durable », a dit Alfred N’da, président de l’ONG Vie Sacrée.

Plusieurs autres Organisations non gouvernementales sélectionnées devraient recevoir une partie des subventions pour décliner des projets visant à améliorer les conditions de vie de populations dans des zones rurales du pays.

L’affaire Sonko alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent principalement de cette rocambolesque histoire qui déchaîne les passions dans le pays.Vox Populi informe que Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale, « lance le processus de livraison d'(Ousmane) Sonko » puisque « le Bureau de l’Assemblée nationale et la Conférence des présidents (sont) convoqués jeudi pour la mise en état du dossier ».

Cela fait dire à L’AS que l’hémicycle « met en branle la machine » pour la levée de l’immunité parlementaire du leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Ce dernier est accusé de viols répétitifs par une masseuse d’un salon de Dakar. A en croire ce quotidien, le député se dirige tout droit « vers la guillotine ».

Sud Quotidien indique que l’Assemblée nationale « a été saisie par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar ». Dans les colonnes de ce journal, « la société civile exhorte l’Etat à veiller au respect par les autorités judiciaires des procédures légales prévues pour convoquer et entendre un député ».

En tout cas, selon WalfQuotidien, « le pourvoir décrète l’urgence » dans cette affaire de mœurs.  Et « vingt-quatre après les échauffourées à la Cité Keur Gorgui (Dakar) » où réside Ousmane Sonko, ce journal s’est rendu sur place : « Le calme semble revenir. Mais la (localité) garde encore les stigmates des manifestations. Un nombre impressionnant de forces de défense et de sécurité, armés jusqu’aux dents, encercle le domicile » du 3e de la dernière élection présidentielle.

Sous le titre calembouresque « Pas de chambre Bass pour Sonko », Le Quotidien renseigne que l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines « fera directement face au juge du 8e cabinet » car le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, « n’a finalement pas attendu la levée de l’immunité parlementaire pour ouvrir une information judiciaire ».

Dans Libération, Ahmet Lô, le Coordonnateur de Pastef à Mbacké (centre) hausse le ton : « Nous sommes prêts à tout pour protéger notre leader. Le régime de Macky Sall veut le sacrifier mais cela ne passera pas. Les affrontements qui ont eu lieu à Dakar ne sont que la face visible de l’iceberg ».

Pour sa part, L’Observateur raconte les auditions du mari de la propriétaire du salon Sweet Beauté et d’une autre masseuse. Ces deux personnes, présentes dans l’appartement au moment où le viol présumé a été commis, ont affirmé « n’avoir entendu ni cri, ni appel au secours d’Adji Sarr (l’accusatrice) ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil fait savoir que « l’Armée démantèle quatre bases rebelles (Badiong, Boussoloum, Bouman et Sikoune) après une dizaine de jours de bombardements dans le sud de Ziguinchor ». En outre, le quotidien national rapporte que « plusieurs hectares de champs de chanvre indien (ont été) détruits (et) des munitions explosives récupérées ».

Cette partie du Sénégal est en proie, depuis le début des années 80, à une rebellion du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) et d’autres mouvements sortis de ses flancs.  

La villa offerte au journaliste ivoirien lauréat du prix Ebony 2009 rasée

Une villa offerte au journaliste ivoirien Jean Roch Kouamé, lauréat du super Ebony 2009, a été rasé mardi suite à une instruction du ministère de l’Entretien routier et de l’Équipement.

La villa, après le passage des Caterpillars, est devenue un tas de décombres. Il a été « totalement rasé », affirme Jean Roch Kouamé qui réside dans cet appartement depuis 2015, soit sept ans après l’obtention du prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens.  

« Ce matin, je suis au bureau et on m’apprend que les machines sont à la cité (Akissi Delta) que  j’habite. Ils nous ont laissé le temps de sortir ce qu’on pouvait (…) On a pu faire sortir en vrac les fauteuils, les lits » et quelques effets, raconte-t-il. 

Dans la zone, au moins une trentaine de personnes ont perdu leurs maisons. Après la réalisation de l’autoroute de Grand-Bassam (cité balnéaire à 40 Km au sud-est d’Abidjan), un décret a été pris pour ne pas que les gens construise jusque trop proche de l’autoroute. 

Pour ce faire, la zone a été déclarée comme une agglomération. Or, en agglomération il est requis un vide à 100 mètres de part et d’autre de l’autoroute. Les maisons se trouvant dans l’emprise public selon ce décret ont été détruits. 

La cité Akissi Delta est une promotion immobilière réalisée par M. Yed Benson. Ce promoteur dont la structure à l’époque s’appelait Proxim Finance, a signé un partenariat avec l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci).

Dans le super lot, Proxim Finance devait donner le lot au super Ebony. Le promoteur immobilier avait promis une villa de cinq pièces dont la remise des clés a eu lieu en 2011. Mais, c’est en 2015, que M. Kouamé intègre la maison. 

Depuis 2005-2006 la promotion immobilière a démarré et les premiers acquéreurs ont commencé leurs travaux. « Pendant ce temps on ne parlait pas d’autoroute », a laissé entendre M. Kouamé,  ajoutant que « c’est en 2011 que l’affaire d’autoroute a commencé ».  

« Personne ne parle de dédommagement », s’insurge-t-il, faisant remarquer que les propriétaires des lots visés ont reçu la première mise en demeure 2016. Mais, après des relances, ils ont pris un avocat qui a engagé des discussions avec la direction du domaine public. 

Impôts ivoiriens: 2352,1 milliards Fcfa collectés en 2020, en hausse de 56,2 milliards

Les services des impôts de Côte d’Ivoire ont collecté 2352,1 milliards de Fcfa en 2020 contre 2295,9 milliards de Fcfa attendus, soit un écart positif de 56,2 milliards de Fcfa et un taux de réalisation de 102,4%.

Selon le Directeur général des impôts (DGI), Abou Sié Ouattara, l’administration fiscale a réalisé 2352,1 milliards Fcfa pour un objectif global de recettes assigné de 2295,9 milliards Fcfa en 2020, soit un écart de +56,2 milliards Fcfa pour un taux de réalisation de 102,4%.

« Nous avons renoué avec le cycle vertueux de la progression et de la marche en avant. Nous n’avons plus le droit de reculer et n’avons plus le droit à la faute », a déclaré M. Sié Ouattara, lors d’un séminaire bilan de l’exercice 2020 et les perspectives pour 2021.

L’année 2020, fera-t-il observer, a été particulièrement éprouvante pour l’économie ivoirienne en raison de la pandémie de Covid-19 qui a impacté les activités de l’administration fiscale. Le pays a d’ailleurs perdu près de 500 milliards Fcfa.

Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a félicité les administrateurs fiscaux pour ce résultat positif, avant de faire savoir que 2021 est une année de grands défis, tout en les invitant à plus d’efficacité dans la collecte des impôts. 

Il a évoqué quelques grands axes pour davantage améliorer le niveau des collectes, entre autres l’élargissement de l’assiette fiscale, l’exonération fiscale, l’efficacité du contrôle fiscal, l’aménagement et le taux de certains impôts.  

Outre la crise sanitaire de Covid-19, la situation socio-politique exacerbée par les violences liée à l’élection présidentielle, ont contribué à freiner l’élan de la mobilisation des ressources. 

M. Sié Ouattara a également relevé le « faible niveau de rendement de certains impôts, notamment la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et l’impôt foncier dont les rendement n’ont pas été à la hauteur de nos attentes ». 

L’objectif assigné à la direction générale des impôts pour l’exercice 2021 est de 2748,7 milliards Fcfa, en hausse de 396,5 milliards Fcfa par rapport à 2020. Pour accroître les recettes fiscales la DGI envisage de digitaliser davantage ses services.

Présentation à Abidjan d’un livre blanc de la société civile contre la Covid-19

La société civile ivoirienne a présenté mardi à Abidjan un livre blanc contenant les différentes actions menées par ses membres pour lutter contre la pandémie de la Covid-19 en Côte d’Ivoire en concertation avec les pouvoirs publics, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Ce document réalisé par la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), la Fédération nationale des organisations de santé en Côte d’Ivoire (FENOSCI) et Caritas Côte d’Ivoire, s’inscrit dans le cadre de Leadership et initiatives des acteurs non étatiques (LIANES 2), un projet financé par le Fonds européen de développement qui vise entre autres à renforcer la participation des Organisations de la société civile ( OSC) aux politiques publiques.

 Selon Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la CSCI, ce livre blanc qui résume les actions de près de 170 OSC, porte sur la contribution de la société civile ivoirienne dans la lutte contre la Covid-19. 

« Il en ressort que 81% des associations enquêtées ont mené des actions de prévention contre la Covid-19. Parmi celles-ci, 96% ont mené des actions d’information et de sensibilisation aux gestes barrières, 54% ont distribué des gels hydroalcooliques et 33% ont distribué des vivres», a, entre autres expliqué M. Kouma.

Par ailleurs, il a indiqué que la CSCI a aussi mis en place un plan d’actions de mobilisation de ressources pour lutter contre la Covid-19. Pour sa part, Solange Koné, la présidente de la FENOSCI a soutenu que  « nos initiatives ont connu un moment d’irrespect  » estimant que le travail de sensibilisation doit continuer contre la Covid-19. 

« On ne peut pas dire que nos objectifs sont atteints. Il y a eu un relâchement des populations dans le respect des mesures barrières à un moment donné. Nous devons continuer les activités de sensibilisation à l’endroit de la population  », a-t-elle ajouté.

A la date du 08 février 2021, la Côte d’Ivoire a enregistré 29967 cas confirmés de Covid-19 dont 28186 personnes guéries, 165 décès et 1616 cas actifs.

Décès à Abidjan de Tia Koné, ex-président de la Cour suprême ivoirienne

L’ancien président de la Cour suprême ivoirienne, le Magistrat à la retraite, Tia Koné est décédé à Abidjan, a annoncé mardi Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire ( UDPCI), un parti politique dont il était proche.

« J’ai appris avec beaucoup de tristesse le décès du président Tia Koné et de Mme Solange Woi Messé. Puisse Dieu accepter leur âme et consoler leur famille », a écrit M. Mabri sur sa page officiel Facebook consultée par APA.

M. Tia Koné, rappelle-t-on, a été le président de la Cour suprême de Côte d’Ivoire du 12 juillet 2000 au 13 avril 2011.

Sénégal : le Fida s’engage à investir 3,74 milliards F CFA

Le Représentant du Fonds international de développement agricole (Fida) au Sénégal et le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération ont signé, ce mardi à Dakar, la convention de financement.L’entente entre l’Etat du Sénégal et l’institution spécialisée du système des Nations Unies s’inscrit dans le cadre de l’exécution du Programme conjoint Sahel en réponse aux défis Covid-19, Conflits et Changements climatiques (SD3C).

Ledit programme sera mis en œuvre, selon Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, sur une période de trois ans pour la première phase (2021-2023). Ce dernier a souligné que « la répartition des coûts de base du projet par composante prouve une forte orientation du programme sur l’augmentation de la productivité, de la production et l’intégration économique ».

Dans son discours, M. Hott a loué « l’exemplarité de la coopération très ancienne entre le gouvernement du Sénégal et le Fida ». En effet, l’institution financière internationale est intervenue dans ce pays ouest-africain « sur une vingtaine de projets/programmes touchant 667.643 ménages et cofinancée pour un montant total de 875,43 millions de dollars américains dont 318,66 millions représentant les contributions du Fida ».

Dans cette même dynamique, l’ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) s’est réjoui « du travail important réalisé dans le cadre du nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (Cosop) 2019-2024, d’environ 35 milliards F CFA, validé par le gouvernement en décembre 2018 et approuvé par le Conseil d’administration du Fida ».

En outre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a félicité « le Fida d’avoir initié le programme G5 Sahel+ Sénégal qui interviendra, pour la première phase, dans les départements de Kanel (nord), Podor (nord) et Goudiry (est) ».

L’objectif de ce programme est de « consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes, vivant en zones transfrontalières », a-t-il expliqué. A terme, 11.000 ménages agropastoraux, pour environ 110.000 personnes dont 50 % de femmes adultes et 30 % de jeunes, seront touchés.

Pour tout cela, Amadou Hott a exprimé « la profonde gratitude du gouvernement pour le soutien constant du Fida tendant à améliorer la sécurité alimentaire, augmenter les revenus des ruraux pauvres et créer des emplois pour les jeunes et les femmes ».

Le Sénégal lève 82,5 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Umoa

L’Etat du Sénégal, à travers la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, a levé vendredi, 82,5 milliards de FCFA sur le marché régional des titres publics de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).Le marché régional des titres publics de l’Umoa renfloue les caisses de l’Etat du Sénégal. Au terme d’une émission par adjudication d’obligations assimilables du Trésor de maturité de trois (3), cinq (5) et sept (7) ans, ce pays ouest-africain a pu récolter un peu plus de 82 milliards de FCFA.

Cette intervention s’inscrit dans le cadre de la couverture des besoins de financement de l’année 2021. Elle a été réalisée avec la collaboration de l’Agence Umoa-Titres et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). A l’issue de l’opération, les rendements moyens pondérés ci-après ont été obtenus: 5,55% à 3 ans; 5,81% à 5 ans; 5,98% à 7 ans.

Ces niveaux témoignent d’une nette amélioration des rendements, eu égard aux précédents taux qui étaient ressortis respectivement à 5,62% à 3 ans, 5,88 % à 5 ans et 6,29 % à 7 ans, se réjouit le ministère des Finances et du Budget.

A en croire ce dernier, les taux d’intérêts ainsi réalisés traduisent la confiance renouvelée des investisseurs dans la qualité de la signature de l’Etat du Sénégal qui continue à se positionner comme émetteur étatique de référence sur le marché régional des titres de l’Umoa.

Guinée : de la prison ferme pour un opposant

Mamadi Condé, alias « Madic 100 frontières », a été condamné à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de 100 millions de francs guinéens, soit près de 6 millions de F CFA.Le Tribunal de première instance de Dixinn, dans la proche banlieue de Conakry, a acté le sort de Madic 100 frontières. Le Secrétaire fédéral de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) au Québec (Canada) va retourner en prison. 

Il était poursuivi pour « téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique ». Madic 100 frontières avait été arrêté au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020 dans la préfecture de Forécariah (sud-ouest).

L’affaire Sonko tient en haleine la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement d’un fait divers dans lequel est cité l’homme politique.WalfQuotidien rapporte que la journée du lundi était « mouvementée » et la capitale Dakar « en feu et flamme » avec des « maisons vandalisées, des commerces saccagés, des voitures incendiés… ».

Selon ce journal, les militants et sympathisants d’Ousmane Sonko, chef de file des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition), « (qui) n’entendent pas laisser leur leader entre les mains de la justice, ont déclenché une guérilla urbaine ».

En effet, L’AS indique que « les Sonkistes mettent le feu partout ».  Ce quotidien fait savoir qu’il y a eu des « affrontements » entre des jeunes et les forces de l’ordre à la Cité Keur Gorgui (Dakar) où réside l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines. Dans ces heurts, « plus d’une quarantaine de personnes (ont été) arrêtées et placées en garde-à-vue », signale ce journal.

Pour sa part, Libération informe que « le magasin Auchan de Sacré-Cœur (Dakar) et la maison de Mamour Diallo (mouvance présidentielle) à Louga (nord-ouest) » ont également été brûlés par des manifestants en furie. Le mouvement citoyen Y en a marre, nommé par ce quotidien, met en garde les autorités étatiques contre toute instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes ».

Décidément, « les Patriotes (sont) en mode résistance », note Sud Quotidien. Dans les colonnes de ce journal, Mouhamadou Moctar Sourang, Coordonnateur du Front de Résistance Nationale (FRN, opposition), « s’indigne devant cette stratégie manifestement déroulée pour affaiblir (voire) liquider politiquement et socialement des adversaires politiques en foulant aux pieds toute considération d’ordre éthique ».

À en croire Le Quotidien, « le virus de la violence se répand dans Dakar » dans ce contexte pandémique. En tout cas, la situation risque d’être davantage tendue puisque « l’Etat pourrait envisager une autre procédure contre (Sonko) pour appel à l’insurrection ».

Dans L’Observateur, une personne qui connaît Adji Sarr, la masseuse d’un salon de massage dakarois qui est à l’origine de la plainte pour viols répétitifs contre le troisième de la dernière présidentielle, la dépeint ainsi : « On ne veut pas la trainer dans la boue. Surtout maintenant qu’elle a des problèmes. Mais il faut reconnaître qu'(elle) n’est pas une sainte. Quand elle a un objectif, elle ne se fixe pas de limites pour l’atteindre malgré son jeune âge ».

Enfin, Le Soleil annonce que la procédure pour la levée de l’immunité parlementaire d’Ousmane Sonko est enclenchée. Le quotidien national précise qu’elle « durera huit jours en cas d’acceptation de la requête par le Bureau de l’Assemblée nationale ».

Covid-19: la Côte d’Ivoire commence la semaine avec 3 nouveaux décès

La Côte d’Ivoire qui fait face depuis quelques semaines à une recrudescence de cas de Covid-19, a enregistré lundi 142 nouveaux cas, 205 personnes guéries et 03 décès, a appris APA de source officielle. 

« Le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce lundi 8 février 2021, 142 nouveaux cas de Covid-19 sur 1 845 échantillons prélevés soit 7,7 % de cas positifs, 205 guéris et 3 décès », indique un communiqué de ce département ministériel transmis à APA. 

Ainsi à la date du 8 février 2021, la Côte d’Ivoire compte donc 29 967 cas confirmés dont 28 186 personnes guéries, 165 décès et 1616 cas actifs.

 Pour ce faire, le ministre de la Santé et de l’hygiène Publique, Eugène Aka Aouélé, a rappelé à toute la population la nécessité du  port de masque dans les lieux publics et les transports en commun pour stopper la transmission du virus.

Côte d’Ivoire: «Ouattara est une solution pour nous» (Dircab Blé Goudé)

Youssouf Diaby, le directeur de cabinet de Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), un parti de l’opposition ivoirienne proche de M. Gbagbo, a estimé que le président ivoirien Alassane Ouattara « n’est pas le problème », mais plutôt « une solution pour nous ». 

Selon une note d’information transmise lundi à APA, M. Diaby a fait cette déclaration lors d’un entretien avec Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre pauvreté qui l’a reçu en audience à Boundiali dans l’extrême Nord ivoirien.  

« Dix ans hors du pays, nous avons compris que le Président Alassane Ouattara n’est pas le problème. Ouattara est une solution pour nous. Sincèrement, nous reconnaissons que le Président travaille. Il ne faut pas se le cacher. Tout le pays est en chantier », a reconnu le directeur de cabinet de Charles Blé Goudé. 

Poursuivant, M. Diaby a indiqué que  « nous sommes venus nous confier à elle ( Mariatou Koné) et lui dire que nous sommes engagés à contribuer sans renier notre appartenance politique à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire». 

Par ailleurs, le directeur de cabinet de M. Blé Goudé qui a estimé que le temps de la belligérance est terminée, a assuré que  «nous sommes venus apporter notre modeste contribution dans la reconstruction de notre pays». En retour, la ministre Mariatou Koné a soutenu à son tour, que  « le pays a besoin de tous ses enfants ». 

 « Merci d’avoir répondu à l’appel du Président de la République SEM Alassane Ouattara. Merci d’avoir saisi la main tendue du Président. Il y a eu beaucoup de rumeurs. Vous êtes venus et vous constatez qu’il n’y a rien. Tout va bien. Chacun à sa place dans la construction du pays», a assuré à son hôte, Mme Koné. 

Acquitté depuis 2019 par la Cour pénale internationale ( CPI) de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, M. Blé est en liberté conditionnelle aux Pays-Bas en attente de la fin de la procédure à son encontre. 

Elections : une mission de l’ONU au Bénin et au Niger

En prélude aux élections présidentielles au Bénin et au Niger, le Représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, effectue une visite dans ces pays. « Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, est au Bénin jusqu’au 10 février. Il se rendra ensuite au Niger du 11 au 14 février », rapporte un communiqué de presse reçu, lundi à APA.

Les deux visites font partie des activités régulières que mène UNOWAS pour soutenir et encourager les pays de la sous-région dans leurs efforts pour organiser des élections présidentielles apaisées, inclusives et transparentes.

« Durant sa mission, le Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, rencontrera les parties prenantes nationales impliquées dans la tenue de l’élection présidentielle au Benin, le 11 avril 2021, et du second tour du scrutin présidentiel au Niger, prévu le 21 février prochain », conclut le texte.

OMC: Ngozi Okonjo-Iweala sur un grand boulevard

La Nigériane serait, en cas de nomination le 1er mars prochain, la première femme à la tête l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).L’arrivée de l’administration Biden et son soutien appuyé à la Nigériane a tout changé. Ngozi Okonjo-Iweala a désormais le champ libre pour prendre la direction de l’OMC. A côté du soutien des Etats Unis, la candidature de la Nigériane est aussi portée par l’Union africaine et l’Union européenne qui comptent sur elle pour donner la stabilité nécessaire à l’OMC et commencer « les réformes dont l’organisation a tant besoin. »

L’ancien Ministre des Finances du Nigeria au début des années 2000, est désormais la seule candidate pour occuper le poste après le retrait de sa principale concurrente, la ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee dans la matinée du vendredi 5 février.

L’ex-président des États-Unis Donald Trump qui avait opposé son véto à sa désignation, s’était montré hostile à l’OMC qu’il critiquait « pour son pouvoir qu’il juge trop important et, surtout, pour ses décisions concernant la Chine. »

Mais son départ à la Maison Blanche et l’arrivée de la nouvelle administration Biden a fait bouger les lignes. Toutefois, la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala doit faire l’objet d’un consensus entre les 164 pays membres.

Et sauf surprise, l’Organisation devrait porter son choix sur elle lors de son Conseil général prévu le 1er mars prochain. L’ancienne directrice de la Banque mondiale serait la première femme à la tête de l’institution sise à Génève et la première originaire d’Afrique. 

Son objectif en cas de désignation, sera de s’atteler à la reprise de l’économie mondiale fortement touchée par la pandémie de la Covid-19.

L’Afrique, dont est originaire Ngozi Okonjo-Iweala qui possède la double nationalité nigériane et américaine, n’a pas tiré profit de la mondialisation des échanges au cours des dernières décennies. La part du continent dans le commerce mondial est passée de 4,8 % au début des années 1970 à 2,5 % aujourd’hui.

Fondée en 1995, l’Organisation Mondiale du Commerce a depuis joué le rôle du gendarme mondial du commerce. Elle gère, notamment, les conflits entre pays par le biais de son tribunal.

Côte d’Ivoire: des journalistes créent une ONG d’entraide

Une Organisation non gouvernementale (ONG) dénommée «Confrères journalistes» a été créée le week-end dernier à l’issue d’une Assemblée générale constitutive qui s’est tenue à Tiassalé, à 120 km au nord-ouest d’Abidjan.

Le journaliste Moussa Traoré dit MT, par ailleurs ex-président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a été désigné samedi à la tête  de cette ONG pour un mandat de trois ans, à l’issue de cette Assemblée générale constitutive qui a réuni une soixantaine de journalistes, photographes, infographes et responsables de communication de plusieurs structures.

Cette nouvelle organisation qui existait depuis deux ans de façon informelle à travers un groupe WhatsApp, se donne pour mission d’aider ses membres et de poser des actions sociales.

La sortie d’Ousmane Sonko à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la sortie de l’homme politique Ousmane Sonko accusé de viols répétés par une masseuse.« Sonko, le discours masseur », titre L’Observateur avant de souligner que « face à la presse hier dimanche, chez lui à Dakar, le leader de Pastef/Les Patriotes a balayé les accusations de viols et menaces de mort proférées contre lui par la nommée Adji Sarr, masseuse à l’Institut +Sweet Beauté+. »

Dans sa déclaration, « Sonko livre son bulletin médical pour se blanchir… …Et dénonce +un complot ourdi par Macky+ », arbore à sa Une Vox Populi. Le leader de Pastef précise dans le journal : « A chaque fois, il y avait deux filles pour s’occuper de moi.» Il ajoute : «Nous invitons tous les Sénégalais à se tenir prêts, le combat s’annonce mortel.»

Cela fait dire à WalfQuotidien que « Sonko soigne son massage et accuse ». A la Une du même journal, l’ancien inspecteur des impôts soutient que « Macky est à la tête de ce complot ».

Convoqué à la Section de recherches ce lundi pour affaire de mœurs, Ousmane Sonko refuse de déférer, rapporte Sud Quotidien. Dans le journal, le député leader de Pastef-Les Patriotes invoque son immunité parlementaire et parle de « complot politique. »

« Je ne répondrai pas à la convocation de la gendarmerie », dit-il dans WalfQuotidien. Et pour justifier ce refus il affirme dans Vox Populi que « la gendarmerie n’a pas les prérogatives pour convoquer un député sans passer par l’Assemblée nationale ». 

« S’ils (les gendarmes) viennent me chercher, je vais résister », prévient Ousmane Sonko à la Une de Libération.  Mais si l’on en croit à L’AS, « les gendarmes n’entendent pas le cueillir chez lui, pour le moment. » 

EnQuête estime qu’Ousmane Sonko s’est défendu hier, devant la presse et annoncé une plainte pour débusquer les auteurs de ce « complot ».  Me Mouhamadou B. Baldé, l’avocat de la propriétaire de «Sweet Beauté» regrette dans le journal EnQuête : «Ils ont exercé sur elle une pression inouïe pour qu’elle revienne sur sa déclaration.»

Me Mouhamadou B. Baldé, l’avocat de la propriétaire de «Sweet Beauté» regrette dans le journal EnQuête : « Ils ont exercé sur elle une pression inouïe pour qu’elle revienne sur sa déclaration.»

L’Observateur raconte par ailleurs « l’histoire secrète d’Adji Sarr », l’accusatrice d’Ousmane Sonko, et affirme qu’elle « a passé une enfance difficile avec l’absence de son papa ».  

En sport, les quotidiens spécialisés reviennent sur la déroute à domicile des Reds de Liverpool. A ce propos, Records écrit : « défait 1-4 par City à Anfield, Liverpool s’affaisse, le titre s’éloigne ». « City humilie Liverpool qui laisse filer sa couronne », souligne Stades avant d’ajouter que « le champion de 2019 corrige celui de 2020. »

Cheikh Anta Diop et d’autres faits au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, sont revenus sur la commémoration de la disparition de Cheikh Anta Diop sans occulter la Covid-19 et d’autres faits de société.« 35 ans après sa mort, Cheikh Anta Diop toujours vivant » titre L’AS dans sa livraison du jour. « Monnaie, sécurité, intégration africaine, des idées du pharaon au cœur de l’actualité en Afrique » indique le journal qui revisite la pensée de l’historien décédé le 7 février 1986.

35 ans après sa mort, Cheikh Anta Diop, « une pensée intemporelle » affiche à sa Une  Le Soleil. Né en 1923 à Thieytou, dans le département de Bambey, Cheikh Anta Diop est historien, scientifique, spécialiste de l’Egypte antique, et homme politique qui a marqué l’histoire contemporaine du Sénégal. 

Au plan sanitaire, Sud Quotidien évoque « une menace sur la rentrée » avec la hausse des cas de Covid-19, la non reprise d’un monitoring et les recriminations des enseignants.

Vox Populi fait le bilan de la Covid-19 durant les cinq premiers jours de février et parle 38 morts, 1583 nouvelles contaminations dont 1097 cas communautaires et 1103 guéris.

Le Quotidien analyse la problématique de l’accès au vaccin contre le coronavirus et soutient que « le Sénégal activé les voies diplomatiques. »

Pendant ce temps, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale annonce dans EnQuête 1.296.000 doses pour fin mars.

Libération revient sur le différend qui oppose Expresso à l’ARTP (l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes) et évoque « un retrait programmé de la licence » de l’opérateur de téléphonie. « L’ARTP accable Expresso » titre le journal qui informe que l’Artp a mis Expresso devant ses responsabilités.

La presse sénégalaise s’est fait aussi l’écho des accusations de viol et menace de mort contre le leader de Pastef Ousmane Sonko.

Dans Walf Quotidien Ousmane Sonko parle de « mensonge crapuleux ». Pris sous le tourbillon d’accusations de viols et de menaces de mort, le député indique n’avoir reçu aucune convocation demande à ses partisans de rester mobilisés.

« Machination ou vérité » s’interroge EnQuete dans cette affaire. « Ousmane Sonko se savait dans le collimateur du régime, cette affaire de viol le conforte dans l’idée qu’on veut le liquider » indique le journal. Pour le Professeur Moussa Diaw dans le même journal, « cela rosie d’écorner son image d’homme politique clean, très à cheval sur la pratique et la morale. »

Dans le journal L’AS, Ousmane Sonko dément. « Des amis m’avaient déjà alerté sur ce complot. »

Dans Vox Populi, la propriétaire du salon Sweet Beauté, « blanchit Ousmane Sonko et enfonce son employée ». Avant d’ajouter: « il ne peut pas y avoir de viol dans cette maison, c’est impossible, la fille raconte des contrevérités. »

Covid-19/Vaccins: le Sénégal réceptionne 1117 réfrigérateurs

Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a réceptionné, vendredi soir à Dakar, 1117 réfrigérateurs devant servir à conserver les vaccins contre la Covid-19.Ces équipements sont acquis par l’Etat en collaboration avec l’Alliance Gavi pour un montant de 3 milliards 50 millions F CFA.

 « Les réfrigérateurs sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et peuvent conserver des vaccins entre 2 et 8 degrés destinés aux postes de santé, aux dépôts des districts et de régions », a expliqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. 

Selon lui, à l’exception des régions de Thiès et Dakar (Ouest) qui auront chacune deux réfrigérateurs pouvant conserver jusqu’à -20 degrés, chaque région aura un réfrigérateur qui a les mêmes capacités de conservation.

 « Au niveau du dépôt central, le Sénégal dispose de sept chambres froides pour la conservation des vaccins entre 2 et 8 degrés, 1 chambre froide négative de -20 degrés et 8 congélateurs pouvant conserver à -20 degrés », a expliqué le ministre Abdoulaye Diouf Sarr.

Face à la deuxième vague de la Covid-19 qui secoue le Sénégal, le chef de l’Etat Macky Sall a demandé au Gouvernement de mettre en place une stratégie nationale de vaccination.

Lutte contre le terrorisme: 65 milliards FCFA de l’Arabie Saoudite au G5 Sahel

Le royaume de l’Arabie Saoudite apporte une contribution de 100 millions d’euros (plus de 65 milliards FCFA) au G5 Sahel dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a annoncé vendredi à Abidjan, le ministre d’Etat aux affaires africaines de l’Arabie Saoudite, Ahmed Bin Abdulaziz Kattan à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara.

Selon une note d’information de la présidence ivoirienne, les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre les deux pays, les conflits au moyen-orient et la lutte contre le terrorisme.

La même source rapporte que le ministre d’Etat aux affaires africaines du royaume de l’Arabie Saoudite, qui était porteur d’un message du roi Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud, a réaffirmé le soutien de son pays à la Côte d’Ivoire à travers le Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), qui finance plusieurs projets dans le pays.

Par ailleurs, il a annoncé la visite prochaine d’une délégation ivoirienne en Arabie Saoudite pour présenter les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire, de même que la venue d’une délégation saoudienne à Abidjan pour explorer les potentialités ivoiriennes.

Dans la foulée, a conclu la note d’information, le ministre Saoudien a également annoncé la création prochaine d’une organisation dont l’objectif sera de lutter contre le terrorisme et le blanchiment des capitaux, et d’apporter le bien-être aux populations.

Décès à Abidjan de l’homme politique ivoirien Laurent Dona Fologo

L’ex-secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Laurent Dona Fologo, ancien président du Conseil économique et social, est décédé vendredi à l’age de 81 ans, selon des sources proches de sa famille.

M. Fologo a tiré sa révérence dans une clinique de référence de la place, à Abidjan. Sur les réseaux sociaux, les Ivoiriens pleuraient cet homme politique, qui a été plusieurs fois ministres sous feu Félix Houphouët-Boigny.

« Il a marqué l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Comme un père, il a contribué à nous armer pour le combat démocratique », a écrit sur sa page Facebook, Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI).

Journaliste de formation, il a été entre autres ministre de l’Information, de la Culture, et occupé le portefeuille du ministère des Sports. 

Lancement d’une opération d’assainissement du village Djorogobité 1 dans l’Est d’Abidjan

L’ONG « Jeune femme, Lève-toi », une organisation qui promeut l’autonomisation des jeunes femmes en Côte d’Ivoire, a lancé vendredi une opération d’assainissement et de nettoyage de Djorogobité 1, un village situé à Cocody dans l’Est d’Abidjan.

Cette opération organisée de concert avec l’agence nationale de gestion des déchets (ANAGED), a mis à contribution les villageois de Djorogobité 1 à qui du matériel d’assainissement a également été offert.

 «Aujourd’hui nous sommes dans le village de Djorogobité 1 pour l’activité que nous avons dénommée « J’aime Djorogobité» .  En dépit des efforts du gouvernement, la question de la salubrité reste encore problématique dans certaines localités du dont Djorogobité. », a expliqué à APA, Philomène Koffi, la présidente de cette ONG lors de cette opération d’assainissement.

«Nous voulons montrer aux femmes et à la jeunesse de Djorogobité 1 qu’il est important de rendre son cadre de vie sain», a-t-elle poursuivi. 

Poursuivant, Mme Koffi, qui a appelé les villageois à adhérer à ce projet d’assainissement, a souligné que cette activité vise à contribuer à l’amélioration du cadre de vie de la population et à préserver la santé de tous.

De son côté, Akichi Alain Roger, le directeur de la communication de l’ANAGED, s’est félicité de cette initiative de salubrité, estimant que  « la gestion des déchets est un défi pour tous les ivoiriens  ».  L’ONG  « Jeune femme Lève-toi» créée en 2017, intervient dans plusieurs domaines d’activités, notamment  la promotion de l’autonomisation de la femme, l’éducation et la salubrité.

L’opposant Guillaume Soro salue la récente libération des femmes de GPS

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne par ailleurs président du Mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, opposition) Guillaume Soro, a salué vendredi la récente remise en liberté des militantes de son mouvement politique exprimant son soutien à tous ceux qui demeurent incarcérés.Cinq militantes de Générations et peuples solidaires (GPS), un mouvement citoyen présidé par l’ex-président du parlement ivoirien Guillaume Soro, qui ont été présentées à un juge d’instruction récemment à Abidjan, ont été libérées « sans condition » après plus de cinq mois de détention. 

Ces femmes avaient été interpellées le 13 août 2020 par la police à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’occasion d’une marche de l’opposition contre un troisième mandat de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Le président Guillaume Soro a tout d’abord tenu à saluer la libération récente des femmes de GPS », rapporte le service de communication de GPS dans un communiqué transmis à APA, ajoutant que M. Soro a  « exprimé son soutien à tous ceux qui demeurent incarcérés » en demandant leur « libération rapide pour poursuivre leurs activités politiques ».

 Fin janvier dernier, cinq militantes de GPS détenues depuis plus de cinq mois, ont été relâchées  « sans condition » à Abidjan. 

Par ailleurs, M. Soro qui est en exil en Europe, a  appelé toute l’opposition politique en Côte d’Ivoire à la cohésion et à l’union.  « Le président de GPS appelle toute l’opposition politique à la cohésion et à l’union dans la défense des intérêts du peuple souverain de Côte d’Ivoire  », indiqué le communiqué. 

Plusieurs partis et mouvements politiques proches de M. Soro, a souligné le texte, ont  « publiquement, volontairement et en toute liberté » appelé «en urgence », le président de GPS à mettre en œuvre le processus de regroupement et fusion dans l’optique de la  « nécessaire union  » de la famille GPS. Selon le communiqué , suite à ces appels à l’union et à la fusion, M. Soro va  «dans le courant de la semaine », prendre toutes les dispositions utiles pour déclencher ledit processus.  

« Le président de GPS tient à affirmer qu’il ne peut y avoir d’autre option qu’une fusion dans laquelle tous adhéreront de façon strictement libre et volontaire. Aucune contrainte, ni aucune obligation ne doivent être exercées », a conclu le texte.

Une ivoirienne, agent de police, relaxée dans une affaire de trafic de cocaïne

Véronique Dion (43 ans), une Ivoirienne, fonctionnaire de police, a été relaxée par la justice en Côte d’Ivoire dans une affaire de trafic de cocaïne à l’international, alors que quatre autres personnes impliquées ont été condamnées.

Selon un communiqué du procureur de la République de Côte d’Ivoire, transmis jeudi à APA, les faits remontent au 17 septembre 2018, où  les services douaniers du Port de Santos au Brésil ont saisi 1,19 tonne de cocaïne dissimulée  à l’intérieur de rouleaux en acier de plusieurs engins de type Caterpillar, éventrés à cet effet. 

Ces engins devaient être embarqués sur un navire pour être déchargés au Port d’Abidjan en Côte d’Ivoire, souligne le communiqué qui note que l’analyse des documents afférents à ces engins révélait que ceux-ci avaient été commandés par la société AGL basée à Abidjan, Cocody les ll Plateaux. 

 Une enquête menée sur plusieurs mois et qui a nécessité, conformément à la convention des Nations Unies  du 15 novembre  2000 sur la criminalité transnationale, une étroite coopération des services de police ivoiriens avec les services de police étrangers, notamment  français, italiens et brésiliens a permis de découvrir les auteurs. 

 Elle a permis notamment de découvrir que les associés de la société AGL, de nationalité italienne, étaient en relation avec un fonctionnaire de police de nationalité ivoirienne et que leur activité consistait à introduire de la cocaïne  en Côte d’Ivoire lors de l’importation d’Amérique latine, d’engins de chantier de type Caterpillar. Cette drogue était par la suite reconditionnée et réexportée en Italie, incrustée dans des morceaux de bois, poursuit le texte. 

Cinq personnes ont été interpellées dans le cadre de la procédure. Il s’agit de Angelo Ardolino, 57 ans, Italien, Gérant d’AGL ; Antonio Cuomo, 54 ans, Italien, Directeur technique d’AGL ; Vincenzo Giuliano, 62 ans, Italien, Restaurateur ; Guiseppe Ramaglia, 46 ans, Italien, directeur de société et Véronique Dion, 43 ans, Ivoirienne et fonctionnaire de police. 

Le juge d’instruction saisi par le parquet, après la clôture de son information judiciaire, a renvoyé les mis en cause devant le Tribunal Correctionnel pour y être jugés conformément à la loi, rapporte le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou.

 Le tribunal correctionnel vidant sa saisine le 02 février 2021,  après avoir relaxé Mme Dion Véronique pour délit non établi, a déclaré les quatre autres prévenus coupables des faits de trafic international de stupéfiants, notamment de Cocaïne.

Ils sont également condamnés pour blanchiment de capitaux, de détention illégale d’armes à feu et de munitions de la première catégorie et d’association de malfaiteurs. En répression, le tribunal les a condamnés à une peine d’emprisonnement de 20 années et à cent millions (100.000.000) de F CFA d’amende.

Il a été en outre prononcé à leur encontre, la confiscation au profit de l’État de Côte d’Ivoire, de tous les biens meubles et immeubles leur appartenant, évalués à plusieurs milliards de francs CFA.

 Le procureur a assuré que les infractions à la législation  sur le trafic et l’usage illicites des stupéfiants et le blanchiment de capitaux ne sauraient rester impunies, indiquant que les auteurs desdites infractions seront activement recherchés et appréhendés par ses services  afin de leur faire subir la rigueur de la loi pénale. 

La presse sénégalaise traite d’une diversité sujets

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la mortalité liée au cancer aux opérations de sécurisation menées par l’Armée en Casamance, en passant du retrait provisoire de la chanteuse Coumba Gawlo Seck de la scène musicale pour des raisons de santé.Dans sa livraison du jour, EnQuête revient sur la difficile prise en charge du cancer avec la pandémie du coronavirus. Alors que la journée mondiale de lutte contre le cancer est célébrée ce 4 février, le journal parle de « dommage collatéral ». Car, à cause de la Covid, « il y a moins de dépistage, de diagnostics et d’argent pour suivre son traitement. »

Le Quotidien revient sur l’opération de ratissage en Casamance et informe que « l’Armée est en roue libre ». Plusieurs bases ont été reprises aux bandes armées, note le journal. Le Quotidien indique que l’Armée allie bombardements aériens et tirs à l’artillerie lourde.

Vox Populi revient sur les problèmes de santé de la chanteuse Coumba Gawlo Seck opérée. Le journal indique que « Coumba Gawlo Seck perd la voix et se retire momentanément de la scène musicale ». La diva a rompu le silence en soutenant que les médecins ont diagnostiqué des dommages au niveau de ses cordes vocales et ses intestins ont été amputés de près d’un mètre.

Au chapitre politique, Sud Quotidien annonce le lancement de l’audit du fichier électoral. « La dernière ligne droite » mentionne le journal qui indique que les « opération sont en phase de démarrage ». « Se dirige-t-on enfin vers un dénouement heureux de l’imbroglio de la politique sénégalaise qui est l’audit du fichier doublé d’évaluation du processus électoral ?», s’interroge le journal.

Libération annonce qu’Expresso, filiale du groupe Sudatel pourrait bien perdre sa licence. Le journal soutient que l’opérateur de téléphonie mobile est épinglé pour « défaut de paiement, retard sur la 4G, arriérés de 7 milliards de Fcfa » par l’ARTP. D’où ce titre prémonitoire du journal, « Expresso, la fin ? ».

Walf Quotidien ouvre ses colonnes à l’ancien Premier ministre Abdou Mbaye. Ce dernier parle de relance économique, de la croissance et de la crise sanitaire et fait de « sombres prédictions ». Abdoul Mbaye estime « qu’une croissance de 5% relève de l’utopie » avant de tacler le gouvernement sur son « optimisme incompréhensible qui va conduire vers de graves difficultés. »

L’Observateur dépoussière l’affaire des 1036 kilos de cocaïne saisis au Port. « Révélations sur un scandale à rebond » renseigne le journal qui parle de la  « nouvelle demande du Procureur au Doyen des juges et des commissions rogatoires en Allemagne et en Italie. »

En Sport, Stades se penche sur la crise sportive à Liverpool, plombée par une inefficacité et une défense poreuse. « Qu’arrive-t-il à Liverpool de Sadio ? » s’interroge le quotidien. Pendant ce temps, Record revient sur le retour en lumière d’Edouard Mendy, auteur d’un neuvième clean sheet lors de la victoire de Chelsea à Tottenham (0-1). « Mendy écœure les Spurs », titre Record.

Côte d’Ivoire: la pression fiscale s’est établie à 12,5% en 2020

La pression fiscale en Côte d’Ivoire s’est établie à 12,5% en 2020, a indiqué jeudi à Abidjan le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, face aux chefs d’entreprises de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham).

« Nous sommes à 12,5% du taux de pression fiscale aujourd’hui (après la gestion 2020) », a déclaré le directeur général des impôts, Abou Sié Ouattara, lors d’un échange avec des membres de la Chambre de commerce européenne en Côte d’Ivoire (Eurocham). 

Ce taux, notera-t-il, se « situe largement en deçà des normes communautaires » de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) qui fixe le niveau à 20%. « Nous sommes (d’ailleurs) à 7,5 points à rattraper ».   

L’annexe fiscale 2021 institue deux nouveaux régimes d’imposition et réaménage les régimes réels d’imposition. Elle introduit le régime de l’entreprenant (chiffre d’affaires compris entre 5 et 50 millions Fcfa) et le régime des microentreprises (chiffre d’affaires entre 50 et 200 millions Fcfa). 

« Par le passé, on retrouvait dans le même régime d’imposition l’apprenant qui vient de commencer, le régime de l’impôt synthétique et le régime du réel simplifié », a fait observer le directeur général des impôts. 

Cette annexe fiscale intervient dans un contexte de crise sanitaire de Covid-19 qui a secoué le secteur privé en général et les Petites et moyennes entreprises (PME) en particulier. La réforme initiée vient simplifier la fiscalité applicable aux PME.

Selon le Cabinet de Conseil juridique, fiscal, comptable et financier, Mondon Conseil international, la réforme instaurée par l’annexe fiscale 2021 « accentue la pression fiscale sur ces entreprises avec des taux d’imposition allant de 2% à 7% du chiffre d’affaires ».

« Mobiliser les ressources, c’est nécessaire, mais il ne faudrait pas que cela soit concentré sur les opérateurs du secteur formel, du régime normal et du régime normal réel », a dit Jean-Luc Ruelle, ancien président de Eurocham, actuellement vice-président de l’organisation.

Il s’est félicité des initiatives prises par la direction générale des impôts pour élargir l’assiette fiscale. Pour lui, « c’est la condition pour arriver à une mobilisation sérieuse, importante et significative des recettes fiscales ». 

Pour l’année 2019, la pression fiscale, selon le budget 2019, ressortait un taux de 16% contre 15,6 % en 2018, soit une hausse de 0,4 %. La pression fiscale en 2020 a connu une chute suite à un recalcul du Produit intérieur brut (PIB) dû à la Covid-19. 

Les candidates aux législatives ivoiriennes formées en politique

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité Homme-Femme (GOFEHF) en partenariat avec ONU-FEMMES, a ouvert jeudi à Abidjan un atelier pour renforcer l’accompagnement politique des femmes candidates et leurs suppléantes aux législatives ivoiriennes du 06 mars prochain.

Ce conclave qui entend exhorter les femmes à  « prendre en main leur destin  » s’achèvera vendredi.  « Aujourd’hui nous pourrons dire qu’il n’y a rien à espérer de qui que ce soit. Donc nous devons nous lever et agir face à nous-mêmes. Agir face à soi-même, c’est prendre son destin en main. C’est prendre la bonne décision d’un changement radical face à son destin», a exhorté Rachel Gogoua, la présidente du GOFEHF dans un discours d’ouverture de ce séminaire. 

«Prenons aujourd’hui la résolution d’envahir les assemblées élues. Si tel est notre but ou objectif, nous le pouvons. Alors passons à l’action et agissons dans la solidarité totale des unes et des autres. Il est temps de changer de paradigme, c’est-à-dire la façon de voir », a également conseillé Mme Gogoua aux candidates aux législatives ivoiriennes.

Poursuivant, elle a estimé qu’il  « nous faut une introspection permanente pour être plus que jamais déterminée pour vaincre, c’est-à-dire être élue  ».

La présidente du GOFEHF, une organisation qui dit regrouper 19 réseaux et organisations féminines, a appelé  «ses sœurs » à avoir désormais pour devise  « Gagner et rien que gagner».

La Côte d’Ivoire a adopté en octobre 2019, une loi obligeant les partis politiques à respecter un quota de 30% de femmes dans les assemblées élues. Cette loi vise ainsi à favoriser la représentation de la femme dans les assemblées élues.

Cependant dans un rapport sur les législatives ivoiriennes, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a révélé qu’aucun parti politique ivoirien n’a respecté ce quota de représentation de 30% des femmes candidates pour ce scrutin prévu le 06 mars prochain.