Politique




Togo : Un serment pour la transparence, la santé des candidats au crible médical

Un serment solennel pour garantir l’intégrité des candidatures au Togo Dans l’enceinte austère de la Cour constitutionnelle à Lomé, un…

Trois médecins togolais prêtent serment devant la Cour constitutionnelle pour évaluer l’aptitude des candidats aux hautes fonctions,

Un serment solennel pour garantir l’intégrité des candidatures au Togo

Dans l’enceinte austère de la Cour constitutionnelle à Lomé, un rituel empreint de gravité s’est déroulé le mardi 22 avril 2025. En effet, trois médecins, figures éminentes de la médecine togolaise, ont prêté serment pour endosser une mission d’une portée exceptionnelle  : évaluer l’aptitude physique et mentale des aspirants aux fonctions suprêmes de Président de la République et de Président du Conseil des ministres.

Ce triumvirat médical, composé du bactériologue-virologue Dagnra Anoumou Yaotsè, du cardiologue Baragou Soodougoua et du dermatologue-vénérologue Saka Bayaki, tous rattachés au CHU Sylvanus Olympio et enseignants à la Faculté des sciences de la santé de l’Université de Lomé, s’est engagé à œuvrer avec une probité irréprochable. Ainsi, leur prestation de serment, scellée devant le président de la Cour constitutionnelle, Djobo-Babakane Coulibaley, marque une étape décisive dans l’application des nouvelles dispositions constitutionnelles togolaises.

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Une prestation empreinte de solennité

Sous le regard attentif de la plus haute juridiction du pays, les trois praticiens ont prononcé, d’une voix unie, une formule empreinte de devoir  : «  Je jure de bien et fidèlement remplir ma mission dans le respect des lois de la République, de rédiger mon rapport et de formuler mon avis en mon honneur et en ma conscience, tout en préservant le secret professionnel.»  Ces mots, loin d’être une simple formalité, incarnent un engagement moral et juridique à agir avec une impartialité absolue. Par conséquent,  le président Coulibaley, en recevant leur serment, a officiellement entériné leur investiture, conférant à ce collège médical une autorité aussi rare que cruciale dans le processus démocratique.

Un serment pour la transparence : une mission au cœur de la gouvernance

De fait, la tâche confiée à ces médecins transcende la seule expertise clinique  ; elle s’inscrit au croisement de la science et de la gouvernance. Leur rôle consistera à produire un rapport d’expertise minutieux, scrutant l’état physique et psychique de chaque candidat aux plus hautes fonctions de l’État. Cette évaluation, condition sine qua non pour la validation des candidatures, vise à garantir que les futurs dirigeants disposent des capacités nécessaires pour assumer des responsabilités d’une telle envergure. En d’autres termes, leur diagnostic ne se limitera pas à un constat médical  : il deviendra un rempart pour préserver la stabilité et la crédibilité des institutions togolaises.

Un processus ancré dans la réforme constitutionnelle

L’assermentation de ce collège médical s’inscrit dans le sillage d’une réforme constitutionnelle ambitieuse, visant à raffermir les garde-fous du système électoral. Déjà, le 18 avril 2025, la Cour constitutionnelle avait jeté les bases de cet édifice en procédant à la désignation des trois experts lors d’une audience dédiée. En plus , cette démarche, rigoureusement encadrée, témoigne d’une volonté de transparence et de rigueur dans la mise en œuvre des nouvelles normes. En confiant à des professionnels aguerris, rompus aux exigences de la médecine et de l’enseignement, la délicate mission d’évaluer les candidats, le Togo affirme son ambition de conjuguer compétence scientifique et intégrité institutionnelle.

Des profils d’excellence au service de la nation

D’ailleurs, le choix des trois médecins n’a rien d’anodin. Dagnra Anoumou Yaotsè, spécialiste des maladies infectieuses, Baragou Soodougoua, expert des affections cardiovasculaires, et Saka Bayaki, maître dans le domaine dermatologique, incarnent un éventail de compétences complémentaires. Leur affiliation au CHU Sylvanus Olympio, l’un des fleurons hospitaliers du pays, et leur contribution à la formation des futures générations de soignants à l’Université de Lomé confèrent à leur désignation une légitimité incontestable. Leur serment, prononcé avec une gravité palpable, engage non seulement leur expertise, mais aussi leur sens du devoir envers la nation.

Un serment pour la transparence : une étape vers une démocratie renforcée

En dotant son processus électoral d’un tel mécanisme, le Togo pose un jalon audacieux dans la consolidation de sa démocratie. L’évaluation médicale des candidats, bien plus qu’une formalité, devient un gage de sérieux et de responsabilité dans l’exercice du pouvoir. Ce dispositif, inédit dans son application rigoureuse, pourrait inspirer d’autres nations soucieuses de garantir que leurs dirigeants soient à la hauteur des défis contemporains. À l’heure où les attentes citoyennes se font plus pressantes, cette initiative traduit une aspiration à une gouvernance irréprochable, où la santé des institutions repose sur celle de leurs acteurs.

Un horizon de confiance et d’exigence

Par ce serment solennel, le Togo réaffirme son attachement à des principes de rigueur et d’équité. Le collège médical, désormais investi de sa mission, se tient à la croisée des chemins entre science et démocratie, prêt à façonner un avenir où la confiance en les institutions s’appuie sur des fondations solides. Bien que  le chemin vers une gouvernance exemplaire demeure semé d’embûches, cette étape, par sa portée symbolique et pratique, ouvre la voie à un renouveau empreint d’espoir et de détermination.

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