Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances de la mort de Bita Madjoulba. En parallèle, une commission d’enquête a été créée par les autorités. À deux reprises en l’espace du semaine, des manifestations ont eu lieu dans le nord du pays, plus précisément vers Doufelgou, pour demander une enquête impartiale et surtout le rapatriement rapide de la dépouille de la victime.
Il y a dix jours, Bita Madjoulba, le commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR) était retrouvé mort assassiné par balle dans son bureau. Une mort d’autant plus mystérieuse qu’elle intervenait au lendemain de l’investiture du président Faure Gnassingbé.
Quatre jours après une première manifestation, les habitants de Siou (d’où était originaire la victime) et des communes alentours sont descendus dans la rue lundi, cette fois à Niamtougou, pour réclamer le rapatriement en urgence du corps de la victime. Quelques incidents ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.
Bitala Madjoulba appartenait à l’ethnie des Lossos. Or, selon leurs coutumes, les personnes disparues de mort violente doivent être enterrées rapidement. Pourquoi la dépouille de la victime qui se trouve actuellement à la morgue de Lomé tarde-t-elle alors à être rapatriée ?
Sans doute parce que toutes les analyses n’ont pas encore été menées. C’est du moins ce qu’avance une source gouvernementale. Le procureur dit lui ne pas avoir encore reçu le rapport du médecin légiste. Même si aucune plainte n’a à ce jour été déposée par la famille de la victime, l’enquête, elle, se poursuit. Elle a été confiée à une unité de gendarmerie, le service central d’investigation criminelle.
En parallèle, une commission d’enquête a été mise sur pied par les autorités pour faire la lumière sur cette affaire. Une commission présidée par le ministre de la Sécurité, Yark Damehane…