Religion




Togo : La région Centrale célèbre l’Aïd El Fitr dans une ferveur unie pour la paix

Le 30 mars, un élan de piété a enveloppé la région Centrale du Togo, où les fidèles musulmans ont convergé…

Les musulmans de la région Centrale du Togo célèbrent l’Aïd El Fitr en priant pour la paix et la cohésion sociale, sous la guidance d’imams

Le 30 mars, un élan de piété a enveloppé la région Centrale du Togo, où les fidèles musulmans ont convergé vers leurs lieux de culte pour célébrer l’Aïd El Fitr, point d’orgue du mois sacré de Ramadan. Cette fête, marquant la fin d’un jeûne empreint de dévotion, s’est déroulée sous le signe d’une aspiration profonde à la consolidation de la paix, dans une nation où l’harmonie sociale demeure un trésor jalousement préservé. Des milliers de croyants, entourés des autorités civiles et militaires, ont investi le stade municipal de Sokodé, l’École centrale de Tchamba, le terrain de l’École coranique de Sotouboua, ainsi que les Écoles primaires publiques de Blitta-gare et de Djarkpanga, pour s’unir dans une prière collective d’une solennité empreinte de grâce.

Une symphonie spirituelle sous la conduite des imams

Dans chaque localité, des guides spirituels ont pris la parole pour guider les âmes et élever les cœurs. À Sokodé, par exemple, l’imam Batakpali Touré a donné le ton, puis, à Tchamba, Mohamed Malam Mansour Oupkpédjo, ensuite, à Sotouboua, Idrissou Saïd, après cela, à Djarkpanga, Sidi Adjéwilou, et enfin, à Blitta, El Hadj Ibrahim Fousséni. Ainsi, leurs sermons, tissés de et d’éloquence, ont célébré les vertus du jeûne, ce pilier de l’islam qui purifie le corps autant qu’il ennoblit l’esprit. De plus, ils ont exalté les bienfaits d’une pratique qui, au-delà de l’abstinence – s’interdire nourriture, boisson, tabac et plaisirs charnels du levier au coucher du soleil – forgent la patience et la solidarité. En effet, ces voix, résonnant sous un ciel clément, ont rappelé aux fidèles que l’islam, dans sa quintessence, appelle à une vie de droiture et de charité, prélude à l’espérance du paradis.

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Par ailleurs, leurs invocations, portées par une ferveur collective, ont dépassé le cadre individuel pour embrasser une cause plus vaste : la paix au Togo. Effectivement, les imams ont imploré la clémence divine pour raffermir la cohésion sociale et le vivre-ensemble, ces piliers d’une nation plurielle. De surcroît, ils ont élevé des prières pour la réussite de la cinquième République, dont les institutions émergentes symbolisent un renouveau politique, et ont sollicité la guidance d’Allah pour le chef de l’État, Faure Gnassingbé, et ses gouvernants, dans leur mission de conduire le pays vers un horizon prospère.

Aïd El Fitr : une célébration ancrée dans la tradition et la gratitude

L’Aïd El Fitr, au-delà de sa dimension festive, clôture un mois où la Zakat-Al Fitr, aumône obligatoire, scelle la purification des âmes. Cette offrande, versée avant la prière, valide le jeûne et efface les manquements, reliant chaque fidèle à ses semblables dans un geste de générosité. Aux côtés des autres piliers – la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, la Zakat aux démunis et le pèlerinage à La Mecque pour les plus fortunés –, elle incarne l’édifice spirituel de l’islam, un équilibre entre dévotion intérieure et devoir envers la communauté.

Les présidents préfectoraux de l’Union Musulmane du Togo (UMT), El Hadj Katakpaou Sagnadou à Tchaoudjo et Ibrahim Fousséni à Blitta, ont saisi cette tribune pour rendre hommage au président Gnassingbé. Ils ont loué sa politique de paix, sa quête de sécurité et ses efforts pour le développement, soulignant sa générosité envers la communauté musulmane – dons de vivres et appuis logistiques durant le Ramadan, une tradition bien ancrée. Leur appel à une cohabitation pacifique a résonné comme une exhortation à préserver cette harmonie, dans l’intérêt de tous les Togolais, quelles que soient leurs croyances.

Une région au cœur de l’unité nationale

La région Centrale, par sa position géographique et sa diversité, s’est faite le miroir d’un Togo en quête d’équilibre. À Sokodé, ville carrefour aux accents cosmopolites, comme à Tchamba ou Sotouboua, plus rurales mais non moins vibrantes, cette célébration  du Aïd El Fitr a transcendé les différences pour tisser un lien indéfectible entre les fidèles et leurs dirigeants. La présence des autorités, discrète mais significative, a souligné l’importance accordée par l’État à ce moment de communion, dans un pays où la laïcité n’étouffe pas les élans spirituels, mais les accompagne avec retenue.

Un vœu de paix face à un destin incertain

En ce dimanche d’Aïd El Fitr, les prières de la région Centrale ont porté haut l’aspiration à une paix durable, dans un Togo qui, depuis des décennies, cultive la stabilité au milieu d’un continent souvent tourmenté. Mais cette ferveur, aussi sincère soit-elle, soulève une interrogation muette : ces vœux, nés sous les cieux de Sokodé et de Blitta, trouveront-ils un écho dans les actes quotidiens d’une nation en perpétuelle évolution ? 

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