Ceinture noire « première duan international », Jean-Philippe N’Dri, un jeune Ivoirien disciple de Shaolin et instructeur du Kung-Fu à Abidjan, envisage de convertir son art au cinéma en créant des perspectives d’acteur pour ses apprenants.
A l’École de la mante ivoirienne (AMI), il apprend les rudiments des arts martiaux chinois. En 2019, Jean-Philippe N’Dri effectue, grâce à la coopération sino-chinoise, une formation au célèbre temple de Shaolin, en Chine.
Aujourd’hui, son savoir, il le transmet à une trentaine d’étudiants au Club Wushu (art martial chinois) de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’ Abidjan, notamment dirigé par Me Selay Marius Kouassi.
Passionné de cet art qu’il a embrassé à l’âge de 14 ans, il intègre la Maison des arts martiaux de l’Institut Confucius d’Abidjan, où il apprend le Chinois, ce qui lui permettra d’écrire et de s’exprimer dans cette langue, avant d’aller étudier au temple de Shaolin.
Instructeur au Club Wushu de l’Université Félix Houphouët-Boigny, maître Jean-Philippe N’Dri, essaie d’adapter les techniques apprises au temple de shaolin en fonction de l’environnement et du contexte dans son pays, la Côte d’Ivoire.
« Je suis issu de la 7e génération des pensionnaires du célèbre temple Shaolin, là-bas j’ai reçu le nom de moine shaolin +Shi yan yu 十 延漁+, c’est-à-dire Le grand poisson qui émerge des mers. Ce qui signifie que j’ai acquis des possibilités de dompter chaque milieu où je suis », dit-il.
« Au célèbre temple Shaolin, nous avons été éprouvés par des formations. Nous avons reçu des formations au niveau de la médiation, au niveau de la pratique martiale et nous avons acquis une formation au niveau de la langue chinoise », rapporte-il.
En regardant des films de ses idoles telles que Bruce Lee, Jet Lee, l’Ivoirien Jean-Philippe, veut reproduire les prouesses de ces acteurs à travers le cinéma. Le Wushu qui offre des exercices physiques et de maniement des armes de combat est un fort argument de ses ambitions.
En outre, rapporte-t-il, « nous transmettons les techniques d’art énergétique (Qigong) basées sur la pratique de l’énergie et essentiellement sur la respiration » de même que le Taidji, la technique de l’art martial du Wushu.
Alex Yama, 19 ans, étudiant en faculté de droit, pratique le Wushu depuis huit ans. Le plus jeune apprenant, il est ceinture noire du club et attend le passage de grande fédéral au niveau national. Ce dernier ambitionne d’être comme l’athlète chinois de haut niveau, Diwang, qui l’inspire.
« Les arts martiaux, c’est une passion pour moi », témoigne Alex Yama qui rêve d’aller en Chine pour apprendre le Wushu. Et ce, à l’instar de plusieurs condisciples de cet art martial afin de se perfectionner.
Marc Aurel, un autre instructeur, ceinture noire de Wushu 2e Dan, également ceinture noire 1ere dan de Qigong et disciple du monastère de Shaolin, a déjà été en Chine où il a fait trois mois au temple de Shaolin en 2014. Il a à son arc plusieurs médailles au plan local et à l’international.
« J’ai participé à plusieurs championnats africains et nationaux. J’ai fait aussi le championnat d’Afrique au Sénégal où j’ai obtenu la médaille d’argent et au Maroc où j’ai obtenu la médaille d’or et le championnat ouest-africain au Togo où j’ai obtenu la médaille d’or », rappelle-t-il.
Lauréat de la « Mantis Night » en Côte d’Ivoire, Me Jean-Philippe N’Dri, ceinture noire internationale « Qigong et Shaolin », a décroché à cette compétition sa première médaille d’or en 2010. Il se prépare pour d’autres championnats locaux et continentaux.