Faure Gnassingbé à Luanda  : Premiers pas d’un médiateur pour la paix en RDC

Luanda, 17 avril 2025 – À peine investi de son rôle de médiateur par l’Union africaine pour apaiser les tensions persistantes entre la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et le Mouvement du 23 mars (M23), le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est envolé pour Luanda hier mercredi. Accueilli avec les honneurs dus à son rang par son homologue angolais João Manuel Gonçalves Lourenço, président en exercice de l’Union africaine, cette visite marque un engagement résolu du chef d’État togolais à insuffler une nouvelle dynamique de paix dans une région malheureusement trop souvent tourmentée par les conflits armés.

Faure Gnassingbé, nouvellement désigné médiateur pour le conflit en RDC, s'est entretenu à Luanda avec le Président angolais João Lourenço Dialogue au sommet à Luanda  : Gnassingbé et Lourenço unissent leurs efforts pour une paix durable en RDC

Dans l’enceinte feutrée du palais présidentiel angolais, les deux dirigeants ont engagé des échanges d’une rare densité et d’une importance capitale pour l’avenir de la région. Au cœur de leurs discussions approfondies figuraient en priorité l’aggravation inquiétante de la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, ainsi que l’identification des leviers stratégiques susceptibles de raviver un dialogue constructif et inclusif entre Kinshasa et Kigali.

Cette concertation de haut niveau s’inscrit dans le prolongement direct des efforts diplomatiques inlassables déployés par João Lourenço, figure centrale et respectée de la médiation régionale. Ensemble, les deux présidents ont minutieusement scruté les mécanismes les plus à même de consolider un cessez-le-feu effectif sur le terrain et de relancer un dialogue politique inclusif, en s’appuyant sur les cadres régionaux et continentaux existants.

Reconnaissance africaine  : le Togo, acteur clé de la résolution des crises régionales

Le choix de Faure Gnassingbé comme médiateur dans ce dossier complexe, entériné le 12 avril par l’Union africaine à l’initiative conjointe de João Lourenço et d’autres dirigeants africains influents, consacre une fois de plus la réputation de la diplomatie togolaise, reconnue pour sa finesse et son efficacité dans la résolution des conflits. À cet égard, le président angolais n’a pas manqué de saluer publiquement l’engagement personnel de son hôte, dont l’habileté avérée à désamorcer les crises sociopolitiques et sécuritaires sur le continent africain inspire une confiance unanime au sein de la communauté des nations. Il est important de noter que cette visite fait écho à une rencontre préparatoire qui s’était tenue à Lomé le 27 mars dernier, où un émissaire angolais avait déjà souligné le rôle pivot joué par le Togo dans la quête de stabilité régionale.

Engagement total pour la stabilité régionale  : Lourenço réaffirme son soutien à la mission de Gnassingbé

Les deux chefs d’État ont réaffirmé avec force leur détermination commune à œuvrer sans relâche en faveur d’un apaisement durable des tensions dans la région, conjuguant leurs efforts diplomatiques afin de transcender les divergences persistantes et de promouvoir une coexistence pacifique et constructive entre toutes les parties impliquées dans le conflit. Dans cette optique, le président Lourenço a renouvelé son soutien indéfectible à la mission délicate confiée à son homologue togolais, voyant en lui une figure d’équilibre et de rassemblement, capable de fédérer les différents acteurs autour d’une vision commune de paix et de stabilité pour la région des Grands Lacs.

Lueur d’espoir sur un chemin semé d’embûches  : la médiation togolaise face aux défis colossaux de la RDC

Cette première étape cruciale à Luanda pose les fondations d’une médiation qui s’annonce complexe et ardue, dans un contexte régional particulièrement volatile où les violences persistantes et les rivalités géopolitiques profondes continuent d’entraver tout progrès significatif vers une résolution définitive du conflit. Fort de sa riche expérience diplomatique, Faure Gnassingbé incarne un espoir certes mesuré, mais bien réel pour les populations de l’Est congolais, qui vivent depuis trop longtemps asphyxiées par l’instabilité et la violence.

Cependant, le succès de cette entreprise ambitieuse dépendra in fine de la capacité des différents acteurs régionaux à traduire ces engagements politiques en actes concrets sur le terrain. Ainsi, l’horizon, bien qu’il s’éclaire d’une lueur prometteuse grâce à cette initiative, demeure encore suspendu aux efforts collectifs et à la bonne volonté de tous les acteurs impliqués dans cette crise complexe.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé, médiateur de l’Union africaine pour une paix durable entre RDC et Rwanda

Dans une démarche empreinte de gravité et d’espérance, l’Union africaine (UA) a récemment porté son choix sur S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, pour assumer la délicate mission de médiateur entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette décision, entérinée par un mécanisme discret, mais éloquent appelé «  procédure silencieuse  », s’inscrit dans une volonté affirmée de perpétuer les efforts de paix initiés par S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de l’Angola et figure éminente de l’UA en matière de réconciliation. Face à une crise persistante dans l’est de la RDC, cette nomination se veut un jalon supplémentaire vers la concorde et la stabilité dans une région tourmentée, celle des Grands Lacs.

Un choix scellé par la procédure silencieuse : une méthode singulière 

L’adoption de cette désignation par la «  procédure silencieuse  » mérite qu’on s’y attarde tant elle révèle la subtilité des processus décisionnels au sein de l’UA. Loin des débats publics et des délibérations ostentatoires, cette approche repose sur un consensus implicite des États membres, signe d’une unité tacite face à l’urgence du contexte. La crise dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements récurrents, des exodes massifs et une défiance mutuelle entre Kinshasa et Kigali, exigeait une réponse prompte et sans équivoque. En confiant cette tâche à Faure Essozimna Gnassingbé, l’UA prolonge l’élan insufflé par João Lourenço, dont l’action a déjà permis d’amorcer des pourparlers entre les deux nations voisines. Ce relais témoigne d’une stratégie concertée visant à pérenniser les avancées tout en insufflant une nouvelle dynamique.

Le Président togolais, dont l’expérience en matière de règlement des différends n’est plus à démontrer, succède ainsi à un prédécesseur qui s’est illustré par son dévouement à la cause de la paix. João Lourenço, en sa qualité de Champion de l’UA pour la Paix et la Réconciliation, avait en effet multiplié les initiatives — sommets régionaux, médiations directes — pour désamorcer les tensions. Aujourd’hui, le flambeau passe à Gnassingbé, dont le parcours diplomatique, notamment en Afrique de l’Ouest, lui confère une légitimité certaine pour relever ce défi d’envergure.

L’élan de reconnaissance du Togo et la promesse d’un engagement résolu

La réaction du Togo à cette investiture ne s’est pas fait attendre. Dans une allocution empreinte de solennité, le gouvernement togolais a exprimé sa «  profonde gratitude  » envers le Bureau de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA ainsi qu’envers João Lourenço pour avoir distingué Faure Essozimna Gnassingbé. Cette marque de confiance, loin d’être anecdotique, est perçue comme une reconnaissance du rôle croissant du Togo dans les affaires continentales. Lomé a d’ailleurs tenu à réitérer la détermination de son Président à «  contribuer activement  » à l’instauration d’une paix pérenne, à la réconciliation des parties et à la consolidation de l’équilibre dans la région des Grands Lacs.

Ce volontarisme s’appuie sur un héritage solide. Faure Essozimna Gnassingbé s’est déjà illustré dans des médiations complexes, notamment au Mali ou en Guinée-Bissau, où sa capacité à fédérer les acteurs et à promouvoir le dialogue a été saluée. Sa neutralité, alliée à une finesse diplomatique éprouvée, constitue un atout précieux pour aborder une crise aussi enracinée que celle opposant la RDC et le Rwanda.

 RDC et le Rwanda : une médiation aux multiples enjeux pour la région

L’entrée en scène du Président togolais soulève des espoirs légitimes quant à l’évolution de ce conflit aux ramifications profondes. En premier lieu, elle réaffirme la vocation de l’UA à privilégier des réponses endogènes aux défis du continent, en écho à la maxime «  des solutions africaines aux problèmes africains  ». En désignant un médiateur issu d’un pays extérieur aux tensions directes, l’organisation garantit une impartialité essentielle pour renouer les fils d’un dialogue souvent rompu.

Sur le terrain, l’enjeu est de taille  : apaiser les relations entre la RDC et le Rwanda, dont les différends, les accusations de soutien à des factions rebelles, les litiges frontaliers, les rivalités économiques ont alimenté une spirale d’hostilités. La mission de Gnassingbé consistera à instaurer un cadre de discussions apaisé, où les contentieux pourront être exposés et résolus par des engagements mutuels. Sécurité des frontières, démantèlement des groupes armés et coopération régionale figurent parmi les dossiers prioritaires qui pourraient, sous son égide, trouver un début de règlement.

Au-delà de cet axe bilatéral, les retombées d’une médiation fructueuse pourraient irradier l’ensemble de la région des Grands Lacs. Longtemps minée par des conflits imbriqués impliquant l’Ouganda, le Burundi ou encore la Tanzanie, cette zone stratégique aspire à une embellie. Une entente entre Kinshasa et Kigali pourrait ainsi poser les jalons d’une collaboration élargie, notamment dans l’exploitation raisonnée des ressources naturelles et le renforcement des échanges économiques.

 RDC et le Rwanda: une perspective ancrée dans l’espoir

La nomination de Faure Essozimna Gnassingbé comme médiateur de l’Union africaine ouvre un chapitre prometteur dans la quête de paix entre la RDC et le Rwanda. Elle incarne la continuité d’un effort collectif, porté par une institution résolue à accompagner ses membres vers la concorde. Le succès de cette entreprise reposera sur l’habileté du Président togolais à tisser des liens de confiance, à proposer des issues viables et à mobiliser les volontés autour d’un projet commun.

Loin de se limiter à une simple alternance de médiateurs, cette décision reflète une ambition plus vaste  : celle de voir la région des Grands Lacs s’émanciper des chaînes de l’instabilité pour embrasser un destin de prospérité partagée. Si les obstacles demeurent nombreux, l’implication de l’UA et la détermination des acteurs en présence laissent entrevoir une possibilité tangible de réconciliation, dont les fruits pourraient profiter à des générations entières.