Côte d’Ivoire: le taux des droits d’accise sur le tabac porté à 46%

Le taux des droits d’accise sur le tabac, en Côte d’Ivoire, a connu une augmentation d’un point, portant l’imposition sur les produits du tabac à 46%, au titre de l’annexe fiscale 2021.

« On a un taux de taxe sur le tabac qui sera fixé à 46% à compter de l’entrée en vigueur de l’annexe fiscale 2021″, a indiqué l’experte fiscaliste Annick Kopoin, ajoutant que le relèvement du droit d’accise va passer de 38% à 39% ». Ce taux applicable au tabac sera porté à 46% avec la taxe pour la lutte contre le sida et celle pour le développement du sport.

En réalité, expliquera-t-elle, devant des responsables d’entreprises, au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan, qu' »en plus des droits d’accises, il y a des taxes annexes (notamment) une taxe pour la lutte contre le sida et une taxe pour le développement du sport ». 

Avant l’annexe fiscale 2015, le pays avait des taux différenciés en fonction des types de tabac. Mais, à partir de 2015, le gouvernement va instituer « un taux unique de 35% » qui va par la suite connaître un relèvement appliqué au tabac. 

Depuis l’annexe fiscale 2018, le relèvement du taux des droits d’accise sur le tabac est de 1 point. L’annexe fiscale 2021, qui ne va pas déroger à cette règle, va enregistrer un relèvement du droit d’accise de 38% à 39%. 

Ce taux est encore éloigné des normes communautaires de l’Uemoa. En décembre 2017, une directive de l’organisation avait modifié le maximum du taux des droits d’accises que les États membres pouvaient instituer sur le tabac, oscillant entre 50% et 150%.

Le droit d’accise est une taxe sur la consommation appliquée sur les produits considérés comme des produits de luxe. Une directive communautaire prévoit une liste de produits pour lesquels les États peuvent instituer des droits d’accises.

Côte d’Ivoire: « pas de changement de prix du pain » (Haut Patronat boulangerie-pâtisserie)

Le Président du Conseil d’administration du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Koulibaly, désigné mercredi à Abidjan par « consensus » par ses paires, a assuré qu' »il n’y aura pas de changement de prix ».

Des échos font état d’une hausse du coût de la baguette de pain, mais « ce que je puis dire pour l’heure, cette augmentation annoncée n’est pas réelle. (Et) il n’y aura pas de changement de prix », a déclaré à la presse M. Amadou Koulibaly, le tout premier président du HPBP-CI.

« Le prix du pain reste à 150 Fcfa et lorsqu’il y aura un changement, ce sera à la suite de négociations avec le gouvernement et toutes les parties prenantes », a-t-il ajouté alors que sur les réseaux sociaux l’information enfle sur l’annonce d’une hausse du prix du pain par des acteurs du secteur.

Les meuniers, selon plusieurs sources, envisagent d’augmenter de 1.000 Fcfa le sac de 50 Kg de farine de blé à partir du 15 janvier 2021. Ce qui devrait faire passer le sac de 50 Kg de 19.000 Fcfa à 20.000 Fcfa et partant, les boulangers pourraient répercuter la différence sur la baguette de pain.    

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a rassuré qu’il y a un certain nombre de produits qui font l’objet de réglementation et le pain en fait partie. De ce fait, « l’initiative de l’augmentation du prix n’est pas une initiative personnelle ».  

Certes, les meuniers sont tenus de rentabiliser leurs affaires, mais ils sont des « partenaires », a dit M. Amadou Koulibaly, espérant trouver une solution avec ces acteurs chargés d’approvisionner le marché en blé, pour « le bonheur des Ivoiriens ».

Il a admis que « la norme sur le pain date de très longtemps et la farine était à 11.000 Fcfa, mais aujourd’hui, la farine est à 19.000 Fcfa » le sac de 50 Kg, estimant qu' »il est clair que les anciennes normes méritent d’être revisitées ».

« Nous allons saisir les organes pour pouvoir procéder au changement de ces normes », a-t-il poursuivi, tout en faisant savoir que le Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie concerne les propriétaires ou gérants libres de boulangeries.

En outre, dira-t-il, le Haut Patronat est « au-dessus de toutes les autres organisations » du secteur et prévoit engager des discussions avec l’ensemble des acteurs pour arriver à un terrain d’entente sur la question de la hausse des cours du blé, principalement importé de l’Europe, où sévit actuellement la Covid-19.

M. Amadou Koulibaly a pour vice-président M. Tio Salifou. Tous deux ont été « élus à l’unanimité » par 21 délégués régionaux pour une durée de 4 ans renouvelable une fois. Le Conseil, au plan statutaire, comprend 32 délégués régionaux, mais seulement 21 délégations régionales ont été pourvues.  

« C’est le travail qui commence maintenant » après l’assise du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie, a lancé M. Koulibaly qui a engagé l’ensemble des acteurs du secteur à prendre en main son destin.

Covid-19: la reprise économique mondiale suspendue au succès de la vaccination (BM)

L’économie mondiale devrait progresser de 4 % en 2021, à condition que le déploiement initial des vaccins contre la Covid-19 débouche sur des campagnes massives de vaccination tout au long de l’année, estime le Banque Mondiale (BM).Les signaux de l’économie mondiale devraient passer au vert en 2021 après une année 2020 assombrie par la pandémie du coronavirus. En effet, selon les projections de la BM, l’année 2021 devrait être celle de la relance des échanges internationaux.

En ce qui concerne le continent africain, il devrait sortir de sa première récession enregistrée depuis 25 ans, estime la Banque mondiale. L’économie africaine devrait rebondir cette année, avec une croissance de 2,7% selon l’institution. Une hausse inférieure à la moyenne de 4% enregistrée de 2000 à 2019. Cette faible croissance est due à la persistance de la pandémie de Covid-19.

Selon l’institution de Washington, alors que les pays dont les économies reposent sur l’exportation du pétrole ou des métaux, comme le Nigéria et l’Afrique du Sud vont connaître une reprise atone, elle « devrait être légèrement plus rapide » dans les pays exportateurs de produits agricoles, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Malawi ou encore l’Ouganda.

L’institution parie sur « un niveau élevé des cours mondiaux des denrées agricoles ». Une lueur d’espoir, même si, avec une croissance démographique soutenue pour le continent, la chute du revenu par habitant, estimée à 6,1% l’année dernière, devrait être de 0,2% cette année. Une situation qui a fait basculer des dizaines de millions de personnes dans l’extrême pauvreté. Pour elles, les perspectives restent sombres.

De façon plus globale, la reprise risque de rester modeste si les responsables politiques ne passent pas résolument à l’action pour endiguer la pandémie et mettre en œuvre des réformes propices aux investissements, signale la Banque mondiale dans sa dernière édition semestrielle des Perspectives économiques mondiales.

Malgré le redémarrage de l’économie mondiale après la contraction de 4,3 % enregistrée en 2020, souligne l’institution financière, la pandémie a prélevé un lourd tribut en termes de morbidité et de mortalité et plongé des millions d’individus dans la pauvreté. Pendant encore de longs mois, l’activité économique risque donc d’être ralentie et les revenus considérablement réduits.

Partant de ce constat, la banque soutient que la priorité immédiate pour les responsables politiques consiste donc à contrôler la propagation du coronavirus et organiser rapidement des campagnes massives de vaccination. Pour soutenir la reprise, les autorités doivent aussi favoriser un cycle d’investissements porteur d’une croissance durable et moins tributaire de la dette publique, poursuit la BM.

A en croire cette dernière, les perspectives à court terme sont hautement incertaines, et selon un scénario pessimiste de hausse continue des contaminations et de retard dans le déploiement des vaccins, l’économie mondiale pourrait ne regagner que 1,6 % en 2021.

À l’inverse, en cas de maîtrise de la pandémie et d’accélération de la vaccination, le rythme de croissance pourrait atteindre pratiquement 5 %.

Le rebond amorcé dans les économies avancées a pris fin au troisième trimestre 2020, freiné par la recrudescence des infections, laissant craindre un redressement lent et difficile. Après une contraction estimée à 3,6 % en 2020, le PIB américain devrait rebondir à 3,5 % en 2021. La zone euro devrait afficher une croissance de 3,6 % en 2021, après un repli de 7,4 % en 2020. Au Japon, l’activité devrait progresser de 2,5 % en 2021, après une contraction de 5,3 % en 2020.

Le PIB global des marchés émergents et des économies en développement (EMDE), Chine comprise, devrait croître de 5 % en 2021, après une contraction de 2,6 % en 2020. L’économie chinoise devrait bondir de 7,9 %, contre 2 % en 2020. Hors Chine, les prévisions pour le groupe des EMDE tablent sur une hausse de 3,4 % en 2021 après un recul de 5 % en 2020. L’activité dans les économies à faible revenu devrait progresser de 3,3 % en 2021, après un repli de 0,9 % en 2020.

Sénégal/Covid-19: état d’urgence et couvre-feu à Dakar et Thiès

Les régions de Dakar et Thiès entrent en état d’urgence assorti d’un couvre-feu partiel pour lutter contre la Covid-19.La mesure prise par le président Macky Sall et qui vise à endiguer la propagation du coronavirus dans ces deux régions considérées comme l’épicentre de la pandémie au Sénégal, entre en vigueur à partir de mercredi de 21 heures à 5 heures du matin.

Justifiant cette décision par l’urgence de lutter contre la Covid-19, le chef de l’État a demandé une stratégie nationale de vaccination.

À la date du 5 janvier 2021, le Sénégal a enregistré 19.964 cas de Covid-19 dont 17.690 guéris, 428 décès et 1845 sous traitement.

Côte d’Ivoire: l’IMF reconduit dans l’annexe fiscale 2021

L’Impôt minimum forfaitaire (IMF), suspendu par l’Etat ivoirien dans la perspective d’une étude, a été reconduit dans l’annexe fiscale 2021.

La réforme de la fiscalité applicable aux Petites et moyennes entreprises (PME) a été présentée aux entreprises et aux organisations professionnelles du secteur privé, au siège du Patronat ivoirien, à Abidjan.

Le Cabinet fiscal Mondon Conseil international, comme de tradition, a en collaboration avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire  (Cgeci, Patronat ivoirien),  présenté ses principales  dispositions fiscales. 

Mme Annick Kopoin, expert fiscaliste au sein de ce Cabinet, a indiqué que l’annexe fiscale 2021 a reconduit l’Impôt minimum forfaitaire, suspendu dans le précédent dispositif fiscal.

Elle a fait savoir que pour une entreprise soumise au régime réel simplifié dont l’ensemble des impôts et taxes supportés en 2021 s’élève à 5 millions Fcfa, avec un résultat déficitaire, aura un IMF égal à 3 millions Fcfa.

Concernant une entreprise, au régime normal, qui réalise un résultat déficitaire au 31 décembre 2021, et l’ensemble des impôts et taxes s’établissent à 10 millions Fcfa, aura un IMF égal à 5 millions Fcfa. 

Le Patronat ivoirien a toujours demandé la « suppression de l’IMF considéré comme anti-économique »,  a dit M. Dominique Tati, qui représentait la Cgeci lors des discussions avec le gouvernement.

M. Philippe Eponon, représentant du président de la Cgeci, Jean-Marie Ackah, a fait savoir que le président du Patronat a instruit ses services à l’effet de mesurer l’impact réel de ces dispositions sur les entreprises en vue de travailler à trouver une solution. 

 L’expert fiscaliste a en outre  souligné que l’article 33 institue deux nouveaux régimes d’imposition en lieu et place du régime de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans, et régime de l’impôt synthétique. 

Ces deux nouveaux régimes d’imposition sont le régime de l’entreprenant et le régime des micro-entreprises. Leur institution a également donné lieu à la création de nouvelles retenues à la source à la charge des contribuables. 

Le régime de l’entreprenant regroupe les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel, toutes taxes comprises, n’excédent pas 50 millions de Fcfa.

L’annexe fiscale 2021 publiée le 4 janvier, rentre en vigueur le 8 janvier 2021, selon la loi des finances, a relevé Mme Annick Kopoin.  

Abdoulaye-Bara Diop (1930-2021): Un pionnier de l’Université sénégalaise  

Abdoulaye-Bara Diop nous a quitté dans la discrétion, comme à son habitude, le 3 janvier 2021, à Dakar. Cet immense intellectuel a marqué de son empreinte les sciences sociales en Afrique, francophone d’abord mais aussi dans les autres zones culturelles du continent.Abdoulaye-Bara Diop a été le véritable grand maître et fondateur de la sociologie sénégalaise. Ses anciens étudiants occupent, de nos jours, des positions importantes dans l’enseignement, la recherche ou les fonctions gouvernementales au Sénégal et ailleurs en Afrique. Les publications de cet enseignant-chercheur connu pour sa grande humilité, sa discrétion et sa droiture morale font partie du patrimoine le plus important de l’université sénégalaise en raison de leur originalité réflexive ou hétérodoxe, de la solidité de leurs fondements et de la précision de leurs résultats. Cette œuvre magistrale, déjà saluée par de nombreux commentaires, a été forgée sur la longue durée. Elle a été dominée par des publications exceptionnelles par leur qualité. Elle a constitué une séquence majeure dans la production de la « grande bibliothèque » relative à la vie notre pays. Abdoulaye-Bara Diop incarne l’art de la recherche fondamentale. Il a abordé diverses problématiques d’études.

L’itinéraire d’un brillant chercheur hétérodoxe

Né le 19 août 1930 à Saint-Louis, il a effectué ses études primaires dans cette ville. Entre 1948 et 1953, il fréquente la célèbre École normale William Ponty à Sébikotane. À la suite d’une année de propédeutique à l’Institut des Hautes Études devenu, plus tard, l’Université de Dakar, il entame, en 1954, des études à l’Université de Toulouse. En 1958, il obtient une licence de psychologie et de sociologie. Il détient également le certificat de philosophie et le DES de sociologie. En 1958, de retour au Sénégal, il est recruté à l’IFAN, alors dirigé par Théodore Monod. En 1959, il est nommé assistant titulaire. Il prépare sa thèse de doctorat de troisième cycle qu’il soutient avec brio en 1964. Il est maître-assistant en 1968. En 1979, Abdoulaye-Bara Diop soutient sa thèse de doctorat d’État en sociologie à l’Université de Paris-Sorbonne, sous la direction de Georges Balandier. Il sera le premier sociologue professeur titulaire de l’Université de Dakar. Il se consacre alors entièrement à l’enseignement et à l’encadrement de ses doctorants africains.

Entre 1986 et 1995, il dirige l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop. Admis en 1995 à faire valoir ses droits à la retraite, il poursuit néanmoins ses enseignements à la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il est également sollicité par ses collègues pour participer à des jurys de thèse au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays africains et en Europe.

Sa sensibilité politique de gauche l’a rapproché d’Abdoulaye Ly, grande figure intellectuelle, politique et morale du Sénégal contemporain (alors directeur adjoint de l’IFAN), d’Amadou Mahtar Mbow, d’Assane Seck et d’autres universitaires et patriotes africains de renom. C’est en reconnaissance de ses qualités intellectuelles et morales que la présidence de la Commission scientifique des Assises nationales du Sénégal lui a été confiée. Par ailleurs, tout le monde sait le rôle important qu’il a joué au sein de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) qui a produit – le fait mérité d’être souligné – le meilleur rapport disponible dans le pays en matière de réforme des institutions.

Il a obtenu de nombreuses distinctions, parmi lesquelles le titre de professeur honoraire de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD, d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République du Sénégal, de Chevalier des Palmes académiques de la République française, de Chevalier de la Légion d’honneur de la République française.

Un pionnier des études sur les migrations

Le succès de ses livres sur les Wolof a tendance à occulter son œuvre fondatrice sur les migrations. Avant l’indépendance du pays, il a lancé une grande enquête sur la migration toucouleur à Dakar dans le cadre des recherches de la Mission socio-économique du Sénégal (MISOES). Cette enquête a été effectuée entre avril 1958 et mars 1959 dans les centres urbains. Ses résultats avaient fait l’objet d’un premier rapport. Il en tirera une thèse de troisième cycle en 1964. C’est à partir de cette base solide qu’il a encouragé ses étudiants à s’intéresser aux migrations sereer et joola. Il a conduit avec ses partenaires des programmes de recherche en y insérant certains de ses étudiants. En 1996, il a édité, en collaboration avec Philippe Antoine (démographe à l’ORSTOM devenu IRD), le livre au titre évocateur La ville à guichets fermés : Itinéraires, réseaux et insertion urbaine, IFAN-ORSTOM, 1995, 363 p. [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton01/010004562.pdf]. 

Deux ans plus tard, il a rédigé la préface de l’ouvrage sur L’insertion urbaine à Dakar et à Bamako, dans le cadre d’un partenariat entre le CERPOD (Centre d’études et de recherche sur la population pour le développement), l’IFAN-CAD (Institut fondamental d’Afrique Noire-Cheikh Anta Diop), l’ORSTOM (Institut français de recherches scientifiques pour le développement en coopération), le CEPED (Centre français sur la population et le développement) et le Département de démographie de l’Université de Montréal. Ce livre de référence est intitulé Trois générations de citadins au Sahel : trente ans d’histoire sociale à Dakar et à Bamako, Paris, L’Harmattan, 1998, 290 p. (Collection « Villes et Entreprises ») [en ligne : https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers17-08/010017701.pdf].  

Abdoulaye-Bara Diop a marqué un intérêt soutenu en faveur de la comparaison internationale, de la recherche empirique de terrain et de l’analyse biographique en l’occurrence. Il s’est déployé au-delà de sa discipline. Sa carrière remarquable est jalonnée par des études novatrices au croisement de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire, de la géographie et de la démographie. Son intérêt pour la démographie a été permanent. Voilà pourquoi il a dispensé des enseignements à l’IPDSR (Institut de formation et de recherche en population, Développement et Santé de la reproduction), alors qu’il avait déjà pris sa retraite de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Des études magistrales sur la société et la famille wolof

On retiendra du Pr Abdoulaye-Bara Diop les œuvres monumentales que sont : La société wolof, les systèmes d’inégalité et de domination, Paris, Karthala, 1981 et La famille wolof. Tradition et changement, Paris, Karthala, 1985, 262 p. Le premier livre traite notamment des castes, ordres monarchiques et de la société religieuse confrérique. Il y explique, entre autres, les conditions d’émergence du système des confréries religieuses. En conséquence, il a été sollicité pour participer, avec Christian Coulon et Donal Cruise O’Brien, à la présentation critique du livre de Jean Copans (Les marabouts de l’arachide, Paris, Le Sycomore, 1980), dans le n° 4 de la revue Politique africaine (La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 111-121).

Ses travaux sur la famille wolof traitent successivement de la parenté (structure, terminologie, système d’alliance, comportements), des cérémonies matrimoniales (de l’organisation traditionnelle et des changements socio-économiques), de la polygamie et du divorce. Il a mis au point une méthodologie à la fois descriptive et analytique du système de parenté et d’alliance avec une terminologie d’une grande précision. Il a surtout mis en évidence les changements et problèmes d’adaptation qui se posent à la société wolof et les effets de la très rude domination du pays par le système capitaliste. C’est ce qui l’avait amené à insister sur la nécessité de rechercher une autre forme de développement mettant l’intérêt des paysans au centre de ses préoccupations et dont ils seraient eux-mêmes partie prenante.

On se souvient encore de la chronique bibliographique établie par l’un de ses collègues, un théoricien hétérodoxe très attaché au Sénégal : « Ce travail est important à plus d’un titre : à cause de la place des Wolof dans l’histoire des sociétés sénégambiennes et sénégalaises d’abord, mais surtout parce qu’il s’agit là de la première étude d’ensemble, sociologique et ethnologique, sur cette population (ce qui par ailleurs est tout à fait paradoxal). Ce travail est également décisif en ce qu’il allie travail de terrain (recueil de traditions orales et de questionnaires sociologiques) et travail de relecture de la littérature disponible » (voir Politique africaine, n° 4, La question islamique en Afrique noire, décembre 1981 : 137-138).

D’autres travaux de Diop ont été consacrés à la tenure foncière en milieu wolof ou à la formation de la nation au Sénégal. Boubacar Barry, l’auteur du remarquable ouvrage Le royaume du Waalo. Le Sénégal avant la conquête, a célébré la richesse exceptionnelle du travail de Diop, notamment en ce qui concerne « l’évolution de la tenure foncière sous le lamanat et la monarchie jusqu’à nos jours ». A.-B. Diop s’est également intéressé aux paysans du bassin arachidier, notamment à leurs comportements de survie au début de la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel qui ont affecté durablement l’économie et la société sénégalaises.

Un homme de méthode, de rigueur scientifique et morale

Abdoulaye-Bara Diop a marqué des générations de sociologues et d’anthropologues. Il leur a notamment appris que le succès d’une recherche dépend de sa préparation, de sa bonne planification, mais aussi des références théoriques solides qui la soutiennent et l’orientent. Connu pour sa grande rigueur intellectuelle, il a enseigné à ses étudiants les fondements et les exigences du métier de chercheur. Il leur a surtout montré que l’excellence est le fruit de l’épreuve, de l’apprentissage organisé et patient de la méthode, de la mise à jour des connaissances théoriques. Les recherches rapides, ponctuelles et portant sur des objets circonstanciels peuvent, en effet, conduire à des conclusions superficielles. Le succès de l’œuvre d’A.-B. Diop est le fruit d’un patient travail de méthode et de créativité scientifique. Dr Arame Fal, chercheure également à l’IFAN et éminente linguiste, a, sans doute, joué un rôle important dans la grande précision de la terminologie linguistique adoptée dans les publications de ce brillant chercheur.

Abdoulaye-Bara Diop a organisé, du 27 février au 3 mars 1989, une rencontre internationale destinée à célébrer le cinquantenaire de l’IFAN, un Institut qui fut prestigieux et qu’il a tenté de redresser de toutes ses forces pour l’inscrire à nouveau dans la trajectoire définie par Théodore Monod, son fondateur. Ce symposium a marqué la mémoire de l’Institut par la qualité des participants et des contributions (voir la présentation qu’en font E. Le Bris et Christian Coulon dans Politique africaine, 34, juillet 1989, États et sociétés nomades : 133-135).

Abdoulaye-Bara Diop a fait partie des enseignants et chercheurs, venant de toute la sous-région ouest-africaine, qui ont marqué l’institution universitaire du Sénégal durant les années 1960 et 1970. Ces enseignants et chercheurs bien formés et recrutés avec rigueur ont rendu l’université attrayante pour les jeunes de la sous-région, malgré la vigueur du syndicalisme étudiant de l’époque. Ils constituaient une élite prestigieuse et respectée.

Le professeur Abdoulaye-Bara Diop a donné à plusieurs étudiants et chercheurs l’inspiration et la force leur permettant de produire des savoirs originaux sur les sociétés africaines. Son territoire de prédilection a toujours été l’université. Malgré son âge, il n’avait pas arrêté la quête du savoir. Il continuait à travailler sur un grand projet éditorial dédié à la nation sénégalaise.  

Figure intellectuelle majeure du Sénégal contemporain, A.-B. Diop a aussi fait partie de ses grandes figures morales. Comme cela a été dit à propos d’autres universitaires et nationalistes ayant marqué l’histoire des idées de notre pays, personne n’a pu le corrompre et encore moins le « capturer » pour domestiquer sa pensée. Abdoulaye-Bara Diop était un homme intègre. Il symbolisait une forme élevée de la noblesse morale. Il était surtout un homme libre. Il a pu transmettre ces valeurs d’éthique et de rigueur à ses enfants comme l’éminent cardiologue, le professeur Iba Bara Diop, à ses frères et sœurs ainsi qu’à ses nombreux fils spirituels. Voilà pourquoi il mérite d’être célébré par ses collègues universitaires d’abord et par le pouvoir central du Sénégal ensuite.

Pr Abdou Salam FALL (PH D), Sociologue

Directeur de recherche titulaire des Universités

Responsable de la formation doctorale “Sciences sociales appliquées au Développement » (ETHOS, UCAD)

Coordinateur du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES-IFAN)

Momar-Coumba Diop, chercheur

BP 6333 Dakar-Étoile (Sénégal)

momarc_diop@yahoo.com

Deux représentants de l’opposition ivoirienne annoncent leur retour à la CEI

Trois mois après la suspension de leurs activités à la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe électoral ivoirien, Alain Dogou et Yapo Yapi, deux commissaires centraux représentants de l’opposition, ont annoncé dans une note d’information transmise mardi à APA, qu’ils ont notifié au président de la CEI, leur retour au sein de cette institution électorale.

«Monsieur Yapo Yapi, commissaire central et Monsieur Dogou Alain, commissaire central et 2è vice-président de la CEI ont notifié ce lundi 04 janvier 2021, au président de la CEI, la levée de la suspension de leurs activités au sein de la Commission électorale indépendante », indique cette note d’information signée par MM. Dogou et Yapo.

En septembre dernier, après des divergences de points de vue entre l’opposition et le gouvernement ivoirien au sujet de la CEI, l’Alliance des forces démocratiques (AFD) et la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP), deux plateformes de l’opposition ivoirienne avaient demandé à leurs représentants de suspendre leurs activités au sein de l’institution électorale.

C’est ainsi que le 30 septembre dernier, MM. Yapo Yapi et Dogou Alain représentants ces deux plateformes politiques, ont notifié au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions de commissaires centraux-superviseurs et de 2è vice-président de l’institution électorale ivoirienne.

A l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée la semaine dernière, le gouvernement ivoirien et l’opposition ont convenu de la tenue de l’élection des députés à l’Assemblée nationale le 06 mars prochain.

La période de dépôt des dossiers de candidatures pour cette élection qui s’est ouverte lundi dernier, devra s’achever le 20 janvier prochain.

Plusieurs matériels de guerre saisis à Duékoué dans l’ouest ivoirien

La cellule anti-drogue de Daloa (ouest ivoirien) a interpellé sur l’axe Duékoué-Guessabo ( Ouest ivoirien), un individu qui circulait à bord d’un véhicule de transport en commun avec plusieurs matériels de guerre dissimulés dans un sac de voyage, a appris APA mardi de source sécuritaire.

Selon « Police Secours», une plateforme numérique de la police nationale ivoirienne qui rapporte l’information, il a été découvert sur cet individu le 31 décembre dernier, des matériels militaires, notamment, 07 tenues treillis type FACI, un fusil calibre 12, 01 gilet par balles, deux jumelles, 01 grenade offensive, 01 couteau, deux machettes, 01 paires de rangers, 50 munitions de calibre 7,62 mm, un chargeur vide de AK47, 10 cartouches de calibre 12 mm, des effets d’instruction militaire et 02 matelas.

Le suspect identifié sous les initiales de S. O. de nationalité ivoirienne et se disant militaire à la retraite, à, par ailleurs, précisé la note, a aussitôt été mis à la disposition des services de police pour enquête.

Arrestation d’un bandit après l’échec du braquage d’un supermarché à Abidjan

La police nationale ivoirienne a annoncé l’arrestation d’un bandit après l’échec du braquage d’un supermarché dans la matinée de ce mardi à Angré, un quartier huppé à l’Est d’Abidjan. 

« La police nationale voudrait rassurer la population que la tentative de braquage de ce supermarché à Angré non loin du terminus 81-82 a échoué. Par ailleurs, un des malfrats a été arrêté », a annoncé l’institution policière ivoirienne dans une note d’information précisant que l’enquête suit son cours.

Globalement, les ivoiriens ont célébré les fêtes de fin d’année dans la quiétude. Plus de17 mille soldats ivoiriens, rappelle-t-on, ont été mobilisés et déployés depuis le 16 décembre dernier dans le cadre de l’opération dénommée «Mirador 2020» visant la sécurisation des fêtes de fin d’année en Côte d’Ivoire.

Niger : l’opération Almahaou est en cours de déploiement

Le président nigérien, Mahamdou Issoufou, a ordonné le déploiement immédiat des forces spéciales de l’opération Almahaou pour sécuriser l’Ouest du pays.Il a pris cette décision au terme d’un Conseil national de sécurité suite aux attaques qui ont fait plus de 100 morts samedi dernier dans cette partie du pays.

Le Niger qui se dirige vers un second tour de la présidentielle le 21 février, doit en plus faire face au défi sécuritaire dans un contexte électoral. L’attaque des villages de Tchombangou et de Zaroumdareye qui a fait au moins 100 victimes, constitue la plus meurtrière perpétrée par des jihadistes contre des populations civiles depuis le début de l’insécurité dans cette partie frontalière avec le Mali.

Mahamadou Issoufou a pris des mesures fortes lundi en ordonnant la saturation sécuritaire de toute la zone par le renforcement exceptionnel en soldats.

Au sortir d’un conseil extraordinaire de sécurité,  un déploiement immédiat de 2500  hommes des forces spéciales de l’opération Almahaou a été annoncé.

Parmi les autres mesures prises par Issoufou, l’organisation d’un forum à Ouallam sous l’égide du ministre de l’Intérieur et de tous les chefs de cantons, de villages et de tribus des deux départements de Banibangou et Ouallam. Cette flambée de la violence dans un contexte électoral, risque d’alimenter des conflits intra-communautaires, selon les autorités qui veulent prévenir tout risque d’affrontements.

Les attaques perpétrées samedi sur des villageois n’ont pas toujours été revendiquées, même si les autorités nigériennes l’attribuent à des jihadistes.

Le Niger s’apprête à élire le 21 février 2021 le successeur de Mahamadou Issoufou lors d’un second tour de la présidentielle qui opposera Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir, crédité de 33,67% et Mahamane Ousmane, son challenger qui a récolté 16,99% des voix.

Le financement des partis politiques à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent essentiellement de la question du financement des partis politiques suite à la polémique née de la levée de fonds lancée par le parti Pastef/Les Patriotes.« Les +péchés+ de Diouf, Wade et Macky », affiche WalfQuotidien avant de relater « les différents rendez-vous ratés » des trois derniers présidents sénégalais. 

« Au Sénégal, depuis la présidence Abdou Diouf, les différents régimes qui se sont succédés aux responsabilités ont essayé de régler le problème de financement des partis à moitié (sous Diouf) ou de se complaire à l’existant, sans ajouter ou retrancher une virgule. Si la loi de 1981, modifiée en 1989, a ébauché un contrôle étatique des finances des partis qui restent des associations (loi de 1901), il reste qu’il y a comme une loi tacite qui réduit pouvoir et opposition au silence », écrit le journal. 

Pour régler la question, Le Quotidien révèle « les pistes du dialogue politique » qui sont, d’après le journal, « des solutions à un débat de fond(s) ».

Sous le titre « Argent de Pastef : la polémique enfle », Vox Populi revient cette levée de fonds du parti d’Ousmane Sonko qui a remis la question du financement des partis au-devant de la scène et donne la parole à divers acteurs politiques. 

Pour Abdoulaye Wilane du Parti socialiste (PS), la levée de fonds lancée par Pastef/Les Patriotes « n’est qu’un prétexte pour valider un financement déjà disponible dont la source pourrait bien être illégale ». Ce qui fait dire à Ibrahima Sène du PIT que « cet argent est suspect ». La coalition Taxawu Sénégal (se tenir débout pour le Sénégal en langue Wolof), elle, ne l’entend pas de cette oreille et « dénonce une tentative d’instrumentalisation de la loi pour dissoudre un parti d’opposition ». 

Cela pousse L’Observateur à arborer cette titraille : « Antoine Diome, un suspect aux commandes. L’ex-agent judiciaire de l’Etat est accusé d’être le bras armé du Président. Après Karim Wade, Khalifa Sall, il chercherait à avoir la peau de Sonko. L’opposition appelle au regroupement pour le récuser comme ministre de l’Intérieur ».

EnQuête observe la tournure des événements et note que le tout nouveau ministre de l’Intérieur est « à l’épreuve de la politique ». « Excellent parquetier, le ministre de l’Intérieur suscite la controverse, lors de ses sorties marquantes. Premier magistrat à ce poste, il suit la trace des politiques et non celles des Généraux qui l’ont précédé », soulignent nos confrères. 

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien s’intéresse à la gestion de l’eau en milieu rural et arbore cette Une : « Une réforme, mille problèmes ! »

A en croire notre consœur, « la gestion des forages dans le monde rural confiée à des entreprises privées délégataires du service public de l’eau en milieu rural est source de problèmes. Elle doit être évaluée avant la poursuite du processus de sa mise en œuvre ».

En sport, le quotidien spécialisé Stades revient sur ce qu’il appelle  « le Blues d’Edouard Mendy »  à Chelsea et affirme que l’international sénégalais passe de  « la lumière à l’ombre ». 

Le journal liste les  « stats inquiétantes » du gardien des buts du club londonien et signale qu’il a encaissé 14 buts dont 7 sur les 3 derniers matchs.  Stades explique ensuite « pourquoi il (Edouard Mendy) peut s’inquiéter pour son statut de N°1 ».

Visite de « compassion » de Assoa Adou chez Affi à la demande de Gbagbo

Assoa Adou, le secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui était à la tête d’une délégation, lundi, a exprimé sa « compassion » à Affi Nguessan, le président statutaire du parti, à la demande de Laurent Gbagbo, suite à la libération conditionnelle de l’ancien Premier ministre. »Depuis le 7 août 2020, beaucoup des nôtres ont été arrêtés, tués et séquestrés; notre frère (Affi) a été arrêté et emprisonné, et dans de telles circonstances, il est bon dès qu’il sort de voir s’il se porte bien et lui manifester notre compassion », a dit Assoa Adou à la presse.

« C’est ce que le président Gbagbo nous a demandé de venir faire cet après-midi », a fait savoir M. Assoa Adou, qui a conduit une délégation du FPI chez M. Affi à la Riviera M’Badon, dans l’Est d’Abidjan. 

M. Affi a salué ce geste, laissant entendre au travers d’un adage que les pieds ne vont pas là où le coeur n’a pas décidé, visiblement heureux de ce projet formé par sa famille politique.

« C’est grâce à votre hargne que cette décision (de mise en liberté sous contrôle judiciaire) a été prise parce que M. Alassane Ouattara n’avait pas autre choix que de nous libérer », a soutenu M. Affi, vêtu d’une veste bleue, mais  sans cravate. 

Il a émis ses voeux d’une bonne année à Laurent Gbagbo, souhaitant sa « délivrance » et son retour au pays afin de poursuivre le combat politique et « décharger le fardeau qui pèse sur ses compagnons de lutte ».

Interrogé par les journalistes de savoir si c’est un rapprochement entre les camps en faction au sein du FPI, M. Assoa Adou a répondu que leur « frère » Affi a souffert et il était question de venir lui apporter leur « solidarité ». 

L’ancien Premier ministre, Affi Nguessan, arrêté et incarcéré après l’élection présidentielle, pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire le 30 décembre 2020.

Sa libération conditionnelle est intervenue au lendemain de la clôture de la troisième phase du dialogue politique, entre le gouvernement, la société civile et l’opposition.

Passage à 10 chiffres: l’ARTCI alerte sur des applications de conversion non autorisées

L’Autorité de régulation des services de télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) a alerté lundi les populations sur des applications téléchargeables non autorisées visant à faciliter la conversion des numéros téléphoniques de 8 à 10 chiffres. « Il nous revient de manière récurrente que des applications téléchargeables sont mises à la disposition du public pour faciliter la conversion des numéros téléphoniques », dans les smartphones, pour le passage de 8 à 10 chiffres, indique l’ARTCI dans un communiqué.

L’ARTCI, le régulateur du secteur des Télécoms et TIC en Côte d’Ivoire, a fait savoir « qu’à ce jour, elle n’a mandaté aucune entreprise pour agir en son nom en ce qui concerne de telles applications, en dehors des opérateurs de téléphonie qui le font pour leurs propres abonnés ».

Elle a rappelé aux développeurs que de telles applications requièrent les dispositions légales relatives à la protection des données à caractère personnel et à la sécurité numérique.

Le régulateur relève que la mise en place d’une telle application doit obéir aux principes du nouveau Plan de numérotation à 10 chiffres qui doit être strictement respecté lors de leur conception.   

De ce fait, il appelle à la vigilance de toute la population, les invitant à consulter son site web pour s’informer des dispositions pratiques relatives au changement du Plan national de numérotation.

Toutefois, l’ARTCI rassure les usagers des services de télécommunication qu’elle « mettra à leur portée une application prenant en compte les dispositions et principes » de la nouvelle numérotation.

L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé du passage des numéros de téléphone de huit à dix chiffres à compter du 31 janvier 2021 parce que les blocs de numérotation attribués aux opérateurs arrivaient à saturation. 

Niger: l’ONU condamne les attaques contre deux villages

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a fermement condamné les attaques meurtrières perpétrées samedi dernier contre deux villages de l’ouest du Niger.Dans une déclaration de presse publiée au lendemain des attaques et dont APA a obtenu copie lundi, M. Guterres s’est dit « convaincu que les autorités nigériennes ne ménageront aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de cet acte odieux tout en renforçant la protection des civils ».

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple et au gouvernement du Niger et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, indique le document.

A lire aussi: Niger : Nouveau massacre de civils, les jihadistes soupçonnés

« Le Secrétaire général réaffirme la solidarité et le soutien des Nations unies au gouvernement et au peuple du Niger dans leur lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et le crime organisé », a ajouté son porte-parole, cité dans la note.

Le 2 janvier, des individus armés non identifiés ont attaqué les villages de Tchombangou et de Zaroumbareye situés dans la région de Tillabéri, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey et près de la frontière avec le Mali et le Burkina Faso.

Dans des propos rapportés par la presse, Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre ces deux villages, a indiqué qu’au moins 100 personnes sont mortes dans ces deux attaques.

Concours Tef 2021: 3000 PME ciblées

Le concours 2021 de la Fondation Tony Elumelu (Tef), lancé le 1er janvier, cible 3000 Petites et moyennes entreprises (PME), annonce un communiqué reçu lundi à APA.« Tef cible plus de 3000 PME-Focus en 2021 sur les femmes entrepreneurs », indique le texte, expliquant que l’intervention de cette année donne la priorité à la relance économique des petites et moyennes entreprises (PME) et des jeunes entrepreneurs africains, à la suite de la perturbation des activités économiques de Covid-19.

« Pour relever les défis particuliers liés à la pandémie, sortir des millions de personnes de la pauvreté et créer des emplois durables sur tout le continent, le programme d’entrepreneuriat de la Fondation autonomisera 1000 jeunes entrepreneurs africains, sélectionnés dans la cohorte 2020 », explique le communiqué.

Il souligne que la Fondation ouvrira également les candidatures à 2400 jeunes entrepreneurs supplémentaires en 2021, en collaboration avec des partenaires mondiaux.

La Fondation Tony Elumelu, qui a célébré dix ans d’impact en 2020, autonomise une nouvelle génération d’entrepreneurs africains, à travers le programme d’entrepreneuriat Tef.

«La Fondation Tony Elumelu démontre plus que jamais notre engagement à libérer le potentiel des jeunes entrepreneurs africains, la clé de la transformation économique à long terme de l’Afrique. La pandémie a créé des défis à travers le continent, mais nous savons qu’avec le programme éprouvé de la Fondation Tony Elumelu, nous pouvons exécuter le plus grand plan de relance économique Covid-19 pour les PME africaines et briser le cycle de la pauvreté en Afrique », affirme le PDG de la Fondation Tony Elumelu, Ifeyinwa Ugochukwu.

Sénégal: le parti de Sonko menacé de dissolution

La levée de fonds internationale initiée samedi 2 janvier par le parti Pastef n’est pas du goût de l’Etat du Sénégal.Pastef déclare avoir récolté en moins de vingt-quatre heures plus de vingt-cinq millions FCFA dans une levée de fonds. Le parti d’opposition sénégalais a voulu financer les activités politiques dont les prochaines tournées de son leader, Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des voix. C’est ainsi qu’il a organisé cette campagne dénommée « Nemmeeku Tour », qui a permis de récolter ce montant au niveau national et dans la diaspora.

Toutefois, le nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, s’est fendu d’un communiqué le lendemain dimanche pour noter que « tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981 ».

Cette loi dispose que « les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations », a rappelé le ministre.

Dans les réseaux sociaux, beaucoup se sont attaqués à M. Diome, dénonçant une mauvaise interprétation du texte de loi. Celui-ci, selon certains internautes, ne fait aucune distinction entre les Sénégalais résidents dans le pays et ceux vivant à l’étranger.

Alors que plusieurs personnes attendaient une chaude réplique, Pastef a subtilement répondu au ministre de l’Intérieur dans son communiqué publié le même jour : « La direction nationale du Parti remercie enfin tous nos partenaires marketing, y compris les plus inattendus, pour leur accompagnement généreux dans la vulgarisation de cette initiative ».

Le parti d’opposition, qui attend encore « plus 81 autres de promesses de donations », précise avoir « décidé d’innover dans le financement des partis politiques, au Sénégal, en faisant appel public et transparent aux contributions volontaires de nos compatriotes ».

La plupart des journaux sénégalais ont titré ce lundi sur cette affaire. Walf Quotidien note que « Macky refuse à Sonko sa vieille recette ». Le Quotidien titre sur un « dialogue de sous », rappelant que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR ».

Mais l’analyste politique Maurice Soudieck Dione explique dans le quotidien national Le Soleil que le texte de loi évoqué par le ministre de l’Intérieur « a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ».

Toutefois, L’AS note que « Pastef refuse de se conformer » et décide de poursuivre la levée de fonds. Cela fait dire à L’Observateur qu’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ».

Ousmane Sonko est considéré par plusieurs observateurs comme l’actuel leader de l’opposition depuis qu’Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, a rejoint la mouvance sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall.

Sénégal : l’AS Douanes leader après la première journée de football

La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a joué sa première journée le week-end dernier, dix mois après l’arrêt des compétitions à cause de la Covid-19.Cinq matchs ont été disputés entre samedi et dimanche sur les pelouses de la Ligue 1 sénégalaise. A l’arrivée, trois victoires ont été enregistrées contre deux nuls.

Samedi, l’AS Douanes a battu le CNEPS Excellence de Thiès 3-2 là où Diambars FC s’est imposé à domicile contre Niary Tally 2-1. Le lendemain dimanche, Génération Foot a battu l’US Gorée 1-0.

Les deux autres matchs se sont soldés par des nuls, à savoir Ndiambour-AS Pikine (1-1) et Stade de Mbour-Dakar Sacré Cœur (0-0).

L’AS Douanes, forte de ses trois buts marqués, est pour le moment en tête du classement. Elle est suivie par les académiciens de Diambars et Génération Foot.

Les rencontres Teungueth FC-Casa Sports et Jaraaf-Mbour Petite Côte sont reportées en raison de la participation des premières équipes citées en compétitions africaines.

Teungueth FC est actuellement au Maroc pour tenter de décrocher sa qualification en phases de poules de la Ligue africaine des champions face au Raja de Casablanca, après son match nul vierge à l’aller.

C’est le même cas pour le Jaraaf de Dakar, représentant du Sénégal en Coupe de la CAF, qui va tenter de prendre sa revanche en Côte d’Ivoire après sa défaite (1-2) à Thiès contre le FC San Pedro.

Niger : deux attaques jihadistes font une centaine de morts

Une vengeance suite à la mort de deux éclaireurs des groupes armés, tués par des comités d’auto-défense, serait à l’origine du drame survenu samedi, jour de la proclamation des résultats de la Présidentielle.Le Niger vient de subir un des pires massacres de civils enregistrés sur son sol. En effet, les attaques qui se sont déroulées ce week-end dans deux villages situés à l’ouest du pays, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, auraient fait une centaine de morts et plusieurs blessés.

Si ces assauts sanglants n’ont pas encore été revendiqués, les autorités n’excluent pas la piste jihadiste. Les attaques ont eu lieu dans la zone dite « des trois frontières » proche du Mali et du Burkina Faso et cible régulière des jihadistes.

La double attaque a été perpétrée « par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos ». « Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, l’autre a attaqué Tchoma Bangou », a expliqué Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages, situés dans le département de Ouallam.

Cette double attaque avait été annoncée samedi par des élus locaux. Mais sans bilan précis. Une source avait alors évoqué « une cinquantaine de morts ». Sur les antennes de la Télé Sahel (publique), le Premier ministre, qui s’est rendu dimanche sur les lieux, a déploré « un bilan désastreux », « une situation horrible », en parlant de 70 morts à Tchoma Bangou et « une trentaine » à Zaroumadareye. Il a confirmé le bilan de 100 morts au total précédemment établi par le maire. Celui-ci a aussi fait état de « 25 blessés ».

Accompagné des ministres de l’Intérieur, Alkache Alhada, de la Défense Issoufou Katambé et du Gouverneur de Tillabéri Tidjani Ibrahim Katiella, le Premier ministre a promis « des enquêtes pour que ces crimes ne soient pas laissés impunis ». Il a aussi affirmé que « le gouvernement prendra très bientôt des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions ».

Selon la chaîne publique nigérienne, les autorités prévoient d’installer « une compagnie militaire » dans le cadre de l’opération anti-jihadiste « Almahaou » (tourbillon en langue locale) « pour sécuriser tous les villages menacés » dans la zone.

Le président Mahamadou Issoufou a présenté dimanche, dans un tweet, ses « condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages ».

A en croire un haut responsable de la région de Tillabéri, l’attaque meurtrière a été perpétrée vers midi (11h GMT). Au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre.

Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, est arrivé en tête avec 39,33% des suffrages exprimés. Cet ex-ministre de l’Intérieur entend renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

Dans une vidéo, il a indiqué avoir une « pensée pieuse » pour les populations touchées par ce « drame (qui) rappelle que les groupes terroristes constituent une menace grave pour la cohésion au sein de nos communautés et un danger à aucun autre comparable ».

Sénégal : décès d’une juge du Conseil constitutionnel

Bousso Diao Fall, seule femme juge membre du Conseil constitutionnel, est décédée dans la nuit de dimanche à l’âge de 68 ans, a appris APA auprès des services de la communication de l’institution judiciaire.L’ancienne Procureure générale près la Cour d’Appel de Saint-Louis, est entrée au Conseil constitutionnel à la faveur du référendum du 20 mars 2016, qui avait fait passer les membres de cette haute juridiction de cinq (5) à sept (7) membres.

Bousso Diao Fall, Magistrate, a fait carrière dans le monde juridique avant d’arriver au sommet de la pyramide judiciaire. Elle a été plusieurs fois Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint près du tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel, Avocate générale près la Cour d’appel.

Elle sera inhumée cet après-midi au cimetière de Yoff, après la levée du corps, prévue à partir de 14 heures à l’hôpital de Fann à Dakar, indique la même source.

Côte d’Ivoire: 1097 décès enregistrés par les sapeurs-pompiers en 2020

L’année 2020 s’est achevée en Côte d’Ivoire avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont enregistré 32 234 victimes dont 1097 décès, a appris APA lundi de source sécuritaire.

« L’année 2020 à enregistré 31361 interventions au total. Comparativement à l’année  2019 qui a enregistré 23010 interventions, une augmentation de 36,29% a été constatée. Concernant les victimes, nous avons enregistré 1097 décès sur un total de 32 234 victimes  », a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.  

Sur les 31 361 interventions, a souligné le GSPM, les accidents de la circulation représentent 50,84% et les incendies représentent 7,83%. Dans cette note qui rapporte le bilan de leurs interventions pendant l’année écoulée, les soldats du feu, ont indiqué également être intervenus pour 4021 transports de malades, 1765 femmes en travail et 681 évacuations. 

 « Par ailleurs, le corps a été sollicité pour la prise en charge de 676 aliénés menaçants ou malades mentaux qui ont été transportés vers les hôpitaux psychiatriques de Bingerville ou des villes de l’intérieur », a conclu le GSPM.

La menace de dissolution de Pastef fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la menace de dissolution du Parti Pastef/Les Patriotes par le ministère de l’Intérieur après que cette formation politique a procédé à une levée de fonds à l’international.« Quand Macky refuse à Sonko sa vieille recette », titre WalfQuotidien affirmant que le ministre de l’Intérieur « fait profil bas sur les déclarations de l’actuel chef de l’Etat, à l’époque, opposant à Me Wade. Dans une émission de télévision, il avait révélé avoir bénéficié de ces financements venant de la diaspora sénégalaise pour sa campagne électorale en 2012 ». 

« D’après des sources sous le couvert de l’anonymat, présenté comme principal bailleur de l’APR, à l’époque, Harouna Dia n’était qu’un porte-étendard (face visible de l’iceberg). Il n’a jamais été son seul bailleur. En réalité, avec son pseudo de +milliardaire+, il ne faisait que transférer les financements des bonnes volontés », poursuit le journal.

Cette mise en garde contre Pastef est une balle tirée dans le pied de l’APR de Macky Sall, estime LES ECHOS qui signale qu’une campagne de souscription avait été lancée récemment pour la construction du parti présidentiel. 

Ce bras de fer n’est rien d’autre qu’un « dialogue de sous », estime Le Quotidien, qui rappelle que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR. Son régime le reproche aujourd’hui à Ousmane Sonko ». 

Sous le titre « Etat-Pastef, les dessous de la guerre », L’Observateur met le focus sur le financement des partis politiques et soutient que l’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ». Car « Pastef va poursuivre la levée de fonds », déclare, dans les colonnes du quotidien, l’administrateur général du parti, Birame Souleye Diop. 

Cela fait dire à L’AS que « Pastef refuse de se conformer et attend le gouvernement de pied ferme ». 

Le Soleil se contente de rappeler « les raisons d’une loi » et donne la parole à l’enseignant-chercheur en Sciences politiques, Maurice Soudieck Dione qui déclare : « Ce texte a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ». 

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien consacre tout un dossier à la location à usage d’habitation et titre : « La grosse arnaque ! » Dans ses colonnes, le journal dénonce la hausse continue des prix du loyer malgré la loi de 2014 qui était censée réguler le secteur et affirme que cette anarchie est cautionnée par l’Etat.

WalfQuotidien revient par ailleurs sur la hausse du prix de l’huile et arbore cette Une : « Le sale cadeau du nouvel an ».

Le FPI, parti de Gbagbo, réaffirme sa participation aux élections législatives ivoiriennes de mars

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a réaffirmé dimanche sa participation aux élections législatives de mars 2021, au terme d’une décision de son Comité central tenue en décembre 2020, selon un communiqué.

« Le FPI réaffirme, au terme de la décision du Comité central du 12 décembre 2020, sa participation » aux élections législatives, dans un communiqué signé par son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré. 

La confirmation de cette décision intervient après la libération de Affi N’guessan, le président du FPI. Le 30 décembre 2020, suite à son audition par le juge d’instruction du 9e Cabinet d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Toutefois, en attendant l’évolution du dossier, le FPI « se réjouit de la libération de son président, le premier ministre Pascal Affi N’guessan » et « réaffirme son engagement à faire prospérer le dialogue politique » impliquant le gouvernement et l’opposition, poursuit le texte. 

Le parti encourage en outre le gouvernement à « continuer dans la voie de la décrispation en libérant les autres détenus » et dit rester convaincu que la mise en œuvre des recommandations pertinentes issues du dialogue politique contribuera au renforcement de la démocratie et participera à la cohésion nationale.

Il « remercie » le gouvernement, la classe politique, la société civile, la plateforme des partis de l’opposition, la communauté internationale, le Parti socialiste français et le Parti communiste français pour la convergence des actions ayant abouti à la libération de M. Affi.  

Les élections législatives ont été fixées au 6 mars 2021. L’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures débute le 4 janvier pour s’achever le 20 janvier 2021, un délai jugé relativement court par des organisations de la société civile.  

A l’issue du dialogue politique, ayant réuni le gouvernement,  la société civile et l’opposition,  les différentes parties ont arrêté des conditions pour la bonne tenue du scrutin et un meilleur fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI). 

Présidentielle au Niger: Mahamane Ousmane, le revenant

L’ex-président nigérien renversé par l’armée en 1996 est arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle organisée dimanche dernier et est qualifié au second tour prévu fin février.Ousmane est apparemment un bon cavalier. Après son score de 6% à la présidentielle de 2016, il vient de tripler ce résultat lors du scrutin organisé dimanche 27 décembre 2020. Selon les chiffres officiels publiés samedi 2 janvier, 811.836 parmi ses compatriotes ont voté pour lui. Ce qui représente un taux de 17%, le classant deuxième après le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec lequel il est qualifié pour un second tour dont l’issue est incertaine. Bazoum qui espérait pourtant  passer par « un coup KO », c’est-à-dire une élection dès le premier tour, a récolté  39,33%, soit 1.879.543 voix. Un score qui l’installe très loin devant, mais qui devrait inévitablement le contraindre à des tractations sans doute complexes pour obtenir le soutien de certains parmi les candidats battus. 

Né le 20 janvier 1950 à Zinder (sud), Mahamane Ousmane a été le premier président démocratiquement élu du Niger, en 1993. Mais trois ans plus tard, une crise politique, provoquée par la défaite de son parti aux élections législatives de janvier 1995, se termine par un coup d’État militaire. Le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, qui prend alors le pouvoir, se fait élire à la présidence le 8 juillet suivant. Il dirige le pays jusqu’à son assassinat dans une embuscade à l’escadron militaire de l’aéroport de Niamey en avril 1999, ouvrant la voie à de nouvelles élections présidentielle et législatives dans la foulée. 

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Ousmane est alors élu président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe durant dix ans. En avril 2004, il est désigné à la présidence du comité interparlementaire sur les droits de l’homme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est aussi élu président du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en novembre 2006.

 Soutien contre soutien

 Ainsi, face à un candidat du pouvoir qui recueille déjà près de 40% des voix et qui bénéficie des moyens presque illimités de son parti et du soutien des services de l’Etat, selon ses adversaires, a-t-il des chances de revenir au pouvoir ? Avec 17%, le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDE-Tchanji) dispose en revanche du soutien de son ancien Premier ministre et actuel chef de file de l’opposition écarté de la présidentielle 2020 à cause de démêlés judiciaires: Hama Amadou. 

Ousmane l’avait soutenu lors de la présidentielle de 2016, sans pour autant réussir à détrôner Mahamadou Issoufou, réélu au second tour avec une écrasante majorité. 

Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, aucun chef de l’Etat nigérien n’a été élu au premier tour. L’opposition parvient à chaque fois à imposer son candidat au final. Sera-t-il le cas pour Mahamane Ousmane, qui aujourd’hui porte ce costume-là, lorsque le 20 février prochain il sera seul au second tour face au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum? 

Mais l’union entre les deux poids lourds de l’opposition semble avoir déjà fait mouche. Avant le premier tour du 27 décembre, Tatiana Smirnova, chercheuse russe spécialiste du Niger, confiait à APA que le soutien d’Amadou à Ousmane « peut théoriquement compromettre » les chances de Bazoum.

Statisticien économique formé en France puis au Canada, Mahamane Ousmane a critiqué les dix années de gestion du président sortant. Selon lui, Mahamadou Issoufou n’a pas réussi à extirper le Niger du rang de « dernier pays de la planète en termes d’indices du développement humain ». En plus de cela, ajoute Ousmane, « l’insécurité, l’absence d’éducation, l’absence d’emploi » sont d’autres points noirs du régime sortant.

À lire aussi : Quel bilan pour Issoufou et quels défis pour son successeur?

Aujourd’hui, « tout le monde s’attend à une alternance démocratique pacifique », estime-t-il. Et il n’y a aucun doute que cela ne puisse pas se réaliser « s’il s’agit d’élections libres, inclusives, transparentes, honnêtes, sans trucage ». Dans ce cas, « Monsieur Bazoum n’a absolument aucune chance de gagner », a prévenu l’ancien président sur RFI.

S’il est élu le 20 février prochain, Mahamane Ousmane indique que la première priorité de son programme sera « de traiter et de résoudre, en grande partie, la question tout simplement de l’eau, dans ce Niger sahélien désertique, enclavé, de manière à gérer les questions de l’agriculture, de l’élevage, de l’alimentation et de la lutte contre l’exode rural et de l’émigration, c’est très important ce premier point ».

Ousmane promet de s’attaquer ensuite à la question de l’éducation, et de « faire en sorte que nos jeunes, plutôt que d’être désœuvrés et très réceptifs aux sirènes des jihadistes et autres, soient dans des structures de travail soit au niveau de l’État, soit au niveau du privé, soit dans les champs, qu’ils soient donc occupés ».

Soro dénonce le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter »

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, actuellement hors de son pays, a dénoncé vendredi le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter », dans un message à l’occasion de l’an 2021.

« Je dénonce le caractère arbitraire de ces arrestations, car manifester est un droit constitutionnel, on maintient en prison des femmes, des mamans, qui auraient mérité l’attention du plus insensible », a dit M. Guillaume Soro, dans une vidéo postée sur Facebook. 

« On enferme des compagnons et des frères, juste pour faire mal, des otages, pour me faire chanter », a ajouté le président du mouvement citoyen Génération et peuples solidaires (GPS), leur exprimant toute son affection et sa solidarité.

Il a en outre demandé « la libération de tous les détenus politiques civils ainsi que les membres des forces de défense et de sécurité incarcérés depuis la crise postélectorale de 2010 ». 

« Malgré la terreur et la répression, je plaide pour que nous ne devoyions pas la valeur sacrée de notre engagement en faveur de la démocratie », a-t-il souligné, invitant ses partisans à « garder espoir, car malgré tout, rien n’est perdu pour notre pays ».

Selon le président de GPS, 2020 a été aussi « l’année de la perpétration des pires exactions contre les droits humains et partant contre la démocratie » en Côte d’Ivoire, car « la Constitution a été violée ».

M. Soro, à l’instar des leaders de l’opposition estiment que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a brigué un troisième mandat contrairement à la loi fondamentale. Selon le Conseil constitutionnel il s’agit de son premier mandat de la IIIe République. 

Pour M. Soro, en aucun cas l’on ne peut « légitimer un passage en force, car c’est piétiner les principes universels de la démocratie pour féliciter l’imposture et demander à l’opposition politique de s’y conformer au nom d’une certaine stabilité ».  

« Comment peut-on espérer bâtir une stabilité durable basée sur une farce, croit-on qu’ on aurait ainsi créé les conditions de la paix, ne croit-on pas qu’ on crée plutôt les conditions de la fragilisation de notre pays », s’est-il interrogé. 

L’ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, soutient qu' »il ne peut jaillir autre chose que du désordre et de l’instabilité ». Il envisage de « faire la politique autrement avec l’innocence de l’idéal nourri depuis des décennies ».

Niger: Bazoum contraint à un second tour

Mohamed Bazoum, acteur clé de la vie politique au Niger depuis trente ans et candidat du pouvoir à l’élection présidentielle n’a pas été élu dès le premier tour comme il l’espérait.Il arrive. Drapé dans un boubou blanc, la tête coiffée d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum s’avance vers le bureau de vote numéro un, à l’hôtel de ville de Niamey, la capitale. Après avoir glissé son bulletin de vote dans l’urne, le candidat et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) à l’élection présidentielle dont le premier tour se jouait au Niger ce jour-là, dimanche 27 décembre, parle déjà comme un chef d’Etat établi. 

Le candidat du pouvoir, 60 ans, grand favori de ce scrutin dont il ne sortira finalement pas vainqueur par « un coup KO », c’est-à-dire une victoire dès le premier tour, comme il l’espérait, déclare devant la presse sa « grande fierté ». Il se dit frappé par « le grand patriotisme » des Nigériens et l’efficacité des Forces de défense et de sécurité, sans manquer de saluer la « prouesse » de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’instance chargée d’organiser le scrutin. 

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Selon lui, c’est pour  « la première fois » depuis qu’il participe à des élections, que « des bureaux de vote ont été mis en place » dès la veille du scrutin, « dans les coins les plus reculés, comme la circonscription de Tesker », le village de ses parents où il a passé son enfance après sa naissance à Bilabrine, non loin de Diffa et de la frontière avec le Tchad. 

Issu de la tribu arabe minoritaire des Ouled Slimane, Bazoum est souvent attaqué sur ses origines par certains de ses opposants qui mettent en cause la nationalité de ses parents. Mais pour lui, le Niger n’a pas besoin de ce genre d’accusations. « D’un point de vue symbolique, mon élection éventuelle à la tête du Niger pourrait servir de bel exemple à beaucoup de pays africains pour dépasser ce genre de querelles inutiles et avancer vers la consolidation des liens entre les différentes communautés nationales. C’est un des sens que je donne d’ailleurs à ma candidature et je pense que l’écrasante majorité de mes compatriotes ont déjà largement dépassé ces considérations tribales et ethniques », confiait-il récemment à Apa lors d’une tournée électorale menée au pas de charge dans la région d’Agadez, non loin des frontières avec la Libye et l’Algerie.

Serein malgré le second tour

Bazoum, le candidat du pouvoir est celui qui a visité le plus de localités lors de la campagne électorale pour le premier tour. Grâce aux immenses moyens de son parti « mais aussi de l’Etat » selon la rumeur, il s’est rendu dans 238 des 266 communes du Niger, ce vaste Etat sahélien de près de 20 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde par l’ONU. Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères puis de l’Intérieur assume toutefois le bilan du président sortant, Mahamadou Issoufou, que la Constitution impose de s’en tenir à ses deux quinquennats. 

S’il est élu d’ailleurs, Bazoum compte s’inscrire dans « la continuité du travail entrepris par Mahamadou Issoufou », dont il a été le bras droit et éminence grise tout au cours de ses deux mandats à la tête du pays. 

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Pourtant, rien ne les prédestinait à devenir si liés. Bazoum, l’Arabe du Sud-est du pays qui à fait son lycée à Zinder dans le Sud, puis des études philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, est enseignant de profession. Son aîné de huit ans, Issoufou, est un Haoussa (ethnie majoritaire au Niger) de la région de Tahoua dans le Centre-ouest, qui a fait des études en mathématiques et en ingénierie des mines entre  Niamey et la France, avant d’occuper plusieurs postes dans la haute fonction publique. 

Leurs liens doivent beaucoup à ces hasards dont seule l’histoire a parfois les secrets. En 1990, un puissant vent de revendication démocratique souffle un peu partout en Afrique. Le Niger n’y échappe pas. Une « conférence nationale  souveraine » à laquelle participent les différentes organisations politiques et de la société civile y est convoquée en 1991. Bazoum qui après son retour au pays et son entrée à l’Education nationale est alors un des dirigeants du SNEN (Syndicat national des enseignants du Niger) et membre du Bureau exécutif de l’USTN (Union syndicale des travailleurs du Niger). A ce titre, la centrale syndicale le désigne pour la représenter à cette fameuse conférence, à l’issue de laquelle des élections générales démocratiques sont décidées, dont une présidentielle. Celle-ci est tenue en 1992. Issoufou y participe au nom du PNDS-Tarayya que Bazoum et lui avaient fondé deux ans plus tôt. 

L’ancien ingénieur des mines arrive troisième derrière le candidat de l’ancien parti unique Mamadou Tandja et Mahamane Ousmane. Un second tour est prévu entre les deux premiers. Issoufou et Bazoum décident de soutenir Mahamane Ousmane finalement élu, mais très vite balayé par un coup d’état militaire  quelques années plus tard. 

Par une étrange ironie du sort, l’ex président renversé est aujourd’hui dans la posture du principal adversaire du binôme Issoufou-Bazoum, ses anciens soutiens. 

Ce samedi 2 janvier 2021, la Ceni a crédité Bazoum de 39.33% des voix contre 17%  en faveur de Mahamane Ousmane, rendant impossible ce fameux « Un coup KO » dont ses partisans et lui rêvaient, surtout après la publication des résultats des communales et régionales organisées le 13 décembre et remportées par le parti au pouvoir. « Ce résultat traduit le rapport de force réel sur le terrain entre mes adversaires et mes partisans. Je peux donc croire à une victoire dès le premier tour, même si je ne crains pas non plus d’aller à un second tour », confiait-il à Apa lors de sa tournée électorale dans le Nord du pays. 

Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane doivent s’affronter lors d’un second tour prévu le 20 février. Le dauphin du président sortant Issoufou devra tout de même convaincre les 28 autres candidats qui étaient dans la course pour fortifier son avance et réaliser son rêve présidentiel.

Sénégal: on rejoue dans les stades après 10 mois d’arrêt

Les compétitions de la Ligue sénégalaise de football professionnelle (LSFP), arrêtées en mars dernier en raison de la pandémie de Covid-19, reprennent ce week-end.Trois matchs sont au programme ce samedi 2 janvier : Diambars-Niary Tally, AS Douanes-CNEPS et US Gorée-Génération Foot. Ils se joueront à huis clos, a décidé la Ligue professionnelle qui a pris une série de mesures pour préserver la santé des acteurs de football.

Selon l’Agence de presse sénégalaise, les académiciens (Diambars) recevront comme d’habitude sur leurs installations de Saly Portudal mais avec un nouveau technicien à la barre, à savoir l’ancien international Mbaye Badji, qui a pris le relais de Pape Boubacar Gadiaga.

Présent depuis 2009 sur le banc du club, ce dernier, adjoint de l’entraineur Alain Giresse chez les Lions, de 2013-2015, s’est récemment engagé en faveur de l’académie fédérale du Maroc.

Les deux autres matchs AS Douanes-CNEPS et US Gorée-Génération Foot auront lieu respectivement aux stades Ibrahima Boye et Amadou Barry, dans les départements dakarois de Rufisque et Guédiawaye.

Deux autres rencontres se joueront le lendemain dimanche. Le Stade de Mbour accueillera Dakar Sacré Cœur au complexe de Toubab Dialaw, en lieu et place du stade Caroline Faye, en état de délabrement. L’autre match programmé ce jour oppose le Ndiambour à l’AS Pikine au stade Alboury Ndiaye de Louga (centre).

Les rencontres Jaraaf-Mbour PC et Teungueth FC-Casa Sports ont été repoussées en raison des déplacements des équipes du Jaraaf et de Teungueth FC respectivement en Côte d’Ivoire et au Maroc pour les compétitions Interclubs.

La Ligue 2 aussi va reprendre ce samedi avec les matchs Thiès FC-DUC, Jamono-US Ouakam, Port-Keur Madior. Dimanche, il y aura Renaissance-EJ Fatick, Sonacos-Africa Promo Foot, Guédiawaye FC-Amitié FC et lundi il y aura Demba Diop FC-Linguère à Saly.

Par ailleurs, les rencontres de la LSFP seront retransmises encore cette année par la télévision nationale RTS. Selon le directeur commercial et marketing de la chaîne publique, Oumar Nguebane, « le dossier est en cours de signature et le même schéma sera reconduit », à savoir la retransmission d’un match de Ligue 1 par journée.

Le directeur exécutif de la LSFP, Amsatou Fall, a confirmé la nouvelle, assurant qu’ils ont « demandé un renouvellement de l’accord, celui de l’année dernière n’était pas arrivé à son terme à cause de l’arrêt des compétitions ».

Déjà en novembre 2018, la LSFP avait signé avec le groupe médiatique chinois StarTimes, un accord pour la couverture télévisuelle de ses rencontres. Le contrat décennal devait rapporter à la Ligue plus de six milliards FCFA. Mais à cause d’un différend avec un groupe médiatique local, il n’a pas été exécuté.

Cependant, le président de la LSFP, Saër Seck, a révélé sur le site spécialisé Wiwsport que le « dossier n’est pas encore mort » parce que « StarTimes continue de négocier avec l’Etat pour une nouvelle convention ».

Pour M. Seck, l’aboutissement d’un tel dialogue permettrait « de pérenniser le football » local sénégalais, qui peine à se professionnaliser concrètement malgré onze années d’exercice.

Législatives ivoiriennes: l’ONG GOFEHF appelle à une prorogation du dépot des candidatures jusqu’au 31 janvier

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF), souhaite que le dépot des candidatures pour les législatives ivoiriennes soit repoussé jusqu’au 31 janvier 2021 vu « la lenteur » pour obtenir les documents administratifs, a dit samedi sa présidente, Rachel Gogoua, face à la presse.

Le GOFEHF invite « le gouvernement qui voudra bien à travers la CEI (Commission électorale indépendante) repousser la date de dépôt de candidatures jusqu’au 31 janvier 2021, compte tenu de la lenteur administrative dans la production des documents administratifs », a indiqué samedi Mme Rachel Gogoua. 

L’ONG milite pour une participation massive des femmes aux prochaines élections législatives ivoiriennes. Pour ces législatives, l’organisation envisage de former 75 candidates, 75 suppléantes et 75 directeurs ou directrices de campagne.  

A l’issue de cette formation, le GOFEHF s’engage à accompagner toutes ces femmes dont les candidatures seront retenues et prévoit aussi d’aller dans les circonscriptions où elles sont candidates et bien implantées, a-t-elle assuré.

De ce fait, la plate-forme lance un appel à « toutes les femmes désireuses d’être candidates et qui sont sur le terrain depuis un certain nombre d’années (1 à 15 ans) et avoir fait une pre-campagne, de venir s’inscrire auprès du GOFEHF », a déclaré Mme Rachel Gogoua.

A l’endroit des partis politiques, elle a exhorté les dirigeants à bien vouloir faire sienne la loi sur le quota et son décret d’application afin que les listes des femmes candidates soient alternées femmes-hommes ou homme-femme et qu’il y ait au moins 30% des femmes pour le scrutin uninominal. 

Mme Gogoua s’est félicitée de ce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara est le premier président francophone « He for she », engagé pour l’égalité de genre, avec le vote de la loi de 30% sur le quota des femmes aux postes électifs et son décret d’application.

Elle a appelé en outre l’administration fiscale à faire diligence dans la délivrance de l’attestation de régularité fiscale aux femmes candidates, et au Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de « faire preuve de sa disponibilité pour la cause de la femme ».  

Lors des législatives de 2016, le GOFEHF a mis en œuvre un projet pour accompagner les femmes candidates aux législatives, a rappelé Mme Mada Sangaré, conseillère politique de Mme Gogoua, qui a co-animé la conférence de presse.

Au cours de ce projet, soulignera-t-elle, plus de 170 femmes ont été formées sur plusieurs thématiques en rapport avec les élections. Au terme de cette formation, 41 femmes parmi les candidates féminines retenues ont été accompagnées par le GOFEHF. 

Pour réussir ce projet, le GOFEHF a mobilisé des ressources financières auprès de bonnes volontés pour un appui minimum aux candidates sur le terrain. Concernant ces législatives, l’ONG sollicite des dons auprès des partenaires techniques et financiers.

Mme Sangaré a fait observer que, déjà, une quinzaine de femmes se sont inscrites pour bénéficier de l’accompagnement du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme.  

La presse locale a rapporté ces derniers jours que le dépôt des candidatures pour les élections législatives en Côte d’Ivoire est prévu du 4 au 20 janvier 2020. Le scrutin est fixé au 6 mars 2021. 

Mali : décès de l’ancien Premier ministre Modibo Keïta

Le chef de gouvernement malien de 2015 à 2017 est décédé samedi à 78 ans, au lendemain des obsèques de Soumaïla Cissé.Deux fois Premier ministre sous les régimes de Alpha Oumar Konaré et Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Keïta tire donc sa révérence de ce monde en ce début d’année 2021. Les circonstances de son décès ne sont pas évoquées par les nombreux médias qui ont fait état de sa disparition. Mais l’homme d’Etat vient remplir une liste de personnalités politiques maliennes récemment décédées.

Après Soumaïla Cissé, éminente figure de l’opposition et trois fois candidat malheureux au second tour de la présidentielle, mort en décembre de la Covid-19, les présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré se sont éteints également en septembre et novembre. 

Le Premier ministre Modibo Keïta, à ne pas confondre avec le premier président du Mali (1915 – 1977), avait pris ses fonctions dans le contexte de dégradation sécuritaire consécutif à la poussée indépendantiste et djihadiste de 2012 dans le nord du Mali. D’avril 2014 jusqu’à sa nomination, il avait été le haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour les pourparlers de paix à Alger entre le gouvernement et les groupes rebelles du nord à dominante touarègue.

Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro (centre-ouest), Modibo Keïta fut d’abord instituteur avant d’exercer de multiples fonctions au sein de l’administration et du gouvernement du Mali, comme ministre, ambassadeur et secrétaire général de la présidence.

Moctar Ouane, Premier ministre de la transition au Mali, s’est dit « affligé ce matin par la nouvelle du décès » de son prédécesseur. « Je salue la mémoire du grand commis de l’Etat et de l’homme pétri de nos valeurs ancestrales de probité, d’honneur et de dignité. J’exprime à sa famille mes condoléances émues et prie pour le repos de son âme », a-t-il écrit sur sa page Twitter.

Sur le même réseau social, Soumeylou Boubeye Maïga, devenu Premier ministre du Mali en 2017 après la démission du défunt, a adressé ses « condoléances attristées » pour le décès de Modibo Keïta. « Tout au long de son parcours, il s’est illustré comme un grand serviteur de l’Etat. Que son âme repose en paix », a-t-il indiqué.

Au plan sociopolitique, l’année 2020 fut très éprouvante pour le pays. Le pouvoir est depuis le 25 septembre entre les mains d’un régime de transition, suite au renversement le 18 août du président IBK par une junte militaire, après plusieurs jours de manifestations de civils.

Présidentielle au Niger: second tour entre Bazoum et Mahamane

Le second tour de l’élection présidentielle du Niger va opposer Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane.Selon les résultats publiés samedi matin par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), M. Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) a récolté 1.879 543 des voix, soit 39.33%. Son principal challenger à la présidentielle du 27 décembre, le candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), l’ancien président Mahamane Ousmane a obtenu 811.836 voix, soit 17%.

Conformément au Code électoral, le second tour de la présidentielle doit se tenir au plus tard le 20 février prochain.Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, l »élection du chef de l’Etat au Niger s’est toujours jouée en deux tours. L’opposition politique arrive souvent à chambouler les cartes. 

Pour ces dernières élections, plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes ce dernier dimanche de l’année 2020 pour élire 171 députés de l’Assemblée nationale, mais aussi un nouveau président de la République. Ce dernier scrutin opposait une trentaine de candidats, dont plusieurs anciens ministres et présidents.

Côte d’Ivoire: «Bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé » ( Soro)

L’opposant ivoirien, par ailleurs, président du mouvement citoyen «Générations et peuples solidaires » ( GPS), Guillaume Kigbafori Soro, a soutenu vendredi soir dans une adresse de nouvel an adressée à ses compatriotes, que « bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé». 

« Bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé. Une ère de justice, de concorde, de fraternité prendra le pas sur ces temps dramatiques et tragiques », a affirmé M. Soro dans cette adresse solennelle diffusée sur Facebook.

Réagissant sur la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée récemment, M. Soro a estimé qu’il a souhaité cela il y a plusieurs années. 

« Que nous y participions ou pas, l’essentiel est que la Côte d’Ivoire soit  au-devant et au cœur de nos actes  », a-t-il indiqué.

Auparavant, il a dénoncé la réélection de M. Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier estimant « qu’il n’y a eu que simulacre ».

Depuis sa démission de la présidence du parlement ivoirien en février 2019, M. Soro  qui est en exil en Europe, a rejoint les rangs de l’opposition ivoirienne.