650 millions FCFA pour le Financement des Campagnes

Le ministère de l’administration territoriale du Togo a annoncé le 15 avril 2024 , le décaissement de 650 millions FCFA destinés au financement des campagnes électorales. Cette mesure intervient dans le cadre du double scrutin prévu pour le 29 avril prochain. Conformément à une loi votée en 2013, ce soutien financier public est alloué aux formations politiques engagées dans la course électorale.

Répartition du financement des campagnes

  • Législatives : Pour les élections législatives, les partis en lice recevront une allocation de 325 millions FCFA.
  • Régionales : Quant aux élections régionales, les partis en compétition se verront attribuer le reste de l’enveloppe. Ces fonds serviront à financer les campagnes et à soutenir les efforts démocratiques des partis politiques.

Principe d’Allocation

  • Égalité : L’État répartira 65% de cette allocation, nommée contribution de l’État, également entre toutes les listes de candidats validées pour chacune des deux élections.
  • Proportionnalité : Concernant la proportionnalité, il distribuera les 35% restants en fonction des suffrages obtenus. Les listes qui auront obtenu au moins 10% des suffrages exprimés recevront également une part de cette allocation.

En somme, le ministre de l’administration territoriale et le ministre de l’économie et des finances rassurent les partis politiques, les coalitions de partis et les candidats indépendants en affirmant qu’ils ont pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre à disposition les fonds correspondants.

Début des campagnes législatives et régionales 2024 au Togo

Le samedi 13 avril2024, une ambiance festive remarquable a marqué le début des campagnes législatives et régionales 2024 au Togo. Les rues de Lomé ont vibré au rythme des caravanes et des meetings politiques, avec une forte mobilisation des militants du grand parti Union pour la République (UNIR). Parmi les personnalités présentes, Myriam Dossou-d’Almeida, Ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes du Togo, candidate aux élections a exprimé son appréciation pour cet événement historique.

Début des Campagnes Législatives et Régionales 2024 au Togo: Une Ambiance Festive Marquée par la MobilisationLa mobilisation des militants pour les campagnes législatives et régionales 2024

La caravane politique a parcouru les artères de la capitale togolaise, rassemblant des foules enthousiastes. Le stade de Kegue, où s’est tenu le meeting, était rempli d’énergie et de ferveur. Les partisans de l’UNIR ont montré leur engagement envers les valeurs du travail, de la solidarité et de la fraternité. Pour eux, la famille est l’unité de base de la société togolaise, et le soutien aux familles est un levier essentiel pour le développement du capital humain.

L’Éducation de qualité et les opportunités d’Emploi

Par ailleurs, Myriam Dossou-d’Almeida a souligné l’importance de l’éducation de qualité et des formations adaptées aux besoins des entreprises. Elle a affirmé que cela permettra aux jeunes Togolais de devenir des citoyens épanouis, fiers et actifs dans la création d’opportunités d’emploi décent ou d’auto-emploi. L’UNIR s’engage également  à soutenir ces initiatives pour favoriser le développement du pays.

L’Action des associations et l’empathie

En marge de la campagne officielle, Myriam Dossou-d’Almeida a également participé à un événement organisé par l’association Espérance Afrique et d’autres associations partenaires, portées par des Togolais de la diaspora. En outre , ces actions louables viennent renforcer et compléter les solutions mises en place par le Gouvernement. L’empathie demeure aussi un moteur essentiel de l’action politique, et Myriam Dossou-d’Almeida a partagé des souvenirs d’enfance avec les jeunes présents. Jouer aux cartes avec les garçons et taper sur le tam-tam ont ravivé des moments précieux, et elle a échangé avec eux avec un cœur de mère.

En conclusion, cette journée marque le début d’une période cruciale pour le Togo, où les enjeux législatifs et régionaux se mêlent à la volonté de construire un avenir meilleur pour tous. L’UNIR, se positionne comme un acteur clé dans cette quête de progrès et de développement. Le peuple togolais attend avec impatience les résultats de ces élections, conscients que chaque voix compte pour façonner le destin de leur nation.

 

Le calendrier électoral réaménagé au Togo

Lomé, le 11 avril 2024 – Le gouvernement togolais a annoncé officiellement les nouvelles dates pour les élections couplées législatives et régionales. Cette décision intervient suite à un réaménagement du calendrier électoral par décret ministériel.

Le Scrutin électoral Fixé au Lundi 29 Avril 2024

Le jour du scrutin est désormais fixé au lundi 29 avril 2024. Les citoyens togolais se rendront aux urnes pour élire leurs représentants au sein de l’Assemblée nationale et des conseils régionaux. Cette élection revêt une importance capitale pour la démocratie et la gouvernance locale.

Vote Anticipé pour les Forces de Défense et de Sécurité

Conformément à la tradition, les membres des forces de défense et de sécurité, ainsi que la réserve opérationnelle, auront la possibilité de voter par anticipation. Cette procédure permettra à ces acteurs clés de participer au processus électoral avant la date officielle du scrutin. Le vote anticipé est prévu pour le vendredi 26 avril 2024.

Campagne Électorale : Dates Clés

Par ailleurs, la période de campagne électorale débutera le samedi 13 avril 2024 à 0h. Les candidats et leurs équipes auront alors l’opportunité de présenter leurs programmes et de convaincre les électeurs. La campagne sera clôturée le samedi 27 avril 2024 à 23h59mn, soit deux jours avant le jour du scrutin.

En somme , Le peuple togolais est appelé à exercer son droit de vote de manière responsable et à contribuer activement au choix de ses représentants. Ces élections marqueront une étape importante dans l’histoire politique du pays.

Togo: Cap sur le régime parlementaire

Dans les augustes préfectures de Danyi et Kpélé, une assemblée distinguée de chefs traditionnels, de matriarches vénérées, de conseillers municipaux éminents, de délégués des partis politiques, de leaders religieux influents et de représentants des groupes organisés s’est réunie pour une série de rencontres d’information et d’écoute. En effet, ces sessions, tenues avec solennité le lundi 8 avril à Apéyémé et à Adéta, avaient pour noble objectif d’illuminer les esprits sur l’importance capitale du régime parlementaire.

La tournée nationale d’information: Un dialogue constructif avec la population

Sous la houlette éclairée de Monsieur Koffi Sodokin, une délégation parlementaire a entrepris une démarche proactive, s’inscrivant dans une tournée nationale d’information, d’échange et d’écoute. En plus ,  cette initiative, émanant de l’Assemblée nationale, vise à informer la population sur la révision de la constitution togolaise. Elle a brillamment permis d’exposer les contours du nouveau régime adopté, de recueillir les contributions et préoccupations des citoyens afin d’enrichir le texte de la nouvelle constitution.

Un engagement Présidentiel en faveur de la révision constitutionnelle

Par ailleurs, Monsieur Koffi Sodokin a rappelé, avec une emphase mesurée, que suite à la révision constitutionnelle opérée par l’Assemblée nationale, le Chef de l’État a sollicité une relecture attentive de cette dernière, en prenant en considération les requêtes émanant de la communauté à la base. « Le président a exhorté les députés à demeurer à l’écoute de tous les acteurs et à intégrer toutes les contributions susceptibles d’enrichir cette révision », a-t-il déclaré avec conviction.

Le régime parlementaire: Un changement de paradigme constitutionnel

Pareillement, Madame Marie Sondo, éminente professeure en droit constitutionnel à l’Université de Lomé, a mis en exergue l’enjeu de ce nouveau texte constitutionnel : le passage d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Avec une éloquence didactique, elle a détaillé les avantages d’un régime parlementaire, qu’elle décrit  en outre comme un exécutif bicéphale, où le pouvoir se partage entre le chef de l’État et le chef du gouvernement. « Le chef du gouvernement, issu des rangs de la majorité parlementaire, détiendra la réalité du pouvoir exécutif. C’est lui qui gouvernera, déterminera et conduira la politique de la nation », a-t-elle insisté avec force.

Les bénéfices économiques et sociaux du régime parlementaire

Madame Sondo a également souligné que l’adoption du régime parlementaire permettrait à l’État de réaliser des économies substantielles liées à l’organisation des élections présidentielles, tout en évitant les troubles socio-politiques souvent associés à ces scrutins.

Ensuite , Togbui Nayo Tsela IV, président du conseil exécutif des chefs traditionnels de Kpélé, a exprimé que cette initiative a grandement contribué à la compréhension du nouveau régime par la chefferie traditionnelle. Il a promis de partager ce message éclairant avec ses administrés, assurant ainsi une diffusion sage et réfléchie des informations capitales.

En somme, ces rencontres ont marqué un pas décisif vers une ère de transparence et de dialogue ouvert, essentiels à l’avènement d’une démocratie parlementaire équilibrée et prospère au Togo.

Dialogue démocratique pour la réforme constitutionnelle au Togo

Dans une démarche de concertation démocratique, une éminente délégation de l’Assemblée nationale togolaise, présidée par l’honorable Djossou Semondji, a initié un dialogue constructif avec les dignitaires des préfectures des Lacs et de Bas-Mono. L’objectif principal de ces échanges, tenus le 8 avril à Aného et Afagnan, était de discuter des perspectives de révision de la constitution nationale.

Mobilisation transcommunautaire pour l’avenir constitutionnel

En effet, ces consultations, orchestrées par l’Assemblée nationale, s’inscrivent dans une tournée d’information visant à impliquer les populations dans le processus de réforme. La mobilisation a vu la participation active des chefs traditionnels, des élus locaux, des fonctionnaires, des représentants politiques et des acteurs de la société civile, témoignant de la volonté d’une approche inclusive.

Par ailleurs , cette tournée poursuit un double objectif: elle vise à recueillir les opinions éclairées des leaders communautaires et à intégrer une variété de propositions afin de modeler une constitution renouvelée qui reflète les aspirations du peuple togolais. Les députés, en quête de consensus, ont sollicité la contribution des communautés pour enrichir le texte fondamental.

Éducation civique et enjeux de la reforme constitutionnels

Au cœur des débats, l’importance cruciale de la révision constitutionnelle a été mise en exergue. L’uniformité du message à Aného et Afagnan souligne aussi la détermination des députés à promouvoir une compréhension commune des enjeux. L’honorable Semondji a exprimé sa satisfaction quant à la pertinence des discussions, reflétant l’engagement citoyen.

Le professeur Hounakey Kossivi François, éminent spécialiste constitutionnel, a éclairé l’audience sur les implications du changement de régime et les spécificités du modèle parlementaire. Il a également souligné la légitimité des députés à entreprendre cette réforme, s’appuyant sur la constitution historique de 1992. Les échanges fructueux ont conclu ces rencontres, marquant une étape vers une gouvernance renouvelée et participative.

Mobilisation Citoyenne à Lomé : Une quête de démocratie

Dans l’enceinte vibrante de la capitale togolaise, les voix de l’opposition s’élèvent avec solennité pour annoncer une série de marches pacifiques. Ces événements, prévus pour les 11, 12 et 13 avril, sont une réponse ciselée à la récente révision constitutionnelle, un acte législatif qui a suscité une controverse nationale.

Itinéraire des marches : Un parcours symbolique pour dire non à la récente révision constitutionnelle

En effet, les cortèges prendront leur source au cœur de Bè Gakpoto, un lieu emblématique de rassemblement. De là, ils s’épancheront vers le rond-point du marché de Bè, traverseront le commissariat Fiata, longeront Deckon, pour finalement converger vers la Colombe de la Paix. Leur périple s’achèvera dans le creuset du bas-fond Saint Joseph, théâtre d’un meeting attendu.

Par une lettre d’une prose rigoureuse adressée aux hautes instances gouvernementales, les partis politiques ADDI, ANC, FDR, et PSR ont exprimé une réprobation ferme face à la réécriture de la loi fondamentale par une Assemblée nationale échue. Ils revendiquent également le droit inaliénable de contester une décision qu’ils estiment être en porte-à-faux avec la légitimité démocratique.

Appel à la Sécurité : Une préoccupation primordiale

Par ailleurs , les organisateurs, conscients de l’importance de la quiétude publique, ont exhorté les autorités à orchestrer un environnement sécurisé pour ces manifestations. Cette initiative prudente aspire à préserver l’ordre tout en respectant les libertés fondamentales de chaque citoyen.

Ces journées de protestation s’inscrivent dans une période de tensions politiques exacerbées. Les débats autour de la révision constitutionnelle et des échéances électorales imminentes sont le terreau d’un climat chargé. L’opposition, armée de détermination, cherche à maintenir une pression constante sur le gouvernement, espérant insuffler ses revendications dans un dialogue démocratique et pacifique.

Dialogue National: Une nouvelle ére Constitutionnelle

Dans une démarche empreinte de solennité, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, a octroyé, en ce mercredi 3 avril, une audience de haute importance au bureau de l’Assemblée nationale dans la capitale, Lomé. Cette audience, d’une nature profondément républicaine, s’inscrivait dans le prolongement d’une requête présidentielle récente, sollicitant une relecture approfondie de la loi de révision constitutionnelle, adoptée le 25 mars dernier, afin de procéder à une délibération renouvelée.

Tout au long de cette rencontre, le Président Gnassingbé a prodigué ses encouragements aux députés, les exhortant à prêter une oreille attentive à l’ensemble des intervenants du spectre politique et social, dans l’optique d’intégrer toute suggestion susceptible d’apporter un éclairage nouveau et d’enrichir le texte fondamental de la nation. En écho à ces aspirations, le Bureau de la Représentation nationale a exprimé le désir de s’accorder un délai supplémentaire, afin d’initier un dialogue élargi avec l’ensemble des forces vives du pays.

En conséquence de ces développements, le gouvernement envisage un ajustement mineur du calendrier électoral, concernant les scrutins législatifs et régionaux initialement fixés au 20 avril 2024, témoignant ainsi d’une volonté d’adaptation aux impératifs démocratiques.

Dynamisme entrepreneurial Togo: Le FAIEJ propulse la jeunesse

 Plus d’une décennie s’est écoulée depuis l’inauguration du Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), et son engagement en tant que pilier de l’entrepreneuriat togolais demeure inébranlable. À la date du 30 mars, le bilan est remarquable : 6.033 projets ont bénéficié de financements à l’échelle nationale, représentant un montant substantiel de plus de 8,63 milliards FCFA octroyés aux jeunes entrepreneurs par le biais de divers dispositifs de soutien.

Les données récemment publiées par l’entité gouvernementale témoignent d’une amélioration significative des résultats depuis 2021. En effet, les actions du FAIEJ embrassent un éventail de secteurs  de l’agriculture à la transformation agro-alimentaire, en passant par l’artisanat, les technologies de l’information et de la communication (TIC), et les énergies renouvelables. Ces interventions ont contribué à la création de plus de 26.000 postes d’emploi jusqu’à présent, soit une augmentation notable par rapport aux 13.000 emplois recensés il y a trois ans.

L’implantation des incubateurs gouvernementaux sur le territoire national a insufflé une dynamique nouvelle aux programmes de formation proposés par le FAIEJ. À l’issue du premier trimestre de l’année 2024, le nombre de jeunes ayant acquis des compétences grâce au FAIEJ avoisine les 36.000 à travers le Togo, marquant ainsi une étape décisive dans l’émancipation économique de la jeunesse togolaise.

Le séminaire gouvernemental du Togo

Sous la présidence éclairée de Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, le gouvernement togolais s’est réuni dans la ville historique d’Aného pour un séminaire d’importance capitale. L’objectif primordial de cette rencontre était de catalyser les efforts nationaux pour la réalisation de la vision ambitieuse de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025. Le Président a exhorté ses ministres à intensifier leurs actions pour concrétiser les aspirations des citoyens togolais.

Bilan et perspectives : une analyse multisectorielle durant le séminaire.

Par ailleurs, les dignitaires ont méticuleusement examiné l’avancement des initiatives clés, avec un accent particulier sur les secteurs vitaux tels que l’agriculture, l’hydraulique, la santé, l’éducation et le numérique. Ils ont également évalué les progrès accomplis et les obstacles à surmonter, réaffirmant leur engagement envers une transformation significative et tangible.

En outre, une innovation majeure a été mise en lumière : l’Agence de transformation agricole, une percée présidentielle de 2023. Cette initiative vise à alléger la charge de travail des agriculteurs, à promouvoir des méthodes agricoles modernes et à accroître la productivité, tout en améliorant substantiellement les revenus des travailleurs ruraux.

Détermination face aux adversités : un cap maintenu.

Malgré les turbulences sécuritaires régionales et un climat économique global incertain, le gouvernement togolais reste inébranlable dans sa quête des objectifs du Togo 2025. La solidarité ministérielle et la volonté de progresser reflètent une résolution ferme à surmonter les défis présents et futurs.

La gouvernance au diapason du peuple

Le Président Gnassingbé a mandaté son cabinet de renforcer le lien indissoluble entre les politiques publiques et le quotidien des Togolais. Il souligne que l’expérience vécue par les populations doit être le baromètre ultime d’une gouvernance réellement dédiée à leur service.

En plus, la Feuille de route gouvernementale, pierre angulaire de cette nouvelle ère, aspire à édifier un Togo pacifié et moderne, caractérisé par une croissance économique inclusive et durable. Depuis son inauguration en 2020, cette stratégie a déjà porté ses fruits, avec des avancées notables dans des domaines cruciaux pour le développement national.

En somme, ce séminaire gouvernemental à Aného marque un tournant décisif, où le Togo réaffirme son engagement envers un avenir prospère, équitable et résilient.

Mort en exil de l’ancien Premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo

L’opposition togolaise est en deuil. L’un de ses leaders, Agbéyomé Kodjo, est mort dimanche au Ghana, où il s’était réfugié après avoir contesté les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Il avait 69 ans.

« C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons le décès de notre président Agbéyomé Kodjo, survenu hier dimanche au Ghana, des suites d’un malaise », a déclaré Thomas Kokou N’soukpoe, porte-parole de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), la plateforme politique qui avait porté sa candidature.

Un parcours politique contrasté

Agbéyomé Kodjo avait été le Premier ministre du Togo entre 2000 et 2002, sous le régime du général Gnassingbé Eyadéma, qui a régné sans partage sur le pays pendant 38 ans. Il avait également occupé plusieurs fonctions ministérielles, notamment celles de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères.

Mais en 2002, il avait été destitué et emprisonné pour « détournement de fonds publics ». Il avait alors rompu avec le pouvoir et fondé en 2008 son propre parti, l’Organisation pour bâtir dans l’Union un Togo solidaire (OBUTS), rebaptisé en 2018 le Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD).

Un candidat contestataire

En 2020, Agbéyomé Kodjo s’était présenté à l’élection présidentielle, avec le soutien de la DMK, une coalition de partis d’opposition dirigée par l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro. Il s’était proclamé vainqueur du scrutin, affirmant avoir recueilli 65% des voix, face au président sortant Faure Gnassingbé, qui briguait un quatrième mandat.

Mais selon les résultats officiels, il n’avait obtenu que 19,46% des suffrages, loin derrière Faure Gnassingbé, crédité de 70,78%. Il avait alors dénoncé une « mascarade électorale » et appelé à la mobilisation populaire.

Une traque judiciaire

Accusé de « troubles aggravés à l’ordre public, atteinte à la sûreté de l’État et diffusion de fausses nouvelles », Agbéyomé Kodjo avait fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il avait réussi à quitter le Togo en juillet 2020, malgré le contrôle judiciaire qui lui avait été imposé.

Feu Agbéyomé Kodjo s’était réfugié au Ghana, où il avait continué à revendiquer sa victoire et à dénoncer le régime de Faure Gnassingbé. Il avait également demandé l’intervention de la communauté internationale pour résoudre la crise politique au Togo.

Sa mort met fin à son combat, mais laisse un vide dans l’opposition togolaise, qui peine à s’unir et à se renouveler.