Directrice adjointe de l’information et de la communication de la présidence de la République togolaise et maire de la commune de l’Ogou 1, il faut dire que Yawa Kouigan fait partie des femmes les plus influentes du Togo. Pour cette dame de fer qui a sans doute fait face aux pesanteurs qui empêchent les femmes de se faire une place en politique en Afrique, il est important que les femmes togolaises sortent ‘des sentiers de la victimisation’.
Selon Yawa Kouigan, « la place de la femme en politique au Togo est plutôt marginale». Ce constat selon la femme politique, est la perception qu’ont des femmes elles-mêmes du sujet.
« Vous savez, mon point de vue est un peu différent. Par principe, ma nature fait que je sors des sentiers de la victimisation. Moi je ne vois pas de la phallocratie. La nature ayant horreur du vide, la phallocratie s’installe un peu, parce qu’en face, il n’y a aucune autre force pour contrebalancer», a-t- elle déclaré dans une interview qu’elle a accordée à Echos des Communes.
Je ne vois pas 51% des femmes essayant vainement de faire entendre leur cause, si toutes parlent de la même voix. Si à un moment on a l’impression que le cliché, c’est celui de la phallocratie, c’est peut-être qu’il y a juste un, deux, trois ou 10% des femmes qui parlent, et donc, tout ce vacuum-là est meublé par les hommes parce qu’il faut bien que les choses se passent », ajoute-t-elle dans cette interview.