Katari Foli Bazi mobilise Tchaoudjo : une impulsion pour l’enrôlement électoral des jeunes
Dans une démarche empreinte de dynamisme civique, le ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières du Togo, Katari Foli Bazi, s’est rendu le lundi 21 avril à 10h00 heure locale (GMT) dans la préfecture de Tchaoudjo pour superviser le lancement des révisions des listes électorales. Accompagné de cadres du parti Union pour la République (UNIR), le ministre a visité les écoles publiques primaires (EPP) de Didaourê, Kpangalam, et Alheridè, où il a exhorté les citoyens, en particulier les jeunes, à s’inscrire massivement sur les registres électoraux. Cette initiative, inscrite dans une campagne nationale de trois jours, vise à renforcer la participation citoyenne en prévision des échéances électorales de 2025.
Un appel vibrant à la jeunesse à Tchaoudjo
Dès son arrivée à l’EPP Didaourê, Katari Foli Bazi a pris le pouls des opérations dans les centres de recensement et de vote (CRV), observant avec satisfaction le démarrage effectif des révisions. Aux côtés des responsables locaux d’UNIR, parti dominant dirigé par le président Faure Essozimna Gnassingbé, le ministre a sillonné les trois localités, échangeant avec les agents électoraux et les habitants. Son message, clair et galvanisant, s’adressait particulièrement aux jeunes : « Ceux qui n’ont pas encore leur carte d’électeur doivent saisir cette opportunité pour s’enrôler durant ces trois jours », a-t-il déclaré, selon un post publié sur X.
Cette campagne, qui s’est déroulée du 21 au 23 avril 2025 dans la zone 3 (régions des Savanes, de la Kara et préfectures de Tchaoudjo et de Mô), s’inscrit dans un calendrier national échelonné. Débutée le 7 avril dans la région Maritime et la préfecture de Haho, puis prolongée du 14 au 16 avril dans les Plateaux et les préfectures de Blitta, Sotouboua et Tchamba, l’opération vise à actualiser les listes électorales pour garantir un scrutin inclusif. À Tchaoudjo, où la jeunesse représente une part significative de la population, l’appel de Foli Bazi résonne comme une invitation à façonner l’avenir politique du pays.
Un contexte électoral sous tension
Par ailleurs, l’engagement du ministre intervient dans un climat politique marqué par des réformes controversées. En mars 2024, l’adoption d’une nouvelle Constitution, approuvée par l’Assemblée nationale dominée par UNIR, a transformé le système électoral togolais, supprimant l’élection présidentielle directe au profit d’un scrutin indirect par les parlementaires et instaurant un mandat présidentiel unique de six ans. Cette réforme, critiquée par l’opposition pour son opacité et son impact sur le droit de vote direct, a placé les révisions électorales sous haute surveillance, notamment dans les bastions électoraux comme Tchaoudjo, fief historique d’UNIR.
Katari Foli Bazi, natif de Sokodé et figure influente de la région, incarne un pont entre les institutions nationales et les réalités locales. Sa présence à Tchaoudjo, aux côtés des cadres d’UNIR, traduit une stratégie du parti au pouvoir pour mobiliser sa base, tout en s’appuyant sur des leaders régionaux pour légitimer le processus électoral. Selon des sources locales relayées sur X, l’affluence dans les CRV de Didaourê et de Kpangalam était notable dès le premier jour, signe d’un engouement, particulièrement chez les primo-votants.
Une figure politique au service de la mobilisation
Katari Foli Bazi, juriste de formation et ancien directeur de l’administration générale du Port autonome de Lomé, s’est imposé comme un acteur clé du gouvernement togolais. Au-delà de son portefeuille environnemental, où il pilote des initiatives ambitieuses comme le reboisement d’un milliard d’arbres d’ici 2030, il joue aussi un rôle actif dans la consolidation de la base électorale d’UNIR. Sa visite à Tchaoudjo, combinant devoir ministériel et engagement partisan, illustre cette double casquette, renforçant son ancrage local dans une région stratégique.
Un pas vers l’inclusion, un défi à relever
L’appel de Foli Bazi à l’enrôlement des jeunes s’inscrit dans une volonté affichée d’élargir la participation électorale, dans un pays où seuls 4,2 millions d’électeurs étaient inscrits en 2024 pour une population de 8,6 millions. Cependant, des voix critiques, pointent un manque d’information dans les zones rurales et une méfiance envers le processus électoral, jugé biaisé en faveur d’UNIR. La capacité du Togo à mobiliser une jeunesse souvent désengagée politiquement sera déterminante pour la légitimité des scrutins à venir. Dans quelle mesure cet élan à Tchaoudjo inspirera-t-il une participation nationale plus large ? Alors que les bureaux de vote se préparent, l’avenir électoral du Togo reste un horizon à dessiner.