Concours administratifs ivoiriens: 3 présumés candidats poursuivis pour fraudes

Trois présumés candidats ayant produit des dérogations frauduleuses dans le cadre des concours administratifs session 2021, sont poursuivis, annonce le ministère ivoirien de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Selon le ministère, des vérifications approfondies effectuées sur les dossiers de candidature, dans le cadre de l’organisation des concours administratifs de la session 2021, ont permis d’identifier « trois présumés candidats en possession de dérogations frauduleuses ». 

Suite aux vérifications, des dispositions ont été prises pour leur interdire l’accès aux centres de compositions et une plainte a été déposée contre eux auprès du procureur de la République.  

Nonobstant les faits de faux qui pèsent sur eux, deux parmi les trois candidats concernés, se sont présentés le samedi 23 octobre 2021 sur des centres de composition, souligne le ministère, rapportant qu’ils ont été appréhendés et mis à la disposition de la gendarmerie nationale. 

La troisième personne qui devrait prendre part aux compositions du dimanche 24 octobre 2021, ne s’est pas présentée. Toutefois, sera-t-elle poursuivie pour cette falsification de la signature du ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.

Le ministère de la Fonction publique,  chargée d’organiser les concours administratifs, assure opérer sous le triptyque transparence, équité, célérité. Dès lors, tout acte de fraude ou de corruption sera traqué et traité selon les procédures en vigueur. 

Burundi : des exilés regagnent le pays

Plus de 60.000 réfugiés burundais ont volontairement regagné leur pays cette année, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).Ils viennent de de la Tanzanie, du Rwanda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Kenya et, depuis début octobre, d’Ouganda. A la faveur du retour de la paix dans leur pays, ils ont décidé « volontairement » de regagner leur terre natale.

Selon le HCR, un convoi transportant 343 réfugiés burundais en provenance d’Ouganda est entré au Burundi lundi dernier. Cela porte à plus de 60.000 le nombre de réfugiés qui ont mis fin à leur exil forcé. Environ la moitié de ce total est revenu de Tanzanie, souligne l’organisme onusien.

Le HCR affirme accompagner ces retours et mène des évaluations pour s’assurer que la décision de rentrer est volontaire, libre et informée et que les rapatriements se déroulent dans la sécurité et la dignité. Ainsi, soutient-il, chaque semaine, des convois débarquent au Burundi avec environ 1 500 personnes.

À leur arrivée dans l’un des cinq centres d’accueil, les familles de retour reçoivent des articles ménagers et une aide en espèces pour les aider à entamer une nouvelle vie.

Cependant, note le HCR, un soutien plus important est nécessaire pour parvenir à une réintégration durable, tant pour les personnes qui rentrent que pour les communautés d’accueil au Burundi. Car les infrastructures sociales et économiques nécessaires font souvent défaut.

Le Burundi est un rare exemple dans lequel un nombre important de réfugiés rentrent chez eux, se félicite le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Toutefois, prévient-il, sans investissement significatif dans les zones de retour pour soutenir la réintégration, le cycle de déplacement pourrait se répéter.

Le HCR appelle donc à davantage de financement pour le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés 2021 lancé au début de cette année. Celui-ci décrit les besoins de 19 organisations humanitaires et de développement pour soutenir les retours, la réintégration durable et la résilience des communautés.

Sur les 104,3 millions de dollars nécessaires, seuls quelque 10% des fonds pour soutenir le retour et la réintégration au Burundi ont été engagés, malgré l’augmentation du nombre de personnes qui regagnent le pays, soutient le HCR.

A en croire ce dernier, depuis 2017, date à laquelle le programme de retour volontaire assisté a débuté, plus de 180 000 réfugiés burundais sont rentrés chez eux, avec une augmentation notable des retours depuis juillet 2020, après les élections générales dans le pays.

Près de 270.000 réfugiés burundais restent en exil au Tanzanie, en Ouganda, au Rwanda, en RDC, au Kenya, au Mozambique, au Malawi, en Afrique du Sud et en Zambie.

Des experts débattent des frontières maritimes de la Côte d’Ivoire

Des acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé ont entamé, lundi, à Abidjan un atelier qui vient clore une série d’ateliers diagnostics en vue de l’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’ouverture des travaux, le Préfet d’Abidjan,   Goun Germain François, a souligné que le présent atelier régional fait suite aux trois autres déjà tenus à Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

Sa spécificité, a-t-il expliqué,  tient au fait qu’en plus des acteurs aux frontières terrestres, il réunit des acteurs frontaliers en lien avec la gestion des frontières maritimes et aériennes.

« Cette singularité, illustre assez bien, le caractère novateur de ce document de Politique de gestion intégrée de nos frontières terrestres, maritimes et aériennes », a conclu M. Goun. 

Auparavant, le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté a rappelé que trois ateliers régionaux ont été organisés du 13 au 20 octobre à Abengourou avec les acteurs en lien avec la frontière avec le Burkina Faso et le Ghana ; à Korhogo avec ceux en lien avec les frontières avec le Burkina Faso et le Mali ; à Man avec ceux en lien avec les frontières avec la Guinée et le Libéria.

« Ces ateliers ont permis d’atteindre des résultats escomptés. C’est pourquoi, je voudrais remercier les parties prenantes ayant contribué fortement à cet excellent résultat notamment les acteurs frontaliers, le corps préfectoral et les acteurs techniques et financiers »,  a déclaré M. Konaté.

L’étape d’Abidjan qui s’achève mercredi vient clore la série des ateliers diagnostics. Elle regroupe les acteurs en lien avec la frontière maritime et les experts de la gestion de la frontière aérienne des régions de San Pedro, du Gbokle, des Grands ponts et du Sud Comoé.

« Cet atelier est donc particulier en ce sens qu’il nous permettra de recueillir les préoccupations spécifiques des populations frontalières de ces régions sur la gestion de nos frontières aérienne et maritime », a fait observer le Secrétaire exécutif de la CNFCI.

Les enjeux et défis aux frontières sont nombreux. A ce propos, M. Konaté a cité  notamment, la question de la gouvernance aux frontières, la délimitation/démarcation, la coopération transfrontalière, les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des pays ainsi que la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base pour améliorer significativement le bien-être des populations des zones frontalières et transfrontalières.

Ces ateliers régionaux feront place à un travail de « bureau d’étude » qui sera mené par des experts internationaux et nationaux  pour sortir le diagnostic stratégique. Le fruit du travail de ces experts fera l’objet d’un atelier de pré validation qui permettra d’avoir déjà les prémices de cette politique nationale.

« Après nous allons passer à un atelier de validation nationale qui va nous permettre d’obtenir le document définitif qui va enregistrer la présence de toutes les parties prenantes de ce processus d’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières», a conclu Diakalidia Konaté. 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Côte d’Ivoire: 4 personnes tuées dans un accident sur la route de Tiébissou

Quatre personnes ont été tuées lundi dans un accident de la circulation sur la route de Tiébissou, dans le centre ivoirien, à environ 1 km après le « corridor Morofé ».

L’accident est survenu à la suite d’une collision entre un véhicule de particulier et un camion remorque, faisant 5 victimes dont 4 décès, rapporte les sapeurs-pompiers. Un cas grave coincé dans le véhicule, a été évacué par les sapeurs-pompiers dans une clinique après une opération de désincarcération.

La collision s’est produite tôt ce matin, selon le Groupement des sapeurs-pompiers (GSPM) qui indique avoir été alerté à 06h47 (GMT, heure locale).  Des éléments de la 5e compagnie du GSPM, située à Yamoussoukro, sont intervenus pour apporter du secours aux victimes, avec à leur côté la police et la gendarmerie. 

Côte d’Ivoire: la contrefaçon, une industrie parallèle, opérée en crime organisé (thèse)

La contrefaçon, devenue une industrie parallèle en Côte d’Ivoire, est opérée en crime organisé, selon une thèse doctorale en criminologie soutenue avec brio, jeudi à Abidjan, par Mme Edwige Blé-Bony, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Mme Bony, désormais docteur en criminologie, a travaillé sur le thème de la contrefaçon des vins et spiritueux en Côte d’Ivoire. Pour mener cette recherche, l’impétrante a choisi le District d’Abidjan et ses dix communes comme terrain d’étude.

A la suite des enquêtes menées doublées d’analyses chimiques et de tests divers, Mme Edwige Bony a exposé devant le jury, et en présence d’un auditoire composé de membres de familles, de connaissances et amis mobilisés pour la soutenir.

Son enquête a porté sur les dangers de la contrefaçon de façon générale et en particulier des vins et spiritueux. L’impétrante a d’abord établi l’ampleur du phénomène qui constitue un drame pour les entreprises.

Ce phénomène crée de forte pertes en parts de marché et en bénéfice, mais aussi les manques à gagner au niveau de l’Etat, et les difficultés que cela engendre en terme d’impact sur l’économie nationale. 

Au niveau social, elle a montré le gros risque sur la santé des consommateurs et le danger de mort qu’ils encourent eu égard à la qualité des produits parfois hors normes qu’ils acquièrent à des prix défiant la concurrence et consomment à satiété.

Dans l’optique d’aider les consommateurs, dont certains, eu égard à la situation sociale, n’ont pas de choix que de s’orienter vers les produits à bon marché, elle a révélé un ensemble d’éléments permettant de distinguer les faux vins et spiritueux des vrais.

A savoir le niveau de prix, les emballages, la distribution de masse dans des points de ventes non agréés, le titre alcoométrique parfois faux, et même les goûts, arrière-goûts pour les habitués.

En termes de recommandations, l’impétrante a suggéré aux entreprises du secteur et aux structures de lutte une mutualisation des moyens dans une synergie dynamique pour faire face efficacement aux contrefacteurs.

En invitant les industriels des vins et spiritueux à investir dans l’innovation sur la présentation de leurs produits et à communiquer sur les caractéristiques distinctives, elle propose une éducation des masses à avoir le souci de l’original des choix qu’elles font sur les marchés pour la satisfaction de leurs besoins.

A l’Etat, Mme Bony, stigmatisant le manque d’emploi, l’oisiveté et la pauvreté, qui contribuent largement à l’amplification du phénomène de la contrefaçon, propose une accentuation de la politique de l’emploi des jeunes, de la lutte contre le chômage, la vie chère et la paupérisation.

Par ailleurs, elle en appelle à un renforcement du cadre juridique en matière de commerce des boissons alcoolisées en soumettant la création de point de vente à une autorisation préalable avec cahier des charges aux opérateurs du secteur.

L’impétrante n’occultera pas l’importance d’une volonté politique de lutter efficacement contre toutes les formes de contrefaçon en décuplant les moyens en termes matériels et humains.

La contrefaçon étant devenue une industrie parallèle, un crime organisée, qui tue les économies nationales, assèchent les moyens de l’Etat, et contribue même à financer des activités criminelles telles le terrorisme qui se développe dans le monde.

La mention très honorable a été attribuée à l’unanimité des membres du jury présidé par le professeur Edmond Assi, selon le verdit de la soutenance de thèse présentée par Mme Edwige Blé-Bony, sous la direction du professeur titulaire en Psychologie, Koudou Opadou.

Côte d’Ivoire: 8 morts dans une collision sur l’axe Adzopé-Azaguié

Une colission impliquant un mini-car et un camion de marchandises a fait dans la nuit de dimanche 21 victimes dont 8 décès sur l’axe Adzopé-Azaguié, dans le Sud de la Côte d’Ivoire.

Selon une note du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSM), il s’agit d’une collision entre un mini-car de transport appelé « Gbaka » et un camion de marchandises. 

Le bilan établi ressort « 21 victimes dont 08 décès certains et 13 cas graves ». Les victimes ont été transportées par deux ambulances de réanimation de grande capacité.

Des éléments de la gendarmerie d’Azaguié ont été dépêchés sur les lieux à la suite d’une alerte à 22h59 sur un accident de circulation sur la route d’Adzopé, à quelque 5km après de la localité d’Azaguié. 

Lutte contre les crimes : des progrès en Afrique occidentale

Avec la montée de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest, la question de l’importance de la future juridiction internationale dans la région se pose.Les résultats de la lutte contre les crimes internationaux en Afrique occidentale sont encourageants. Dans la région ouest africaine, les efforts pour poursuivre les crimes internationaux au niveau national ont progressé ces dernières années, notamment en Côte d’Ivoire, en Gambie et au Liberia, selon la Directrice de la fondation allemande Wayamo.

« En Côte d’Ivoire, les crimes commis lors des violences postélectorales de 2010-2011 ont fait l’objet d’enquêtes et de poursuites par la Cour pénale internationale (CPI) et par les Parquets nationaux. Mais avec le récent acquittement de Laurent Gbagbo, il est essentiel de discuter des défis et des enseignements tirés », a indiqué Mme Ambach.

Elle prenait part, ce lundi 25 octobre à Dakar, à l’ouverture d’une conférence internationale sur « Justice pour les crimes internationaux : enjeux et stratégies en Afrique de l’Ouest et ailleurs ». La rencontre de deux jours est organisée par les fondations Konrad Adenauer et Wayamo.

S’agissant de la Gambie « qui poursuit sa transition démocratique » avec la mise en place d’une Commission Vérité, Réconciliation et Réparation, elle a souligné que beaucoup espèrent que les vérités révélées par ladite commission permettront de rendre justice aux victimes du régime de Yahya Jammeh (1994-2017).

« Inspirés par d’autres pays, les défenseurs des droits humains au Liberia continuent de militer pour la création d’un tribunal hybride pour les atrocités commises pendant la guerre civile dans le pays », a poursuivi Bettina Ambach dans son discours dont APA a obtenu une copie.

Malgré ces efforts, elle a affirmé que des inquiétudes demeurent dans la région ouest africaine notamment avec le Coup d‘Etat militaire en Guinée car « on ne sait toujours pas quel effet il pourrait avoir sur les efforts de lutte contre l’impunité dans ce pays ».

Pour Ingo Badoreck, Directeur du Bureau sur l’Etat de droit en Afrique subsaharienne de la fondation Konrad Adenauer, dans ce contexte de défis politiques actuels et de montée de l’extrémisme violent au Mali, au Burkina Faso et au Tchad, la question de l’importance de la future juridiction internationale dans la région et sa relation avec la juridiction nationale dans les pays d’Afrique de l’Ouest se pose.

« Nombreux sont ceux qui parlent d’une crise de confiance fondamentale entre les Etats africains et le système judiciaire international dans ce contexte. Les multiples décisions de contestation d’une décision judiciaire ou de retrait de certains Etats africains des juridictions internationales le démontrent », a dit M. Badoreck.

Il a ajouté : « Le consentement des Etats africains à la juridiction internationale reste mitigé : l’Afrique du Sud face à la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI), le Burundi par rapport à la CPI, le Bénin, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie à l’égard de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) ».

Deux enfants emportés par des eaux de pluie à Abidjan retrouvés morts

Deux enfants, respectivement âgés de 14 ans et 7 ans, emportés par des eaux de pluie, au quartier Yopougon Maroc, dans l’Ouest d’Abidjan, ont été retrouvés dimanche sans vie, à Yopougon Lokoua, selon les sapeurs-pompiers militaires.

« Les deux corps des enfants emportés par les pluies à Yopougon Maroc ont été retrouvés ce matin (dimanche) à Yopougon Lokoua », indique une note du Groupement des sapeurs-pompiers militaire (GSPM).  

Ils ont été « mis à la disposition des pompes funèbres », ajoute le texte. Ces deux enfants avaient été emportés par les flots des eaux à la suite à d’une pluie diluvienne qui s’est abattue vendredi sur Abidjan, alors qu’ils se rendaient à l’école.  

La ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, a dans un communiqué, adressé les condoléances du gouvernement à la famille Kouassi. Les deux enfants répondent au nom de Marvin Kouassi et Kylian Kouassi. 

Mozambique : Samora Machel, fin tragique d’un marxiste qui a « flirté avec la démocratie »

Trente-cinq ans se sont écoulés depuis la mort, dans un accident d’avion, du héros de l’indépendance du Mozambique, Samora Machel, un marxiste intransigeant qui a flirté avec la démocratie.Son avion, un Antonov de fabrication russe, s’est écrasé dans les montagnes du Lebombo, à Mbuzini, dans la province de Mpumalanga, en octobre 1986, alors qu’il rentrait à Maputo après avoir pris part à un sommet des Etats de la ligne de front en Zambie.

A ce jour, il n’existe aucune théorie concluante sur la cause de l’une des tragédies les plus poignantes de l’Afrique impliquant un homme d’Etat populaire, mais le gouvernement sud-africain de l’apartheid de l’époque a été désigné à plusieurs reprises comme le principal suspect.

Machel avait soutenu et contribué à galvaniser le soutien à la lutte de libération contre l’apartheid et ce n’était pas un secret pour lui et ses alliés qu’il était destiné à être éliminé.

En lui rendant hommage à l’occasion du 35ème anniversaire de sa mort, le président Cyril Ramaphosa a décrit le plus fervent marxiste-léniniste d’Afrique australe de l’époque comme un défenseur incontestable du type de démocratie qui devrait faciliter la mise en place d’institutions responsables, de dirigeants compétents et, au final, de la paix et de la stabilité dans une région déjà précaire.

M. Ramaphosa a assisté à une cérémonie sur le site du crash avec l’actuel président du Mozambique, Filipe Nyusi.

Comme de nombreux Sud-africains impliqués dans la lutte contre l’apartheid, M. Ramaphosa estime que son pays a une lourde dette envers Machel, car il a contribué à ce que la liberté règne enfin en Afrique du Sud.

Comme la majorité des dirigeants africains de sa génération, Machel a dirigé le Mozambique sous la forme d’un Etat à parti unique et a autorisé des élections dans lesquelles les autres partis étaient exclus.

C’était dans les années 1980, alors que les racines de la démocratie sur le continent n’avaient pas encore trouvé le bon sol pour faire germer leurs pousses.

Toutefois, contrairement à la plupart des dirigeants africains de son genre, Samora Machel s’était identifié aux aspects de la démocratie qui encourageaient le leadership par consensus social.

C’est ce qu’a laissé entendre Ramaphosa dans son discours : « Nous avons besoin de dirigeants qui suivent les traces de Samora Machel, qui sont désintéressés, qui s’engagent, qui se dévouent pour servir et qui sont prêts à se sacrifier, nous avons besoin de dirigeants qui placent les besoins et les aspirations du peuple au-dessus de tout ».

C’est peut-être là que la démocratie et le marxisme ont convergé pour donner un sens à Machel, l’un étant le côté inversé de l’autre, deux faces différentes mais néanmoins très similaires d’une même pièce.

Il ne s’agit pas de prétendre que Machel était un démocrate, mais plutôt un marxiste qui a embrassé « certaines des bonnes choses de la démocratie ».

Dès 1975, lorsqu’il a mené le Mozambique à l’indépendance au terme d’une guerre de libération âprement menée contre la puissance coloniale portugaise, Machel a flirté avec l’idée de démocratie.

Il a utilisé l’expression « état de démocratie populaire » pour expliquer la structure de direction de l’alliance entre les travailleurs et les paysans, formée pour mettre un terme irréversible à tous les vestiges du colonialisme, y compris son système d’exploitation des pauvres.

En 1983, le parti au pouvoir, le FRELIMO, a réaffirmé son engagement pour les principes marxistes, mais le gouvernement de Machel a reconnu les erreurs commises dans sa politique agricole, qui était fondée sur des orientations léninistes, et a opté pour des mesures plus libérales.

Au moins 4 décès dans des éboulements de terrain et inondations à Abidjan

Des éboulements de terrain et des inondations, survenus dans la nuit de jeudi à vendredi à Abidjan à la suite de fortes pluies, ont fait au moins quatre décès.

Selon des sources concordantes, ces dégâts ont eu lieu dans la commune de Yopougon, dans l’ouest de la capitale économique ivoirienne où des sapeurs-pompiers militaires sont engagés.  

Dans les quartiers de Mamie Adjoua et Maroc, des inondations sont signalées, quand Mossikro, un quartier précaire dont le relief comporte des talwegs et des flancs de collines, enregistre des éboulements. Ces fortes pluies ont également causé d’importants dégâts matériels. 

Des inondations et des glissements de terrains ont fait en juin 2018 à Abidjan 18 morts, conduisant le gouvernement à engager la destruction des constructions réalisées sur les bassins d’orage de drainage.

Coton: le Groupe Aigle s’installe au Bénin avec un investissement de 11 milliards Fcfa

Le Groupe tunisien Aigle, spécialisé dans la transformation du coton, s’installe au sein de Glo-Djigbé industrial zone (GDIZ), au Bénin, avec un investissement de 11 milliards Fcfa.

Ce Groupe tunisien, spécialisé dans la transformation du coton et de l’industrie textile, évalue son investissement total à 20 millions USD, soit 11 milliards de FCFA et devrait permettre de créer environ 2 000 emplois directs au profit des Béninois.

Créé en 1997 à Sfax, le Groupe Aigle mène des activités qui s’étendent sur toute la chaîne de valeur : la filature, le tricotage et la confection de vêtements. L’entreprise a une capacité de production de 30 000 pièces finies par mois et exporte 97% de sa production en France, en Italie et en Turquie.

Au sein de GDIZ, le Groupe Aigle a mis en place une unité de textile industrielle sur une superficie de 40 000 m², pour transformer le coton béninois en produits tricotés et tissés qui seront exportés vers l’Europe, le Moyen-Orient et la Turquie.

Le Groupe qui est la 7e entreprise à s’installer au sein de la GDIZ  démarrera sa production d’ici fin 2022. L’unité textile générera 60 000 emplois directs et indirects à l’horizon 2027.

La construction a débuté en février 2021 et s’achève d’ici 2022. Les équipes de GDIZ, soucieuses de travailler sur la construction d’une infrastructure de classe mondiale, déploient depuis des mois des efforts considérables afin d’attirer des investisseurs et générer des emplois locaux.

L’installation du Groupe Aigle à Glo-Djigbé s’inscrit dans la stratégie de GDIZ de participer activement à la promotion du “Made in Benin” à travers la production de vêtements confectionnés pour des grandes marques internationales et régionales.

L’installation du Groupe au Bénin est un succès pour le pays. Cet accord génèrera 2000 emplois, ce qui représente une opportunité pour la jeunesse béninoise en termes de formation, de qualification et d’expertise.

Le coton, qui sera la matière première utilisée par le Groupe partira du port de Cotonou en produit fini. « Pour le gouvernement béninois, c’est une satisfaction et également la concrétisation de la vision du chef de l’Etat de faire rayonner notre pays, le Bénin sur les marchés internationaux dans le domaine de l’industrie textile. », a déclaré M. Laurent Gangbès, directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx) du Bénin.

« Le Groupe est très heureux de s’implanter sur la GDIZ. Nous allons transformer le coton, l’une des nombreuses richesses du Bénin, en produit moyen et haut de gamme destiné à l’exportation sur le marché européen spécialement », a-t-il ajouté. 

« Dans ce cadre, 2 000 béninois seront recrutés et formés dans le domaine du textile en général et plus spécifiquement dans la transformation du coton », a renchéri  M. Wissem Gam, le président directeur général du Groupe Aigle.

Glo-Djibé Industrial Zone (GDIZ), développée par la Société d’investissement et de promotion de l’Industrie (SIPI) du Bénin, est une joint-venture entre Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Africa Finance Corporation (AFC), et la République du Bénin.

La zone industrielle de GDIZ comprend 1 400 hectares (phase 1 : 692 ha) développée par la Arise Integrated Industrial Platforms (IIP) qui compte parmi ses infrastructures plusieurs zones industrielles en Afrique, notamment au Gabon, au Togo et dans d’autres pays du continent.

Elle deviendra sans conteste l’une des plateformes industrielles les plus performantes de la sous-région avec la création de plus de 300 000 emplois, y compris des emplois industriels pour les femmes.

La société Aigle est spécialisée dans la production de fil à coudre en Tunisie où elle est située à 35 km du port de Sousse. Son emplacement stratégique lui permet une accessibilité rapide et flexible aux réseaux logistiques. Depuis 2016, l’entreprise produit une large gamme de produits.

Smart energy explique les audits énergétiques obligatoires à partir de 2023 en Côte d’Ivoire

Les audits énergétiques seront « obligatoires » dès le 1er janvier 2023, en Côte d’Ivoire, a indiqué samedi à Abidjan M. Jean-Baptiste Dotia, directeur des opérations de Smart Energy, en marge d’un panel sur l’accès durable à l’électricité.

« À partir du 1er janvier 2023, les audits énergétiques seront obligatoires », a dit M. Jean-Baptiste Dotia, en marge d’un panel sur « L’apport du secteur privé dans l’accès à l’énergie universel des populations en Afrique de l’Ouest: solutions décentralisées durables et peu coûteuses ». 

Exposant sur l’accès à l’énergie pour tous, M. Dotia a fait état de ce dispositif issu d’un arrêté interministériel portant assujettissement des établissements consommateurs d’énergie à l’audit obligatoire et périodique ainsi que les modalités de sa réalisation.

Ce projet est porté par cinq ministères, notamment le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie, celui des Transports, le ministère de la Construction, le ministère de l’Environnement et du développement durable et le ministère du Commerce et de l’industrie.

« Il s’agit d’une initiative mise en œuvre avec les pouvoirs publics pour faciliter l’accès à l’électricité pour tous », selon M. Dotia dont la structure, Smart Energy, un auditeur énergétique, est une filiale de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et une société du groupe Eranove.

« Smart Energy accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire dans l’exploitation du système électrique ivoirien », a fait savoir M. Dotia, relevant que cette filiale a toutes les compétences pour accompagner les entreprises dans ce projet. 

Filiale de la CIE, Smart Energy, se propose d’accompagner les entreprises pour les audits énergétiques « obligatoires » à partir du 1er janvier 2023.

L’audit énergétique, au regard de l’arrêté, est un examen et une analyse méthodiques de l’usage de la consommation énergétique d’un site, d’un bâtiment, d’un système ou organisme visant à identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique.

« Aujourd’hui, on est capable d’accompagner l’Etat à réaliser cette mission en réduisant l’empreinte carbone de nos sociétés avec des compétences locales », a-t-il ajouté, assurant que Smart Energy propose des « solutions » pour avoir un coût d’électricité abordable.

La filiale a l’expertise pour accompagner les domestiques à travers des conseils et la vente d’équipements à basse consommation pouvant générer des économies de près de 15% via des installations, a-t-il poursuivi.

Sont assujettis à l’audit énergétique obligatoire et périodique, les établissements appartenant au secteur industriel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 1500 Tonnes équivalent pétrole (TEP).

L’audit énergétique cible également les établissements du secteur du résidentiel, du tertiaire et du transport dont la consommation totale annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 500 Tonnes équivalent pétrole.

Les établissements du secteur résidentiel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure à 250 Mwh sont aussi concernés ainsi que ceux du secteur tertiaire dont la consommation d’énergie est supérieure à 1000 Mwh/an et ceux du secteur industriel dont la consommation est supérieure à 2000 Mwh/an.

L’article 34 de l’arrêté mentionne que « l’absence de réalisation d’un audit énergétique obligatoire par un établissement assujetti sera passible d’une sanction pécuniaire administrative d’un montant équivalent au quart de la facture énergétique annuelle de l’année précédente ».

L’absence de transmission par l’établissement audité à l’organisme de contrôle et de suivi, du rapport d’audit énergétique est passible d’une sanction pécuniaire administrative équivalente au coût de l’audit énergétique réalisé, renseigne l’arrêté.

La non-désignation par tout établissement assujetti, conformément à l’article 21 de l’arrêté interministériel, d’un chargé de maîtrise de l’énergie sera passible d’une pénalité annuelle de 5 millions de Fcfa.  

Rappelons que la Côte d’Ivoire vise une capacité énergétique de 4.400 mégawatts à  l’horizon 2030, soit un taux d’accès de 100% dès 2022 avec 8.518 localités électrifiées.

Insécurité alimentaire : la France au chevet des pays du Sahel

Paris soutient la sécurité alimentaire des personnes affectées par l’escalade des conflits, les effets du changement climatique et la hausse des prix.Au total, ce sont 469.000 personnes vulnérables du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad qui vont bénéficier de l’assistance française. La contribution de Paris d’une valeur de 8,4 millions d’euros sera distribuée à travers un ensemble d’activités spécifiques à chaque pays.

Celles-ci comprennent des distributions alimentaires, un appui nutritionnel, et un soutien aux programmes d’alimentation scolaire en faveur des populations déplacées.

Selon le Conseiller Régional de Coopération pour l’Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France au Burkina Faso, Houcine Dahmane, « cette contribution de la France s’inscrit dans le cadre de sa Stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (2019-2024), dont l’un des 5 objectifs vise à renforcer les actions d’assistance alimentaire aux populations en situation de vulnérabilité et à améliorer leur résilience. »

Le Directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale et occidentale, Chris Nikoi, a remercié la France pour avoir maintenu et augmenté son soutien à son organisme en faveur des plus vulnérables.

Grâce aux contributions volontaires de ses donateurs, le PAM a réussi à intensifier ses opérations en 2020 et a aidé 18,2 millions de personnes dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela représente une augmentation significative par rapport aux 10,6 millions atteints en 2019.

Sur la base de ce succès, l’organisme onusien prévoit d’aider jusqu’à 17,6 millions de personnes au cours de cette période de soudure, avec une attention particulière aux zones ayant des problèmes d’accès, telles que le centre du Sahel et le nord du Nigeria.

Le PAM s’emploie également à améliorer l’accessibilité et la disponibilité des aliments nutritifs, à la fois en fournissant une assistance dans les situations de crise et en renforçant les systèmes pour des solutions à plus long terme.

Dans le centre du Sahel, au Tchad et au Nigéria, il prévoit d’aider près de 2,2 millions de jeunes enfants et de femmes enceintes ou allaitantes, avec un ensemble de traitements nutritionnels et d’interventions de prévention.

Des experts partagent à Abidjan leurs expériences sur l’efficacité énergétique

Des experts réunis à Abidjan les 15 et 16 octobre 2021 à l’occasion de la première édition du Salon de l’énergie et du développement durable, ont exposé leurs expériences sur l’efficacité énergétique et l’accès à l’électricité.

Cette première édition du Salon de l’énergie et du développement durable (SEDD) s’est déroulée autour du thème : « L’innovation au service de l’Energie pour améliorer les conditions de vie des populations. ».

Elle est organisée par « Light On », une initiative de jeunes africains qui encourage l’entrepreneuriat en Afrique. L’édition 2021 du salon avait pour objectif de promouvoir l’excellence et le savoir-faire local dans le domaine de l’énergie, à travers des solutions innovantes.  

Le salon a réuni à Abidjan des acteurs incontournables du secteur de l’énergie pour partager leurs expériences, sensibiliser les populations sur les bonnes techniques d’économie d’énergie et les informer sur les initiatives de l’Etat en vue de faciliter l’accès à l’énergie.

Le conseiller technique du ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau du Mali, Moussa Ombotimbé, qui a pris part aux travaux, a souligné la nécessité de faire recours à l’innovation pour répondre au besoin énergétique de plus en plus croissant des populations et soutenir le développement économique et durable des Etats africains. 

Relevant que le SEDD 2021 est couplé à la deuxième édition de la semaine malienne des énergies renouvelables (SemR2) organisée avec le concours de la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds d’investissement climat (CIF), il a énuméré les actions menées dans son pays pour diversifier les sources d’énergie.

Le Mali, dira-t-il, a décidé d’intensifier les projets d’énergies renouvelables, propres ou à faibles émissions de carbone. Aussi le cadre législatif et réglementaire a-t-il été adapté pour assurer un meilleur accès aux énergies renouvelables avec la détaxe des équipements solaires.

Le directeur général de l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali), structure dédiée à la recherche et au développement des énergies renouvelables, a soutenu que l’engagement des gouvernements africains et des partenaires techniques et financiers est indispensable pour réaliser des investissements nécessaires dans le domaine des énergies renouvelables.

Grâce Gomé Kpan, présidente de l’association Light On, a tenu à remercier tous les participants, particulièrement les partenaires et sponsors qui ont cru au projet d’une équipe jeune et ambitieuse avant de se prononcer sur un des enjeux du salon. 

« La complexité de la question de l’accès à l’énergie pour tous en Afrique est telle, qu’envisager qu’il n’y a qu’une seule solution est illusoire. Certains abordent la question sous un angle économique, d’autres sous un angle politique ou encore sous un angle environnemental. Moi je l’ai toujours vu sous un angle humain », a-t-elle ajouté.  

Pour elle, « si on place l’homme au centre des politiques on sera obligé de penser à des parts raisonnables, à l’économie, à la politique et à l’environnement ». C’est pourquoi sa structure a pensé que créer des champions locaux serait une belle riposte aux problèmes liés au manque d’accès à l’électricité

« Nous nous sommes donné comme mission de tenir la main aux jeunes africains qui aimeraient se positionner comme acteurs du changement dans le continent », a-t-elle poursuivi.  

Les travaux ont été marqués par la participation de nombreux opérateurs du secteur de l’énergie qui ont partagé avec les participants leur expérience en matière d’accès à l’électricité et d’économie d’énergie.

M. Jean-Baptiste Dotia de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a expliqué comment il arrive à manager les 2,2 millions de clients de la société, avec le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet aux foyers d’avoir accès à l’électricité à 1000 Fcfa. 

Il a souligné la pertinence de ce programme qui a apporté à la société près de 1,2 million de clients et félicité tous les opérateurs qui, par des kits d’éclairage, contribuent à apporter le développement aux populations dans les contrées reculées du pays. 

Ce dernier a ajouté qu’en poussant les entreprises et les clients domestiques à faire des économies à travers les audits obligatoires, la CIE permet d’éviter une émission de 4000 tonnes de CO2 et contribue ainsi à préserver la planète. 

 « Avec cette expérience de la smart énergie pour laquelle nous avons perdu de l’argent pendant deux ans, nous arrivons à impacter, transformer l’environnement, l’écosystème africaine », a déclaré l’Ivoirien, positif. 

En ce qui les concerne, les Directeurs généraux de Total Energies Côte d’Ivoire, Fabien Voisin, et de EDF Côte d’Ivoire, Mahamane Sow, ils ont expliqué comment leurs sociétés contribuent au développement du secteur. 

Elles ont notamment pris une part active dans la création de l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie de l’INPHB de Yamoussoukro. Toujours pour souligner l’apport des sociétés énergétiques en Côte d’Ivoire, M. Fabien Voisin a affirmé que Total Energies s’est approprié la loi sur le local content dans les domaines du pétrole et du gaz, à travers la sous-traitance avec des nationaux, la formation. 

« Nous regrettons qu’il n’y ait pas de champion ivoirien qui s’intéresse à ce domaine », a-t-il affirmé.

Les représentants de Engie, Mme Douda Pauline, de Schneider Electric M. Emile Mouloundou et Orange Énergie M. Nat-Sy Missanou ont aussi renchéri en mentionnant également les projets en cours dans leurs différentes entreprises.

Par ailleurs, le jeu concours SEDD for innovation, qui met en compétition des start-up/PME et projets étudiants, pour des travaux portant sur « l’efficacité énergétique et les solutions off-grid innovantes » a été remporté par Energiaux du Burkina Faso. 

Le prix Powerful girl, dédié aux start-up/PME conçues par les femmes ou des projets étudiants portés par des filles, a été enlevé par la start-up Green Energy by Waste également du Burkina Faso. Chaque gagnant a reçu une enveloppe de 3 millions de Fcfa offerts par OIF-IFDD.

La société civile ivoirienne pour un observatoire d’investigation sur les conflits sociopolitiques

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) souhaite un Observatoire autonome d’investigation sur les actions de cohésion sociale et de conflits sociopolitiques pour le suivi-évaluation de la paix sociale en Côte d’Ivoire.Cette résolution a été arrêtée à l’issue de la 3e édition des JNC organisées par la Convention de la société civile ivoirienne les 12, 13, 14 et 15 octobre 2021 à Abidjan autour du thème « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire ? ».

Les acteurs de la société civile souhaitent la mise en place d’un cadre de concertation national sur les questions majeures d’actualité d’ordre politique, économique, social, culturel et environnemental afin de proposer des solutions idoines consensuelles.

En outre, les participants ont demandé une institutionnalisation d’une Journée annuelle interpellative citoyenne afin de donner la parole aux communautés sur la gouvernance nationale ainsi que l’institutionnalisation des règlements des conflits par les chefs et rois.

Cette troisième édition des Journées de consensus national qui a enregistré la participation d’environ 1 000 participants a été tenue en collaboration avec l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (ASCAD).

Elle a réuni des partis et groupements politiques, des acteurs du secteur privé, les confessions religieuses, les organisations professionnelles et syndicales, les organisations et réseaux de la société civile.

L’objectif général de l’édition 2021 a consisté à réunir les acteurs sociaux significatifs et représentatifs du pays pour proposer de façon consensuelle, les actions fortes pour assurer une véritable réconciliation à l’ensemble des populations.

Cet objectif général s’est décliné par ailleurs en objectifs spécifiques à savoir, panser entièrement les plaies post électorales, reconnaître les préjudices causés aux communautés locales et se repentir publiquement.

La CSCI invite l’Etat ivoirien à « poser des actes officiels de réconciliation, suivis d’engagements publics de leurs suivi-réparations » et à mettre en place des mécanismes « irréversibles » de réconciliation nationale « plus jamais ça ! ».

Af’Sud : lancement de la 2e phase du Programme de stimulation de l’emploi

Le lancement de la deuxième phase du Programme de stimulation de l’emploi (PSE) vise à renforcer les chances des jeunes dans le marché du travail.Alors l’Afrique du Sud subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire, le président Ramaphosa a salué lundi la première phase du Programme présidentiel de stimulation de l’emploi (PSE) « qui a permis à 500.000 jeunes d’entrer dans la vie active de manière inédite et en peu de temps ».

S’adressant à la nation dans son bulletin hebdomadaire, M. Ramaphosa a déclaré que 84% des participants à la première phase du PSE étaient des jeunes de moins de 35 ans, dont deux tiers de femmes.

« Dans la deuxième phase, nous nous attendons à ce que ce chiffre soit encore plus élevé, car le plan de relance fournira près de 71,42 millions de dollars de financement pour l’Intervention présidentielle pour l’emploi des jeunes », a déclaré le président.

« Je n’ai aucun doute sur le fait que la prochaine phase du stimulus présidentiel pour l’emploi nous rapprochera encore plus de notre objectif collectif de travail décent et d’opportunités pour tous », a soutenu M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « Dans le cadre de cette intervention, plusieurs jeunes seront recrutés dans un service national de la jeunesse revitalisé. Ils recevront une formation aux compétences numériques, et les entreprises appartenant à des jeunes recevront un soutien pour se développer et embaucher ».

Le président a déclaré que la relance de l’emploi a montré l’importance du partenariat social avec le gouvernement, les entreprises, les syndicats et la société civile qui s’unissent pour intégrer les chômeurs dans l’économie.

« Le succès du PSE a montré que lorsque nous travaillons ensemble, agissons rapidement, pensons de manière créative et gérons bien nos ressources, nous pouvons avoir un impact énorme », a déclaré Ramaphosa.

« Il s’agit de la mise en œuvre de notre engagement selon lequel l’État doit soutenir activement l’emploi, pendant que le marché du travail se redresse », martèle le président.

Côte d’Ivoire: les acteurs frontaliers plaident pour la réouverture des frontières

Les acteurs frontaliers ont plaidé, samedi, à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan) pour la réouverture des frontières ivoiriennes.

Quelque cent vingt-et-un acteurs frontaliers répartis dans trois commissions ont fait ce plaidoyer en séance plénière à l’issue de l’étape de Korhogo des atéliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire a fermé ses frontières terrestres le 13 mars 2020, deux jours après la notification de son premier cas de la maladie à coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les frontières terrestres du pays restent officiellement fermées.

La prévention des conflits, la sécurité des frontières et des espaces frontaliers ainsi que la mobilité et la migration ont été au menu des travaux de la commission 1.

« Nous avons fait des propositions pour qu’elles soient prises en compte par les autorités gouvernementales, pour qu’il y ait une paix durable» a déclaré le président de cette commission, Diomandé Fangbeu Aimé, par ailleurs sous-préfet de Goulia dans le département de Kaniasso, dans la région du Folon (Minignan).

« Le plaidoyer a commencé parce que  le Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a déjà déposé un dossier relatif à la réouverture des frontières sur la table du Premier ministre qui est le président de la Commission nationale des frontières », a renchéri le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté. 

« Nous avons participé personnellement à un atelier de la CEDEAO sur les modalités pratiques de la réouverture des frontières. Je suis invité dans la première semaine du mois de novembre à un atelier à Accra sur la réouverture des frontières initié par la CEDEAO. Donc, nous sommes dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

« La CEDEAO lors de sa dernière réunion a commis certaines autorités  ministérielles à l’effet d’examiner les modalités pratiques de la réouverture », a rappelé M. Konaté, ajoutant que «cette réouverture se fera sûrement ».

Au niveau de la migration, les participants à l’atelier de Korhogo ont constaté un véritable flux migratoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de migrations vers la Côte d’Ivoire venant des pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit le sous-préfet, Diomandé Fangbeu Aimé.

« Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faudrait que cela soit harmonisé.  Que ceux qui viennent empruntent la voie normale et les documents administratifs normaux », a-t-il lancé, ajoutant que « nous avons aussi décrié certaines voies de contournement ».

« Quand quelqu’un vient et il n’est pas en règle et que vous le retourner, il peut se sentir frustré et il peut utiliser des méthodes pas trop saines pour apporter  atteinte à la sécurité transfrontalière », a expliqué M. Diomandé qui note des « problèmes multiples et variés » dans les espaces frontaliers. 

A ce propos, les acteurs frontaliers ont appelé à la délimitation des frontières. « Nous pensons que la délimitation fera que chacun saura prendre ses responsabilités pour bien accueillir son voisin. Nous souhaitons que les frontières soient visibles pour éviter les conflits », a conclu le président de la commission 1.

Dressant le bilan de cet atelier, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, s’est félicité des résultats auxquels sont parvenus les participants. « Le bilan est largement positif parce que la mobilisation était au rendez-vous. Cet atelier a permis à tous les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques d’être au rendez-vous», a expliqué Diakalidia Konaté.

« Les répertoires des difficultés des problèmes qui ont été établis ici par chaque commission démontrent que nous sommes allés sur les véritables problèmes que vivent les populations aux frontières », a-t-il indiqué, soulignant que ces « problèmes sont d’ordre institutionnel, et non institutionnel ».

Les problèmes de coopération avec le voisin, les problèmes liés à la transhumance, à l’orpaillage, à l’extrémisme violent ont été également abordés.

Après les ateliers régionaux, il aura un temps de travail de cabinet qui va durer jusqu’au mois de mars, ponctué par des étapes de pré-validation et de validation.

« Après cela, nous irons à un atelier national de validation de cette politique pour qu’au mois de mai-juin, nous puissions déposer le document sur la table du gouvernement », a ajouté M. Konaté, admettant que « le travail de collecte de données sur le terrain est un travail très minutieux ».

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Le Comité dialogue public-privé de Bouaké lance ses activités en décembre

Le Comité local de dialogue public- privé de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, lancera ses activités en décembre prochain.L’information a été donnée à l’issue de la seconde mission préparatoire de l’implémentation de la Plateforme locale de dialogue Etat- secteur privé qui s’est déroulée du 06 au 09 octobre 2021.

Cette mission a permis la mobilisation des directeurs régionaux et chefs de services de l’administration publique de la ville de Bouaké en prélude au lancement officiel des activités du Comité local de concertation Etat-secteur privé (CLCESP)  de Bouaké, rapporte une note d’information transmise, vendredi à APA.

Bénéficiant de l’appui technique de la  Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé (SE-CCESP) a eu en marge de cette mission, des échanges avec les faitières du secteur privé de Bouaké et les membres élus de la Chambre de commerce et d’industrie de la ville.

Ces échanges ont été l’occasion d’aborder des questions liées à la nature des préoccupations susceptibles d’être traitées par le Comité local de concertation Etat-secteur privé.

 Des questions liées la fraude et à la contrefaçon dans le domaine du textile ainsi que les besoins liés au renforcement des capacités concernant des sujets tels que l’annexe fiscale, les critères et conditions d’accès aux  fonds covid-19 ont été également au menu des échanges.

Dans le cadre de ses actions de développement économique, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé dans un dialogue avec le secteur privé autour d’une plateforme appelée Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

 

Côte d’Ivoire: 19 gestionnaires du patrimoine mis en mission

Le directeur général du patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire, Ali Sissoko, a mis jeudi en « mission » 19 gestionnaires du patrimoine issus de divers départements ministériels, au terme d’une formation de trois jours sur la comptabilité des matières.

« Nos gestionnaires doivent se mettre à la tâche dès maintenant, commencer l’inventaire des biens, leurs enregistrement selon les procédures indiquées », a déclaré le directeur général du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko, à la presse. 

Il les a exhorté, déjà, à « élaborer pour l’année en cours leur rapport qui vont être transmis à la Chambre des comptes », tout en faisant observer que la question de la gestion du patrimoine de l’Etat apparaît immense.  

« Les gestionnaires du patrimoine sont redevables devant la Chambre des comptes. Donc, tout ce qu’ils feront les engage tant au niveau administratif qu’au niveau juridictionnel », a-t-il dit, ajoutant avoir « grand espoir qu’ils commencent déjà la mise en oeuvre malgré l’immensité de la tâche ».   

« C’est un nouvel outil, c’est une nouvelle activité, et ce qui a été appris durant ces trois jours, il faut le mettre à profit pour déjà commencer chacun dans son ministère, la mise en oeuvre », a-t-il conseillé. 

L’objectif de cette formation, qui est à sa troisième session, est « vraiment de bien former nos gestionnaires du patrimoine qui sont dans divers ministères », a-t-il noté, annonçant encore des formations, mais déjà ces auditeurs doivent s’approprier la réglementation et les méthodes.

Estelle Zadi, gestionnaire du patrimoine du ministère de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, une participante, s’est dite « très heureuse » d’avoir pris part à cette session, qui a trait à la comptabilité des matières, un concept nouveau.

« C’est de nouveaux procédés, de nouveaux outils de suivi, donc, je crois que nous sortons de là avec un bagage suffisant pour exercer au mieux dans les fonctions qui nous ont été confiées », a-t-t-elle poursuivi.  

La direction du patrimoine de l’État a initié ce séminaire de formation de gestionnaires de patrimoine avec la collaboration de l’Institut des finances, du 12 au 14 octobre 2021, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan. 

« Il s’agit de donner les rudiments et les instruments, ainsi que les méthodes pour que nos gestionnaires dans les différents départements ministériels puissent recueillir les biens de l’Etat », avait précisé M. Sissoko. 

L’objectif de cette formation était également de permettre aux gestionnaires de patrimoine des institutions, ministères et autres Etablissements publics nationaux de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de gérer les biens de l’État mis à leur disposition. 

L’Institut des Finances, une structure de renforcement des capacités des agents des administrations économiques et financières et il a pour cœur de métier « les finances publiques ». Depuis le démarrage de ses activités en 2013, il a accueilli plus de 15 000 agents.

Une quatrième session de formation est prévue dans les semaines à venir. Cela devrait permettre d’outiller les gestionnaires du patrimoine de l’Etat afin de tracer tous les biens dans leur champ de compétence.  

Démarrage des ateliers régionaux d’élaboration de la Politique de gestion des frontières ivoiriennes

Des ateliers régionaux d’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) ont démarré, jeudi, en vue de doter dans quelques mois le pays d’un cadre référentiel en matière de gouvernance des frontières.

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent  à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).  A l’ouverture officielle à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan), le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté a rappelé aux participants les enjeux et défis aux frontières ivoiriennes.

Selon M. Konaté, il y a d’abord, la question de la gouvernance aux frontières où dans la plupart des cas, les acteurs étatiques y travaillent de façon cloisonnée, avec une absence de partage d’informations et, adoptent parfois des positions concurrentes, voire rivales, alors qu’ils doivent interagir pour un meilleur fonctionnement des services de l’État et une meilleure orientation et coordination des actions des collectivités locales et territoriales, au bénéfice d’un mieux-être des populations.

C’est un véritable disfonctionnement que la Politique en cours d’élaboration doit corriger, a-t-il estimé, soulignant qu’il y a ensuite, la question de la coopération transfrontalière.

A ce propos, Diakalidia Konaté a indiqué que la nouvelle vision de l’Union africaine (UA) à travers son Programme frontières, sort la coopération transfrontalière de son cadre habituel pour l’élargir à tous les domaines. Ainsi, tous les services étatiques et toutes les activités sociales, économiques et culturelles aux frontières dorénavant font partie intégrante de la coopération transfrontalière.

Dans ce cadre, outre l’action initiale de développement des collectivités locales et territoriales, l’on peut citer la sécurité, la gestion des ressources naturelles, la mobilité des hommes et des biens à travers la migration, le transport et le commerce, la question de la santé avec la gestion des maladies, des épidémies, et épizooties animales, etc.

« C’est la bonne maîtrise de toutes ces questions qui va nous permettre à terme, de faire de nos frontières de véritables passerelles pour aboutir à l’intégration de nos pays et de la sous-région », a poursuivi le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire. 

Enfin, il y a les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des  pays. En effet, dans ces espaces, a dit M. Konaté, « ce sont les mêmes populations que nous avons de part et d’autre de nos lignes frontières ».

C’est pourquoi, a encore expliqué M. Konaté, « malgré la délimitation de nos frontières, qui est une première garantie de paix, il est important de consolider et de renforcer les dynamiques sociétales, sociales et culturelles locales, pour maintenir la cohésion sociale et la paix ». 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers. 

 « Je voudrais vous encourager à donner le meilleur de vous-mêmes en mettant en avant, notre engagement citoyen et notre volonté commune de voir notre pays entrer dans le concert des nations où il fait bon vivre », a lancé M. Konaté aux participants.

En clair, selon lui, « il n’y a pas de sujet tabou ». « Vous êtes à cet atelier pour nous dire vos préoccupations, nous faire des suggestions et dire réellement ce que vous attendez de l’État, chacun à son niveau de responsabilité, pour un meilleur développement de nos zones frontalières », a conclu Diakalidia Konaté.  L’atelier de Korhogo dont l’ouverture a été présidée par André Ekponon, préfet de la région du Poro, est  prévu du 14 au 16 octobre 2021.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces défenses et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à cet atelier dont les travaux se déroulent dans trois commissions avant des séances plénières.

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Gao : l’État islamique ampute un homme accusé de vol

Les groupes jihadistes applique la charia, la loi islamique au nord Mali.Un homme accusé de vol de bétail au début du mois d’octobre, s’est vu couper la main droite en public par le Groupe État islamique (EIGS) affilié depuis 2016 à l’ État islamique qui l’ont ensuite laissé repartir.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la victime de l’amputation a été arrêtée. Il a été interpellé par la police locale pour « vol de bétail » et détenu dans une prison de Gao, où il bénéficie d’un suivi médical.

« De tels châtiments corporels exécutés par des groupes armés en dehors de tout cadre légal sont de graves atteintes aux droits de l’homme, y compris le droit de tout être humain à un procès juste et équitable devant un tribunal régulièrement constitué », a déclaré le Chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, qui a fermement condamné « ces actes ignobles ».

Au mois de mai dernier, trois présumés coupeurs de route avaient subi des amputations croisées de la main droite et du pied gauche du Groupe État Islamique au Grand Sahara dans le village de Tin-Hama, dans le cercle d’Ansongo.

La MINUSMA dans un communiqué publié en mai dernier, dénonçait « ces abus » punis par le droit malien.La Mission onusienne, qui œuvre à renforcer la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes auprès des autorités maliennes, a rappelé que « les atteintes à l’intégrité physique ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants ne constituent en aucun cas une solution acceptable au regard du droit international et ne sont pas des actes constructifs pour la justice et la paix ».  

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population décalé d’une semaine

Le recensement de la population et de l’habitat en Côte d’Ivoire, décalé d’une semaine, en raison de la formation et de la vaccination contre la Covid-19 des agents recenseurs, se tiendra du 8 au 28 novembre 2021.

L’information a été donnée, jeudi, par le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, et le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe, à Abidjan. 

L’opération était initialement prévue du 1er au 21 novembre 2021. Cependant, « deux contraintes majeures ne nous permettent pas de tenir cette date. Premièrement, nous n’avons pas pu disposer suffisamment de salles pour organiser la formation des 28 500 agents recenseurs, notamment ceux d’Abidjan », a expliqué Mme Kaba Nialé, mentionnant que deuxièmement « il a été adopté la vaccination obligatoire contre la Covid-19 de tous les agents avant leur déploiement sur le terrain ».

« Ces contraintes nous obligent donc à envisager un report d’une semaine de la date du début du recensement de la population et la nouvelle période de collecte sera désormais du 8 novembre au 28 novembre 2021 », a-t-elle dit.   

Ces informations, rappellera-t-elle, sont utiles au gouvernement afin de mieux planifier ses actions de développement, d’améliorer les conditions de vie des populations, assurant que le recrutement du personnel de terrain a été achevé. 

Elle a souligné que 38.000 personnes seront sur le terrain dont 28.500 agents recenseurs. En plus de ce contingent, il y a du personnel de réserve qui prendra le relais en cas de défaillance de certains agents recenseurs.  

Le dénombrement se déclinera en trois principales activités, à savoir le recrutement du personnel de terrain, la formation du personnel de terrain et la collecte des données, a souligné le ministre du Plan et du développement, indiquant que 40.000 tablettes ont été acquises pour l’opération. 

Ce recensement de la population (RP 2021) est le cinquième que la Côte d’Ivoire organise et fait suite au quatrième recensement qui s’est déroulé en 2014. Il a été institué par le décret en août 2018 et comprend un Conseil national du recensement (CNR) présidé par le Premier ministre.

Il comprend également un Comité technique du recensement (CTR) présidé par le ministère du Plan et du développement et un Bureau technique permanent du recensement (BTPR), organe d’exécution technique logé à l’Institut national de la statistique. 

Le Recensement général de la population et de l’habitat est une opération de dénombrement de la population qui vise à recueillir des données démographiques, sociales et économiques sur toute la population vivant sur le territoire national, qu’elle soit ivoirienne ou étrangère.

Le coût de l’opération du recensement de la population et de l’habitat est de 23,9 milliards Fcfa dont 10,2 milliards Fcfa d’apport des partenaires techniques et de développement de la Côte d’Ivoire. Le pays, selon le dernier recensement compte quelque 25 millions d’habitants. 

L’Etat ivoirien veut élaborer sa situation patrimoniale

L’Etat ivoirien, qui depuis quelques années a commis des agents à la comptabilité des matières, aux fins d’élaborer la situation de son patrimoine, forme actuellement de nouveaux gestionnaires du patrimoine.

Dans ce contexte, la direction du patrimoine de l’État a initié un séminaire de formation de gestionnaires de patrimoine. Cette session se déroule sur trois jours, notamment du 12 au 14 octobre 2021, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan. 

« Les enjeux de cette formation, c’est vraiment de mettre à niveau nos nouveaux gestionnaires du patrimoine de l’Etat », a déclaré à la presse le directeur général du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko. 

Aujourd’hui, fera-t-il observer, au plan international, les décideurs et les bailleurs de fonds vont « au-delà des situations financières des États pour regarder la situation patrimoniale de l’Etat, en termes de biens immeubles et d’autres biens incorporels ». 

« Il s’agit de donner les rudiments et les instruments, ainsi que les méthodes pour que nos gestionnaires dans les différents départements ministériels puissent recueillir les biens de l’Etat », a-t-il indiqué.

La direction générale du patrimoine de l’Etat, en tant que gestionnaire, a pour mission de « coordonner toutes ces informations en vue d’informer le ministère des Finances à travers le ministère du Budget qui va donc élaborer la situation patrimoniale de l’Etat », a-t-il dit. 

Au-delà de la situation financière, les bailleurs de fonds « regardent votre potentiel en termes de situation de biens, ce qui montre la capacité de l’Etat et du développement d’un pays », a poursuivi M. Ali Sissoko.  

Dans ces biens, « il y a les routes, les ponts, les centres de santé, les écoles (…). Et ce, parce que l’Etat aujourd’hui veut connaître sa valeur au delà de l’aspect financier », a relevé le directeur du patrimoine de l’Etat. 

M. Théodore Gnamien Konan, un formateur, a souligné que deux modules de formation sont prévues, à savoir le cadre de gestion des biens de l’État et les procédures de gestion des matières. Il assurera la formation avec Mme Godé Zihon Nadège épouse Atté.  

L’objectif de cette formation est de permettre aux gestionnaires de patrimoine des institutions, ministères et autres Etablissements publics nationaux de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de gérer les biens de l’État mis à leur disposition. 

La formation se tient à l’Institut des finances, anciennement École supérieure interafricaine d’électricité (ESIE) de Bingerville. Mme Claudie Rigaut, chef du Projet Institut des Finances, a au nom du Conseiller Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet Institut des Finances, salué cette initiative. 

« Avec la mise en place des budget-programmes, et le passage d’un budget de moyens à un budget de résultats, la quête de performance touche tous les secteurs de la gestion des finances publiques », a-t-elle ajouté. 

L’Institut des Finances, une structure de renforcement des capacités des agents des administrations économiques et financières et il a pour coeur de métier « les finances publiques ». Depuis le démarrage de ses activités en 2013, il a accueilli 15 408 agents.

Ouverture à Abidjan de la 3e édition des Journées de consensus national

La 3e édition des Journées de consensus national (JCN), organisée par la Convention de la société civile ivoirien (CSCI), s’est ouverte mardi à Abidjan dans l’optique d’une approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire.

« Il s’agit pour la société civile de façon générale et la CSCI en particulier de contribuer au processus de réconciliation et la cohésion sociale », a déclaré le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma.

Selon lui, ce qui justifie ces journées de consensus national est le fait que qu’aucun développement n’est possible s’il n’y a pas de paix, un préalable à tout développement durable. 

Pour M. Mahamadou Kouma, « le vivre ensemble est fondamental ». En vue de mener des réflexions inclusives, les leaders des différentes forces vives de la nation ont été associés à un directoire, organe chargé de conduire ces assises qui se tiennent du 12 au 15 octobre 2021.  

Participant à ces assises, M. Mathieu Arra, président du Mouvement des actions citoyennes pour la réconciliation et là cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a relevé que cette plateforme vise à asseoir des dispositions pour que les Ivoiriens se « parlent franchement » pour une paix durable.  

Cela participe en outre au processus de réconciliation, a fait observer le président du Mouvement des actions citoyennes pour la réconciliation nationale et là cohésion sociale en Côte d’Ivoire, M. Mathieu Daté.   

Mme Aimée Zebeyoux, conseiller du président de la République, chargée des droits de l’Homme, s’est félicitée de ce que ces journées viennent pour « ressortir les maux et les éléments pour éviter qu’il y ait des conflits » et des fractures sociales. 

Cette troisième édition rassemble les composantes essentielles de la société civile, dont les leaders forment un directoire, organe suprême des Journées de consensus national, chargé de synthétiser les différentes réflexions. 

Guinée : Mamadi Doumbouya limoge plusieurs généraux

Le nouvel homme fort de la Guinée se sépare d’une quarantaine de généraux de l’armée.Moins de deux semaines après son investiture le 1er octobre dernier, le colonel Mamadi Doumbouya a secoué la hiérarchie militaire de la République Guinée en envoyant à la retraite 44 officiers généraux.

Parmi les figures marquantes de cette grande lessive, se trouvent le général Sékouba Konaté (57 ans), ancien président de la transition (2009-2010), le général Namory Traoré, ancien chef d’état-major général des armées, le général Ibrahima Baldé, ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Bouréma Condé, ancien ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le général Mathurin Bangoura, ancien gouverneur de Conakry, le général Rémy Lamah (ancien ministre de la Santé),

Dans un décret lu à la télévision publique guinéenne, on y apprend que les généraux envoyés à la retraite, ont droit à « un passeport diplomatique ainsi que leurs conjointes, un véhicule neuf non renouvelable, une dotation mensuelle en carburant et la gratuité des soins de santé.»

Ils peuvent aussi selon le décret, « occuper des fonctions civiles ». Par ailleurs, 28 de ces officiers généraux mis à la retraite mardi soir ont été affectés au conseil supérieur de la défense.

Le colonel Mamadi Doumbouya (41 ans), place ainsi ses hommes de confiance au sein de l’armée guinéenne, après le putsch perpétré contre le président Alpha Condé le 5 septembre dernier. Ce dernier, en résidence forcée à Conakry, refuse toujours de démissionner.

Le HCR pour la levée du statut de réfugié pour les Ivoiriens

La recommandation d’appliquer les clauses de cessation issues de la Convention de 1951 sur les réfugiés se fonde sur une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a demandé aux États qui accueillent des réfugiés ivoiriens de lever leur statut de réfugié et de faciliter leur rapatriement volontaire, leur réintégration, l’acquisition de la résidence permanente ou la naturalisation pour ceux qui souhaitent rester dans les pays d’accueil.

« Au regard des changements fondamentaux et durables en Côte d’Ivoire, j’ai le plaisir de recommander une cessation générale du statut de réfugié pour les ivoiriens, qui prendrait effet le 30 juin 2022 », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, à l’ouverture de la 72e session annuelle du Comité exécutif du HCR.

La recommandation d’appliquer les clauses de cessation issues de la Convention de 1951 sur les réfugiés se fonde sur une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire.

Elle s’accompagne de mesures concrètes destinées à promouvoir des solutions durables pour les réfugiés ivoiriens. Ces dispositions visent notamment à faciliter leur retour volontaire et leur réintégration dans leur pays d’origine, ainsi que la possibilité de demander la résidence permanente ou la naturalisation, pour ceux qui ont noué des liens solides avec leur pays d’accueil.

Les réfugiés qui présentent encore des besoins en matière de protection internationale auront le droit de demander une dispense de cessation, par le biais de procédures conformes au droit international.

Selon les données dont dispose le HCR, il y a actuellement environ 91.000 réfugiés et demandeurs d’asile ivoiriens dans le monde. Quelque 51.000 d’entre eux vivent en Afrique de l’Ouest dont 33.000 rien qu’au Libéria et 22.000 autres en Europe.

Le HCR a salué les engagements pris par les États dans le cadre de la stratégie de solutions globales pour les réfugiés ivoiriens, lors de la réunion annuelle du Comité exécutif du HCR à Genève cette semaine.

« Je salue l’exemple donné par le gouvernement de la Côte d’Ivoire ainsi que ceux du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie et du Togo, qui ont affiché la volonté politique de mettre en œuvre une feuille de route complète pour trouver des solutions en faveur des réfugiés ivoiriens, dont certains sont déplacés depuis des décennies », a déclaré Filippo Grandi. « Cet effort régional mérite les applaudissements de l’ensemble de la communauté internationale. »

Depuis 2011, quelque 290.000 réfugiés ivoiriens installés dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest sont rentrés volontairement en Côte d’Ivoire. Une enquête menée dans la région indique que 60% des réfugiés restants souhaitent être rapatriés, 30% sont encore indécis et 10% veulent rester dans leur pays d’accueil et demander la résidence.

Le HCR organise des convois hebdomadaires depuis le Libéria pour permettre aux Ivoiriens qui le souhaitent de rentrer chez eux. Depuis la fin du mois d’août, quelque 5000 réfugiés ont été réunis avec des membres de leur famille, qu’ils n’ont parfois pas vus depuis des décennies. Le HCR fournit également un soutien financier aux réfugiés rapatriés afin de faciliter leur réintégration.

Les Ivoiriens ont fui deux guerres civiles entre 2002 et 2007, et entre 2011 et 2012. Des milliers d’Ivoiriens ont également fui vers les pays voisins en 2020, craignant les violences liées au scrutin présidentiel et aux législatives.

Le HCR reste déterminé à aider la Côte d’Ivoire et les pays hôtes à mettre en œuvre la recommandation de cessation et continue à plaider pour que les États fournissent aux réfugiés des documents d’état civil, d’identité et de voyage. En Côte d’Ivoire, cela inclut la délivrance d’actes de naissance, qui permettent l’inscription à l’école, l’obtention des cartes d’identité nationales et qui donnent le droit de voter.

Ethiopian Airlines dément transporter des armes

Ethiopian Airlines a rejeté vendredi les informations de la chaine américaine CNN, selon lesquelles, elle aurait transporté des armes vers les ports érythréens de Massawa à partir d’Addis-Abeba en novembre 2020.« Ethiopian Airlines réfute fermement les récentes allégations de CNN et souhaite confirmer qu’à sa connaissance et selon ses archives, elle n’a transporté aucune arme de guerre sur aucune de ses routes par aucun de ses avions », a déclaré la compagnie aérienne dans un communiqué.

Elle a expliqué que les lettres de transport aérien mentionnées dans l’enquête de CNN diffusée le 6 octobre dernier, montrent clairement que la nature des marchandises transportées sur les vols présumés était « des produits alimentaires et des recharges », comme indiqué sur le document, conformément aux normes de l’IATA. « Les photos alléguées ne sont pas connues d’Ethiopian Airlines », a ajouté la compagnie aérienne d’Etat.

« Nous aimerions également confirmer que nous n’avons aucun employé suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Il n’y a aucun employé d’Ethiopian Airlines suspendu ou licencié en raison de son origine ethnique. Cela peut être vérifié à partir de nos dossiers de ressources humaines », a-t-elle poursuivi.

« Nous tenons donc à assurer à tous nos passagers et au public que Ethiopian Airlines se conforme strictement à toutes les réglementations et normes internationales relatives à l’aviation, qu’elle ne déroge à aucune réglementation de l’aviation civile dans toutes ses opérations et qu’elle n’a jamais été engagée dans le transport d’armes ».

Vingt-six ambassadeurs de la paix Onu distingués à Abidjan

Vingt-six ambassadeurs de la paix Onu ont été distingués et accrédités samedi à Abidjan, à l’occasion du lancement de l’ONG Wolmi en Afrique Francophone, en présence du président mondial Wolmi Onu, Philipp Phinn.

Wolmi est une organisation affiliée au Conseil économique et social de l’Onu (ECOSOC), qui opère dans le cadre de la promotion de la paix, la cohésion sociale, la justice équitable, la promotion de l’éducation et la lutte contre la pauvreté, la corruption et le chômage.

Dr Philipp Phinn, président de Wolmi Onu, a fait savoir que l’histoire de l’organisation ecclésiastique a commencé en 1996, soit 25 ans aujourd’hui qu’ elle est reconnue par l’ONU. Elle est présente dans 40 pays dans le monde. 

Il a dit avoir reçu un « appel » divin pour porter aux nations la paix, ensuite le nom de Christ devant les rois, ce qui prend en compte les gouvernants, les leaders, le secteur privé et toutes les autorités dans le monde.

« Spécialement en Afrique, beaucoup n’ont pas la bonne alimentation et une bonne éducation. Nous avons aussi le chômage, la pauvreté, la corruption, les crimes, mais il faut savoir que chaque problème a une solution, donc nous sommes là pour résoudre les problèmes », a-t-il dit.

Cela, ajoutera-t-il, est un point clé de la présence de Wolmi en Afrique Francophone. L’organisation travaille pour accomplir sa part pour que ces fléaux soient éradiqués, laissant place à un monde radieux. 

Le Conseil économique et social de l’Onu auquel est affiliée Wolmi est le troisième organe de l’institution. De ce fait, Wolmi a un statut consultatif auprès de l’ECOSOC. Son président Philipp Phinn est ambassadeur en chef au niveau des Nations unies. 

L’ONG internationale intervient dans le domaine de la paix, à savoir le renforcement de la paix, de la cohésion sociale, dans l’organisation des élections en tant qu’observateur, facilitateur dans la gestion des conflits, la recherche des partenaires en vue d’aider l’école. 

Elle apporte aussi de l’aide aux enfants déscolarisés. Dans cet élan, Wolmi a lancé à Abidjan un programme dédié à l’éducation de la jeune fille et qui devrait permettre à terme de réinsérer en milieu scolaire quelque 500 jeunes filles issues de différentes localités de la Côte d’Ivoire.

A la suite de cette première cérémonie de distinction et d’accréditation des ambassadeurs de la paix Onu en Afrique Francophone, il y a eu une remise de parchemins à 5 docteurs en théologie, 26 serviteurs et servantes de Dieu en Master 1 et 4 autres en Master 2, diplômés de l’Institut biblique et théologique vision Afrique (IBTVA).

Plus de 1 000 personnes déguerpies d’un site dans l’Ouest d’Abidjan (témoins)

Plus de 1 000 familles installées sur un site de 14,69 hectares, à Yopougon Banco Nord extension ll, dans l’Ouest d’Abidjan, ont été déguerpies, ont rapporté des témoins sur place à APA.

C’est plus de 1 000 familles, voire 2 000 dont les habitations ont été détruites par les bulldozers affectés sur les lieux par la mairie de Yopougon, a indiqué l’imam Adama Rouamba, dont la mosquée a été rasée.

« Ils n’ont pas été cléments », a déclaré l’imam Adama Rouamba, qui soutient que cet espace est un domaine de l’Etat, sur lequel ont été installés des ferrailleurs. Mais, la mairie a commencé à déguerpir depuis mercredi les riverains.  

Selon Me Brahima Coulibaly, vice-président du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), les ferrailleurs qui se trouvaient là où est bâti le CHU de Yopougon, ont été délocalisés dans les années 80 à 87 sur ce site qui fait partie de la « zone industrielle », un domaine de l’Etat. 

« Ce n’est donc pas la propriété de la mairie », a clamé Me Brahima Coulibaly, indiquant que les occupants ont entrepris des procédures pour voir si l’Etat pouvait leur attribuer cela, mais cet élan a été freiné par la mairie qui devrait diligenter une enquête de commodo incommodo. 

Les anciens maires, soutiendra-t-il, ont appuyé la démarche des riverains avec des courriers afin que l’espace soit loti, faisant observer que « c’est au moins 3 000 familles » qui résidaient sur ce site de 14 hectares. 

En août 2021, le ministère de la Construction, engagé dans le processus de morceler et d’attribuer le terrain à ces ferrailleurs, a fait inspecter l’espace par le service de la topographie pour délimiter, le service de l’assainissement et celui du cadastre pour donner le statut du terrain.

A la suite de cela, le ministère a saisi par courrier la mairie pour faire une enquête de commodo incommodo, mais le 6 août 2021, la mairie a selon l’avocat envoyé des mises en demeure à déguerpir les occupants, au lendemain de la réception du courrier du ministère de l’Urbanisme. 

Regroupés au sein de l’Association des résidents de Banco Nord extension ll, les riverains ont déjà gagné un procès jusqu’à la Cour suprême contre certaines personnes privées qui les avaient assigné au tribunal pour posséder l’espace.

Les choses vont se dégrader lorsqu’en septembre 2021, les agents de la mairie ont mis des croix indiquant « à détruire ». L’avocat assigne alors la mairie, devant le juge des référés pour trouble dans la jouissance de l’espace. En attente du procès, le 11 octobre 2021, la mairie a déguerpi ces habitants.

« Depuis, hier (mercredi) ils ont commencé à casser. C’est la désolation, en pleine rentrée scolaire et en pleine période de pluie et c’est traumatisant », a déclaré Me Brahima Coulibaly qui était aux côtés des victimes. 

Coulibaly Sinaly, conseiller spécial du président de l’Association des résidents du Banco extension Nord, une organisation légalement constituée depuis les années 90, rapporte que ce site comporte 273 lots.

« Nous nous sommes retrouvés sur le site par le biais du ministère de l’Industrie, en 1987, et ce site fait partie de la zone industrielle » où des artisans ferrailleurs ont été installés, a-t-il précisé,  mentionnant que les résidents ont demandé le morcellement pour usage d’habitation.

Interrogé, un responsable de la mairie, a situé le contexte du déguerpissement. Selon M. Bakary Cissé, chef du service média et multimédia, cet « espace est une réserve administrative » qui est « squattée » par  ces occupants. 

Depuis le mois d’août 2021, les riverains ont reçu des mises en demeure afin de libérer les lieux, a-t-il mentionné, avant de faire savoir que cet espace est « destiné à recevoir des infrastructures socio-éducatives ».